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L'ALGERIE DES HARRAGAS

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1L'ALGERIE DES HARRAGAS Empty L'ALGERIE DES HARRAGAS Mer 23 Jan - 15:32

admin"SNP1975"

admin
Admin

Difficultés de la vie, chômage et marginalisation


Le voyage de la dernière chance


Depuis l’adoption de l’ISPS code maritime, code international pour la sécurité des navires et des installations portuaires, le 1er juillet 2004, et le renforcement des mesures de sécurité aux ports, les candidats à « l’exil forcé » redoublent d’ingéniosité.

Ils passent de l’embarquement clandestin à bord de navires étrangers à la traversée à l’aide de bouées en chambre à air, aux radeaux de fortune pour finalement opter pour des zodiacs superpuissants et la diversification des sites de départ qui ne se limitent plus aux ports, notamment ceux d’Arzew et d’Oran. En effet, les villes de la façade maritime se distinguent, sans aucun doute plus que toutes les autres villes d’ailleurs, par un taux alarmant de jeunes harraga candidats à l’exil forcé. Les tentatives d’embarquement clandestin défrayent quotidiennement la chronique en dépit des mesures réglementaires dissuasives contenues dans les dispositions pénales de la loi du 27 juin 1988, complétant l’ordonnance n° 76-80 du 23 octobre 1976 portant code maritime, des peines d’emprisonnement pouvant aller de six mois à cinq ans de prison et une amende variant de 10 000 à 50 000 DA à l’encontre des personnes qui s’introduisent clandestinement à bord d’un navire avec l’intention de faire une traversée. Les statistiques démontrent l’ampleur d’un phénomène social sans cesse grandissant. En effet, malgré toutes les dispositions réglementaires, le nombre de candidats à l’exil forcé dépasse l’entendement. Pour l’année 1999, les autorités compétentes ont recensé pas moins de 175 tentatives d’embarquement à partir du port d’Arzew. Au cours de l’année 2000, pas moins de 133 jeunes ont été pris en flagrant délit de tentative d’embarquement clandestin. Les statistiques pour l’année 2001 et 2002 dépassent, selon une source autorisée, les 500 jeunes. Pour le seul port d’Oran, pas moins de 175 mineurs ont été appréhendés durant les onze premiers mois de l’année 2002. En août de la même année, les autorités espagnoles ont expulsé 299 jeunes clandestins vers Oran. Il est à signaler que ces tentatives ratées ne prennent pas en compte le nombre, certainement très élevé, de jeunes ayant réussi leur coup. Le bilan des forces navales fait état de l’arrestation de plus de 1530 émigrés clandestins en 2007 dont 1485 Algériens. Ces arrestations concernent l’arraisonnement en haute mer de 1377 individus et le débarquement au port de 135 candidats à l’exil forcé. Ces chiffres comparés à ceux des années 2005 avec 335 tentatives, et 2006 avec 1016 donnent le tournis et révèlent l’ampleur des difficultés de la vie, du chômage auquel sont confrontés de larges couches de la jeunesse, de la marginalisation systématique et de la mise à l’écart, qui sont autant de raisons invoquées par les fugueurs et qui les poussent à tenter le voyage de la dernière chance. Et parmi eux, bien sûr, ceux qui appartiennent aux milieux les plus pauvres. Souvent des enfants exclus du système éducatif trop tôt et trop vite assimilés aux fauteurs de troubles qui ont soudain, par leur violence, leur anticonformisme et leurs « casses » attiré l’attention sur le sort souvent désespéré des habitants des cités dortoirs. Mais plus encore que les abandonnés du système d’enseignement, c’est bien l’instauration d’une société à deux vitesses, sans autre projet que celui d’être des marginaux, sans autre choix que celui de tenter désespérément, dans un éternel recommencement, des tentatives d’embarquement clandestin à partir du port qui motivent ces jeunes. Arzew, reconnue par tous comme étant le poumon de l’économie nationale, nie le droit au travail pour tous et prive d’avenir une grande partie de sa jeunesse. La ville d’Arzew illustre de façon quasi caricaturale cette exclusion.
Le no man’s land



