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A propos du Sahara Marocain et des Marocains Sahraouis

4 participants

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IDRISSIDE

IDRISSIDE

Suite de l'Article :

Le grand virage vers l’extrême gauche révolutionnaire


Déçus, ils se sont retournés vers les mouvements d’extrême gauche. «La
première fois où j’ai brièvement croisé El Ouali Mustapha Sayed, c’était
chez un ami étudiant du nom de Berrada, du Centre de formation des
journalistes. Je n’ai fait que l’entrevoir. C’était un gars longiligne,
plutôt maigre et de taille assez grande. Brun, portant une barbiche
légère, aux traits typiquement sahraouis. De loin, il paraissait
sérieux, voire taciturne», témoigne Abdelaziz Tribek, ancien militant
d’Ilal Amam et auteur d’un livre Ilal Amam, autopsie d’un calvaire
(édit. Saad Warzazi, 2009).

«Je me souviens de lui, justement, en raison
de la réflexion que m’avait faite un Berrada déçu et courroucé : "Ce
gars-là, on l’aide par sympathie, et parce qu’il appartient à une région
à problèmes, mais il nous le rend mal
"», témoigne Tribek. «J’ai eu à
l’œil El Ouali, chaque fois qu’on se croisait... Pour moi, c’était un
gars pas réglo du tout. Je l’ai revu très peu de fois, par la suite,
notamment à l’occasion d’assemblées générales de l’UNEM tenues à
l’échelle de l’ensemble de l’Université, où il parlait un arabe
classique aux intonations sahraouies, et de choses (…) qui n’avaient pas
de rapport avec les affaires étudiantes courantes
.

El Ouali n’a pas
été attiré, selon toute vraisemblance, par la nébuleuse gauchiste (on
ne trouve sa trace nulle part). Mais, a-t-il eu une influence sur
l’adoption par Ilal Amam d’un slogan creux et déplacé par rapport aux
réalités géopolitiques de l’époque, droit du peuple sahraoui à
l’autodétermination (une motion du XVe Congrès de l’UNEM, tenu en août
1972, y faisait allusion), ou du discours paru dans un article de
Souffles (dans son étape politique) faisant du Sahara une “Nouvelle
Palestine” ?» , s’interroge Abdelaziz Tribek.

En tout cas, le combat de
l’époque portait contre l’occupation espagnole et le «droit à
l’autodétermination» en question n’avait pas le sens indépendantiste qui
est le sien aujourd’hui..

A suivre

IDRISSIDE

IDRISSIDE

Suite de l'Article

El Ouali, Kaddhafi, chacun ses calculs

El Ouali et ses amis ont fini par comprendre qu’ils ne pouvaient
espérer aucun soutien des partis ou du gouvernement. Ils ont donc décidé
de prendre leur destin en main. Leur première action, les événements de
juin 1972 à Tan-Tan, leur a appris que ce n’était pas non plus chose
aisée. Entre-temps, El Ouali Mustapha Sayed qui était le seul du groupe à
bénéficier d’un programme de coopération signé par le Maroc et les
Pays-Bas, en vertu duquel les étudiants marocains pouvaient travailler
dans ce pays pendant leurs vacances, pouvait voyager librement à
l’étranger. Outre ses allées et venues entre le Maroc, la Belgique, la
Hollande et la France, il a pu effectuer un voyage en Libye qui a
constitué un tournant. Il a été présenté par Fquih Basri, alors en exil,
au colonel Mouamar Kaddhafi.

De cette rencontre, décisive, est née une
collaboration étroite, et extrêmement profitable pour le futur
Polisario, entre les deux hommes. Chacun avait en fait ses petits
calculs. Pour El Ouali, la Libye qui surfe sur la vague du panarabisme
ambiant peut l’aider à lutter contre l’occupant espagnol. Pour Kaddhafi,
qui avait pris le pouvoir en septembre 1969 en renversant le Roi Idriss
1er, le ressentiment d’El Ouali envers un Maroc qui ne se pressait pas
trop pour libérer le Sahara du joug espagnol peut être exploité contre
le régime de Hassan II que le dirigeant libyen ne portait pas dans son
cœur. Le Souverain marocain, en effet, désapprouvait le putsch mené par
Kaddhafi et le montrait de manière ostentatoire à ce capitaine
auto-proclamé colonel qui avait à peine la trentaine.

