ATTAQUES VIOLENTES DU MAROC CONTRE LA RÉVOLUTIONLe cadeau amer de Mohammed VI à l’Algérie
03 Novembre 2010 -
Au moment où l’Algérie célèbre le 56e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le pouvoir marocain, à travers une de ses organisations satellites, tente de dénaturer son histoire.
Alors que le président de la République recevait des messages de félicitations de la part de souverains, de chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier, le Royaume alaouite a choisi le camp de la discorde: lancer une campagne de désinformation, de fausses et graves accusations pour porter atteinte à la crédibilité de l’édification de l’Etat algérien.
Un cadeau amer de la part de Rabat, en ce jour de commémoration du 1er Novembre qui symbolise la liberté retrouvée du peuple algérien. Cela témoigne de la complexité des relations politiques entre les deux pays que le Maroc veut rendre exécrables. Témoin, ce communiqué d’une «pseudo-association» pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (Adema) qui appelle à «l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes commis par le régime algérien contre des milliers de Marocains expulsés en 1975». Sans tomber dans le piège de la polémique stérile, nous ne pouvons pas, néanmoins, laisser passer une telle contre-vérité, sans rappeler les exactions commises contre les Algériens par les autorités chérifiennes, expulsant nos concitoyens en masse du Maroc depuis l’indépendance du pays (en 1963, lors de la «guerre des sables», en 1975, quand l’Algérie condamna l’invasion du territoire sahraoui sous domination espagnole et enfin en 1994, lorsque Rabat organisa la chasse aux Algériens, confisquant leurs biens et les licenciant de leur travail alors que nombre d’entre eux étaient installés au Maroc depuis des décennies, après des attentats terroristes imputés fallacieusement à l’Algérie.
Pour son indépendance, l’Algérie n’a eu besoin de personne; ce sont les Algériens, tombés par milliers au champ d’honneur, qui ont porté haut la Révolution et ses idéaux. Pour la gouverne du pouvoir marocain, faut-il lui préciser que les grandes artères de la capitale, des grandes villes, des rues et des ruelles des hameaux les plus reculés du territoire national, les aéroports, les hôpitaux, les établissements scolaires... portent les noms les plus prestigieux de la Révolution algérienne, d’autres grands révolutionnaires, d’hommes politiques et savants illustres qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’humanité - sans distinction de nationalité ni de religion. L’accusation que porte cette fois-ci le pouvoir marocain comporte quelque chose qui s’apparente à l’ignominie. Elle s’abreuve dans les idéologies fascisantes qui ont conduit aux théories négationnistes. Celles qui réfutent à certains peuples le droit d’exister. Le peuple du Sahara occidental en est un exemple vivant. L’Algérie soutient son droit à l’autodétermination et à son indépendance dans le cadre des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité.
Cette position de principe fait perdre les pédales au Makhzen. Elle l’affole. Au point qu’il est pris de délire et de paranoïa. Map se fait l’avocat de ces «victimes» qui se voilent derrière un anonymat qui en dit long sur les véritables velléités de Rabat. «Ils se remémorent avec amertume les sévices et les crimes des plus infâmes jamais perpétrés contre l’humanité commis par ce régime qui, dans une tentative visant à dénaturer l’histoire, a effacé du registre de la Révolution algérienne les noms des véritables héros pour les remplacer par des noms des collaborateurs de l’occupant», écrit à leur sujet le journaliste de l’agence de presse marocaine.
L’amalgame est gratuit. Il trahit le désarroi du Maroc qui doit faire face à une opinion internationale qui condamne sa politique de répression au Sahara occidental et appelle à l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui puisse permettre au peuple sahraoui de se prononcer librement quant à son avenir. Sur un autre front, les affrontements qui perdurent entre des manifestants marocains et la police espagnole n’augure pas de rapports sereins entre Rabat et Madrid. La décolonisation inachevée du Maroc est vécue comme une frustration et un complexe par rapport à la souveraineté conquise héroïquement et de haute lutte par le peuple algérien. Ceci explique cela. Mohammed VI fait dans la diversion en prenant pour cible l’Algérie et sa Révolution qui a suscité l’admiration de tous les peuples de la planète épris de liberté. A l’instar de celui du Sahara occidental.
