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REFLEXION SUR UNE DYNASTIE DES BOUBEKEUR DE LA MOSQUEE DE PARIS

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admin"SNP1975"

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MOHAMMED BOUBAKEUR PARLE ...
Écrit par Ilyess
Vendredi, 22 Janvier 2010 13:49


 

REFLEXION SUR UNE DYNASTIE DES BOUBEKEUR DE LA MOSQUEE DE PARIS Islamf11


 


1ere question :
Après une quinzaine d’années à la tête de la mosquée de Paris, pensez-vous qu’il soit venu le temps du bilan. Un bilan religieux et politique de l'action du recteur Dalil Boubakeur


 


Cette question doit être resituée dans le contexte historique de la mosquée de Paris. Si je reprends le déroulement des carrières de ceux qui l’ont dirigée, je remarque que tous aspiraient à conserver leur situation le plus longtemps possible. Son fondateur, Si Kaddour Ben Ghabrit (de son vrai nom : Abd El Kader Ben Ghabrit), est mort en fonction dans ses murs en 1954. Il était alors âgé de 90 ans. Son successeur de fait, Ahmed Ben Ghabrit a été expulsé en 1957 par la police, tant il souhaitait se maintenir dans ces mêmes fonctions.


Mon père, qui prit sa place, s’est maintenu à ce poste contre vents et marées pendant 25 ans, jusqu’à ce que ses forces physiques et intellectuelles l’abandonnent. Le recteur qui a été mis à sa suite, Cheikh Abbas, est mort en poste. Tedjeni Haddam qui prit alors cette direction, ne l’a quittée que pour rejoindre des fonctions gouvernementales du plus haut niveau en Algérie. Je sais qu’il a beaucoup regretté la situation qui lui était faite à Paris.

Je ne vois pas pourquoi l’actuel recteur renoncerait de lui-même à des fonctions qui, à l’évidence, répondent aux ambitions des plus exigeants, d’autant qu’il a l’air de s’y plaire beaucoup.

Par conséquent, les bilans que vous évoquez ne peuvent se rapporter dans le cas présent qu’à une situation intermédiaire et non clôturer un exercice qui toucherait à son terme.

Pour ce qui est du bilan religieux, il sera vite fait car il est nul. La mosquée de Paris n’a jamais été une autorité religieuse comme El-Azhar ou d’autres institutions de même nature. Son apport religieux se situe davantage dans le rite et l’exercice, je dirais « physique » de la religion, que dans son dogme ou sa spiritualité. Elle a été d’ailleurs créée dans ce but et je ne pense pas qu’elle puisse apporter autre chose. Il faut bien souligner que le livre sacré que constitue le Coran est incréé et qu’il se situe hors du temps. Par conséquent toute évolution par rapport aux dogmes qui y sont inscrits me paraît extrêmement difficile voire impossible, à l’échelle de mon entendement. En tout cas, une contribution spirituelle de la Mosquée de Paris en ce domaine n’est même pas envisageable. Rien de ce qui touche la religion musulmane ne viendra de Paris qui n’est pas une terre d’Islam.

Quant aux discussions relatives au voile et autres sujets du même ordre, ce sont des questions relevant de la vie sociale et de la culture des gens, sans rapport avec la religion.

Sur un plan politique, un bilan pour chacun de ses dirigeants peut être dressé au fur et à mesure du déroulement de l’histoire de la France.

Il a été essentiellement diplomatique du temps de Si Kaddour Ben Ghabrit, avec la glorification de l’action des Français au Maghreb et la signature en 1912 du Traité de Fès qui a donné à la France le Maroc en protectorat. Ce qui a été bien utile au moment où il fallut former de nouvelles troupes pour que la France puisse reprendre la guerre, siéger parmi les vainqueurs et signer la capitulation allemande en 1945.

Son successeur de fait, Ahmed Ben Ghabrit qui était aussi son neveu ne savait qu’expédier les affaires courantes. Il n’avait pas d’envergure politique, c’est ce qui a été la cause principale de son expulsion.

Pour ce qui est de mon père, ses amitiés coloniales ne sont un secret pour personne. Sa présence à la mosquée de Paris se justifiait dans la perspective du maintien de la France en Algérie et plus particulièrement au Sahara. C’est après l’indépendance de l’Algérie que, dans une vie politique française apaisée, la question de son utilité se posa en termes sérieux. Le bilan politique de mon père a été, il va sans dire, extrêmement négatif. Portons cependant à son actif les statuts de l’établissement qui, à eux seuls, justifieraient tout un livre et à son crédit une traduction du Coran d’une grande qualité technique, à mon humble avis.

Je ne parlerai pas de l’action de Cheikh Abbas et de Tedjeni Haddam qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté, ne sont pas restés très longtemps à ce poste.

