[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Portrait du doyen des déportés d’Algérie : Né en 1896, aujourd'hui il est âgé de 114 .
Emigré en Algérie en 1930, et conservant une étonnante capacité de mémorisation des faits historiques, Haj Aïssa avec ses lunettes de sociologue s'était rendu célèbre à Oran dans l'Ouest Algérien, en étant le premier à brandir dans la rue le drapeau de l'Algérie indépendante.
«On m'aurait fait sauter à la bombe», se souvient-il encore aujourd'hui, en mesurant la gravité du risque encouru, mais il en garde toujours une grande fierté.
Ce même sentiment se réveille en lui lorsqu'il se remémore les sacrifices qu'il avait consentis dans la guerre pour l'indépendance.
Lui qui a donné tout son coeur à la révolution armée algérienne s'indigne de la trahison des gouvernants voisins : «Malgré ma carte de résistant, on m'a fait croupir 19 jours en cellule. On nous a expulsés, ma famille et moi- même, comme les chiens qu'on a jetés aux frontières, sous un froid glacial en nous dépossédant de tout ce qu'on avait».