Il n'est question que du Marrok...,pour leurs fleurs,leurs patates,leurs clémentines,leurs sardines et tout ce qui est bon à remplir Al-Karch sont les bienvenues.
En hiver, l’horticulture locale voit son activité ralentie l En cette période de froid, le marché national fait appel à l’importation. D’où sont importées ces fleurs ? Combien reviennent-elles au client ?
Saâdi, 60 ans, affirme que la pénurie de fleurs commence à se faire ressentir à partir de décembre pour durer presque tout l’hiver. C’est surtout la rose coupée qui vient à manquer, d’autant que «nos horticulteurs éprouvent des difficultés à en produire en hiver à cause du froid. Ailleurs, les horticulteurs utilisent la serre. Cette technique est rarement utilisée par nos horticulteurs parce qu’elle leur revient cher. C’est pour cela que la production locale chute en hiver. D’où le recours à l’importation».
Les fleurs «sont importées du Maroc et de France. Une rose importée coûte jusqu’à 150 DA au client. La rose locale revient à 30 DA, et la plus chère à 50 DA l’unité». Il observe que la demande augmente en été à cause des fêtes, mais les prix reculent vu la disponibilité des fleurs, notamment les fleurs locales.
En hiver, les prix augmentent. L’offre ne couvre pas la demande qui pourtant diminue par rapport aux autres saisons. Et pour la couvrir, «il faut s’en approvisionner auprès des pays à tradition d’exportation en la matière». Rabah, 40 ans, voit que les prix des fleurs augmentent durant l’automne et l’hiver à cause de la chute de la production locale. Ainsi, «nous importons les fleurs du Maroc et des Pays-Bas. Mais celles qui proviennent de ce dernier pays relèvent du quatrième choix. Celles du premier choix nous reviennent, à nous déjà, entre 200 et 250 DA la pièce. Elles sont chères pour nous. A quel prix nous la céderons au client ?» Le même interlocuteur indique qu’il écoule la partie majeure de ses produits durant l’été, qui est la «saison des fêtes», ainsi que durant les Journées du 8 Mars et de la Fête des mères.Pour le reste de l’année, «c’est presque la dèche».
Sachant que la durée de résistance de certaines espèces est limitée. Si elles «ne se vendent pas dans les deux jours après leur réception, elles commencent à se faner. Cela dépend des espèces et des variétés. Il y a celles qui résistent plus de deux jours».
Fête de mariage
La rose des serres «est belle mais ne résiste que cinq jours. La rose naturelle, cultivée en plein air, peut résister 10 à 12 jours. Ce délai passé, ses pétales commencent à se faner. Et le client refuse de la prendre. Ce dernier exige des fleurs fermées comme on dit. Les roses sont les fleurs les plus demandées sur le marché et il y en a vingt variétés connues en Algérie». En revanche, poursuit le même interlocuteur, «je ne vends pas les tulipes. Elles coûtent cher et en plus, elles sont rarement demandées. L’unité nous revient entre 50 et 80 DA. A quel prix la vendre ?» Il cite plusieurs sortes de fleurs disponibles sur le marché, entre autres les glaïeuls, œillets, statices, jasmins, oiseaux de paradis, soucis du jardin, mozarts, narcisses et les lilas. «Nous les mélangeons pour en faire des couronnes servant à décorer les véhicules lors des fêtes de mariage.»
Moins d’horticulteurs
Ahmed, 35 ans, constate à son tour que les prix augmentent en hiver. «Les horticulteurs et les fournisseurs revoient leurs prix à la hausse, les fleuristes aussi. Aujourd’hui, il y a moins de fournisseurs et d’horticulteurs», observe-t-il.
Côté clients, il voit que «dans notre pays, on n’achète pas souvent les fleurs pour le plaisir personnel ou par goût esthétique, comme il est de coutume en Occident par exemple. Il n’y a pas de passion pour les fleurs. Les clients chez nous en achètent pour la plupart par occasion.