Le périple
d’El Ouali l’a conduit également en Algérie et à Tindouf où il a
rencontré des membres du Front de libération nationale algérien (FLN),
vers la fin de l’année 1972, mais aussi en Mauritanie où il a rencontré
les membres du PKM, Parti des Kadihine mauritaniens, une formation
d’extrême gauche. Il séjourna deux fois dans ces trois pays en 1972 et
1973. Jusque-là, il n’a pas encore été question de séparatisme. Le
projet d’El Ouali et ses amis était la libération du Sahara du joug
espagnol. Mais, comme en Libye, l’Algérie qui avait des comptes à régler
avec le Maroc, depuis l’épisode de la Guerre des sables, en 1963, avait
intérêt à semer la discorde.

Début 1973, un appel fut lancé à tous
les militants sahraouis dont ceux rescapés du massacre du 17 juin 1970
de Laâyoune. Le lieu de rencontre a été fixé à Zouerate, au nord de la
Mauritanie, près de la frontière algériennes. Trois groupes ont pris la
direction de cette localité. Le premier formé des étudiants de Rabat, le
second parti de Laâyoune et du territoire sous contrôle espagnol,
compte entre autres Bachir Dkhil, Mustapha Kattab, Mae Al Ainine Ahmed
ou encore Mahfoud Ali Beiba ainsi que l’un des frères de Mohamed Cheikh
Biadillah. Certains d’entre eux fréquentaient déjà les universités
espagnoles. Le troisième groupe s’est déplacé depuis Nouakchott, il
comptait dans ses rangs, entre autres, Brahim Hakim, Mohamed Kheddad et
Ahmed Baba Meské. Ce dernier était professeur à l’université Paris VIII
et c’est grâce à lui que plusieurs étudiants sahraouis et mauritaniens,
même des non-bacheliers, ont pu faire leurs études universitaires en
France.

«Nous étions 84 personnes, la plupart venus des territoires
occupés par l’Espagne. Nous avons tenu une première réunion le 28 avril
1973. Nous étions 21 personnes dans la salle. C’est ce groupe qui a mis
en place les fondements idéologiques et la ligne politique du Polisario.
Et comme j’étais le seul hispanophone, on m’a chargé de rédiger une
déclaration en espagnol. À cette époque-là, il n’était pas question du
vocable Sahara Occidental. Nous avons convenu d’utiliser l’appellation
Saguia El Hamra et Oued Dahab», affirme Bachir Dkhil.

A suivre

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Suite de l'Article :

L'Algérie refuse que les armes libyennes transitent par son territoire

«Nous nous sommes rencontrés une deuxième fois, le 10 mai, à Ain
Bentili, en Mauritanie. Et c’est à cette date qu’a été constitué
officiellement le Front Polisario. Entre la date de sa création, en
1973, et jusqu’à 1975, il n’a jamais été question de séparatisme. Notre
seul objectif était de chasser l’occupant espagnol», se rappelle Bachir
Dkhil, devenu plus tard, en 1974, premier président de la Commission
militaire du Polisario.

El Ouali Mustapha Sayed prend donc la
direction du Polisario à sa création, le 10 mai 1973. Il est secondé par
un comité exécutif de 7 membres et un bureau politique de 21 membres.
Dix jours plus tard, le 20 mai, eut lieu la première opération
militaire. El Ouali à la tête d’un groupe de douze hommes armés de huit
fusils et peu de munitions lance, à dos de chameaux (des méharistes),
une opération contre une garnison de l’armée espagnole basée à El Khang,
au nord de la zone occupée par l’Espagne. Les actions se sont
multipliées à mesure que les rangs du Polisario se renforçaient par
l’intégration de nouveaux militants et déserteurs de l’armée espagnole. A
partir de 1974, El Ouali et ses amis ont commencé à recevoir des armes
fournies par la Libye.

