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"identité plurielle"

3 participants

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1"identité plurielle" Empty "identité plurielle" Sam 18 Déc - 1:23

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir Slimane, désolée, mais j'étais sur un chantier humanitaire.
Je répèterai ce que je t'ai dit déjà: la misère des prostituées du monde entier n'a d'égal que celle de ceux qui la suscitent.
Crois moi, quand je croise une prostituée, la dernière des choses qui me viendrait à l'esprit, c'est de lui demander sa nationalité.
Et faire des comptes ça ne m'intéresse pas, je préfère lutter contre.
Mais, on pourrait parler aussi de la prostitution masculine, non?
Quant aux journalistes et leurs enquêtes, il y a toujours un parti pris avant même d'enquêter alors la crédibilité de leurs enquêtes? J'ai appris à distinguer les faits des propos et quand ils sont polémiques: pour moi, très peu d'intérêt!
Quant à l'association d'Algérie, je te conseillerai d'abord de t'interroger sur tes choix d'action et, ensuite, trouver l'association qui entreprend cette action.
L'humanitaire c'est une démarche personnelle et volontaire, mais, aussi une activité prenante.Ce n'est ni un loisir ni un pis aller.
On ne s'engage pas dans l'humanitaire comme ça. La "vie" de personnes est en cause et cet engagement peut durer une vie entière.
Bonne chance!

2"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Dim 19 Déc - 22:57

slimane

slimane

Bonsoir Aidama .......!
J'avais décidé de ne plus mettre les pieds dans ce forum , mais pour toi , je me permets de faire une petite entorse à mon bon vouloir.....!
En voulant quitter complètement le ridicule des quiproquos concernant la polémique Algérie maroc .....pour toi ce petit encard concernant une période sacrée en Algérie : la fête de l'Achoura .....!


Le Samedi 18 décembre 2010 Les Algériens ont célébré Achoura:
Entre jeûne, fête et réunion de famille

A l’instar des pays musulmans, les Algériens ont célébré jeudi Achoura, correspondant au dixième jour de mouharam, premier mois de l’année hégirienne. Entre tradition prophétique et culture, le jour de l’Achoura est vécu différemment dans chaque coin de l’Algérie. Jeûne, fête ou commémoration, ce sont les points communs à toutes les régions.
Achoura est en effet une occasion pour réunir toute la famille autour d’un repas après une journée de jeûne.

Au centre du pays, notamment dans la capitale, la femme algéroise prépare la rechta (nouilles faites maison) accompagnée d’un poulet et assaisonnée d’une sauce blanche à la cannelle. Une recette typiquement algéroise préparée souvent pour certaines fêtes religieuses telles que Achoura. La table est aussi ornée de salades et de hors-d’œuvre, mais aussi de fruits et de limonade qui clôturent le repas. Après le ftour, la famille algéroise se réunit autour d’une table de sucreries : thé, gâteaux traditionnels, fruits secs, friandises, etc.
"C’est une occasion de se réunir en famille et de partager des réjouissances gourmandes autour d’une table bien garnie".

A Constantine, la célébration de Achoura est marquée par la préparation de repas spéciaux qui réunissent tous les membres de la famille autour d’une meïda.
En effet, Le charme de Achoura dans cette ville réside dans les préparatifs qui commencent quelques jours plus tôt, où une ambiance assez spéciale s’installe dans l’ensemble des marchés de la ville. La plupart des commerçants constantinois, notamment les vendeurs des fruits secs, réservent des étals entiers à la fameuse kachkcha, un mélange d’amandes, de noix, de dattes et de bonbons.

La famille oranaise, quant à elle, fête traditionnellement cet événement religieux par la préparation du trid, un plat typiquement local préparé à base de pâte finement découpée puis noyée dans un bouillon de légumes et de viande généralement blanche. "Achoura est une occasion pour des retrouvailles familiales au-delà de son aspect religieux. Chaque année, toute la famille se réunit dans la maison de nos parents autour d’un plat de trid" , raconte Hamid, père de trois enfants.
Il convient toutefois de préciser que ces traditions ont tendance à se perdre au fil des années, vidées de leur sens parfois par l’ignorance même de l’occasion célébrée. Ainsi, et pour quelques familles citadines, Achoura n’est que le prétexte pour préparer un plat traditionnel autour duquel se réuniront ses membres. Pour d’autres, ce n’est qu’un jour chômé et payé, idéal pour la grasse matinée et les sorties à l’air libre. "Je sais que Achoura est une fête religieuse où les musulmans observent le jeûne , nous avoue Amine, étudiant à l’UTSHB .
Achoura nous fait rappeler le jour où sidna Moussa (Moïse) a délivré le peuple d’Israël du joug de Pharaon d’Egypte. C’est un jour sacré pour nous, les musulmans, car Moïse est aussi un des envoyés de Dieu."

Dans le Sud algérien, plus particulièrement chez les Touareg, cette fête est célébrée par des chants fredonnés à la gloire de Dieu et de son Prophète Mohamed (QSSSL). Des groupes de chanteurs retracent, à travers leurs danses et gestes, la fierté de leurs origines guerrières. La commémoration est aussi marquée par les costumes traditionnels que portent l’homme et la femme targuis ainsi que les bijoux qui ornent leurs costumes. " C’est une occasion unique et authentique pour découvrir le monde mystérieux des Touareg ", nous dit Nacer, un étudiant du Sud algérien installé dans la capitale.
En effet, cette fête se prolonge tard dans la soirée par des parades de danse où les hommes se livrent un combat en croisant leurs épées. " Ce spectacle attire de nombreuses personnes qui bravent le froid pour y assister", ajoute Nacer.

Par ailleurs Muslim relate dans son Sahih que lorsque le Prophète a dû fuir l’adversité des Arabes de la Mecque pour se réfugier à Médine en 622, il y trouva une communauté juive qui observait un jour de jeûne. Curieux de la pratique des autres croyants, le Prophète interrogea les Juifs. Ils lui expliquèrent que Dieu a prescrit un jour de jeûne à Moïse pour célébrer la libération de leur ennemi, Pharaon d’Egypte. Selon la tradition musulmane, la réponse du Prophète fut : "Nous avons plus de droits et sommes plus proches de Moïse que vous".
A compter de ce jour-là, le Prophète Mohamed (QSSSL) observa ce jeûne prescrit aux Juifs. Sous le calife Omar, lorsque le calendrier musulman fut instauré, ce jour de jeûne coïncida avec le dixième jour (Achoura) du premier mois (mouharam). Dans son recueil de hadiths, le célèbre Muslim mentionne une déclaration d’intention du Prophète à propos du mois de mouharam : " Si je vis jusqu’à l’année prochaine, j’observerai deux jours de jeûne, à savoir le neuvième et dixième jours".
Le Prophète n’aura pas l’occasion de traduire son intention en pratique. Mais sa déclaration fait du neuvième jour de mouharam un jour de jeûne pour les musulmans. Certains commentateurs interprètent la décision du Prophète comme une volonté de laisser un culte pur et authentique.
En effet, les débuts du jeûne de Achoura comportaient des risques de confusion entre les pratiques musulmane et juive dans la mesure où toutes les deux se réfèrent à un même événement. Par ailleurs, les musulmans du monde entier observent ce jeûne de début d’année dont les mérites sont grands. Muslim rapporte ainsi une prière du Prophète aâlay’hi essalem demandant à Dieu d’accepter son jeûne de Achoura pour expier les péchés de l’année qui vient de s’écouler.