Occasion personnelle : un mariage ou fiançailles d’un membre de la famille ou d’un ami. Durant la saison de la pénurie de fleurs, à savoir l’hiver, en ce qui concerne celles qui sont importées, il y a des fleuristes qui se contentent de 20 DA de bénéfice par unité. Celle-ci est cédée à 80 DA, cela dépend de l’espèce et de la variété. D’autres la vendent à 100 DA. Pour eux, cette période constitue une aubaine pour gagner plus d’argent. Personnellement, en cette période de disette de roses, j’opte pour la tulipe hollandaise, je la cède jusqu’à 150 DA l’unité. Je m’en approvisionne à 120 DA la pièce. Cela dit, la rose reste la fleur la plus demandée chez nous».
Abdelkader, 60 ans, estime qu’en été les prix sont abordables. Une rose est cédée à 20 ou 30 DA. En plus, «les fleurs sont disponibles. Nous n’avons pas besoin d’en importer». En revanche, durant l’hiver, «la production locale est insignifiante. D’où le recours à l’importation et la hausse des prix. Une rose est cédée à 70 DA. Et c’est la rose la moins chère. Nous en importons d’Espagne, des Pays-Bas et du Maroc. Ce dernier exporte aussi vers des pays d’Europe. Au Maroc, l’horticulture est développée même dans des régions désertiques. Si nous suivons leur exemple, nous n’avons pas besoin d’en importer. Quant aux tulipes, je n’en ai pas vu chez nous depuis au moins quinze ans. J’ai 38 ans de métier comme fleuriste.
Les dahlias sont disponibles, mais en petites quantités. Chez nous, tout est en désordre, il n’ y a pas de gestion». Son voisin de quartier qui suivait attentivement la discussion ironise : «Nous avons du pétrole, nous importons même de la pomme de terre.» Pas de fleurs ! Et les vergers sont, pour une partie importante, envahis par le béton, mais cela est une autre histoire. A contempler cette situation, il n’est pas étonnant de voir un jour nos abeilles s’exiler dans les pays voisins pour trouver du nectar à butiner. Restent les panicauts. Tant qu’ils sont épargnés par les incendies, ils serviront en été de nids pour les bourdons.
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Ces fleurs venues d’ailleurs…
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L’Algérie a importé durant les huit premiers mois de l’année 2010 15,58 quintaux de fleurs naturelles pour une valeur de 45 121 dollars .Les fleurs, en majorité des roses et des œillets, sont issues principalement du Maroc, de France, des Pays-Bas, du Kenya, de Chine et du Pakistan.
En hiver, l’horticulture locale voit son activité ralentie l En cette période de froid, le marché national fait appel à l’importation. D’où sont importées ces fleurs ? Combien reviennent-elles au client ?
Saâdi, 60 ans, affirme que la pénurie de fleurs commence à se faire ressentir à partir de décembre pour durer presque tout l’hiver. C’est surtout la rose coupée qui vient à manquer, d’autant que «nos horticulteurs éprouvent des difficultés à en produire en hiver à cause du froid. Ailleurs, les horticulteurs utilisent la serre. Cette technique est rarement utilisée par nos horticulteurs parce qu’elle leur revient cher. C’est pour cela que la production locale chute en hiver. D’où le recours à l’importation».
Les fleurs «sont importées du Maroc et de France. Une rose importée coûte jusqu’à 150 DA au client. La rose locale revient à 30 DA, et la plus chère à 50 DA l’unité». Il observe que la demande augmente en été à cause des fêtes, mais les prix reculent vu la disponibilité des fleurs, notamment les fleurs locales.
En hiver, les prix augmentent. L’offre ne couvre pas la demande qui pourtant diminue par rapport aux autres saisons. Et pour la couvrir, «il faut s’en approvisionner auprès des pays à tradition d’exportation en la matière». Rabah, 40 ans, voit que les prix des fleurs augmentent durant l’automne et l’hiver à cause de la chute de la production locale. Ainsi, «nous importons les fleurs du Maroc et des Pays-Bas. Mais celles qui proviennent de ce dernier pays relèvent du quatrième choix. Celles du premier choix nous reviennent, à nous déjà, entre 200 et 250 DA la pièce. Elles sont chères pour nous. A quel prix nous la céderons au client ?» Le même interlocuteur indique qu’il écoule la partie majeure de ses produits durant l’été, qui est la «saison des fêtes», ainsi que durant les Journées du 8 Mars et de la Fête des mères.Pour le reste de l’année, «c’est presque la dèche».
