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Pas vous, Madame, pas d’hérésie…
Quelle mouche a donc piqué Louisa Hanoune pour déclarer que l’affaire du Sahara occidental ne relève pas des questions de décolonisation ? A la décharge de la porte-parole du PT, dont la sincérité (et c’est là le drame) n’est pas en cause, ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de la piqûre de la même mouche, mais de toutes les véhémentes philippiques par lesquelles elle tire sur tout ce qui bouge (et même ce qui ne bouge) et de toutes les formules assassines dont elle a le secret, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette sortie est la moins passible de tolérance, donc la plus sujette à ferme condamnation. Cette sortie est une grave dérive qui aurait volontiers rejoint la trappe aux oublis où se rangent les éternels excès de la liberté d’opinion émanant des communs des mortels, à cette nuance près que Mme Hanoune n’est pas le commun des mortels. C’est une dame politique de premier plan, qui a été candidate à la dernière présidentielle, qui a pignon politique sur rue, qui est leader d’un parti légal représenté dans les différentes institutions élues et, ce qui ne gâte rien, qui jouit d’un indéniable élan de sympathie et de popularité que ne dénient que les anti-communistes primaires ou les adversaires farouches de la franchise, surtout émanant d’une femme. Les combats passés et présents de Louisa Hanoune peuvent constituer le ferment de tels écarts à n’importe qui, sauf à elle, au moins parce qu’elle a par le passé souffert dans sa chair des affres des geôles et de la torture qu’endurent aujourd’hui les patriotes du Polisario, les démocrates et défenseurs des droits de l’homme ainsi que d’innocents citoyens sahraouis. Par quelle acrobatie peut-on à ce point nier l’évidence telle qu’avalisée par la quasi-majorité de la communauté internationale et réfuter l’irréfutable argument que la question sahraouie n’est rien d’autre qu’une substitution d’un colonialisme par un autre, l’Espagne ayant cédé la place au Maroc de Hassan II ? Toute l’argumentation marocaine, depuis plus de trente ans, a consisté, mais en vain, à tenter de détruire ce constat, contre toute logique et toute morale, ne ratant jamais l’occasion d’impliquer l’Algérie comme partie prenante du conflit, alors que la position officielle algérienne est restée intangible quant au caractère de mise aux prises de deux parties uniquement, le Maroc et le Front Polisario qui lutte pour l’autodétermination de son territoire. Ne pas adhérer à ces vérités historiques est une hérésie inscrite au fronton d’un seul camp, pour un faisceau de raisons qui lui sont propres et qui l’amènent à oser défier la légalité internationale, ce camp étant le Maroc. Il est de bonne guerre, notamment la guerre psychologique, de tenter d’étaler au maximum son aire de persuasion, en manipulant et en récupérant des voix censées être crédibles, pour gagner à sa cause leur ralliement. En tête de liste des cibles à récupérer, il est normal que le Maroc tienne les Algériens pour un gibier de prédilection et que tous les moyens sont déployés en leur direction pour le racolage intellectuel au service des forces d’occupation et de la répression anti-sahraouie. On pensait naïvement que certaines personnalités algériennes étaient politiquement outillées et moralement assez blindées pour résister à de telles tentations. Mais apparemment, le patriotisme n’est pas une valeur équitablement partagée au sein de la classe politique…N. S.
Le jour d'Algerie
Quelle mouche a donc piqué Louisa Hanoune pour déclarer que l’affaire du Sahara occidental ne relève pas des questions de décolonisation ? A la décharge de la porte-parole du PT, dont la sincérité (et c’est là le drame) n’est pas en cause, ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de la piqûre de la même mouche, mais de toutes les véhémentes philippiques par lesquelles elle tire sur tout ce qui bouge (et même ce qui ne bouge) et de toutes les formules assassines dont elle a le secret, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette sortie est la moins passible de tolérance, donc la plus sujette à ferme condamnation. Cette sortie est une grave dérive qui aurait volontiers rejoint la trappe aux oublis où se rangent les éternels excès de la liberté d’opinion émanant des communs des mortels, à cette nuance près que Mme Hanoune n’est pas le commun des mortels. C’est une dame politique de premier plan, qui a été candidate à la dernière présidentielle, qui a pignon politique sur rue, qui est leader d’un parti légal représenté dans les différentes institutions élues et, ce qui ne gâte rien, qui jouit d’un indéniable élan de sympathie et de popularité que ne dénient que les anti-communistes primaires ou les adversaires farouches de la franchise, surtout émanant d’une femme. Les combats passés et présents de Louisa Hanoune peuvent constituer le ferment de tels écarts à n’importe qui, sauf à elle, au moins parce qu’elle a par le passé souffert dans sa chair des affres des geôles et de la torture qu’endurent aujourd’hui les patriotes du Polisario, les démocrates et défenseurs des droits de l’homme ainsi que d’innocents citoyens sahraouis. Par quelle acrobatie peut-on à ce point nier l’évidence telle qu’avalisée par la quasi-majorité de la communauté internationale et réfuter l’irréfutable argument que la question sahraouie n’est rien d’autre qu’une substitution d’un colonialisme par un autre, l’Espagne ayant cédé la place au Maroc de Hassan II ? Toute l’argumentation marocaine, depuis plus de trente ans, a consisté, mais en vain, à tenter de détruire ce constat, contre toute logique et toute morale, ne ratant jamais l’occasion d’impliquer l’Algérie comme partie prenante du conflit, alors que la position officielle algérienne est restée intangible quant au caractère de mise aux prises de deux parties uniquement, le Maroc et le Front Polisario qui lutte pour l’autodétermination de son territoire. Ne pas adhérer à ces vérités historiques est une hérésie inscrite au fronton d’un seul camp, pour un faisceau de raisons qui lui sont propres et qui l’amènent à oser défier la légalité internationale, ce camp étant le Maroc. Il est de bonne guerre, notamment la guerre psychologique, de tenter d’étaler au maximum son aire de persuasion, en manipulant et en récupérant des voix censées être crédibles, pour gagner à sa cause leur ralliement. En tête de liste des cibles à récupérer, il est normal que le Maroc tienne les Algériens pour un gibier de prédilection et que tous les moyens sont déployés en leur direction pour le racolage intellectuel au service des forces d’occupation et de la répression anti-sahraouie. On pensait naïvement que certaines personnalités algériennes étaient politiquement outillées et moralement assez blindées pour résister à de telles tentations. Mais apparemment, le patriotisme n’est pas une valeur équitablement partagée au sein de la classe politique…N. S.
Le jour d'Algerie