Et sur ce , bonne nuit à AIDAMA.....!

3"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Lun 20 Déc - 22:56

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir Slimane, quel bonheur de lire ce message plein de générosité et de convivialité.
C'est varai Achoura, quelle symbolique, d'abord, le pont avec Moïse et, le jeûne mais, aussi, la fête!
La fête, pour moi, au-delà de l'aspect trivial que cela peut avoir, est toujours une louange à Dieu car il faut remercier Allah pour ce qu'Il nous donne et lui montrer qu'on le reçoit avec joie.
Les plats confectionnés sont à peu de choses près les mêmes qu'au Maroc mais, c'est beaucoup la fête des enfants.
On leur offre des jouets, des bonbons et des tambourins.
Ils vont dans la rue en poussant des cris et font "zem zem" ils ont le droit de jeter de l'eau sur les passants. Ils allument des feux et dansent et font exploser des pétards. Enfin ils sont heureux et quelle joie de les voir s'amuser!

Et, n'oublions pas zakat car il faut dans notre joie ne jamais oublier les plus démunis, n'est-ce pas?
Moi, c'est pareil, je reviens sur le forum que pour voir s'il y a des personnes de bonne volonté capables de réhausser le niveau de ce forum tombant souvent en disgrâce, en tout cas à mes yeux car il rabaisse le musulman et avilit l'être humain en général.
Et c'est ton cas! merci et bonne nuit aussi Slimane!et que Dieu protège les tiens!

4"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Jeu 23 Déc - 19:57

slimane

slimane

Bonsoir Aidama ......!

Je viens de lire un article de Tahar Ben Jelloun qui traite de la vie des émigrés en france.......et qui m'a touché parce que c'est un problème que vivent des parents par rapport au comportement de leurs enfants .....!!!
Je me demande si la personnalité de nos émigrés , en tant que musulmans ne risque pas à long terme de prendre " un coup de vieux " ....!

Juges-en et donnes-moi ton avis.....!

Jeudi 23 décembre 2010
La fête des autres:Le Père Noël n'est pas musulman par Tahar Ben Jelloun

Chaque fois que Mohamed prend le métro, il fait une prière. Il invoque Allah et son prophète et les remercie d’être en bonne santé. Il ferme les yeux et compte les stations. A la quinzième, il descend. Il ferme les yeux parce qu’il considère que souvent des jeunes Français, Arabes ou Africains ne se comportent pas bien. Il se dit qu’ils ne sont pas bien éduqués et que leurs parents sont dépassés. Il pense à ses propres enfants puis se rassure en se disant « tant qu’on est là, il n’y aura pas de problème ».
Ce soir, quand il arrive à la maison, il est accueilli par ses trois enfants, 13, 10 et 8 ans, habillés, prêts pour sortir. La télévision est éteinte, la table mise, un calme inhabituel règne dans l’appartement. Même les voisins sont silencieux.
--On t’attend depuis une heure, dit Jamal, le plus jeune.
--Tu as trop tardé, ajoute Malika, la cadette.
--On te donne une chance pour te faire pardonner ce retard, dit Nabile, l’aîné.
Quand il demande en toute naïveté ce qui se passe, les trois répondent en chœur comme s’ils avaient répété la scène auparavant :
--On veut fêter Noël !
Il les regarde interloqué et répète machinalement :
--Fêter Noël ! Fêter Noël ! Ah bon ! C’est nouveau, ça !
--N’enlève pas tes chaussures ni ton manteau, on va acheter le sapin et tout ce qui va avec, dit Jamal.
Le ton est ferme. Ce petit dernier est son préféré. Il ne peut pas discuter avec lui. Sa mère dit que c’est un enfant gâté. Mohamed fait une tentative :
--Mes enfants, Noël n’est pas notre fête, c’est la fête des chrétiens, nous, nous ne sommes pas chrétiens, nous sommes des musulmans. Nous avons fêté l’autre jour l’Aïd Kébir, vous vous souvenez ?
--Et comment qu’on s’en souvient ! dit Malika. J’ai encore la nausée ; je ne supporte pas la viande de mouton ; elle est pleine de gras et ça ne sent pas bon. Dans ta fête du mouton, il n’y avait pas de cadeaux, que de la viande et des abats ; c’est joli un père Noël qui passe et laisse des cadeaux aux enfants !
Mohamed ne répond pas, enlève son manteau, Jamal l’empêche de l’accrocher. La mère suit la scène depuis la cuisine. Elle sourit, son mari l’appelle. Elle dit qu’elle est occupée. Il insiste :
--Viens m’aider, il y a là un commando armé qui veut nous convertir au christianisme !
--N’exagère pas, ce sont des enfants qui veulent être comme les autres enfants de leur école.
--Parce que tu crois que la famille Moktar fête Noël ?
--Les filles Moktar portent le voile et ont été exclues du lycée, la femme ne sort pas sans l’autorisation du mari ; on n’a rien à voir avec cette famille.
Les enfants entourent le père et font barrage à l’entrée. Jamal le pousse vers la porte. La mère s’en mêle et dit qu’il ne faut pas faire un drame avec cette histoire d’arbre de Noël. De nouveau , en chœur, les enfants protestent : « Nous sommes Français ! Nous sommes Français ! ».
Mohamed s’énerve, il est blessé. Jamais il n’a pensé qu’un jour ses propres enfants se réclameraient de la France. Pourtant il sait qu’ils ont été déclarés à la mairie de Genevilliers ainsi qu’au consulat du Maroc. En vérité, ce fut leur mère qui entreprit les démarches auprès de l’administration française et ce fut lui qui les inscrivit au consulat.
--Vous êtes Marocains, musulmans même si vous avez deux passeports.
L’aîné décide de calmer le jeu :
--Alors les choses sont simples : on t’a fait plaisir l’autre jour en mangeant ton mouton plein de gras, maintenant c’est à toi de nous faire plaisir et de nous accompagner pour choisir un bel arbre de Noël, des petites ampoules qui clignotent, des boules dorées, nous mettrons nos souliers au pied du sapin, et au réveil, nous irons découvrir nos cadeaux ! C’est sympa !
Malika, fille connue pour être sage et surtout pour réussir bien à l’école essaie de lui expliquer la situation :
--Mais papa, réveille-toi ; il n’y a pas que les chrétiens qui fêtent Noël ; sais-tu que notre médecin, le docteur Touré, qui est aussi musulman que toi, a acheté un superbe sapin à ses cinq enfants, maliens et français ; ce n’est pas la première année que cette famille fête Noël. Et puis c’est quoi cette histoire de musulmans ? je ne sais pas ce que c’est ; déjà je t’ai obéi et je ne mange pas la viande de porc à la cantine ; je me sens ridicule, alors je dis je n’ai pas faim ; un arbre décoré c’est pas interdit par le Coran, un arbre, des cadeaux, une dinde, des marrons glacés, une bûche…
--Ajoute tant que tu y es la messe de minuit !
--Non, à minuit, on dort !
Mohamed réclame une pause, le temps de s’enfermer avec sa femme dans leur chambre et discuter pour trouver une sortie à la crise. La pause est votée par les enfants, la vigilance demeure.
La mère est du côté des enfants. Elle lui explique que tôt ou tard le côté français prendra le dessus sur le marocain. Mohamed crie, s’énerve, refuse d’admettre que sa progéniture puisse être récupérée par la France et ses traditions chrétiennes. Il insiste :
--Nous sommes marocains et musulmans ; il est de notre devoir de donner à nos enfants une éducation marocaine et musulmane ; ce sont nos racines, notre culture.
--N’empêche, tes enfants ne parlent même pas arabe ; quand on est en vacance au Maroc, on se moque d’eux parce qu’ils baragouinent des mots arabes comme des européens. Ici, leurs principaux copains sont français, ils sont catholiques ou juifs. Ici, ils se sentent chez eux, le Maroc est pays de vacance, c’est tout. Il faut que tu admettes cette réalité.
Mohamed est sonné. C’est la première fois que sa femme lui parle en ces termes. Il n’en revient pas, se sent seul, abandonné ; il a envie de pleurer mais se retient. Il voit qu’il n’y a rien à faire, se lève, sort de la chambre et quitte la maison en bousculant les enfants.
Il se dit que c’est juste une crise, que cela va passer et tout reprendra comme avant.
Il a toujours évité de poser le problème. Pour lui, la France est un pays d’exil d’où il repartira un jour. Il ne sait pas quand mais sa conviction est solide. Il n’a jamais voulu demander la nationalité française, s’est moqué de sa femme quand elle faisait les démarches pour elles et les enfants. Il ne voyait pas l’utilité de devenir français. Aucun de ses amis à l’usine n’a franchi ce pas. Il y a bien Kader qui est français, mais son père était un tirailleur et l’avait inscrit sur le registre français. Sinon tous les hommes de sa génération sont sur la même ligne.