Mohamed TOUATI
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Les expulsés d'Algérie réitèrent leur appel à l'ouverture d'une enquête onusienneMAP : 01 - 11 - 2010 Les victimes de l'expulsion arbitraire d'Algérie ont réitéré leur appel aux Nations-unies pour l'ouverture d'une enquête internationale sur les crimes commis par le régime algérien contre des milliers de Marocains expulsés en 1975.
Il est impératif de diligenter une enquête internationale sur les crimes commis par le régime algérien, notamment dans la région de Sabkha, indique lundi un communiqué de l'Association pour la défense des Marocains expulsés d'Algérie (ADEMA).
Les expulsés d'Algérie se rappellent le dévouement et les sacrifices du Maroc et des Marocains dans le processus de recouvrement de l'indépendance de l'Algérie, mais aussi la volte-face du régime algérien qui "une fois l'indépendance acquise, a laissé tomber le masque et s'en est pris aux vrais combattants et fils des martyrs ayant sacrifié leur vie pour une Algérie libre, démocratique et indépendante".
Ils se remémorent avec amertume les sévices et les "crimes des plus infâmes jamais perpétrés contre l'humanité" commis par ce régime qui "dans une tentative visant à dénaturer l'histoire, a effacé du registre de la révolution algérienne les noms des véritables héros pour les remplacer par des noms des collaborateurs de l'occupant".
L'ADMEA saisit cette occasion pour lancer un appel aux Algériens épris de liberté d'œuvrer pour faire face aux "attitudes irresponsables" du régime algérien et aux ONG internationales pour qu'elles fassent sienne la cause des 45.000 Marocains expulsés de l'Algérie. Les Marocains expulsés d'Algérie veulent une enquête onusienne pour crimes contre l'humanité[url=http://www.********.com/fr/author;jsessionid=FEEC379336CDD3D248B51F28255316AC?name=M'Hamed Hamrouch]
M'Hamed Hamrouch[/url]
Aujourd'hui le Maroc :
03 - 11 - 2008 Les Marocains expulsés d'Algérie en 1975 adressent une lettre au SG de l'ONU, dans laquelle ils appellent à la création d'une commission d'enquête internationale sur des «crimes contre l'humanité» commis par les responsables algériens. L'Association de défense des Marocains victimes des expulsions arbitraires d'Algérie (ADEMA) vient d'adresser un appel au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour la création d'une commission internationale d'enquête sur «le crime contre l'humanité commis par des responsables algériens».
Dans un communiqué rendu public à l'occasion de la célébration de l'anniversaire du 1er novembre 1954, l'ADEMA a également dénoncé l'ingratitude algérienne à l'égard des sacrifices consentis par les combattants marocains pour la libération de l'Algérie, se remémorant avec beaucoup de peine les agissements du pouvoir algérien au lendemain de l'organisation de la Marche Verte. L'Association rappelle, dans ce cadre, qu'elle avait adressé, le 1er novembre 2006, une lettre au président algérien l'appelant à tourner «cette page sombre» à travers l'ouverture des frontières pour que les familles déchirées soient réunies, la restitution de leurs biens confisqués et la réparation du préjudice moral et matériel que leur a causé l'expulsion. L'Association de défense des Marocains victimes des expulsions arbitraires d'Algérie avait été créée en juillet 2005 à Nador. Deux autres associations similaires ont été constituées dans d'autres villes du Royaume.
Il s'agit de l'Association Insaf des Marocains expulsés d'Algérie basée à Meknès et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie dont le siège est à Rabat.
Quelque 350.000 personnes représentant 45.000 familles ont été victimes d'expulsion, selon les estimations des deux associations. Les deux ONG expriment la nécessité de sensibiliser l'opinion publique nationale et internationale et différentes instances à la souffrance des victimes. Par ailleurs et pour donner un plus fort impact à leur action, les deux associations appellent les autres organisations similaires à s'organiser dans une «fédération» qui regroupe toutes les associations des Marocains expulsés d'Algérie en vue de «coordonner les positions et élaborer une stratégie commune pour régler cette question». Pour ce faire, l'association Insaf et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie décident d'aller au-delà des frontières et n'excluent pas une ouverture sur les milieux de défense des droits de l'Homme dans le pays voisin. Les deux ONG ont déjà fait part de leur intention de «collaborer avec des associations algériennes des droits de l'Homme» en vue d'une réparation totale des préjudices essuyés par les victimes au lendemain de la glorieuse Marche verte.