Pour ce qui est du bilan politique de l’actuel recteur, je ne saurais où le situer. Je pense qu’il n’y en a pas. Par rapport à la vie politique française, l’essentiel de son action peut se résumer dans le vers de La Fontaine : « Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris : Vive les rats ! », tant ses activités se sont mises à la remorque des tenants du pouvoir du moment. Tout d’abord avec Messieurs Balladur et Pasqua, puis Monsieur Chirac et enfin Monsieur Sarkozy. Mais ce dernier accrochage de wagons paraît assez difficile à l’heure actuelle.

En réalité, l’action de l’actuel recteur me paraît surtout médiatique. Il aime qu’on parle de lui et il est profondément convaincu que ce qui fait plaisir à sa personne est utile à la communauté musulmane de France. Malheureusement, cette dernière, dans ses profondeurs le rejette comme un arbre le ferait d’une mauvaise greffe, sans qu’il semble le comprendre.

Pour ce qui est du bilan comptable, il faut faire très attention à ce dont on parle. La présomption d’honnêtetés est un impératif incontournable et la première des malhonnêtetés est d’accuser les gens sans preuve.

Il est vrai qu’à son origine, le financement de la mosquée n’était pas très rigoureux. Si Kaddour Ben Ghabrit disposait des fonds qui lui étaient versés sans contrôle aucun. Ceci pouvait s’excuser dans la mesure où il avait la charge d’une politique : il était Ministre Plénipotentiaire et donc avait tous les pouvoirs en ce domaine. Cette action s’est révélée du plus grand profit pour la France et justifiait hautement les dépenses engagées par lui. De fait, je crois qu’il n’a laissé derrière lui aucune fortune et tout l’argent qu’il a reçu a été investi dans le but qui lui était assigné.

Toutefois, on remarque que ce mode de gestion des fonds publics mis à sa disposition était de moins en moins toléré après 1945. Dans une lettre officielle, il est clairement attesté que cette pratique n’était acceptée qu’en raison de l’importance du personnage et des services qu’il avait rendus. Je crois qu’un administrateur européen, Monsieur Valroff avait été mis en place à la mosquée de Paris pour contrôler tout cela.

Son successeur de fait, Ahmed Ben Ghabrit, a repris cette forme de gestion, ce qui ne pouvait durer très longtemps. Une part des motifs (mais non la plus importante) de la venue de mon père à la tête de la mosquée de Paris se situait à cet endroit. Par conséquent, il serait vain de croire que les associations font ce qu’elles veulent de l’argent qu’il leur est confié. La réaction des pouvoirs publics à cet égard peut être très dure.

Il est certain que la gestion de mon père fut beaucoup plus réelle que celle de ses prédécesseurs, conformément à la mission qui lui avait été confiée. Ceci pour rendre possible le contrôle des sommes considérables prévues pour la mosquée de Paris, dans le cadre de ses missions pendant la guerre d’Algérie. Il ne faut pas sous-estimer les capacités de contrôle des fonds publics par l’Etat à cette époque, même s’ils ne bénéficiaient pas de l’informatique. Des recoupements extrêmement efficaces de l’argent alloué aux associations étaient possibles et mon père a eu au moins un contrôle approfondi à ce sujet, au début de sa gestion.

Si des chercheurs veulent s’intéresser à cette question, je leur demanderais de s’intéresser à l’époque charnière 1962-1963 au cours de laquelle la gestion de la mosquée de Paris bascula de l’opulence la plus grande vers les difficultés les plus sérieuses avec notamment la disparition des subventions versées par le Gouvernement Général de l’Algérie. Je pense qu’il y a là un bon sujet de thèse qui pourrait intéresser un chercheur avec l’exploitation de documents qui existent encore mais qu’il faut savoir interpréter.

Pour parler franc, quels étaient les revenus de mon père ? Ils étaient jusqu’en 1962 assez importants. En 1958, son statut étant celui d’un fonctionnaire en détachement, il bénéficiait de son traitement de professeur au sommet de sa hiérarchie Ce revenu était augmenté d’une indemnité que lui versait la mosquée de Paris à l’époque (150 000 francs d’alors soit 3 fois le SMIC qui était de 45 000 francs). A son salaire de professeur s’est substitué par la suite, le traitement de député des Oasis, augmenté de l’indemnité de président du Conseil Général des Oasis et de celle de sénateur de la Communauté (Sénat qui n’existe plus), l’indemnité versée par la mosquée de Paris étant maintenue.

Il était également Vice-président de la commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale, ce qui, financièrement, ne devait pas être neutre A ces sommes, il faut ajouter un dédommagement qu’il a probablement reçu à la fin de la guerre d’Algérie mais dont il n’a jamais parlé, et pour cause, car il engagea alors de très fortes dépenses dans sa maison de Bois le Roi. Je sais que des parlementaires musulmans avaient reçu des aides pour faciliter leur installation en métropole et je pense que mon père a été aidé comme les autres.