Mohamed marche dans la rue déserte. Il regarde les lumières des maisons et se dit que lui aussi aurait dû être dans une de ces maisons entouré de ses enfants et de sa femme. Il rêve de vie simple, ordinaire, il marche et pense que le mauvais œil l’a frappé, il accuse la femme de Moktar, jalouse et mauvaise. Il ne la connaît pas mais sait qu’elle est capable de nuire à sa famille. Il s’arrête devant un bistrot, hésite puis entre. Une femme sert au bar. Deux maghrébins jouent aux cartes. Il ne les connaît pas. Demande un café. Ce lieu est tellement triste qu’il se demande si ce n’est pas le début d’une déchéance. Il se souvient d’un film vu à la télévision où un cadre, un bon père de famille, perd tout et devient clochard, un homme sans domicile fixe qui sera brûlé par des jeunes en manque de drogue. Il a peur ; regarde sa montre et décide de rentrer chez lui. De loin il voit une petite lumière clignotant dans le salon. Il se dit, ils ont osé, il l’ont fait, ils n’ont pas tenu compte de ma décision, il est furieux mais essaie cette fois de se maîtriser. Quand il ouvre la porte, il voit un immense sapin au milieu du salon, décoré avec de petites ampoules qui clignotent. Au-dessus trône un « Joyeux Noël » en paillettes rouge-or. Il est onze heures ; tout le monde dort. Il a faim, passe à la cuisine, son dîner est sur la table. Il s’installe et mange en réfléchissant à ce qu’il va faire. Il commence par débrancher le fil électrique portant les petites ampoules de plusieurs couleurs, enlève le « Joyeux Noël » et le déchire en petits morceaux, retourne à la cuisine et cherche un grand couteau et une paire de ciseaux. Lentement, il coupe une à une les branches du sapin et les dépose dans un grand sac poubelle préparé à cet effet. Il est méticuleux, précis et essaie de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller les enfants ou leur mère. Il lui reste le tronc de l’arbre. Il est nu. Il aurait voulu le scier en deux mais n’a pas le matériel adéquat. Il ramasse les branches, passe la serpillière. Le salon est propre. Le tronc du sapin et posé contre le mur. Sur la pointe des pieds, il sort les deux sacs poubelle et descend les jeter loin de leur immeuble. Quand il revient, il est enfin soulagé. En faisant sa toilette il pense qu’il faudra mettre quelque chose à la place du sapin. Il prend une feuille de papier, écrit avec un marqueur : « Malika, Nabile, Jamal, Le Père Noël est passé, il a emporté son arbre, il m’a dit de vous dire que nous aussi nous avons une fête où on célèbre l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed ; elle s’appelle le Mouloud ; cette année, nous la fêterons le 16 fevrier prochain ; ce jour là, je vous achèterai des cadeaux ; que chacun désigne le cadeau qu’il voudrait recevoir. Votre papa qui vous aime. » Il accroche la feuille sur le tronc nu et s’en va dormir, la conscience apaisée.

Tahar Ben Jelloun.


Je crois que c'est un thème qui est loin des imbécilités et qui a sa place dans l'intérêt que doivent porter les Musulmans sur leur devenir en terre étrangère pour eux ( les parents ) mais pas pour leurs enfants ......!!!
Sacré dilemne , qu'ils leur faudra solutionner tant bien que mal.......!!!

bonne nuit Aidama....!

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir Slimane, je trouve gentil que tu m'envoies ce texte. J'apprécie sincèrement la bonne intention et je te dirai ce que j'en pense.
D'abord, je trouve cette histoire très touchante même si c'est une famille un peu extraordinaire.
Tahar Benjelloun est un conteur de tradition arabe et lorsqu'il écrit en français, on le ressent. Quelquefois, c'est presque de l'ordre du fantastique.
Toujours est-il que cette famille n'est pas très traditionnelle.
Noel n'est pas vraiment fêté chez la majorité des musulmans surtout, d'origine immigrée et, souvent, ouvrière. Je dirais presque que c'est une approche plutôt bourgeoise de la famille et un peu ancienne.
J'étais enseignante et je n'ai jamais entendu de jeunes me parler de Noel de cette manière et, à mon avis, aujourd'hui,ils revendiquent leur islamité plus que jamais au point d'oublier qu'ils sont en France.
Ce qui est particulier, encore dans cette famille, c'est la position de la mère. C'est bien la femme arabe qui à la maison a son mot à dire et vers qui son mari se tourne quand il se sent pris au piège par des enfants qui ont pris le pouvoir.
ça s'est à peu près vrai mais vécu chez les immigrés de la 1ère génération.
Quoiqu'il en soit, la mère dans notre culture est censée être la gardienne de nos traditions et la transmettre. Là c'est loupé!
Concernant Noel, d'abord, tous les catholiques, et les traditionnalistes, en particulier, n'achètent pas de sapin car ils prétendent que c'est d'origine paienne.
C'est vrai que des sapins en Palestine, il n'y en avait pas.Ce sont plutôt des palmiers, non?
Pour cadeaux, ces chrétiens offrent des oranges, ou clémentines.
En tout cas, ça doit rester humble.
Moi, je trouve qu'il faut fêter non pas Noel mais, la naissance de Jésus, Aissa, comme on doit fêter la naissance de notre prophète, le mouloud,pas plus en tout cas et, toujours dans la simplicité. Voilà, c'est mon avis. Tu me diras ce que tu en penses. Bonne nuit!