Dès la nuit tombée, des groupes de jeunes se forment aux abords des immeubles, à la périphérie des cités. Ils s’adonnent à toutes sortes de jeux, souvent interdits, et de défis souvent répréhensibles pour échapper à l’oisiveté et à la platitude de leur quotidien. Leurs soirées généralement pimentées de boissons alcoolisées et de joints de « zetla » se terminent souvent par des rixes et des empoignades qui indisposent le voisinage. Au-delà d’une certaine heure de la nuit, ils redeviennent les maîtres incontestés et incontestables des lieux. Ceux qui s’aventurent pour une raison ou une autre dans ce no man’s land sont raquettés ou pris à partie.
La désillusion ou le rêve brisé



Malgré les rondes quasi permanentes des services de sécurité dans les différentes cités de la ville, ces derniers sont assaillis par des affaires d’agression, de vol avec violence, d’escroquerie et délits en tous genres. Cet état de fait, nous confiera un psychosociologue, « trouve toute sa signification dans la mesure où l’existence du jeune exclu est privée de sens, ce qui se traduit peu à peu par la petite délinquance, la drogue, le vandalisme... des réactions qui permettent soit de s’affirmer face à une société qui vous nie, soit de retrouver une identité collective au sein du groupe d’appartenance. Pour les jeunes, victimes de cette montée des inégalités, l’injustice est vivement ressentie, d’où la recrudescence des comportements de délinquance et des comportements déviationnistes. Ce qui s’explique sans aucun doute par la grande pauvreté dans une société qui continue à s’enrichir au profit exclusif des mieux lotis. »En effet, le nombre de jeunes qui tentent désespérément, souvent au péril de leur vie, de quitter le pays est en nette augmentation, et leur âge est de plus en plus bas. Les statistiques qui, d’ailleurs, ne prennent en compte que les tentatives échouées, prouvent par les chiffres cette tendance à la hausse. Sinon, comment expliquer qu’un jeune âgé d’à peine 19 ans cumule à son actif quatre tentatives d’embarquement clandestin et affirme à qui veut l’entendre qu’il « tentera encore et encore sa chance pour échapper à la détresse de sa cité ? ». Qu’est-ce qui peut pousser un jeune de 17 ans à braver tous les dangers en quête d’un eldorado outre-mer ? Cet état de fait est, selon de nombreux observateurs, « le résultat d’une politique sociale et d’un projet de société qui ont tourné résolument le dos à 70% de la population de ce pays ». L’exemple du miraculé du céréalier chinois le Jing Hang Haï après avoir passé vingt jours en mer et repêché au large des côtes algéroises, le 14 août 2005, une fois remis de ses blessures, a été appréhendé, une fois de plus, à bord d’un navire étranger amarré au port d’Oran et placé sous mandat de dépôt pour tentative d’embarquement clandestin. Pour les jeunes exclus, continuera notre interlocuteur : « Le problème n’est pas de se libérer ou de construire une autre société, il se pose en termes d’intégration dans une société qui ne veut pas d’eux. C’est l’exclusion qui est aujourd’hui le mal social prioritaire. » Devant la monotonie, l’oisiveté et l’exclusion, le désir de prendre le large devient une obsession chez beaucoup de jeunes pour qui l’avenir est de plus en plus sombre. Cependant, lorsque le rêve courtise l’aventure, le désir d’aller voir ailleurs sera toujours plus fort que la vie. Tant que les causes du désespoir de toute une jeunesse ne seront pas bannies, il y aura toujours des candidats à l’exil forcé.
[url=mailto://]S. Boudjemaâ[/url]

http://www.marocainsdalgerie.net

2L'ALGERIE DES HARRAGAS Empty Re: L'ALGERIE DES HARRAGAS Mer 23 Jan - 15:34

admin"SNP1975"

admin
Admin

Leur nombre a connu une hausse vertigineuse en 2007


Rien n’arrête les harraga


La harga ou la traversée de la Méditerranée en situation irrégulière en empruntant des embarcations de fortune n’est point un fait divers qu’on oublie une fois la page du journal tournée.