Après 1962, ses revenus diminuèrent beaucoup, car s’il était une personnalité de premier rang en Algérie Française, il comptait beaucoup moins en France métropolitaine. Il faut cependant tenir compte de ses compétences en droit qui lui permettaient d’assurer des consultations dans des affaires qui concernaient des musulmans fortunés (notamment des affaires de divorce ou de succession engageant des intérêts considérables). A ces revenus, il convient d’ajouter ses 2 éditions de la traduction du Coran qui lui ont permis d’agrandir encore et de façon insensée sa maison de Bois le Roi.

Toutes ces précisions sont données non pour justifier un train de vie qui appartient maintenant à un passé fort éloigné, mais surtout pour mettre en garde contre des accusations gratuites, sans fondement ni preuve, mues uniquement pas la volonté de nuire. Ce sont des agissements punissables où certains se sont fait gravement piéger.

A noter cependant que le comportement de mon père, au sujet de ses avoirs, était assez étrange pour ce qui me concerne. Il se méfiait de moi et je ne l’appréciais guère dans son comportement, notamment pour ce qu’il faisait endurer à ma mère. Je me souviens que, lorsque nous étions seuls, il me donnait des explications assez extraordinaires sur l’origine de sa fortune alors que je ne lui demandais rien. Ces explications étaient toujours les mêmes et il me les répétait comme s’il s’agissait d’une leçon à apprendre. Tout naturellement, après son décès, j’ai fait des recherches par toutes les voies de droit qui s’offraient à moi sur ce qu’il me racontait. C’est la raison pour laquelle je recommande aux chercheurs éventuels de porter leurs efforts sur la période 1962 – 1963, où tout a basculé pour lui.

Pour ce qui se rapporte à l’actuel Recteur, je pense qu’il est soumis aux mêmes impératifs de contrôle que son père, pour ce qui est des sommes qui lui sont officiellement versées. Et puis il y a les contrôles fiscaux qui sont de plus en plus performants.

Donc, je ne saurais qu’appeler à la raison toute personne qui voudrait s’avancer sans preuve matérielle sur ce terrain. On a le droit de se poser des questions de cette nature mais on n’a pas le droit de calomnier les gens de façon insensée. C’est ouvrir à la personne qu’on attaque des moyens de réplique très forts tout en se mettant dans un état de grande faiblesse vis à vis d’elle



Dernière édition par admin le Dim 24 Jan - 14:00, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

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2e question :
Beaucoup avaient "prédit" en 1992, lors de la désignation de Dalil à la tête de la mosquée, que ce dernier ne tiennderait pas longtemps vu son inexpérience théologique et autres considérations. Quel est d'après vous son secret de longévité ?

Il est certain que mon frère n’a bénéficié d’aucune formation théologique mais il a dû se documenter à ce sujet après son arrivée à la tête de la mosquée de Paris. Quelles que soient ses qualités, je pense qu’il n’a pu le faire que par des ouvrages de langue française, ce qui, le génie de la langue manquant, réduit beaucoup sa culture en ce domaine. Si ses connaissances peuvent faire illusion devant les médias français à qui il raconte tout ce qui peut lui permettre de se faire valoir à leurs yeux, je suis certain qu’en pays musulman, son savoir doit faire sourire. Moi-même, ayant perdu énormément dans ma langue maternelle, je conçois facilement les difficultés à s’exprimer en une langue qui, par la force des choses, n’est plus celle par laquelle on pense. Sans même aborder les questions philosophiques, je crois que son arabe parlé à la française lui est assez préjudiciable d’après ce que j’entends dire. Toutes raisons pour lesquelles on serait en droit d’attendre moins d’audace de sa part. Mais pour lui, seule l’occupation du terrain médiatique mérite considération.

Ce qui explique sa longévité, je l’ai expliqué plus haut, c’est que la place est bonne est qu’on n’a pas envie de la lâcher quand on y est. Par ailleurs, ses fonctions sont administratives et politiques mais non religieuses. Il gère la mosquée de Paris en épaulant la politique des gouvernements qui le soutiennent. Encore qu’il faille se demander où se situe l’intérêt du gouvernement algérien dans cette affaire.

A son culte des médias et à son cabotinage médical, on doit ajouter cette sorte de sympathie que les gens lui accordent de prime abord et qui arrange souvent ses affaires. Seulement, il y a chez lui cette propension à trop solliciter la confiance des gens et à les jeter ensuite, comme on le ferait de l’écorce d’un citron quand on en a exprimé le jus.

Je pense également qu’il est entré en fonction très tardivement après l’avoir longtemps espérée. Dans la réalité, il a remplacé mon père dès le début des années soixante dix, chaque fois qu’il était dépassé par les événements.