6"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Ven 24 Déc - 21:35

slimane

slimane

BONSOIR AIDAMA
je trouve que tu as une bonne vision , mais que cet exemple de famille qui finalement est éclatée , vit un vrai casse-tête au niveau civilisationnel...!
En effet , la réalité est bien telle que narrée par Tahar Ben Jelloun ...Je prendrais même le risque de t'avouer que j'ai personnellement des neveus et nièces en France qui sont nés Français alors que leurs parents sont toujours Algériens avec cartes de résidence ......Les enfants ont une mentalité de Français avec une éducation mi-chemin entre musulmane à la maison et à la Française dehors ....Alors on peut facilement s'imaginer que du jour au lendemain , on peut les perdre très facilement ......!!!
Tu me dis fêter la naissance de Sidna Aissa , je crois qu'Il convient de noter qu'Allah est le nom qui désigne dieu en araméen, qui était la langue de Jésus, et qui s'apparente à l'arabe.
Le seul vrai Dieu est un reflet de la seule notion que l'Islam associe à Dieu. Pour un musulman, Allah est Le Tout-Puissant, Créateur et Soutien de l'univers: Il ne ressemble à rien et rien ne peut lui ressembler. Notre prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) fut questionné par ses contemporains à propos d'Allah , et il est dit que la réponse lui fut dictée par Dieu Lui-même sous la forme d'une courte sourate du Coran qui est considérée comme l'essence même de l'unité monothéiste.
Dis : " Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui..."
[ Sourate 112 (Al-Ikhlas) Versets 1 - 4 ]

Avec toutes mes pensées d'amitié .........je te souhaite une bonne nuit..!

7"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Sam 25 Déc - 0:06

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir Slimane, c'est drôle mais, au moment où je m'apprêtais à te répondre sur ce sujet de Noel, je reçois des sms d'amis français qui me souhaitent "joyeux Noel".
C'est pareil avec les commerçants et, encore mieux: un jeune voisin algérien, marié, 2 enfants qui galère un peu et à qui j'ai rendu service pour me remercier,me dit très gentiment et très sérieusement: je vous ferai un cadeau de Noel.
J'ai l'impression d'avoir trop bien réussi mon intégration.
Qu'importe finalement, Noel pas Noel, l'essentiel est le message d'amour universel, d'ailleurs, qu'on attribue beaucoup à Jésus alors que notre prophète, Mohamed, l'a prôné tout autant.
C'est vrai que dans la famille du texte de T.B. on sent de l'amour, une espèce de complicité, des alliances, même, plutôt sympathiques.
Seule la mise à mort du pauvre sapin vient un peu noircir l'ambiance.C'est une scène je trouve,"violente" à la Kubrick ou Tarantino. Le silence, la façon de procéder méthodique avec les branches ne laissant que le tronc.c'est le massacre à la tronçonneuse!
Peut-être, l'agneau de l'Aid aussi pour rester dans les symboles de l'islam.
Enfin, il fait un peu peur ce père.Bref!
Sinon, j'ai aussi des neveux et nièces nés en France dont l'identité franco-arabo-musulmane évolue avec l'âge en fonction de leurs préoccupations des époques: le temps des études, des copains et des voyages: l'identité est planétaire: on fait siennes toutes les causes et on a tous les pouvoirs. Ensuite, la confrontation au monde réel devient brutale: recherche de boulot, de logement, etc.Là l'identité d'origine, jetée à la figure à tout bout de champ rappelle à l'ordre au cas où on aurait oublié. Puis, vient le temps de la vie familiale quand il faut transmettre, quelle identité?: pas trop ceci, pas trop cela, l'identité négociable, en fonction du questionnement de l'un et de l'égarement de l'autre. Moralité:il n'y a pas de parents parfaits et quel bonheur d'être grand parent: c'est l'occasion de réajuster son jugement et, sans l'autorité parentale, la transmission est tellement plus simple et finalement plus efficace. Bonne nuit Slimane

8"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Sam 25 Déc - 9:11

AIDAMA

AIDAMA

Bonjour Slimane, à mon tour de te soumettre un texte toujours sur le thème de l'dentité qui peut être une réponse à la problématique posée par Tahar Benjelloun.
As-tu lu "identités meurtrières" d'Amine Maalouf? Ce texte en est extrait:"l'évolution actuelle pourrait favoriser à terme l'émergence d'une nouvelle approche de l'identité. Une identité qui serait perçue comme la somme de toutes nos appartenances et au sein de laquelle l'appartenance à la communauté humaine prendrait de plus en plus d'importance jusqu'à devenir un jour l'appartenance principale sans pour autant effacer nos multiples appartenances particulières"
Je te laisse la parole et, ensuite, te donnerai mon sentiment.
A tout à l'heure, peut-être???

9"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Dim 26 Déc - 0:36

slimane

slimane

Bonsoir Aidama ……… !
Je viens tout juste de me libérer d’exigences que tout un chacun connaît de par sa vie de tous les jours ….bref , j’ai lu avec intérêt tes deux posts , et je me réjouis que notre tête à tête n’a pas été perturbé …..C’est déjà une victoire sur les évènements continuels et presque blasphématoires qui s’incrustent de plus en plus dans ce forum !!!
Je t’avoue que je ne clique plus que sur le mot « Aidama » qui est devenu pour moi un véritable signe de libération de ces idées obscures , et surtout contraignantes à lire ( ce que je ne fais plus….ouf ) .
Tu dis : « Seule la mise à mort du pauvre sapin vient un peu noircir l'ambiance. C'est une scène je trouve,"violente" »
Moi je crois que cette scène , est quasi la forme principale d’un geste obligatoirement libérateur pour ce père déchiré entre ses racines profondes et son passé , et son présent vécu , dont il n’est rattaché que par la force des choses , puisqu’il est un immigré ….. !!!
C’est d’ailleurs très symbolique , en coupant les branches du sapin , cela veut dire qu’il aimerais bien couper tout ce qui le relie à cette société qui n’est pas sienne à l’origine …….. !!!........C’est pour çà que l’intégration que prône la France envers les immigrés ne peut pas se réduire au fait de vouloir arracher le côté culturel de l’individu et lui adapter celui de « l’autre » …………. !!! On prend tout ou rien , c’est ma vision des choses en ce qui concerne ce grave problème ….Les enfants , comme à l’accoutumée sont toujours les pauvres innocents qui payent la facture ….. !

Ce que dit Amine Maalouf dans l’extrait que tu cites …..c’est en quelque sorte , si j’ai bien compris , une « identité mondialiste » et qui garderais en même temps son esprit spécifique.
Ce que j’en pense !!!!..............moi je n’y crois pas du tout et c’est une pensée idéaliste à l’extrème et utopique à l’extrème ………. !!! Le monde tel qu’il est aujourd’hui ne permet à personne de s’incruster dans ce qui n’est pas son origine , au contraire maintenant la tendance est à celui qui chasse le plus d’immigrés de son pays qu’il dit pourtant « terre d’accueil » ……. !!!!!!! L’identité universelle version Amine Maalouf n’est en fait qu’un rêve , oh ! combien , tolérant, qu’il en devient impossible ….. !!!