Il s’agit d’un véritable phénomène de société portant en lui le lourd poids du rejet d’une dure réalité vécue et le rêve d’une vie meilleure luisant au loin de l’autre rive de la mer Méditerranée. Les harraga sont de plus en plus nombreux à braver tous les dangers, même la mort, pour passer d’une réalité à une autre, et les chiffres de la gendarmerie sont là pour le prouver. Pas moins de 114 affaires d’émigration irrégulière ont figuré sur le tableau des affaires traitées par les services de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale durant l’année écoulée contre 73 en 2006, soit une hausse considérable de 56%. La lutte contre ce phénomène, plus communément appelé les harraga, a abouti l’année dernière donc à l’arrestation de 1071 personnes contre 714 l’année d’avant, reflétant une montée en flèche du nombre de prétendants à la traversée mortelle de la Méditerranée en quête d’un paradis perdu. Lors d’un point de presse de présentation du bilan des activités de la Gendarmerie nationale tenu hier au siège du commandement de ce corps de sécurité, le chef de la division de la police judiciaire parle de l’inexistence de textes de lois réprimant ce type de phénomène. « Dans le traitement des affaires de harraga, nous nous basons sur le code maritime qui est plus adapté à la navigation qu’à la répression de ce type d’irrégularité, donc nous nous trouvons devant un vide juridique », explique le colonel Djamel Zeghida. Ce dernier considère, en outre, qu’un harraga ne doit pas être traité comme un criminel. « A mon avis, il s’agit d’une victime, il suffit de s’arrêter un moment et discuter avec ces Algériens qui se hasardent en mer pour une aventure aléatoire, on ne peut que voir en eux des victimes, leurs histoires sont tellement bouleversantes que parfois on est tenté de leur donner raison. A mon avis, ceux qu’il faut incriminer et réprimer ce sont les réseaux de passeurs, ceux qui achètent des chaloupes et volent du carburant pour jeter des Algériens à la mer », indique le chef de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale.
7% de multirécidivistes



Evoquant un sondage effectué auprès de 100 candidats à la « harga », le même responsable souligne que 60% parmi eux ont essayé la procédure légale avant de tenter l’aventure. « 60 personnes parmi nos sondés ont tous formulé des demandes de visa qui se sont soldées par un refus. Donc, la plupart ont tenté de rejoindre l’Europe par voie régulière, mais à cause du durcissement des conditions d’octroi de visas, ils se sont rabattus sur l’aventure aléatoire », dira le colonel Zeghida. Autre indication émanant de ce sondage, 7% des sondés sont à leurs deuxième et troisième tentatives, contre 90% qui sont à leur baptême de la chaloupe de la mort. La wilaya de Annaba se place en pole position des wilayas prisées par les candidats à l’émigration irrégulière avec un nombre de 17 affaires traitées en une année se soldant par l’arrestation de 292 personnes. La capitale de l’Ouest algérien, Oran, arrive en deuxième place avec 28 affaires de harraga traitées ayant abouti à l’arrestation de 273 prétendants. Suivent Mostaganem, Aïn Témouchent, Tlemcen, Chlef, El Tarf, Jijel, Skikda et El Oued. Le mode opératoire utilisé pour regagner l’autre rive de la Méditerranée consiste à rassembler des équipes de 5 à 10 personnes dont l’âge varie entre 18 et 40 ans, y compris des mineurs, appartenant à différents milieux sociaux : chômeurs, étudiants, employés et journaliers, explique le conférencier. Les passeurs organisant cette forme d’émigration procèdent d’abord à l’achat d’embarcations dont le prix varie entre 400 000 DA et 800 000 DA, puis s’équipent de jerricans de carburant, de boussoles, de gilets de sauvetage et d’appareils GPS. La traversée se fait généralement de nuit en vue d’atteindre les côtes européennes les plus proches du point de départ, à savoir l’Espagne ou l’Italie. A noter que les femmes sont de moins en moins tentées par cette aventure. Elles étaient 7 à s’embarquer dans les chaloupes en 2006, elles ont été seulement 4 à le faire en 2007. A l’image de l’émigration irrégulière, l’immigration clandestine a, elle aussi, connu une hausse du nombre de personnes arrêtées de différentes nationalités. Les services de la gendarmerie ont arrêté durant l’année écoulée 6988 clandestins, enregistrant une hausse de 13% par rapport au bilan de l’année 2006.
Nadjia Bouaricha

