Algérie: 43 morts dans un attentat-suicide contre une école de gendarmerie
Il y a 1 heure
ALGER — Un attentat-suicide à la voiture piégée visant une école de la gendarmerie algérienne a fait au moins 43 morts et 45 blessés, mardi matin à l'est d'Alger, selon un nouveau bilan provisoire du ministère algérien de l'Intérieur.
Dans un communiqué cité par l'agence de presse APS, le ministère précise que 42 civils et un gendarme ont été tués dans cet "attentat terroriste" perpétré vers 7h locales aux Issers, dans la préfecture de Boumerdès, à une soixantaine de kilomètres de la capitale algérienne. Quant aux blessés, 32 sont des civils et 13 sont des gendarmes, ajoute le ministère.
La responsabilité de l'attentat, l'un des plus meurtriers commis ces dernières années en Algérie, n'a pas été revendiquée. En décembre dernier, des attentats avaient coûté la vie à 41 personnes, dont 17 employés de l'ONU.
Un responsable de la sécurité algérienne présent sur les lieux a expliqué à l'Associated Press sous couvert d'anonymat que l'attentat s'est produit alors que de jeunes recrues étaient en rangs, attendant leur inscription à l'école de gendarmerie.
"C'est un bain de sang", a-t-il déclaré.
Toutes les routes ont été bloquées dans un périmètre de trois kilomètres autour du lieu de l'attentat et les téléphones étaient brouillés, alors que la police avait bouclé la zone.
Cet attentat intervient deux jours après la mort d'au moins 12 personnes dans l'embuscade d'un convoi militaire tendue par des militants islamistes dans l'est de l'Algérie, rapportent les quotidiens algériens, mardi. L'embuscade s'est produite dimanche soir à Skikda, à quelque 500km à l'est d'Alger, et visait apparemment le commandant militaire de la région et son escorte policière.
Dans un communiqué, la France a condamné "très fermement", au nom de la présidence du Conseil de l'Union européenne, "les actes terroristes qui viennent de faire de très nombreuses victimes en Algérie".
"Une fois de plus, le peuple algérien est victime d'attentats terroristes aveugles et barbares", souligne-t-elle en présentant ses condoléances et en réaffirmant dans ces "circonstances tragiques" son "soutien aux autorités algériennes dans leur lutte contre le terrorisme".
Le Premier ministre français François Fillon a téléphoné à son homologue algérien Ahmed Ouyahia pour lui présenter ses condoléances. Selon un communiqué, "il l'a assuré du soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme, soutien qu'il avait exprimé au président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de son voyage à Alger en juin".