Dans l’attente impatiente de te lire ….bonne nuit Aidama

10"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Dim 26 Déc - 12:57

AIDAMA

AIDAMA

Bonjour Slimane, je crois qu'on est tous un peu dans le même cas, concernant notre quotidien. C'est pour ça que j'essaie, malgré tout de trouver un moment dans la journée pour aller sur le forum.
C'est vrai que ma priorité, c'est ta réponse. Je pense qu'à "notre insu, de notre plein gré", pour reprendre une expression illustre mais qui prend tout son sens ici,nous avons créé un îlot de paix où la raison semble reprendre le pouvoir.Et tant mieux!
Pour l'arbre, c'est vrai, tu as raison, c'est plus de l'ordre du symbole,evidemment, l'arbre c'est la vie, sa cime, la spiritualité,l'élévation vers le ciel, le Très Haut, les branches, les ramifications, ses enfants.
On croit contrôler: on coupe, mais, ça repousse.En revanche, plus on taille un arbre et plus il grandit????
N'empêche, l'image est là et, sans doute,mon âme d'écolo a été émue par la vision du sacrifice de cet arbre immolé sur l'autel, encore de l'impuissance....je développerai éventuellement.
Oui, c'est une vision mondialiste d'Amin Maalouf qui, n'oublions pas, émane d'un Libanais.
Le Liban étant un pays aux multiples identités religieuses, tourné beaucoup vers le monde, depuis toujours, à la fois pour des raisons commerciales mais, aussi, linguistiques.Pourtant, il y a un profond attachement au pays, peut-être pas la mation, d'ailleurs, et, à la langue arabe qui relie tous les libanais, au delà de leurs autres appartenances.Et ça, cela m'a toujours impressionné.
La messe en arabe, chez les maronites, c'est extraordinaire!
Alors que nous "arabes"avec, au moins, en commun, l'appartenance religieuse et Dieu sait si elle est fondatrice, n'arrivons pas à nous réunir, à moins que ce ne soit justement, parce que nous sommes si peu arabes ou si différemment arabes.Encore un autre débat!
Toutefois, j'aime cette vision de l'identité plurielle à condition que cette pluralité, une richesse à la base, ne mène à un conflit intérieur et, malheureusement, pour certains à leur destruction, voire dispariton identitaire: l'assimilation à une seule "identité" au delà de nos autres appartenances, n'en est-elle pas une forme????
De même, le fait de croire que l'on appartient au Monde avant d'appartenir à un pays, le risque c'est de se sentir "apatride" psychologiquement, et, de se perdre beaucoup.Cela a été le cas pour beaucoup d'intellectuels amenés, pas forcément pour des raisons politiques, à voyager pour leur "promo", leurs contacts et leurs actvités, au delà de leurs frontières, non?
A bientôt

11"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Lun 27 Déc - 22:33

slimane

slimane

Bonsoir Aidama.........!

Moi je me demandais en fait , si notre identité était forcément plurielle ??? Si oui ,
à ce moment-là le pluriel est-il à mettre au singulier ???
Je sais bien que les individus ont tous une identité , mais est-ce celle de l'ensemble des individus ou bien celle de chaque membre qui forme un groupe d'individus ???
Einstein disait : « la vraie valeur d’un homme se détermine en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du Moi ».

Alors serait-il possible de se libérer de son moi sans passer par une pluralité de moi ???
Dans notre société où chacun peut vivre des expériences sociales diverses et parfois toujours contradictoires, chacun est porteur d'une pluralité de dispositions , de façons de voir, de sentir et d’agir...Mais est-ce que c'est pour çà que l'on est différent tout en donnant l’illusion d’une même identité ???
Être Algérien et agir différemment des Algériens çà me donne-t-il cette " identité plurielle " que nous cherchons à comprendre ???

J'espère ne pas t'avoir trop ennuyée par mes raisonnements à questionnement répété , mais je crois que je me suis piqué au jeu de vouloir comprendre cette " identité plurielle " qui devrait faire couler beaucoup d'encre tout en n'apportant aucune solution définitive aux questions que l'on se pose ...!!!
Malgré tout gardons "notre identité" telle que nous la comprenons à titre individuel ......!!!

et surtout bonne nuit !

12"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mar 28 Déc - 13:37

AIDAMA

AIDAMA

Bonjour Slimane, la conception que je donnais à l'identité plurielle avait une approche psycho-sociale.
L'identité c'est bien sûr le soi, l'individu avec ses caractéristiques propres génétiques mais aussi culturelles, religieuses et sociales, construites tout au long de sa vie au gré de ses expériences, de ses rencontres, de ses voyages, de ses confrontations aux autres individus mais, aussi, aux groupes de toutes sortes de catégories.
Bien sûr, il y a à chaque fois, une unité individuelle mais, en même temps plurielle riche de ses acquis présents, passés en gardant, d'ailleurs, une ouverture sur le futur.
Car,quelle importance accorder à ce que je suis, je ressens, je pense à l'instant présent à partir du moment où je sais que cela pourra changer d'une minute à l'autre.
Cela est, sans doute effrayant mais ô combien rassurant finalement, car le doute nous oblige à nous remettre en question et, toutes nos "certitudes".
Même les prophètes ont douté: Jésus, Mohamed, en tout cas.
C'est un gage de lucidité et d'humilité, donc.
Détrompe toi, ce sujet m'intéresse et intéresse tous ceux qui s'interrogent sur ce qu'ils sont.
Pour cette raison, je suis passionnée en amateur des sciences humaines: psychologie sociale et psycholinguistique,etc.
Sans vouloir revenir à la polémique dévastatrice, parfois, de ce forum, j'ai une/des question/s pour toi:
Etre Algérien(tu en parles!)c'est quoi pour toi? Et quelle part d'individualité y a t-il dans cette représentation? Puis, quelle part d'individualité, dans ce qu'il est, accordes-tu à l'autre qu'il soit Algérien ou pas?
Par extension, on peut s'interroger sur l'individu en Islam et le communautarisme???
A plus tard! car j'espère que notre discussion continuera et, encouragera d'autres à se joindre à nous, pourquoi pas?
Ce n'est qu'une discussion et si ça peut faire avancer le débat voire le faire évoluer, moi, je vote pour!
Donc, à bientôt Slimane, et, ??????

13"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mer 29 Déc - 20:05

slimane

slimane

Bonsoir aidama ......!
tu dis : " Car,quelle importance accorder à ce que je suis, je ressens, je pense à l'instant présent à partir du moment où je sais que cela pourra changer d'une minute à l'autre.
..............................................................
L'importance que je m'accorde , c'est en fait celle de mon identité ...c'est mon " moi " en tant qu'Algérien , et les critères qui doivent être compatibles avec mon personnage c'est tout ce que la société Algérienne comporte d'us , coutumes et la religion propre à mon pays .
Mais quand tu parles de changement , moi je ne me sens pas concerné par cette conception....changer d'une minute à l'autre , c'est quoi ??? ........le doute , pourquoi le doute ??? Se remettre en question , çà ne se fait pas tous les instants ...!!! C'est valable pour les gens instables qui n'ont pas tellement confiance en eux-mêmes .....mais pour des gens ordinaires , normaux , le doute n'est pas journalier ...!!!
.................................................................
tu dis :
Même les prophètes ont douté: Jésus, Mohamed, en tout cas.
C'est un gage de lucidité et d'humilité, donc."

OUI peut-être , mais c'était dans des conditions d'évènements bien spécifiques , il ne faut pas oublier que c'étaient des prophètes !!!

En fait , tout être humain doit se déterminer dans son identité propre , et subir la pluralité au singulier ....!!!

Un salut d'Alger .......!!!