http://www.marocainsdalgerie.net

3L'ALGERIE DES HARRAGAS Empty Re: L'ALGERIE DES HARRAGAS Mer 23 Jan - 15:36

admin"SNP1975"

admin
Admin

LE LOGEMENT EN ALGERIE EST UNE POUDRIERE


Emeutes du logement à Theniet El-Had
par El-Houari Dilmi
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] De violents troubles ont éclaté hier, aussitôt après l'affichage des listes des bénéficiaires de 178 logements sociaux, à Theniet El-Had, dans la wilaya de Tissemsilt. En effet et selon les informations recueillies de sources sécuritaires, des citoyens, mécontents des listes des bénéficiaires, se sont aussitôt dirigés vers la sortie ouest de la ville pour barrer la route avec des pneus brûlés et autres branchages. Pendant toute la journée d'hier, la circulation sur la route nationale N°14, entre Tissemsilt et Alger, est restée bloquée au moment où les forces anti-émeutes ont été déployés aux quatre coins de la ville de Theniet El-Had. Au moins trois personnes ont été blessées et hospitalisées et quatorze autres individus arrêtés pour trouble à l'ordre public et dégradation des biens appartenant à autrui.

Les citoyens par dizaines, qui sont toujours agglutinés devant le siège de la daïra, réclament l'annulation pure et simple de la liste des bénéficiaires, dénonçant des «passe-droits».Hier en fin d'après-midi, le wali s'est rendu sur place pour s'entretenir avec des représentants des citoyens mécontents.


http://www.marocainsdalgerie.net

4L'ALGERIE DES HARRAGAS Empty Re: L'ALGERIE DES HARRAGAS Mer 23 Jan - 15:37

admin"SNP1975"

admin
Admin

Les milliards de l'agriculture, les apprentis fellahs et les trabendistes
par Abdelkader Reguig *
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'examen de l'agriculture algérienne depuis l'indépendance à ce jour doit nécessairement être scientifique pour pouvoir déboucher sur des recommandations sérieuses. Une analyse capable de redonner à l'agriculture, ce secteur économique le plus important de notre pays, sa dimension réelle. Dans un système alimentaire mondial de plus en plus hégémonique, l'Algérie se doit de créer les conditions nécessaires à l'essor de l'agriculture, qui est appelée à jouer un rôle fondamental dans le processus de développement.


L'Algérie a les moyens de devenir un grand pays exportateur agricole.
La volonté politique existe pour libérer l'Algérie de l'importation.

2.700.000 ha des terres les plus riches sont entre les mains des fellahs en situation précaire. La norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.), permettant une rémunération acceptable de travail, n'a pas été respectée. L'autorité pouvant les conduire est totalement absente, laissant à la justice dépassée le soin de régler ses problèmes. L'Algérie se doit de se doter d'une loi capable de sécuriser le monde rural. Des ventes, des désistements, des morcellements, des détournements des terres publiques, voilà la situation actuelle qui porte préjudice au développement de notre agriculture.

Dans un souci de contribution dans le processus de développement du pays, force est de constater que malgré des investissements énormes, jamais consentis par le Trésor public depuis l'indépendance, le résultat est là: une véritable hécatombe de notre agriculture. Où est la production de l'arboriculture après 6 années de plantation ? Le produit du FNDRA et du PNDA (des milliers d'hectares ont été plantés: pommiers, poiriers, amandiers, oliviers et vigne sur le papier) ? L'opération a été lancée et traitée dans une anarchie unique dans l'histoire de l'agriculture. Malgré la politique volontariste du Président de la République et les énormes investissements, son programme sur l'agriculture n'a pas été réalisé. La mission du ministère est un véritable échec, elle n'a pas donné les résultats escomptés. L'analyse des faits est due essentiellement à des insuffisances et des dysfonctionnements des programmes FNDRA et PNDA, appliqués dans la précipitation et sans concertation des acteurs qui sont partie prenante vitale du monde rural.