Pendant ce temps, l’Algérie, elle, voyait
d’un mauvais œil cette coopération entre son voisin de l’Est et le jeune
mouvement. Elle est même allée jusqu’à refuser le transit par son
territoire des premières livraisons d’armes libyennes. Parallèlement,
elle a lancé une opération d’approche aussi bien envers le Polisario que
l’occupant espagnol. «L’intervention de l’Algérie date de début 75.
Elle a commencé à faire le vide autour d’El Ouali et a été jusqu’à
éliminer certains éléments venus des zones occupées. Il était clair
depuis le début que l’Algérie ne se souciait guère de la libération de
cette zone sous occupation. Ce qui l’intéressait, ce sont avant tout ses
intérêts
», affirme Bachir Dkhil.

«En octobre 1975, l’Algérie avait
engagé des négociations avec les autorités locales d’occupation au
Sahara. Les deux parties étaient sur le point d’arriver à un accord à El
Mahbès. Mais le 20 octobre, les autorités centrales à Madrid, qui
venaient d’engager des négociations avec le Maroc, ont ordonné à leur
représentant à Laâyoune de tout cesser
», affirme Rahal Boubrik,
professeur d’histoire à l’Université de Kénitra et spécialiste de la
question du Sahara.

Ce que voulait l’Algérie ? Peut-être pas récupérer
tout le territoire, mais en tout cas s’offrir un couloir sur
l’Atlantique et profiter des ressources phosphatières de la région.


A suivre

IDRISSIDE

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Suite de l'Article :

Le mouvement ballotté entre l'Algérie et la Libye

Auparavant, le Polisario avait tenu son deuxième congrès le 5 mai 1974.
Une vaste opération de recrutement a été lancée en direction des
étudiants sahraouis en Europe qui vont constituer l’ossature
administrative du Front et des jeunes du Sahara qui vont en alimenter le
bras armé.«El Ouali m’a contacté alors que je rendais visite à ses
parents installés dans la région parisienne. Il m’a proposé de faire
partie du staff administratif du Polisario», se rappelle Ahmadou Kattab,
ami d’enfance et de collège de Mohammed Cheikh à Bizakarne et de Bachir
Mustapha Sayed, le frère cadet d’El Ouali.

A quel moment le
Polisario est-il devenu anti-marocain ? A quel stade les graines du
séparatisme ont-elles commencé à germer ? Selon les témoignages
recueillis par La Vie éco, l’année 1975 a été une période charnière au
cours de laquelle aussi bien la Libye que l’Algérie ont fait miroiter
aux Sahraouis les avantages de la création d’un Etat indépendant.


A suivre

IDRISSIDE

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Suite de l'Article :

La confrontation armée entre l'Algérie et le Maroc par Polisario interposé

Le 6 novembre 1975. Le Maroc organise sa Marche verte. Sentant la
partie lui échapper, l’Algérie décide d’accélérer sa mainmise sur un
Polisario déjà largement infiltré par son armée. Il servira d’élément de
lutte au service de ses velléités hégémoniques.

Fin 1975, alors que
l’armée espagnole a commencé à se retirer, après la Marche verte, le
Polisario en profite pour mettre la main sur quelques armes. En même
temps, quelque 700 militaires sahraouis quittent l’armée espagnole pour
rejoindre le Front. Quelques officiers ont fait de même, pour assurer
l’encadrement de sa milice. Le Polisario lance alors des opérations
armées contre le Maroc et la Mauritanie et le 27 février 1976, proclame,
à Bir Lahlou, la RASD.

Quelques mois plus tard, le 7 juin 1976, on
suggérera à El Ouali de lancer une attaque contre Nouakchott. Faiblement
armé, son groupe, de quelque 180 hommes, a été contraint de se replier
sur Tindouf et El Ouali fut abattu sur le chemin du retour, le 9 juin, à
l’âge de 28 ans. L’Algérie avait-elle envoyé le fondateur du Polisario
vers une mort qu’elle savait certaine ? C’est l’hypothèse qui circule.

Dans tous les cas, avec la disparition d’El Ouali Mustapha Sayed, la
rivalité entre la Libye et l’Algérie pour le contrôle du Polisario prend
fin. L’Algérie qui contrôle définitivement le Polisario impose Mohamed
Abdelaziz à sa tête. Depuis, il cumule les postes de SG du Front et
président de la RASD.