C’est ce qui est arrivé à la fin de 1973, quand des membres de l’Amicale des Algériens en Europe ont procédé à une occupation de la mosquée de Paris, un vendredi après la prière, pour obtenir le départ de mon père.

Cette opération avait été réalisée juste après le passage à Paris de Monsieur Bouteflika, alors Ministre des Affaires étrangères, pour discuter de l’approvisionnement en pétrole de la France, au moment de l’embargo pétrolier dont tout le monde se souvient. De source sûre, je sais que le gouvernement français était prêt à tout céder en ces circonstances.

Pour ce qui me concerne, ma vie professionnelle m’avait alors éloigné de Paris depuis longtemps mais de source tout aussi sûre, je sais que pour mon père, terré en sa maison de Bois le Roi, ce fut un coup terrible. Haï de toutes parts, il savait qu’en ces circonstances, sa seule apparition à la mosquée aurait déclenché une émeute. Sa retraite coupée et tous ses chemins pris, aucune issue ne s’offrait à lui autre que la démission. L’opération aurait donc réussi si l’actuel recteur n’avait été miraculeusement sur place pour prendre les choses en main et faire expulser manu militari tout ces manifestants, sans attendre que les choses deviennent incontrôlables. On avait, en effet, compté sans lui….

Mettons également à son avantage de s’être opposé aux procès que mon père voulait intenter après cette occupation à la suite d’injures dont il avait été l’objet (vers la fin de sa carrière, c’est tout ce qu’il savait faire et qui a fini par le perdre). C’est l’actuel Recteur qui a instauré un climat de réconciliation où des contacts au plus haut niveau furent établis et à la suite desquels il fut admis qu’une solution « entre algériens » devait être trouvée.

Tout cela pour montrer qu’il ne manque pas de qualités et qu’il s’est bien préparé à cette fonction. Malheureusement, il a beaucoup déçu.

Telles sont pour moi les raisons pour lesquelles il est toujours en poste. A cela, il convient d’ajouter la nature des statuts mis en place par mon père en 1958 et qui font de la fonction de Recteur une forteresse inexpugnable du point de vue juridique. De ces textes particulièrement héroïques, on pourrait élaborer une étude particulièrement intéressante sur le plan des pratiques juridiques en Algérie des années 1950.
3e question :
Quelles sont pour vous les dates qui marquent le "mandat" du recteur actuel à partir de 1992 ?

Je ne pense pas que ses deux présidences du CFCM, alors qu’il était largement minoritaire dans toutes les configurations d’élections possibles, aient été d’un quelconque profit pour qui que ce soit, sauf pour lui-même. J’ai été étonné par ce traitement des résultats électoraux.

Il y a eu une période relativement bénéfique, allant de 1992, jusqu’à la mort de mon père en février 1995. Puis, une sorte de transformation s’est opérée en lui, comme s’il se croyait investi d’une mission surnaturelle avec notamment une « déclaration d’allégeance » prononcée par une Zaouïa à la mosquée de Paris en avril 1995 et sur laquelle toute la lumière n’a pas été faite. A ce délire et à d’autres encore, une juste dénonciation lui a été opposée par de nombreux fidèles sans qu’on soit allé jusqu’au bout de cette démarche. Par la suite, loin de se calmer, son esprit s’est rigidifié sur ce dérèglement et son obsession pour les médias s’est accentuée au point de devenir déplacée. Dans cet ordre d’idée, je ne me souviens pas qu’il ait été cardiologue et je crois que ses talents de musicien sont pour le moins discutables.

Pour l’heure, il provoque et révolte, sans égard pour le malheur qu’il accable, au point d’embarrasser ceux devant qui il voudrait se faire valoir. Sa suffisance personnelle et son dédain à l’égard de la communauté qu’il prétend représenter sont telles qu’on peut se demander ce qui le retient auprès d’elle. Il n’est investi d’aucune charge messianique vis à vis de quiconque et rien ne l’empêche de rejoindre les espérances d’autres communautés qui, à l’évidence, répondent mieux aux convictions qu’il affiche et à l’idée qu’il se fait de lui-même.

4e question :
Pourquoi la gestion de cette institution a toujours suscité l'intérêt des médias en France ?

Je pense que la Société des Habous qui gère cette mosquée a des devoirs de transparence en matière de comptabilité comme toutes les associations. Je pense aussi qu’il existe des organismes de contrôle institués à cet effet par l’Etat. Il est certain que la mosquée de Paris, institution de droit privé, n’a pas à offrir ses livres de gestion à la lecture des passants. Elle n’est pas, non plus, obligée de rendre des comptes à toute personne qui viendrait lui en demander, sans que cette dernière en soit habilitée par la loi.