Que s'est-il passé au juste ?

Des milliards de dinars ont été injectés dans l'agriculture dans la précipitation, qui ont fait le bonheur des trabendistes, des fraudeurs et des bureaucrates véreux et malheureusement des apprentis fellahs. L'absence d'un service de contrôle et de certification pour le contrôle des semences et des plants, le manque de pépinières capables de faire face au plan de l'arboriculture ont encouragé les spéculateurs à louer des plants juste pour encaisser les subventions, ce qui aujourd'hui fausse toutes les données. Cette spéculation a dénaturé tous les investissements dans l'agriculture (puits, bassins, serres en plastique, plantation de l'arboriculture, irrigation, étables, bergeries ou tout simplement chambres froides).

De plus, la dissolution des coopératives, notamment les CASDEP, a instauré une anarchie sur le marché des produits importés (phytotechnie, engraissement et produits phytosanitaires) de faible rémanence. L'Etat se doit de préserver toutes les organisations nécessaires au renforcement de la prise de décision participative pour les fellahs. Toute politique agricole de développement doit avoir pour partenaires les fellahs et leurs organisations.


L'exode rural

L'exode rural, particulièrement très important depuis l'avènement du terrorisme des années 90, a vidé des régions entières, ce qui a désorganisé la vie sociale en Algérie.

De ce fait, l'objectif principal est de mettre un terme à cet exode rural grâce à différentes mesures concernant les activités agricoles. L'agriculture doit être encouragée car elle assure une occupation permanente de l'espace. Elle est au c�"ur des progrès économiques et sociaux et de la prospérité de la nation.


Des mesures de redressement s'imposent


- Sur le plan administratif:

- Revoir la loi sur le foncier en urgence,

- Revoir le cadastre général des terres en précisant la classification (haute valeur agricole, moyenne, etc.),

- Dresser à partir du cadastre général le plan d'occupation du sol qui doit se trouver au niveau de toutes les institutions (APC, daïra, wilaya, domaines), ceci afin de mettre un terme à l'urbanisme mercantile et dirigé,

- Régler par la loi les héritages et les indivisions des superficies importantes laissées en jachère,

- Récupérer les terres incultes,

- Revoir le zonage agriculture-forêt,

- Dresser le plan d'aménagement rural (P.A.R.)

- Remembrement

Cette opération consiste à mettre fin au morcellement excessif de la propriété foncière par le système d'échanges obligatoires de parcelles. Il faut créer une caisse pour l'achat des terres agricoles morcelées hors mitoyenneté pour constituer des exploitations viables pour une superficie raisonnable de 9 à 24 ha, afin de remembrer notre agriculture et tenir compte de la norme de superficie minimum d'installation (S.M.I.). Cette politique d'aménagement foncier (remembrement, aménagement...) doit permettre l'installation des jeunes agriculteurs et la modernisation de notre agriculture par une dotation financière d'installation. Cette politique doit viser en priorité les zones les plus défavorisées en s'attachant à compenser leurs handicaps naturels.

- Sur le plan technique

Il faut développer rapidement:

- la vulgarisation à l'aide de formules simples,

- le reboisement et la restauration des sols,

- l'agriculture de montagne,

- l'agriculture saharienne.

Il faut revoir la situation des périmètres par des crédits conséquents pour le drainage (des périmètres sont devenus des arécages: Habra, Mina, Sig, Bouna Moussa, etc.), la nappe phréatique à 1 m (un mètre).

La recherche et le développement des semences des variétés algériennes.

- Les hauts-plateaux

Engager une politique de développement nouvelle sur l'immensité des terres des hauts-plateaux (35.000.000 ha) afin:

- de mettre un terme à la dégradation du milieu (faune et flore) et à la désertification,

- de stabiliser les populations par des emplois,

- la mise en défens des terres,

- l'ensemencement,

- de nouvelles techniques d'élevage (extensif). Ce type d'élevage correspond à une structure fondée sur l'utilisation de fourrages et de parcours disposant d'un chargement inférieur à 2 UGB/ha (UGB: Unité Gros Bovin), ovins 0,15 UGB,

- l'agriculture hors sol ou culture hydroponique. Cette culture est l'une des activités agricoles à haute valeur ajoutée. Le maraîchage hors sol peut être pratiqué aisément (rendement de la tomate de l'ordre de 220-250 t/ha),

- des abattoirs et l'industrie de la viande en général,

- l'industrie de transformation de peaux, de la laine et des abats pour la cosmétique,

- revoir l'ensemble des fiches techniques pour toute implantation.