14"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mer 29 Déc - 22:13

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir Slimane, désolée de t'avoir mis mal à l'aise vis à vis de "ton identité". Ce que je voulais dire c'est que bien sûr tu es Algérien, car tu as une appartenance culturelle qui te rattache à ce pays, et, même à ta ville car être Algérois ce n'est pas être Oranais;Je ne sais pas si tu es kabyle, car ce serait encore une autre composante. Mais, au delà de ça tu es un individu avec un caractère, un vécu: études, éducation, profession, statut social, etc.Et c'est cet ensemble qui fait de toi ce que tu es.
Moi, je suis Marocaine, et, même en étant née en Algérie, je n'ai eu aucun doute à ce sujet car mes parents m'ont élevée ainsi. Je n'ai pas connu les "événements de 1975.
Certains de ma famille, oui. Ils sont rentrés au Maroc, ont été pris en charge par la famille et, aujourd'hui, je crois??ils sont passés à autre chose et, tant mieux!
Moi, je faisais mes études en Angleterre, je suis rentrée directement au Maroc et la vie a repris son cours.
J'ai de la famille Algérienne, des neveux et nièces issus de mariages "mixtes". Personne ne leur demande d'être autre chose que ce qu'ils sont Algériens.
C'est sûr qu'une guerre ne viendrait pas arranger les choses.
Je crois, d'ailleurs, que n'est jamais bon pour personne.
Et, je suis patriote mais, pas nationaliste.
C'est Romain Gary qui disait:" être patriote, c'est aimer les siens et être nationaliste c'est haïr les autres".
Or je ne suis en guerre contre personne.
Le prophète SAWS, nous recommandait de riposter mais, de ne jamais attaquer.
Je suis même loin de ça car je crois que Dieu nous a donné la Raison, l'Amour et le Respect de notre prochain, d'autant plus que nous sommes Musulmans, non ?
En se définissant comme Algérien ou comme Marocain, d'emblée, c'est comme si on se déclarait la guerre et si on oubliait tout ce qu'on est d'autre.
Le doute c'est salutaire: il fait évoluer.
Le changement c'est un gagné pour un perdu, en quelque sorte.
Et les certitudes c'est aliénant. On s'empêche de connaître autre chose ou mieux les autres.
Tu dis que les prophètes ont douté et c'est normal!.moi, je dis au contraire, ils auraient pu être plus que sûrs d'eux, à la limite, arrogants ou orgueilleux, du fait qu'ils détenaient la Vérité et une Mission de Dieu. Ils en douté d'eux mêmes et se sont demandés s'ils étaient à la hauteur de l'immense Tâche que Dieu leur a confié. Mais, notre prophète Mohamed, Sallah 3alayhi wasalam, lui, s'est interrogé tout le temps, et, surtout, s'est montré humble devant la Grandeur du Message.
J'espère que tu m'as comprise.
Je vis en France peut-être, mais, je reste attachée à mes origines (plurielles)tout en étant un individu à part entière, une simple mortelle, finalement

Je te promets je ne cherche aucun affrontement, au contraire, et Dieu me pardonne si mes propos laissent entendre autre chose. Excuse moi, frère, sinon!

15"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Jeu 30 Déc - 19:41

slimane

slimane

Salut Aidama........!

Je ne comprends pas ta réaction ...J'ai l'impression que tu t'excuses parce que tu penses que je serais fâché par rapport à mon identité .....!!!

Mais je ne voulais que t'expliquer le plus simplement du monde , mon opinion sur ce que tu avais écrit auparavant !!!

Tu dois savoir aussi que je ne suis pas aussi succeptible que tu sembles le croire , cependant les renseignements d'ordre personnel , je préfèrerais en parler en privé .......!!!

Il n'est pas question de guerre aussi , j'en ai ma claque de tous ces trucs politiques .....!

J'aimerais plutôt te souhaiter une bonne et heureuse année 2011 avec tout ce que l'on peut imaginer de bon pour une " belle identité plurielle " ...

16"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Jeu 30 Déc - 21:00

AIDAMA

AIDAMA

Cher Slimane, me voilà rassurée, mais, c'est vrai qu'il est difficile de toujours comprendre à l'écrit ce que l'on veut dire, à moins de se lancer dans une analyse littéraire mais, je crois qu'en fait il n'y a plus rien à dire sur ce sujet et qu'il est temps de passer à autre chose, l'année prochaine, peut-être?? A toi l'honneur, et Bonne année 2011, aussi!

17"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Ven 31 Déc - 19:38

slimane

slimane

chère soeur , je suis rassuré que toi-même tu sois rassurée......rire cordial !!!
Oui c'est certain qu'il est difficile de se comprendre à demi-mot , mais le principal c'est quand même de se comprendre un petit peu ....!!!
Pour clore ce sujet de " l'identité plurielle "....voici ce qu'en a écrit Amine Maalouf :

" Amin Maalouf a souhaité entamer cette réflexion.

L’identité est forcément complexe, elle ne se limite pas à une seule appartenance : elle est une somme d’appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la valeur propre de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable, singulier. Elle n’est pas innée, n’est pas d’emblée ; elle s’acquiert via l’influence d’autrui. Aucun individu au monde ne partageant toutes ses appartenances (ni même avec son père ou son fils), il apparaît extrêmement dangereux et non-pertinent d’englober des individus sous un même vocable, a fortiori de leur attribuer des actes, opinions ou crimes collectifs. L’identité reste incontestablement un tout : elle n’est ni un « patchwork », ni « une juxtaposition d’appartenances autonomes » ; quand une appartenance est attaquée, toute la personne est touchée. "

...................................................................................

Chacun de nous deux avait donc " sa raison personnelle " de la vision du sujet

Je clôture 2010 en te souhaitant une nouvelle fois tous mes voeux de bonheur pour l'année 2011 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

18"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mar 4 Jan - 18:59

admin"SNP1975"

admin
Admin

Bien que tardivement, J'aimerai bien partagé avec les intervenants cet extrait de texte d'Amin Maalouf en rapport avec la teneur du débat.

Chère AIDAMA?

Au contraire moi ,je me sens bien dans ma peau d'apatride. Je ne me suis pas éloigné de mes origines puisque je vis avec et à ma manière.
Je me suis vacciné contre le nationalisme qui est le produit de la raison d'état.Je veux dire que ma déportation de mon pays natal et les difficultés d'intégration dans mon pays d'origine m'ont encouragé à épouser cette belle réflexion de notre compatriote Jacques Dérrida :" mes origines, c'est comme des racines dans l'air".
Salutations

3 07 /02 /2007 17:18
Amin Maalouf, Les Identités meurtrières





Les Identités me urtrières d’Amin Maalouf

La dénonciation de la « conception tribaliste de l’identité »

« L’humanité, tout en étant multiple, est d’abord une[1] »



Les Identités meurtrières est un essai, particulièrement abordable et didactique, publié en 1998 aux Éditions Grasset, qui refuse la définition simpliste, « tribaliste », trop courante, de l’identité. Et c’est à partir de son expérience personnelle, de la diversité de ses appartenances qu’Amin Maalouf a souhaité entamer cette réflexion.

L’identité est forcément complexe, elle ne se limite pas à une seule appartenance : elle est une somme d’appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la valeur propre de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable, singulier. Elle n’est pas innée, n’est pas d’emblée ; elle s’acquiert via l’influence d’autrui. Aucun individu au monde ne partageant toutes ses appartenances (ni même avec son père ou son fils), il apparaît extrêmement dangereux et non-pertinent d’englober des individus sous un même vocable, a fortiori de leur attribuer des actes, opinions ou crimes collectifs. L’identité reste incontestablement un tout : elle n’est ni un « patchwork », ni « une juxtaposition d’appartenances autonomes » ; quand une appartenance est attaquée, toute la personne est touchée.