Sachant que la durée de résistance de certaines espèces est limitée. Si elles «ne se vendent pas dans les deux jours après leur réception, elles commencent à se faner. Cela dépend des espèces et des variétés. Il y a celles qui résistent plus de deux jours».
Fête de mariage
La rose des serres «est belle mais ne résiste que cinq jours. La rose naturelle, cultivée en plein air, peut résister 10 à 12 jours. Ce délai passé, ses pétales commencent à se faner. Et le client refuse de la prendre. Ce dernier exige des fleurs fermées comme on dit. Les roses sont les fleurs les plus demandées sur le marché et il y en a vingt variétés connues en Algérie». En revanche, poursuit le même interlocuteur, «je ne vends pas les tulipes. Elles coûtent cher et en plus, elles sont rarement demandées. L’unité nous revient entre 50 et 80 DA. A quel prix la vendre ?» Il cite plusieurs sortes de fleurs disponibles sur le marché, entre autres les glaïeuls, œillets, statices, jasmins, oiseaux de paradis, soucis du jardin, mozarts, narcisses et les lilas. «Nous les mélangeons pour en faire des couronnes servant à décorer les véhicules lors des fêtes de mariage.»
Moins d’horticulteurs
Ahmed, 35 ans, constate à son tour que les prix augmentent en hiver. «Les horticulteurs et les fournisseurs revoient leurs prix à la hausse, les fleuristes aussi. Aujourd’hui, il y a moins de fournisseurs et d’horticulteurs», observe-t-il.
Côté clients, il voit que «dans notre pays, on n’achète pas souvent les fleurs pour le plaisir personnel ou par goût esthétique, comme il est de coutume en Occident par exemple. Il n’y a pas de passion pour les fleurs. Les clients chez nous en achètent pour la plupart par occasion.
Occasion personnelle : un mariage ou fiançailles d’un membre de la famille ou d’un ami. Durant la saison de la pénurie de fleurs, à savoir l’hiver, en ce qui concerne celles qui sont importées, il y a des fleuristes qui se contentent de 20 DA de bénéfice par unité. Celle-ci est cédée à 80 DA, cela dépend de l’espèce et de la variété. D’autres la vendent à 100 DA. Pour eux, cette période constitue une aubaine pour gagner plus d’argent. Personnellement, en cette période de disette de roses, j’opte pour la tulipe hollandaise, je la cède jusqu’à 150 DA l’unité. Je m’en approvisionne à 120 DA la pièce. Cela dit, la rose reste la fleur la plus demandée chez nous».
Abdelkader, 60 ans, estime qu’en été les prix sont abordables. Une rose est cédée à 20 ou 30 DA. En plus, «les fleurs sont disponibles. Nous n’avons pas besoin d’en importer». En revanche, durant l’hiver, «la production locale est insignifiante. D’où le recours à l’importation et la hausse des prix. Une rose est cédée à 70 DA. Et c’est la rose la moins chère. Nous en importons d’Espagne, des Pays-Bas et du Maroc. Ce dernier exporte aussi vers des pays d’Europe. Au Maroc, l’horticulture est développée même dans des régions désertiques. Si nous suivons leur exemple, nous n’avons pas besoin d’en importer. Quant aux tulipes, je n’en ai pas vu chez nous depuis au moins quinze ans. J’ai 38 ans de métier comme fleuriste.
Les dahlias sont disponibles, mais en petites quantités. Chez nous, tout est en désordre, il n’ y a pas de gestion». Son voisin de quartier qui suivait attentivement la discussion ironise : «Nous avons du pétrole, nous importons même de la pomme de terre.» Pas de fleurs ! Et les vergers sont, pour une partie importante, envahis par le béton, mais cela est une autre histoire. A contempler cette situation, il n’est pas étonnant de voir un jour nos abeilles s’exiler dans les pays voisins pour trouver du nectar à butiner. Restent les panicauts. Tant qu’ils sont épargnés par les incendies, ils serviront en été de nids pour les bourdons.
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