De là cette impression d’opacité pour certains. Je ne cautionne aucune gestion, mais je dis qu’il y a des lois et que la comptabilité d’une organisation, quelle qu’elle soit, ne peut se faire sur la place publique ou par voie d’affiches...
..

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admin"SNP1975"

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5e Question :
Quel est l’apport de Dalil Boubakeur à la mosquée de Paris ?

Je crois que la question devrait être inversée : « Qu’a apporté la mosquée de Paris à Dalil Boubakeur ? » Je répondrais alors : « beaucoup d’amusements et qu’il s’est bien fait plaisir ». Autrement, il n’a pas apporté grand chose à cette institution, à part un peu de fraîcheur au début des années 1990, mais qui n’a duré que ce que durent les petits zéphyrs.

Cet établissement a vraisemblablement profité de retombées apportées par son hyperactivité médiatique mais je ne les connais pas. Et puis la religion musulmane n’a rien à faire avec le marketing, les effets d’annonce, les stars sur le déclin, les ambassadeurs faces à claques, les patrons de mode et les paquets de lessive.

6e Question :
Comment expliquez-vous qu'une institution religieuse comme la mosquée de Paris a pu avoir des prises de positions politiques, et méme êtres très proche du pouvoir exécutif d'un pays comme la France, pays laïc ?

A cette question, je vous répondrai en vous reproduisant intégralement un passage d’un commentaire que j’ai diffusé sur Internet à l’occasion de la mort de l’ancien secrétaire d’Etat à la santé Barakrok :

Faisons un peu d’histoire.
7e question :
Quelle "type d'islam représente la mosquée de Paris en France ? Est-il maraboutique, officiel, moderne ou moderniste ?

Elle représente sans doute aucun l’Islam officiel des gouvernements qui soutiennent le Recteur en poste. Pour le reste, ce sont les circonstances du moment qui feront que cet Islam sera maraboutique, moderne ou moderniste. Depuis sa création, le seul objectif qui soit constant pour la mosquée de Paris, c’est celui de s’accaparer la représentation de l’Islam en France.

8e Question :
Est ce que celui qui contrôle la mosquée de Paris contrôle aussi les affaires du culte musulman en France ?

Assurément pas. Et c’est heureux. Il en a été autrement par le passé mais depuis, de nombreuses mosquées ont été bâties à travers le pays et le contrôle exercé jadis par la mosquée de Paris a diminué. Je pense que son audience auprès de la communauté musulmane de France est de plus en plus celle d’une mosquée de quartier. La dénomination « mosquée du 5e » (arrondissement de Paris) lui convient parfaitement. Remercions l’actuel Recteur d’avoir contribué de façon décisive à son déclin.

9e Question :
Pourquoi le contrôle des affaires du culte musulman constitue-t-il un enjeu pour la France, l'Algérie et le Maroc ? Peut-on voir à l'avenir d'autres Etats développer des ambitions envers cette institution ?

Parce que la religion est pour beaucoup un outil de gouvernement. Ce qui montre que depuis Louis XIV et la révocation de l’Edit Nantes, il est des impératifs qui ne changent pas. Je pense que tous les états comptant des musulmans dans leur population peuvent développer des ambitions envers cette institution, mais je connais assez les statuts de la mosquée de Paris pour affirmer que rien ne pourra se faire sans l’assentiment du recteur en place, à moins qu’il ne décède brutalement. Dans ce dernier cas, il faudra compter avec le gouvernement français.

10e Question :
Nos sources indiquent que vous préparez un texte sur la phase cachée de la mosquée de paris de la période de Dalil Boubakeur. Qu'en est-il ?

Je ne m’intéresse que de loin aux activités de la mosquée de Paris tant je les trouve critiquables. Néanmoins, je pense avoir été le témoin de faits intéressant le sort de la communauté musulmane de France lors des moments tragiques de la guerre d’Algérie. Je pense qu’en ces heures sombres, cette institution n’a pas respecté la communauté musulmane dans ce qu’il y avait de plus sacré pour elle. L’ouvrage est prêt. Il a été lu et a suscité des réactions qui, pour diverses qu’elles soient, n’en sont pas moins réelles.

11e Question :
Quelle place ocuppe la mosquée de Paris dans le schema du culte musulman en France ?

Elle a occupé une place très grande quand elle était la seule mosquée en France. Mais cette place ne reposait sur rien qui ne fût artificiel. Les résultats des élections montrent que sa place est dans la réalité très secondaire quel que soit le tapage médiatique assuré par son recteur. La foi des gens ne peut s’organiser en marché.

12e Question :
Qui peut succéder à Dalil Boubakeur ?