Les identités deviennent ou peuvent devenir meurtrières, lorsqu’elles sont conçues de manière tribale : elles opposent « Nous » aux « Autres », favorisent une attitude partiale et intolérante, exclusive et excluante. Le choix proposé par cette conception est extrêmement dangereux, il implique soit la négation de l’autre, soit la négation de soi-même, soit l’intégrisme, soit la désintégration. En ce sens, les individus hybrides semblent devoir jouer un rôle clé : celui de traits d’union, de médiateurs. Mais ils sont généralement les premières victimes de cette conception tribale. Ils peuvent constituer alors des relais comme les pires tueurs identitaires s’ils sont dans l’incapacité ou dans l’impossibilité d’assumer cette diversité : à l’heure de la mondialisation, une nouvelle conception de l’identité s’impose, à tous. Or, « pour aller résolument vers l’autre, il faut avoir les bras ouverts et la tête haute, et l’on ne peut avoir les bras ouverts que si l’on a la tête haute » (p. 53).

Pour poursuivre sa réflexion sur la notion d’identité, il semble nécessaire de se demander pourquoi la modernité, notion qui s’avère très liée, est parfois rejetée et non considérée comme un progrès. Dans ce but, Maalouf choisit d’aborder particulièrement le « cas » du monde arabe.





Le XX°s. nous aura appris qu’aucune doctrine n’est, par elle-même, nécessairement libératrice, toutes peuvent déraper [que ce soit les doctrines religieuses, politiques, etc.] […] Personne n’a le monopole du fanatisme et personne n’a, à l’inverse, le monopole de l’humain. », p. 62.





Il faut se questionner différemment, poser « un regard neuf et utile », avoir le « scrupule de l’équité », ne supporter ni « hostilité, ni complaisance, ni surtout l’insupportable condescendance ». Après avoir abordé rapidement l’Histoire de l’Occident chrétien et du monde arabe, et surtout celle de leurs relations, l’auteur pose la question essentielle de son deuxième chapitre :





Pourquoi l’Occident chrétien, qui a une longue tradition d’intolérance, qui a toujours eu du mal à coexister avec « l’Autre », a-t-il su produire des sociétés respectueuses de la liberté d’expression, alors que le monde musulman, qui a longtemps pratiqué la coexistence, apparaît désormais comme une citadelle du fanatisme [2]?





Ce questionnement lui permet d’aborder la notion d’influence : tandis que l’on exagère l’influence de la religion sur les peuples, on atténue, on minimise l’influence des peuples sur les religions. Ces influences sont en fait dans un lien de réciprocité ; il est donc inapproprié, voire risqué de nier un aspect de cette dialectique. Tout comme l’Islam ne peut être considéré comme un facteur d’immobilisme, le christianisme n’a pas été « la locomotive » de la modernisation de l’Occident : il s’est adapté.

Devenue la civilisation de référence, la civilisation occidentale a alors placé les autres dans une position périphérique, modernisation est devenue synonyme d’occidentalisation, et cette réalité a pu être vécue de manière douloureuse par ceux nés au-dehors. Si même en France la notion de modernisation suspectée d’être une américanisation est perçue comme le « cheval de Troie d’une culture étrangère dominatrice » (p. 86), le sentiment est d’autant plus fort hors de l’Occident : se répand le sentiment de vivre dans un monde appartenant à l’autre, dont les règles sont édictées par l’autre. Historiquement, le monde arabe a très tôt vu la modernisation comme une nécessité. Ce sont les nationalistes et non les islamistes qui ont mené leurs pays à l’Indépendance ; le radicalisme religieux a été la dernière réponse quand toutes les autres voies ont été bouchées, il n’a pas été un choix spontané, naturel, immédiat des Arabes ou des Musulmans.

L’auteur essaie de comprendre pour quelles raisons aujourd’hui l’appartenance religieuse est celle qui est la plus mise en valeur. Pour Maalouf c’est un phénomène complexe qui ne peut se réduire à un retour en arrière. Il met en valeur, en s’appuyant sur l’Histoire et les changements du XX°s. trois facteurs pour expliquer cette tendance actuelle : le déclin, la chute du bloc communiste qui voulait bâtir une société sans religion, la crise de l’Occident et la mondialisation accélérée :





Il ne fait pas de doute que la mondialisation accélérée provoque, en réaction un renforcement du besoin d’identité […] et un renforcement du besoin de spiritualité. Or, seule l’appartenance religieuse apporte, ou du moins cherche à apporter une réponse à ces deux besoins[3].





Il explicite alors sa notion de « tribus planétaires », désignant les communautés de croyants qui tentent « la synthèse entre le besoin d’identité et l’exigence d’universalité » (p. 106). Ayant fait ce postulat, il se demande vers quoi dépasser ce phénomène, sans dépasser bien sûr la religion :





Je ne rêve pas d’un monde où la religion n’aurait plus de place, mais d’un monde où le besoin de spiritualité serait dissocié du besoin d’appartenance. […] Séparer l’Eglise de l’Etat ne suffit plus ; tout aussi important serait de séparer le religieux de l’identitaire[4].





La solution serait que l’appartenance à la communauté apparaisse comme la composante majeure de l’identité : pour l’auteur, elle est indispensable et semble être la plus apte à dépasser l’appartenance religieuse comme les autres, sans pour autant les effacer.





L’évolution actuelle pourrait favoriser, à terme, l’émergence d’une nouvelle approche de la notion d’identité. Une identité qui serait perçue comme la somme de toutes nos appartenances, et au sein de laquelle l’appartenance à la communauté humaine prendrait de plus en plus d’importance, jusqu’à devenir un jour l’appartenance principale, sans pour autant effacer nos multiples appartenances particulières[5].





Se fondant sur une citation de Marc Bloch : « les hommes sont plus les fils de leur temps que de leurs pères », il insiste sur le fait que nous soyons dépositaires de deux héritages : l’un « vertical », celui de nos ancêtres, l’autre « horizontal », celui de notre époque, de nos contemporains. Il considère alors le dernier comme le plus déterminant. Or ce n’est point ainsi que nous le percevons : existe un fossé entre ce que nous sommes, ce que nous devenons, et la manière dont nous nous percevons, ce que nous prétendons être. Il explique alors la peur ressentie par une majorité face à la mondialisation par la peur de l’uniformité. Si l’universalité est, elle, bienvenue, il comprend que les hommes rencontrent des difficultés à dissocier les deux qui se font dans le même mouvement qu’est la mondialisation. Il faut donc que les valeurs d’universalité priment : les droits universels ne peuvent être déniés sous prétexte de préserver une tradition, une croyance mais il faut également lutter contre une uniformisation appauvrissante.

Maalouf distingue deux uniformisations possibles : l’« uniformisation par la médiocrité », et l’« uniformisation par l’hégémonie » (p. 132), dangereuses, auxquelles il faut prendre garde. L’attitude proposée : ne pas être frileux car cette uniformisation est un risque inhérent à la démocratie : le foisonnement plutôt que d’être un facteur de diversité culturelle peut mener à l’uniformité « si l’on s’en remet passivement à la pesanteur du nombre » (p. 131).