L’Algérie continue de former les cadres
administratifs et militaires alors que l’appui de la Libye s’est réduit
avec le temps à quelques bourses d’études pour les étudiants sahraouis.
Sous le coup des attaques répétées, la Mauritanie a été contrainte de
signer un accord de paix avec le Polisario, à Alger, en juillet 1978.

Le Polisario, ouvertement soutenu par l’Algérie, pouvait enfin
concentrer ses efforts sur la lutte armée contre le Maroc. C’est ainsi
que lourdement armé, il a lancé sa première grande offensive, baptisée,
comme il fallait s’y attendre, du nom de Houari Boumediène, en 1979.

Les
années 1979, 80 et 81 ont d’ailleurs été très difficiles sur le plan
militaire pour le Royaume qui a connu des attaques et même des
occupations brèves de certaines villes du Sahara par les forces du
Polisario. Ce dernier, lourdement armé par l’Algérie et pratiquant la
guérilla à laquelle l’armée marocaine n’était pas préparée, a marqué des
points en cette période-là.
Il a fallu que le Maroc entame, avec
l’aide des Américains, la construction du mur de défense pour que la
situation se stabilise. Long de 2 720 km, il a été totalement achevé en
1988.

Après une décennie de confrontation armée, de 1979 à 1988,
des négociations ont été engagées sous l’égide des Nations Unies et un
accord de cessez-le-feu a été signé, en 1991. Parallèlement, au sein du
Polisario, une purge a été menée contre tous ceux qui ont fait montre de
velléités d’opposition à Alger
. Les membres de la tribu de Tekna ont
été particulièrement visés. Cette répression a conduit de nombreux
cadres du Polisario à rejoindre le Maroc. D’autres ont préféré
constituer un mouvement opposant, «Khat Achahid». Le sort de la
population de Tindouf, lui, a été remis entre les mains du HCR.


Aujourd’hui, la RASD est dirigée par un régime totalitaire à parti
unique. Elle n’a aucune existence territoriale et ne peut prétendre
représenter le peuple sahraoui en se basant sur une population des camps
de Tindouf à qui elle n’a pas laissé le droit de choisir. La situation
se dégrade et le mirage de l’Etat indépendant s’éloigne à mesure que les
ralliements au Maroc s’accroissent. Elle ne possède aucun attribut de
souveraineté, n’a d’existence que sur Internet et dans des institutions
fictives sur le territoire d’un pays étranger.

Jusqu’à quand ? Jusqu’à
ce que l’Algérie se lasse ? Et dire qu’à l’origine tout est parti d’un
malentendu maroco-marocain sur la libération d’un territoire marocain
occupé par cette Espagne qui, aujourd’hui, prétend défendre des peuples
opprimés…


A suivre

IDRISSIDE

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Suite de l'Article :

Questions à Rahal Boubrik, Professeur d'histoire, Université de
Kénitra : Le Polisario ne représente pas les Sahraouis puisque ces
derniers ne l'ont jamais élu en tant que tel



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La Vie éco : Peut-on affirmer aujourd'hui que le Polisario représente les Sahraouis ?

On ne peut pas considérer le Polisario comme le seul représentant des
Sahraouis ni hier ni aujourd'hui. Et ce, pour la simple raison que les
Sahraouis ne se sont jamais prononcés dans un suffrage universel pour
choisir le Polisario comme leur représentant. Le Polisario a accaparé ce
droit en toute illégalité. D'ailleurs, même au moment de sa création en
1973, il n'y avait pas de parti politique au Sahara et les autres
organes représentatifs (la jamaa), ont été, tous, écartés par le
Polisario qui est un parti unique qui pratique une politique
d'exclusion.



Comment expliquer ce passage au séparatisme d'un mouvement, fondé à la base par des Marocains ?

Les pères des fondateurs du Polisario ont participé massivement à
l'Armée de libération du Sahara à la fin des années cinquante. Les
fondateurs, eux-mêmes, ont été formés dans les universités au Maroc, ils
ont milité au sein des structures syndicales estudiantines au Maroc
(UNEM) et ils étaient, en général, dans la mouvance de la nouvelle
gauche de l'époque.

