Alger garde le silence sur les avoirs des proches de Ben Ali
en Algérie...
Près d’une semaine après la fuite du président tunisien Ben
Ali vendredi 14 janvier, le gouvernement algérien continue de garder le silence
sur les avoirs des proches de l’ancien dictateur tunisien en Algérie. Des
membres de familles proches de Ben Ali ont investi dans différents secteurs
dans notre pays et entretiennent des relations familiales avec de grands
patrons algériens.
Ces derniers ont accueilli de nombreux réfugiés tunisiens
des familles Mabrouk, Hchicha et Djilani dont l’un des membres était le
président de l’UTICA (patronat tunisien). « Un proche de Ben Ali a fait
plusieurs allers-retours entre Alger et Tunis avec son avion personnel », affirme
un proche du dossier.
La biscuiterie Eriad de Cherchel dans la wilaya de Tipaza a
été vendue, il y a quelques années, à une famille proche de l’ancien dictateur
tunisien. Un grand fabriquant de biscuits portant une marque occidentale est
détenue en partie par des Tunisiens. La filiale locale du groupe chinois Haier
appartient à l’une des familles qui étaient influentes en Tunisie sous le règne
de Ben Ali. La famille de l’ancien président possède de nombreux biens à travers
le monde. Certains pays, comme la
France et la
Suisse, ont annoncé le gel des avoirs des proches de Ben Ali. L'Algérie et les pays arabes continuent d’ignorer le dossier.
Selon nos informations, le gouvernement tunisien s'apprête à
demander à tous les pays de bloquer les avoirs d'au moins trois familles : celle
du président déchu Ben Ali, celle de sa deuxième épouse Leila Trabelsi ainsi
que la famille El-Materi. Le gouvernement algérien devra alors trancher.
Réfugié en Arabie Saoudite, Ben Ali est soupçonné d’être à
la tête d’une fortune estimée en 2008 à 5 milliards de dollars.
Le silence d’Alger sur les biens des proches de l’ex-président
déchu est accompagné d’informations non confirmées sur la proposition faite par
l’Arabie Saoudite à l’Algérie d’offrir l’asile politique à Ben Ali. Cette
proposition aurait été faite par l'émir saoudien Mohamed Ben Nayef Ben
Abdelaziz Al Saoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé
de la sécurité interne lors de sa visite à Alger dimanche 16 janvier. « Les
Saoudiens ont voulu nous refiler la patate chaude, mais les services de
sécurité ont dit non », affirme la source proche du dossier.
Depuis le début de la crise tunisienne, l’Algérie a adopté
une position ambiguë. Le gouvernement n’a pas commenté le départ de Ben Ali, ni
applaudi la révolution tunisienne.Ali Idir:tsa-algérie
en Algérie...
Près d’une semaine après la fuite du président tunisien Ben
Ali vendredi 14 janvier, le gouvernement algérien continue de garder le silence
sur les avoirs des proches de l’ancien dictateur tunisien en Algérie. Des
membres de familles proches de Ben Ali ont investi dans différents secteurs
dans notre pays et entretiennent des relations familiales avec de grands
patrons algériens.
Ces derniers ont accueilli de nombreux réfugiés tunisiens
des familles Mabrouk, Hchicha et Djilani dont l’un des membres était le
président de l’UTICA (patronat tunisien). « Un proche de Ben Ali a fait
plusieurs allers-retours entre Alger et Tunis avec son avion personnel », affirme
un proche du dossier.
La biscuiterie Eriad de Cherchel dans la wilaya de Tipaza a
été vendue, il y a quelques années, à une famille proche de l’ancien dictateur
tunisien. Un grand fabriquant de biscuits portant une marque occidentale est
détenue en partie par des Tunisiens. La filiale locale du groupe chinois Haier
appartient à l’une des familles qui étaient influentes en Tunisie sous le règne
de Ben Ali. La famille de l’ancien président possède de nombreux biens à travers
le monde. Certains pays, comme la
France et la
Suisse, ont annoncé le gel des avoirs des proches de Ben Ali. L'Algérie et les pays arabes continuent d’ignorer le dossier.
Selon nos informations, le gouvernement tunisien s'apprête à
demander à tous les pays de bloquer les avoirs d'au moins trois familles : celle
du président déchu Ben Ali, celle de sa deuxième épouse Leila Trabelsi ainsi
que la famille El-Materi. Le gouvernement algérien devra alors trancher.
Réfugié en Arabie Saoudite, Ben Ali est soupçonné d’être à
la tête d’une fortune estimée en 2008 à 5 milliards de dollars.
Le silence d’Alger sur les biens des proches de l’ex-président
déchu est accompagné d’informations non confirmées sur la proposition faite par
l’Arabie Saoudite à l’Algérie d’offrir l’asile politique à Ben Ali. Cette
proposition aurait été faite par l'émir saoudien Mohamed Ben Nayef Ben
Abdelaziz Al Saoud, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé
de la sécurité interne lors de sa visite à Alger dimanche 16 janvier. « Les
Saoudiens ont voulu nous refiler la patate chaude, mais les services de
sécurité ont dit non », affirme la source proche du dossier.
Depuis le début de la crise tunisienne, l’Algérie a adopté
une position ambiguë. Le gouvernement n’a pas commenté le départ de Ben Ali, ni
applaudi la révolution tunisienne.Ali Idir:tsa-algérie