J'avais posté un Article très long sur la Marocanité ce certaines régions du Sahara dans un thread inapproprié et que certains ont trouvé long.
C'est l'occasion de le rappeler dans un thread propre et ouvrir le débat afin de faire la lumière sur beaucoup de faits historiques que le Colonialisme et les Défenseurs du fait accompli veulent nous imposer.
Il faut que la Vérité éclate:
D'après l'Historien Mohammed BOUGHDADI, que Dieu aie son âme :
A suivre.
C'est l'occasion de le rappeler dans un thread propre et ouvrir le débat afin de faire la lumière sur beaucoup de faits historiques que le Colonialisme et les Défenseurs du fait accompli veulent nous imposer.
Il faut que la Vérité éclate:
D'après l'Historien Mohammed BOUGHDADI, que Dieu aie son âme :
Le Maroc et son Sahara ont été peuplés par plusieurs ethnies (Ghanéens, Daratites et Gétules, Ibériques, Italiens, Phéniciens, Troyens, Puniques, Carthaginois, Israélites, Himiar, qui ont donné naissance au peuple Imazighen que d'aucuns appellent Berbère. Ensuite vinrent les Romains, suivis des Vandales que remplacèrent les Arabo musulmans.
Les migrations et déplacements, par terre ou par mer, des peuplades ayant convergé vers le même point d'attraction, finissent par se créer un intérêt commun. Naît alors un lien de parenté qui les unit toutes au point qu'elles ne forment plus qu'un seul peuple évoluant dans les limites d'une même nation. Elles forment la trame du tissu national et composent un espace sociogéographique où se réalise l'arrimage des régions les unes aux autres et où se manifestent une solidarité humaine socio-économique et une convivialité originelle. Elles finissent par être modelées dans la même histoire et adaptées au même contexte de mode de vie dans les mêmes frontières. Le Maroc, que la position géographique place au carrefour des chemins migratoires, offre un exemple typique de ce phénomène, surtout dans son prolongement saharien.
Ces groupes humains, venus de contrées diverses, démontrent que le peuplement du Maroc et de son Sahara s'est effectué sur plusieurs millénaires. Les races et les ethnies avaient apporté chacune sa civilisation et sa culture, ses caractères génétiques et son faciès, ses lignées et ses ramifications. "Les Musulmans ajoutèrent un élément de plus en apportant le ciment de l'Islam au Maroc et à son prolongement saharien" écrit Odette du Puigaudeau dans son livre: Le passé maghrébin de la Mauritanie. Effectivement, l'Islam a raffermi le substratum de l'empire du Maroc et scellé à jamais son unité. C'est une prodigieuse fusion de masses diverses où les Berbères de l'Atlas, les Sanhaja, les Hassan, les Z'naga, au sein de laquelle l'Afrique Noire a imposé sa captivante magie, vivent ensemble depuis des siècles. Ici, les anciennes structures ethniques se confondent toutes dans l'ensemble national marocain, de la Méditerranée au fond du Sahara.
Des glissements de populations entières se sont opérés entre les différents territoires du pays. Elles se sont fondues les unes dans les autres durant toute l'histoire du Maroc. Il y a eu tellement d'intermariages et d'interconnections entre tribus qu'il est difficile de dire aujourd'hui si c'est le Sahraoui qui est marocain ou si c'est le Marocain qui est sahraoui. De la même manière qu'on ne peut définir qui est le pur berbère ou le pur arabe.
A l'arrivée de l'Islam, les Arabo berbères du Nord ont pénétré le Sahara avec Okba Ben Nafî d'abord et Hassan Ben Noâman ensuite, aux 7ème et 8ème siècles. Plus tard, en mouvement inverse, les Sahraouis sont montés au Nord, suite aux conquêtes, allant jusqu'en Andalousie. Ce sont les Almoravides au 11ème siècle, les Almohades au 12ème siècle, des Saâdiens au 16ème siècle et les Alaouites au 17ème siècle. Ces déplacements de populations sont entrés dans les mours. Aujourd'hui les masses populaires se déplacent dans toutes les directions et ne se sentent pas dépaysées là où elles élisent domicile sans idée de retour à la région mère. Il nous est donné de constater que celles qui ont le plus essaimé à travers les contrées du Maroc sont les Sanhaja, les G'Zoula, les Berghouata, les Lamtouna, les Lamta, ensuite vinrent les Hilaliens, les Souleim, les Mâkil, les Hassan, suivis des Oulad Bou Sbaâ, des Oulad Tidrarine, Lâroussyène, des Oulad D'leim, des R'guibat, des Filala. Il n'y a pas la moindre région du pays où ces lignées ne sont pas présentes. Cette population, aux origines hétérogènes, trouve ses généalogies dans les mêmes groupes ethniques qui vivent dans le Nord du pays.
On trouve les mêmes tribus et les mêmes cognations dans la plupart des provinces du royaume. Il est à citer quelques exemples:
-Les Oulad Bou S'Bâa descendent de Sid Ali El Kamel Es-Soubâï, né à Fès, (fin du XII siècle). Il a passé toute sa vie à Chichaoua, entre Marrakech et Essaouira. Les Oulad Bou S'Bâa sont aujourd'hui dans les Chiadma (Essaouira), au Tafilalet, en Mauritanie (le président mauritanien, Ely Ould Mohamed Val est de cette tribu), au Sahara marocain, à El Mâder (Sud Tiznit), à Tlemcen (depuis l'époque où cette ville était marocaine, conquise par le sultan Idriss 1er en 789). Le capitaine français Bonafos a écrit, dans le Bulletin Trimestriel de la Société de Géographie et Géologie (septembre 1927) un article «Une tribu marocaine en Mauritanie; les Oulad Bou S'Bâa», dans lequel il explique les causes de l'éparpillement de cette tribu sur les régions de «ce qui était auparavant l'empire marocain, depuis le règne des Saâdiens». Ils ont la faculté d'appartenir à plusieurs classes à la fois; ils sont guerriers redoutables, Zouaya savants et commerçants avisés. Leurs influences culturelles et commerciales ont atteint toutes les régions du Maroc et même au de là, allant jusqu'au Sénégal et la Gambie.
A suivre.