Je pense que les événements qui ont caractérisé la première moitié des
années 70, et surtout les relations tendues entre l'Algérie et le Maroc,
ont été le moteur de ce changement. L'Algérie avec ces ambitions de
jeune Etat «révolutionnaire», qui cache en réalité une volonté
hégémonique, a joué un rôle décisif dans cette transformation en
adoptant et encadrant de près ces jeunes qui rêvaient de révolution et
qui étaient en partie en rupture avec les partis et l'Etat marocain à
cause des exactions que leur a fait subir l'autorité locale. Il y a eu
des erreurs dans la gestion de ce dossier.

Lorsque El Ouali Mustapha
Sayed et ses amis universitaires de Rabat ont fait le tour des partis
politiques et des syndicats, personne ne les a pris au sérieux. Pire,
ils furent même arrêtés et torturés à Tan-Tan en 1972, lorsqu'ils ont
manifesté à l'occasion du moussem. Cette phase marquera la rupture et El
Ouali tournera le dos au Maroc pour se tourner vers d'autres pays dans
le but d'avoir un soutien pour chasser les Espagnols. Mais il a pris
progressivement sa distance avec le Maroc. Par choix ou par contrainte
d'alliance ? Nous ne le saurons jamais.



Algérie, Libye, Espagne, quel a été leur rôle dans la création et l'armement du Polisario ?

Le Polisario a été soutenu au départ par la Libye. L'Algérie est, par la
suite, entrée en contact avec les dirigeants du Polisario, à travers
ses officiers militaires installés à Tindouf. Elle a étendu son emprise
sur le Polisario, pour avoir une carte à jouer contre le Maroc. La
mainmise des Algériens commence dès 1975, par la présence des officiers
algériens à côté d'El Ouali dans les pourparlers avec les officiers
espagnols à El Mahbès dans le Nord-Est du Sahara. Puis l'armée
algérienne est intervenue directement dans le territoire du Sahara. Les
premiers accrochages des FAR au Sahara étaient avec des unités de
l'armée algérienne, à Amgala.

En ce qui concerne les Espagnols, ils étaient au départ hostiles au
Polisario et ont créé des partis politiques comme le PUNS pour
contrecarrer son influence, puis, à la mi-75, ils sont entrés en
négociation avec le Polisario pour trouver un accord politique, mais la
Marche verte a changé la donne sur le terrain, et l'Espagne officielle
négocia avec le Maroc.




Comment le Polisario a pu convaincre une frange de la population sahraouie de rejoindre les camps de Tindouf ?

Par la diffusion d'un discours de peur, et par la force et les
enlèvements aussi. Les camions fournis par l'armée algérienne
sillonnaient l'Est de la région pour transporter les nomades vers la
région de Tindouf. Des milliers d'entre eux désemparés ont ainsi quitté
leurs tentes, laissant bétail et biens derrière eux sous l'effet de la
propagande du Polisario.

Avec l'avènement de la Marche verte, les images
des milliers de Marocains venus du Nord dans le cadre de la Marche
verte ont été exploitées pour créer une ambiance de peur. Des gens
isolés dans le désert ont cru au mensonge dans un contexte très troublé à
l'époque.




Propos recueillis par Tahar Abou el Farah

A suivre

IDRISSIDE

IDRISSIDE

Suite et Fin

Témoignage, Mohamed BENSAID AIT IDDER, Ex-dirigeant de l'OADP : L'Espagne elle-même voulait créer un micro-Etat au Sahara


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En 1957, nous avons fait venir un groupe d'enfants d'anciens membres de
l'armée de libération ALN-Sud (enfants des chouhada). Nous les avons
inscrits dans le groupe d'écoles Mohammed V où ils ont pu suivre leurs
études primaires et secondaires, puis ont intégré l'université. C'est au
sein de ce groupe qu'est née l'idée de retourner au Sahara pour libérer
le territoire encore colonisé par l'Espagne. Mais ils n'en avaient pas
les moyens. C'est pour cela qu'ils ont contacté certains partis
politiques, comme l'Istiqlal, l'UNFP et le PPS. Ces derniers ne
pouvaient rien faire pour les aider.