A cette question j’ai entendu évoquer plusieurs fois, depuis la mort de mon père, la « dynastie des Boubakeur ». Mon père lui-même dans l’un de ses écrits désigne son fils aîné comme le continuateur de son œuvre et son petit-fils (donc mon neveu) comme son successeur dans cette lignée. J’ai répondu sur Internet à ces propos que j’ai entendus à plusieurs reprises et de façon insistante, lors d’une même émission télévisée. Je reproduis cette réplique par moi rédigée afin de clarifier à nouveau ma position face à des idées de cet ordre


La mosquée de Paris n’a pas a été créée pour que son minaret fasse concurrence aux tours de Notre Dame, comme certains se plaisent à le dire. Elle doit ses fondements à ses deux premiers directeurs reconnus, Abdelkader Ben Ghabrit et Hamza Boubakeur, pour répondre à des objectifs très ciblés sur les quels nous reviendrons.

Le premier de ses directeurs lui a donné des structures immobilières imposantes, le suivant a établi ses statuts pour en faire une citadelle juridique. Chacun dans sa partie a fait preuve de qualités extraordinaires pour mener à bien ces deux tours de force. Leurs successeurs ne seront jamais que des gestionnaires dont l'activité fonctionnelle ne peut en aucun cas être comparée à celle, organique, de ces deux hommes.

Dans quels buts Abdelkader Ben Ghabrit et Hamza Boubakeur ont-ils œuvré ? Par idéal ? Certes non : ils n'étaient pas français à part entière. Ils ne s’en sont jamais cachés et l'affichaient en ne portant rien d'autre que des vêtements traditionnels. Trop conscients des réalités coloniales pour n’avoir connu que tardivement les fastes de la renommée, ils n’ont jamais oublié qu'ils étaient arabes, partis de rien et issus de l'indigénat. En régime colonial, l'indigène, citoyen de seconde zone par essence, ne peut avoir d'idéal politique face au mépris de la puissance occupante. Sauf à se mépriser soi-même, hypothèse bien improbable quand on est doué de capacités hors du commun.

Ces deux hommes ont donc agi selon leur intelligence. Ils ont servi objectivement le colonisateur, mais ont servi aussi leur intérêt personnel, le seul pour lequel ils pouvaient raisonnablement œuvrer dans l'environnement institutionnel de leur temps.

Comme le laissent entendre les rares auteurs qui se sont intéressés à Abdelkader Ben Ghabrit, il s'agissait pour cet homme de mettre la religion en phase avec le pouvoir colonial dans sa gestion de populations combatives et précieuses à l'heure des grands affrontements. Abdelkader Ben Ghabrit en recueillera des avantages considérables. La mission de Hamza Boubakeur était de rénover ce dispositif avec l'éveil politique des mêmes populations. Il en tirera moins de profits que son prédécesseur, malgré un bon début (de mai 1957 à juillet 1962). Chacun a œuvré selon des dispositions qui étaient plus qu'exceptionnelles. Au final, tous les deux se sont parfaitement complétés dans leur action.

La mosquée est-elle, comme on l’a dit, un témoignage de gratitude envers les musulmans tombés dans les guerres faites par la nation protectrice ? Si l'on veut... Mais la nature de ce témoignage a été principalement d'intérêt politique. Car, malgré les sépultures concédées par l’Etat aux musulmans morts pour la France, ce sont l'ingratitude et l'oubli qui, jusqu’à nos jours, ont frappé leurs camarades survivants (rappelons la « cristallisation » des pensions). Les chefs historiques du FLN, pour une part significative d'entre eux, étaient d’anciens soldats de l'armée française révoltés par le mépris dans lequel les tenait un pays dont les propres nationaux s'étaient montrés défaillants au moment des combats.

A la lumière des deux conflits mondiaux et de la tuerie de Sétif qui eut lieu un jour de victoire, il apparaît qu’en certains moments, le bon arabe, celui qui mérite reconnaissance et considération, c'est l'arabe qui part pour une guerre qui n’est pas la sienne et qui n'en revient pas. Pour que sa veuve de guerre remplace celle d'un soldat français, aurait dit un général. Et c’est là une part indéfinissable des raisons pour lesquelles en 1926, un si beau monument leur a été dédié sur le sol de Paris.

Infatigablement, les dirigeants successifs de la mosquée de Paris rappellent le sacrifice des musulmans abattus pour la France. Cependant, je ne crois pas qu'un seul parmi eux ait un seul jour goûté aux gaîtés du plus petit de ses escadrons. Et notre conscience collective, en raison d’un sang inutilement versé et inapaisé à jamais, nous fera regarder le sol sur lequel est bâtie la mosquée de Paris, pensifs, avec les yeux du jeune français musulman qui observe la terre de sa banlieue.