Il lui paraît indispensable, alors, que la civilisation globale n’apparaisse pas comme exclusivement américaine, il ne doit pas y avoir d’un côté des émetteurs universels, de l’autre des récepteurs, d’où son attachement au « principe-clé » de réciprocité. Mais s’il faut refuser la tentation hégémonique, il faut également refuser la tentation du dépit : ne pas se conforter dans un rôle de victime. Le monde n’appartient à personne, il faut avoir l’ambition de s’y inscrire. La mondialisation menace la diversité culturelle mais « le monde d’aujourd’hui donne aussi à ceux qui veulent préserver les cultures menacées les moyens de se défendre », (p. 146). Elle n’est pas l’arme de quelques-uns contre tous mais une « immense arène, ouverte de toutes parts » (p. 146).

Une des appartenances qu’il considère des plus déterminantes, rivale de la religieuse, est la langue, et son avantage est de ne pas être exclusive, contrairement à la religion. « Séparer le linguistique de l’identitaire ne me paraît ni envisageable, ni bénéfique », (p. 153) car la langue est le « pivot de l’identité culturelle » et « la diversité linguistique le pivot de toute diversité », tout être humain a besoin d’une langue identitaire. C’est pourquoi chacun doit s’engager pour le maintien et l’avancement de sa langue identitaire, mais il apparaît également nécessaire de connaître la langue globale (l’anglais) tout comme d’investir une troisième langue, la langue « de cœur ». En effet pour l’auteur, consolider la diversité linguistique, c’est avancer dans la « voie de la sagesse », afin de « tirer du formidable essor des communications l’enrichissement à tous les niveaux », (p. 164).

Dans une perspective plus politique, il formule l’idée que le respect des équilibres en matière de diversité identitaire doit être assurée par « un minutieux système de quotas ». S’il est profondément attaché à la démocratie, il est conscient qu’elle ne suffit pour assurer l’harmonie, la paix civile. L’exemple même de la formule libanaise montre selon lui comment le processus de préservation nécessaire de la diversité des appartenances au sein d’une collectivité nationale est délicat : il peut donner des résultats inverses à l’objectif, prouvant que toute pratique discriminatoire, même positive, peut s’avérer dangereuse. Son essai permet alors l’ouverture de sa réflexion sur le système démocratique et la loi du suffrage universel : « ce qui est sacré, dans la démocratie, ce sont les valeurs, pas les mécanismes », p. 178. Car la démocratie peut être injuste si le vote n’est pas un vote d’opinion : il faudrait arriver dans le monde entier à ce que le vote des électeurs soit indifférent à l’appartenance ethnique des candidats, que les hommes « apprivoisent la bête identitaire ».

Tout au long de cet essai transparaît l’humilité de son auteur. De manière paradoxale, il souhaiterait que cet ouvrage ne soit plus lu et ceci le plus rapidement possible, ses idées devenues évidentes, voire même dépassées :





Pour ce livre, qui n’est ni un divertissement ni une œuvre littéraire, je formulerai [ce] vœu […] : que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l’endroit poussiéreux d’où il l’avait retiré, en haussant les épaules, et en s’étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là[6].





C’est à nous qu’il incombe de devenir rapidement ce petit-fils-là ou du moins à contribuer à le faire naître, à la lecture de cette réflexion.



Circé Krouch-Guilhem



Dernière édition par admin le Mar 4 Jan - 22:24, édité 1 fois

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19"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mar 4 Jan - 22:15

AIDAMA

AIDAMA

Bonsoir"admin",
1. te concernant: je doute fort que tu puisses te sentir bien dans ta peau d'"apatride". Tout le monde a une "appartenance" territoriale.
Si je peux me permettre, je ne connais pas ton histoire personnelle et, peut-être que, comme disait notre frère Slimane, dans ce sujet, on finit par parler de nous personnellement et nous sommes dans un forum public.
Alors,Faut-il en arriver là?
Toutefois, il est difficile de parler d'identité sans aborder notre expérience personnelle.
Tout de même, je m'avancerai et je dirai que je crois déceler la raison pour laquelle, tu te considères sans patrie, c'est que tu restes attaché à "ton" pays natal,l'Algérie"qui n'est pas ton pays d'origine, le Maroc.
Juste une question: en Algérie avais-tu un titre de séjour et un passeport marocain? Tu n'es pas obligé de me répondre!
Moi, oui, en plus, j'en ai retiré des avantages: j'ai pu passer un bac français, alors que mes copines Algériennes ne pouvaient pas.
J'ai pu partir faire mes études en Angleterre sans problèmes, etc..
Tout le monde était d'accord en Algérie pour me déclarer marocaine. Je l'ai intégré, accepté et en ai tiré mon parti, tout simplement.
En rentrant d'Angleterre au Maroc, j'étais en famille, des marocains d'Algérie partis plus tôt.
Je n'ai eu aucune difficulté à trouver un poste de professeur d'anglais, puis, traducteur-interprète avec les entreprises.
J'ai considéré que je vivais dans mon pays et que tous les Marocains étaient mes amis et frères.
Donc, j'ai évolué sans me mettre aucune barrière dans tous les milieux.
De toute façon, j'ai toujours considéré que la planète est "ma terre" et que les Humains étaient ma famille.
Bien sûr, il y a toujours des imbéciles pour t'appeler au Maroc "Algériens", en Algérie "Marrokis", en France "immigrés" même si tu es français, et alors???
Moi, je continue mon chemin de vie avec mes projets au gré de mes rencontres n'accordant d'intérêt qu'à ce et ceux qui le méritent!Je ne suis pas nostalgique d'aucune époque. J'avance!
As-tu choisi au hasard, le philosophe Jacques Derrida, français d'Algérie, car, c'est étrange, il s'est beaucoup consacré à l'étude des oppositions. Tu dois vivre un conflit intérieur monstre et être tiraillé sans cesse.
Toute notre vie, nous sommes soumis à des choix. Comment fais-tu?Et tu attends quoi au juste?
Excuse moi, je m'interroge simplement et je veux bien que tu m'expliques. Amicalement Aidama
2. pour les identités meurtrières d'Amine Maalouf, je laisse la place aux autres intervenants car avec le frère Slimane, je pense avoir épuisé la question.
En fait, je songeais à chercher un autre sujet.
A bientôt, frère!


20"identité plurielle" Empty Re: "identité plurielle" Mer 5 Jan - 17:48

admin"SNP1975"

admin
Admin

Chère sœur Aidama,

J'emboite le pas à mon compagnon de route déporté 75 pour lutter contre l'oubli en usant de mes souvenirs . Ce que je veux . C'est la reconnaissance .

Je suis tout à fait d'accord avec toi en me rappelant que ce forum est un espace public . Mais , il ne faut pas oublier que cette Zaouïa a été crée pour initier une démarche dans le sens de l'écriture de notre mémoire occulté en ayant recours à des témoignages de source orale. Donc, il s'agit des récits de vie . Cette démarche a été inscrite initialement dans l'esprit des initiateurs de ce forum.
Alors, je t'invite chère sœur à suivre mon cheminement sur ce lien ci-dessous afin de trouver peut être des réponses à tes questionnements.

http://www.marocainsdalgerie.net/t3493-icirepose-le-corps-meurtri-de-snp-abd-djali#29654

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