Depuis 1963, au lendemain de la
dissolution de l'armée de l'ALN-Sud, le dossier du Sahara relevait du
domaine de l'Etat. La question a été soumise à la 4e commission des
Nations Unies (celle de la décolonisation) et il n'était plus question
de continuer la lutte armée de l'ALN-Sud, cela alors qu'en 1959 cette
armée était bel et bien sur le point de libérer tout le territoire.
L'Espagne nous a même proposé, à l'ALN-Sud, de se retirer du Sahara et,
en contrepartie, l'armée de libération cesserait de revendiquer Sebta et
Mellilia. La dissolution de l'ALN-Sud et la découverte en 1962 du
phosphate à Boukraâ ont mis fin à ces discussions.


Des négociations ont
été également engagées avec Abdellah Ibrahim, alors chef du
gouvernement, dans ce sens, mais n'ont pas abouti. Dix ans plus tard,
ces jeunes Sahraouis voulaient prendre la relève.

Cet élan a été stoppé net par la répression lancée par le général Oufkir. Ce fut le cas en 1972 à Tan Tan.
Ces jeunes, pourchassés, se sont réfugiés en Mauritanie et à Tindouf.
Ils ont été ensuite récupérés par les ennemis de la nation. D'abord, la
Libye, ensuite l'Algérie et même par quelques officiers de l'armée
espagnole. Certaines parties espagnoles espéraient voir créer un
micro-Etat au Sahara avec lequel ils partageraient les richesses des
phosphates.
Houari Boumediène avait, lui aussi, des visées similaires sur le Sahara.


Finalement, ce qui, à l'origine, était un mouvement de libération de
l'occupation espagnole s'est transformé en lutte pour un territoire qui
n'avait jamais été revendiqué auparavant par les tribus sahraouies.







Représentativité : Il n'y avait pas que le Polisario, d'autres mouvements avaient été créés...





Si aujourd'hui l'on ne retient de la question du Sahara que le Polisario
comme protagoniste, il n'en reste pas moins qu'il n'est pas le seul
mouvement à avoir vu le jour dans la région. Mais il se trouve qu'avec
les moyens, matériels, diplomatiques, humains et militaires, mis à sa
disposition par l'Algérie, il a pu s'imposer.


Le Sahara a pu voir la naissance de plusieurs organisations :
En 1968, un jeune journaliste sahraoui fraîchement diplômé de
l'Université du Caire, originaire de la région de Béni-Mellal, nommé
Mohamed Ibrahim Bassiri, crée, à Laâyoune, le mouvement pour la
libération de Saguia El Hamra et Rio de Oro (MLS)
. Le Polisario se
considère comme le prolongement de ce mouvement, mais selon Bachir
Dkhil, «il n'a jamais été question de séparatisme dans aucun écrit
laissé par le MLS, ni dans les déclarations de ses dirigeants
». Le MLS a
été derrière les événements des 16 et 17 juin 1970 à Laâyoune. Son
fondateur est porté disparu depuis cette date.


En 1969, un groupe appelé Nidam agissait depuis Tindouf contre l'occupant espagnol.

En 1971, a été créé le mouvement le plus important et le mieux
organisé : Le Mouvement de résistance des hommes bleus, (MOREHOB), de
son fondateur Edouard Moha, un Rguibi d'origine. Ce dernier a fait
quelques allers-retours entre le Maroc et l'Algérie avant de rallier
définitivement la cause marocaine.


En 1974, l'Espagne après avoir mis en
place des organisations consultatives traditionnelles, les jamâa,
décide de créer un parti politique, le Parti d'union nationale sahraouie
(PUNS)
, avec à sa tête Khallihenna Ould Rachid. Le parti s'est
rapidement allié au Maroc avant de disparaître.


En 1975, deux autres organisations, l'Association des originaires de
Saguia El Hamra et Rio de Oro, AOSARIO
le Front de libération et de
l'unité (FLU)
ont été fondés dans la zone peuplée par la tribu Tekna et
ont milité pour le rattachement du Sahara au Maroc.


Tahar Abou El Farah
" La Vie Economique" 2010-12-20

oranaisfier

oranaisfier

MJB à dit:
ET CA RESTE UN POINT NOIR DANS LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT MAROCAIN.
Quatre grands leaders du parti de l'Union Socialiste des Forces Populaires ont été emprisonnés à MISSOUR pour avoir refué l'autodeterm. au sahara.Et d'ailleurs, ils n'ont pas été les seuls mais tout le peuple marocain était derriére.
LE POLISARIO NE REPRESENTE PAS LES OU TOUS LES SAHRAOUIS
salutations M. oranais

Donc ca confirme que le gouvernement est incompétent avec sa politique. Au faite as - tu entendu parler qu'un politicien, un chef d'État ou même un roi représente tout son peuple ?