Une des missions premières des responsables de la mosquée de Paris est d’apporter leur soutien aux forces qui les ont mis en place et qui les financent. Pour autant, les plus récents d’entre eux n'ont pas hérité des capacités des deux premiers directeurs qui ont donné à cet établissement ses fondements matériels et moraux. C'est ce qui les rend, en comparaison, beaucoup moins importants. Reste que leur intérêt personnel trouvera toujours son compte dans un domaine très lucratif - la religion - où il est facile d'exceller puisqu'on a le droit d'y affirmer ce que l’on veut.

Dans cet exercice, ils bénéficieront de la faveur des médias. Le responsable du moment pourra agrémenter ses déclarations de lieux communs maintes fois répétés (essentiellement le combattant musulman offrant sa vie à la mère patrie) : elles seront toujours du meilleur effet. Au sens médiatique du terme. Car sous l'apparence d'une haute autorité musulmane, la mosquée de Paris est aussi un outil de la communication. Il s’agit d’un culte qui se plait en cet endroit avec ses grandes perspectives et sa salle d'honneur aux espaces larges pour les photographes et les caméras. C'est aussi pour cela que la mosquée de Paris est très différente d'une mosquée où les fidèles vont seulement remplir leurs obligations religieuses.

Par son architecture inspirée des palais andalous, la mosquée de Paris se doit également de répondre à l'imaginaire français. Elle a été bâtie avec ses galeries, ses patios, ses jets d'eau, ses cascades, son marbre, ses mosaïques et son cèdre du Liban afin de présenter les questions musulmanes de façon rassurante et flatteuse pour le pays tout entier. Là se situe l’accroche.

Ce procédé est inséparable du paternalisme et de la condescendance, en un mot du colonialisme qui a conçu ce monument. Son but n’a jamais changé depuis sa création : s’approprier la représentation de la communauté musulmane de France et s’exprimer à sa place. Et cette communauté, pour se faire reconnaître, s'épuisera toujours dans sa lutte contre cette institution.
Ainsi, ce bâtiment qui fut dans la première moitié du siècle passé, d’inspiration coloniale, fera oublier plus tard, par sa somptuosité, l’indécence des lieux où les musulmans de France étaient réduits pour pratiquer leur culte. De nos jours, la mosquée de Paris est un moyen de suggestion de première importance pour se faire entendre. Parce que la machine a conservé toute son efficacité et qu’elle répond à des besoins de communication sans cesse grandissants.

Cet outil de communication ne peut laisser indifférents les puissants de ce monde, de tous temps soucieux de l'effet médiatique attaché à leurs actes. Tout naturellement ils considèrent que la vocation première de la mosquée de Paris est de faciliter leur approche de la communauté musulmane de France. Et l’actualité montre combien cette analyse est loin d’être erronée.

Aucune association en France, autre que celle qui dirige la mosquée de Paris, ne bénéficie de prérogatives aussi surprenantes. En droit, l’institution est, autant que je le sache, minoritaire dans toutes les élections et ne peut se réclamer que d’une petite fraction de la population musulmane de France. Dans les faits, son président, parce qu’il se montre dans des locaux avantageux, s’exprime dans une légitimité curieuse, comme s'il était le représentant désigné de 4 millions d'êtres humains. En réalité, cette légitimité, qu'il tient surtout des locaux dans lesquels il s’agite, est aussi artificielle que celle du plâtre et du ciment de la mosquée de Paris, s'ils se mettaient à parler.

Pas une mosquée au monde n’a des missions aussi singulières. Par la préséance que lui est automatiquement réservée, ses messages sont préférentiellement diffusés depuis 80 ans et font toujours illusion. Cependant, malgré leur fort pouvoir de suggestion, ils n'ont rien qui puisse exprimer les pensées de la communauté musulmane de France. Celle ci, dans son ensemble, s'est toujours défiée de cet établissement.

Telle a été l'œuvre commune d’Abdelkader Ben Ghabrit et de Hamza Boubakeur. Ils ne se sont jamais connus ni même rencontrés. La communauté musulmane de France saura leur être gré du fardeau transmis.

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REFLEXION SUR UNE DYNASTIE :

J'ai pris connaissance d'un enregistrement de l'émission de la chaîne M6 intitulée "Le temps où l'Algérie était française" et j'ai entendu à plusieurs reprises le commentateur évoquer dans ses déclamations "LA DYNASTIE DES BOUBAKEUR".

Les mots "LA DYNASTIE DES BOUBAKEUR représentera l’Islam en France" ont été textuellement entendus. Ils ont été prononcés par un professionnel de la communication qui s'exprimait sur une chaîne de télévision instituée par l'Etat. On ne peut imaginer que ces propos singuliers aient pu être diffusés sans qu'on ait réfléchi sur leur signification.

Quelle serait l'origine de cette dynastie ?

L'état civil de mon père, Si Hamza Boubakeur, indique qu'il est né le 15 juin 1912 à Géryville (El Bayad) et que son nom de famille est Boubakeur.

