’Association
des Marocains expulsés d’Algérie en 1975 (ADMEA) a appelé à Rabat, à la
réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, fermées
depuis 1994, pour permettre "le regroupement familial", entre autres
effets positifs pour le Maghreb.L’appel a été lancé lors d’un
sit-in pour réclamer l’indemnisation de quelque 45. 000 Marocains
victime d’une décision du gouvernement algérien, alors que l’actuel
Président Abdel Aziz Bouteflika était ministre des Affaires Etrangères,
après le déclenchement de la crise du Sahara.
L’expulsion des Marocains en décembre 1975 a causé depuis, des
déchirures familiales en plus de s’être accompagnée de la dépossession
des victimes, de leurs biens.
L’ADMEA réclame le dédommagement des expulsés de même que des
excuses officielles de la part des autorités algériennes appelés
également à faire toute la lumière sur le sort des "disparus".
La fermeture des frontières a été décidée par Alger suite à des
attentats terroristes commis en 1994 sur le sol marocain par des
ressortissants algériens, faisant deux morts parmi les touristes
étrangers.
L’ONG marocaine , mise sur pied en 2005, avait en novembre, adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, l’exhortant à ouvrir une enquête internationale sur « le crime contre l’humanité » commis par des responsables algériens contre les familles expulsées.
En janvier dernier, le gouvernement marocain s’était engagé à «
réhabiliter» les milliers de citoyens marocains «injustement expulsés ».
Rabat estime que le dialogue avec Alger sur cette question est «
resté bloqué à l’image des autres mécanismes de coopération ».
Plusieurs associations se sont mobilisées pour demander réparation à
l’Etat algérien, principal allié du Front Polisario, qui conteste la
souveraineté du Maroc sur le Sahara depuis 1975.
jeune afrique