Salutations !

MJB



oranaisfier a écrit:MJB à dit:
ET ÇA RESTE UN POINT NOIR DANS LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT MAROCAIN.
Quatre grands leaders du parti de l'Union Socialiste des Forces Populaires ont été emprisonnés à MISSOUR pour avoir refusé l'autodeterm. au Sahara.Et d'ailleurs, ils n'ont pas été les seuls mais tout le peuple marocain était derrière.
LE POLISARIO NE REPRÉSENTE PAS LES OU TOUS LES SAHRAOUIS
salutations M. oranais

Donc ca confirme que le gouvernement est incompétent avec sa politique. Au faite as - tu entendu parler qu'un politicien, un chef d'État ou même un roi représente tout son peuple ?

Salutations !
.
PERSONNE N'EST PARFAIT DANS LE MONDE.
Seul le bon DIEU est parfait et IL N'A PAS CREE L'ENFER ET LE PARADIS POUR RIEN.
DE TOUTES LES FAÇONS LE POLISARIO N'EST PAS LE REPRÉSENTANT DE LA POPULATION SAHRAOUI
Les vrais représentants des sahraouis sont ceux qui ont été élus au parlement et au aux collectivités locales urbaines et rurales.

oranaisfier

oranaisfier

MJB à dit: ...DE TOUTES LES FAÇONS LE POLISARIO N'EST PAS LE REPRÉSENTANT DE LA POPULATION SAHRAOUI
Les vrais représentants des sahraouis sont ceux qui ont été élus au parlement et au aux collectivités locales urbaines et rurales.

Mon cher MJB, c'est exactement ce qu'avait dit, durant la guerre d'Algérie, le général de Gaulle envers le FLN, mais enfin de compte, il a bien fini de négocier avec les membres du FLN.

Enfin, l'histoire nous a toujours appris qu'un peuple colonisé retrouvera en fin de son parcours révolutionnaire, sa souveraineté.

Salutations sincères !

MJB



oranaisfier a écrit:MJB à dit: ...DE TOUTES LES FAÇONS LE POLISARIO N'EST PAS LE REPRÉSENTANT DE LA POPULATION SAHRAOUI
Les vrais représentants des sahraouis sont ceux qui ont été élus au parlement et au aux collectivités locales urbaines et rurales.

Mon cher MJB, c'est exactement ce qu'avait dit, durant la guerre d'Algérie, le général de Gaulle envers le FLN, mais enfin de compte, il a bien fini de négocier avec les membres du FLN.

Enfin, l'histoire nous a toujours appris qu'un peuple colonisé retrouvera en fin de son parcours révolutionnaire, sa souveraineté.

Salutations sincères !
Avec tous mes respects M.Oranais, il n'y a aucune comparaison.
Tout le monde était convaincu que le seul representant du peuple algérien était bien le FLN: autrement dit s'il y avait un autre representant du peuple algérien : au grand jamais le régime" republique populaire socialiste et démocratique " ne passera pas et ne sera pas aussi facilement avalé.

Salutations et meilleurs vœux M. ORANAIS

oranaisfier

oranaisfier

MJB à dit: Avec tous mes respects M.Oranais, il n'y a aucune comparaison.
Tout le monde était convaincu que le seul représentant du peuple algérien était bien le FLN: autrement dit s'il y avait un autre représentant du peuple algérien : au grand jamais le régime" republique populaire socialiste et démocratique " ne passera pas et ne sera pas aussi facilement avalé.

Mon cher MJB, je n'ai jamais parlé de "tout le monde", mais des politiciens français dont Mitterrand, et le Général de Gaulle qui ont déclaré que le FLN ne représentait pas le peuple algérien. Aussi je dois rappeler que les membres du FLN à l'époque de la guerre de libération n'ont jamais été élus par une quelconque institution.

Et pour conclure, tous les politiques français de l'époque ont déclaré que l'Algérie restera française et c'est eux les seuls qui l'ont avalé.

Heureux de débattre avec vous, salutations mon frère !

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