- Le blé

Il est primordial de mettre en place une céréaliculture irriguée pour augmenter le rendement (40 q/ha minimum) pour nos besoins en blé (minimum de 50.000 ha) afin d'échapper au diktat des compagnies multinationales. Il est vital pour notre pays de produire le blé à n'importe quel prix. Le rendement avoisine les 10q/ha en Algérie, contre 65 q/ha en Europe.

L'intensification de la culture sur les meilleurs sols. Les facteurs de l'évolution des cultures céréalières sont:

- l'amélioration de la fertilité naturelle des sols (travail du sol, fertilisation, irrigation),

- l'amélioration génétique (création de variétés productives bien adaptées),

- l'amélioration des moyens de lutte contre les mauvaises herbes (désherbages chimiques),

- la mécanisation.

- La pomme de terre

Face à la flambée du kilogramme de la pomme de terre qui est la base de l'alimentation de notre population (70 kg/hab/an), l'Etat se doit absolument d'assister techniquement et scientifiquement les producteurs. Il doit en outre prendre des mesures incitatives en favorisant cette dynamique économique. L'Etat peut alors se concentrer sur sa mission première:

- la réintroduction et le développement de la semence et des plants sélectionnés,

- l'amélioration des techniques et des moyens de conservation,

- l'accroissement des rendements (de 20 t/ha en primeur et 40 t/ha tardive),

- une mécanisation de la culture,

- la transformation.

- La production animale

Il faut, à la fois, la développer dans les régions où elle existe traditionnellement et l'implanter dans des régions nouvelles mais avec prudence, en se souvenant que des fautes graves ont été commises dans le passé. Des fiches techniques doivent être établies sur l'ensemble des exploitations qui sont économiquement ou techniquement déséquilibrées par manque de capitaux ou d'équipement (insuffisance de niveau technique), mais susceptibles d'être redressées et rétablies par des mesures techniques appropriées.

- L'aviculture

Ce secteur stratégique est dans une situation des plus catastrophiques du fait de l'augmentation du prix des céréales et des oléagineux (maïs, soja, etc.). Cette situation provoquera progressivement la disparition des petits éleveurs. Les viandes blanches accessibles à l'ensemble de la population atteindront dans un proche avenir les prix des viandes rouges. 400.000 familles vivent directement de l'activité avicole.

Face à cette situation, des choix stratégiques doivent être opérés afin d'encourager des cultures alternatives et une détaxation sur les matières premières des aliments composés. L'effondrement de ce secteur aura des conséquences graves sur les producteurs et les consommateurs des protéines animales (viandes blanches et oeufs).

- L'apiculture

Voilà un créneau très intéressant pour les jeunes, l'élevage des abeilles pour l'exploitation des produits:

- du miel,

- de la gelée royale,

- du pollen.

On estime la récolte d'une ruche de 8 kg à 10 kg de miel/an.

Enfin, il y a lieu de réfléchir sur une véritable politique d'insertion des jeunes pour leur permettre d'entrer dans le secteur agricole. Des attentes fortes d'une jeunesse aspirant au plein épanouissement. De nombreuses mesures d'aide financière doivent être consenties (mesures fiscales, attribution de prêts, etc.). Il faut accorder une attention particulière à la question de la transmission des terres. Il faut mettre un terme à la déstabilisation du monde agricole qui freine sa promotion. Nous nous devons, aujourd'hui plus que jamais, de nous pencher sérieusement sur la situation de nos fellahs et du monde rural. Ils vivent une situation difficile et, comme dit le proverbe, «les grandes douleurs sont muettes».



* Ingénieur Expert Agronome. Secrétaire général de l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens.


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