Il s'agit d'indications curieuses, dans la mesure où l'état civil pour sa tribu, les Ouleds Sidi Cheikh, n'a été institué que très tardivement (bien après 1950) et que ces derniers ont, pour la plupart, pris alors le nom de Al Sid Cheikh.

Dans l'un de ses écrits, "SIDI CHEIKH" (éditions Maisonneuve - page 274), mon père, comme pour rétablir une vérité, indique qu'il est né en 1912, certes, mais à Brézina. Dans ces mêmes lignes sont posés les principes selon lesquelles s’organisera sa postérité.

Le fait qu'il soit né en réalité à Brézina m'a été confirmé de plusieurs parts. Cette localité serait donc l’endroit où cette dynastie aurait vu le jour.

Comment s'est établie l'idée d'une dynastie ?

C'est que la possibilité pour mon père à prendre rang dans les affaires de sa tribu était affaiblie par l'origine de sa mère qui n'appartenait pas aux Ouleds Sidi Cheikh. Mon père se trouvait donc par avance écarté du commandement des siens d’autant que sa fratrie (donc ses demi-frères) étaient d’une naissance qui leur permettait de revendiquer plus légitimement ce pouvoir.

Ce fut en quelque sorte la chance de mon père qui prit ainsi le chemin de l'école, puis du lycée et enfin de l'université qui lui a si bien réussi.

En réalité, comme dans un processus de compensation intellectuelle, l'idée d'une dynastie fondée par lui, ne prit vraiment tournure que pendant les années 1950. Son influence se faisait alors très forte dans le Sahara, tandis qu’il partageait avec le pouvoir en place un même rêve : celui d'un Sahara détaché du reste de l’Algérie.

C'est dans l'utopie d'une "principauté" saharienne (c'était le mot qu'il employait et qu’il reprend par exemple dans le livre déjà cité page 143 - dernier alinéa) qu'a pris corps l'idée d'une dynastie des Boubakeur.

De tout cela il ne reste rien, sauf le reproche qui est fait en Algérie, aujourd'hui encore, aux Ouleds Sidi Cheikh de s'être associés à cette idée, bien qu'en réalité leur engagement dans cette affaire ait été des plus réservé.

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Les idées dynastiques de mon père ne se sont exprimées que pour le Sahara. Elles réapparaissent aujourd'hui, associés avec la mosquée de Paris. Il faut bien rendre aux mots leur signification et se demander si ce n’est pas du mode de succession à la tête de cet édifice dont il s'agit.

De cette succession, je n'en aurais que faire, si elle ne mettait en cause, hélas, le sort fait à notre communauté.

Ce que je remarque, c'est que dans un pays :

- où nous n’avons jamais été beaucoup ménagés ;

- où les mérites d'un français musulman, pour qu’ils soient reconnus, ont avantage à ne pas porter ombrage à ceux d'un français de souche ;

- où pour se faire entendre, le français musulman se voit parfois réduit à une révolte désespérée ;

- où il ne viendrait pas à un seul d'entre-nous l’idée de prétendre à un siège à l'Assemblée Nationale, tant ce projet serait voué à l’échec ;

- bref, alors que nous devons affronter quotidiennement les discriminations et que nous ne progressons sur ce terrain que par notre travail (quand nous en avons un), il en est qui n’ont d’autre souci que de penser à une dynastie pour représenter l’Islam en France.

Les français ont la mémoire courte, a-t-on dit. Faut-il rappeler à tous, les tenants et les aboutissants des projets dynastiques issus de la colonisation, comme ceux de Bokassa ?

A la lumière des propos tenus dans cette émission, faudrait-il réinventer une fois de plus la mosquée de Paris en autre chose que ce qu'elle est principalement, c’est à dire une construction faite de pierres, de bois et de ciment. ? Pour les besoins des temps futurs, ce bâtiment devrait-il donc évoluer vers quelque chose qui tiendrait à la fois du Vatican et de l'Empire Centrafricain ?

Pour toutes ces questions, parce que j'appartiens à la communauté musulmane de France et parce que je suis concerné au premier chef par ces idées dynastiques, j'affirme clairement que je n'ai que faire de cette dynastie et que ma réprobation sera réservée à cette opération.

A la lumière des temps passés, je pense que le successeur de mon frère à la tête de cette institution ne pourra être qu’un triste sire. En mon for intérieur, je me plais à imaginer l’endroit où elle se trouve en une sorte de parc propice à la réflexion. Pour que les musulmans de France, un jour, débarrassés de la mosquée de Paris et enfin respectés y viennent se recueillir en se souvenant du sort qui a été le leur.

Cette contribution nous a été soumise par Mohammed BOUBAKEUR, le frère à l'actuel recteur de la mosquée de Paris.


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