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[Berbère] Le MAK saisit Boutéflika !

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admin"SNP1975"

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A l'occasion de son 7è anniversaire, le MAK nous a fait parvenir le communiqué suivant :

La revendication d’une autonomie régionale pour la Kabylie a sept ans. Maintenant que la violence et les passions idéologiques du « printemps noir » sont loin derrière nous, nous pouvons, sans risquer d’attirer sur nous les foudres de guerres de nos frères des Archs, à la fois nous incliner à la mémoire des 126 héros tombés devant la répression armée du pouvoir algérien contre la pacifique Kabylie et en même temps dire toute la perte de temps et les longs errements dont le pays kabyle aurait pu faire l’économie si notre revendication d’une autonomie régionale était soutenue dès le premier jour par tous les Kabyles.

Apparue le 05/06/2001, elle fut handicapée par l’émergence fulgurante des Archs auxquels il y a lieu de rendre hommage pour leur formidable mobilisation de toute la Kabylie pour la plate-forme d’El-Kseur dont, malheureusement, les 15 points de revendications ignoraient l’essentiel : le peuple kabyle.

Les rédacteurs de cette plate-forme ne pouvaient même pas en soupçonner l’existence. Et pour cause ! L’aliénation idéologique était telle que ni les Archs ni les partis issus de la Kabylie, le FFS et le RCD, ne pouvaient en avoir conscience.

Ceci était d’autant plus difficile que notre action au sein du MCB pendant 20 ans, noyait, elle aussi, l’identité kabyle dans la famille amazighe dont elle fait partie. La seule poignée à avoir pris conscience de la réalité et de l’existence du peuple kabyle était celle des autonomistes qui se mirent à le revendiquer et à le crier sur tous les toits. Il fallait du courage, de la ténacité et de l’intégrité morale à toute épreuve pour enfin triompher des carcans et des résistances au changement idéologique et à la revendication autonomiste.

Soumis à la censure et à l’agression permanentes dans l’écrasante majorité des médias algériens, à l’intimidation de ses cadres, de ses militantes et de ses militants, le MAK a tenu bon et a réussi dans sa mission de ramener le fleuve de l’Histoire dans son lit kabyle.

La première étape, celle d’une prise de conscience de la réalité de notre peuple, est désormais franchie, n’en déplaise aux amateurs de combats d’arrière garde.
La deuxième étape historique est celle d’une construction d’une conscience nationale kabyle qui rende irréversible le processus devant mener à l’émergence d’un Etat régional kabyle.

C’est celle à laquelle nous nous attelons à travers la structuration massive des Kabyles au sein du MAK après la tenue du Congrès constitutif de ce dernier le 14 août 2007 à Ighil Ali. Cette étape s’est traduite déjà par la marche du 20/04/2007 à Tizi-Ouzou et le 20/04/2008 à Vgayet à travers lesquelles la Kabylie commence à s’engager dans la rue pour son autonomie régionale.

Les quatre ans à venir renforceront chaque fois un peu plus cette tendance pour la concrétisation de cet idéal légitime qu’est le fait de doter le peuple kabyle des droits qui sont ceux de tous les peuples : disposer d’un Etat qui lui soit propre ; un Etat régional à souveraineté suffisante pour prendre en main son destin, dans la solidarité avec son environnement.

Quel que puisse être l’avenir du MAK qui n’est qu’un instrument politique pour un destin kabyle de liberté, celui de la Kabylie ne peut être dévié de sa trajectoire tracée par un combat permanent allant de la rébellion armée du FFS de 1963 jusqu’au printemps noir de 2001, couronné tous par la déclaration du 5 juin 2001.

VIVE LE PEUPLE KABYLE
VIVE LA KABYLIE LIBRE ET AUTONOME
A BAS L’OPPRESSION IDENTITAIRE KABYLE
VIVE LA DÉMOCRATIE, LA LAICÏTE ET LES DROITS DE L’HOMME


Kabylie le 05/06/2008



Dernière édition par Admin le Mar 10 Juin - 18:56, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Algérie : Les arouch annoncent la reprise de la protesta par un sit-in le 10 juin à Tizi-Ouzou



[Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, la Coordination des Aârchs, Daïras et communes de Tizi-Ouzou (C.A.D.C.) annonce la reprise de la protesta par un sit-in le 10 juin à Tizi-Ouzou. Voici le communiqué :

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Faisant suite à la réunion tenue vendredi dernier, et sous l’égide toujours de la CADC, une rencontre regroupant les sinistrés des événements du Printemps noir a eu lieu, aujourd’hui le 06/06/2008 à Tizi-Ouzou et ce, en vue d’évaluer le rapport de la cellule de crise installée la fois précédente et qui a été mandatée pour suivre le dossier relatif aux indemnisations.
D’après le compte-rendu de cette cellule, il apparaît clairement que les autorités locales n’entendent pas se saisir de ce dossier, et pire encore se refusent même à en prendre acte, dans la mesure où la demande d’audience introduite auprès du Wali n’a eu aucune suite.
Aussi les présents ont-ils tous tenu à dénoncer ce mépris manifeste, assimilable à une fuite en avant, et à exprimer leur ferme résolution à aller jusqu’au bout dans la revendication de leur droit légitime à l’indemnisation. Un droit inaliénable d’autant plus que l’Etat, à travers ses représentants, avait reconnu sa responsabilité totale et unilatérale dans les tragiques événements du Printemps noir en s’engageant à apporter à cet effet les réparations justes et nécessaires et ce, à la faveur des discussions ayant suivi la signature de l’accord global du 15 janvier 2005. En outre, l’assistance a débattu des cas de blessés du Printemps noir qui n’ont pas encore été reconnus pour divers motifs d’ordre administratif et pour expiration des délais de dépôt.
A l’issue des débats, les sinistrés présents ont décidé d’entreprendre les démarches et actions suivantes :
- Relance de la demande d’audience adressée au Wali - programmation de la tenue d’un sit-in de protestation mardi 10/06/2008 à 10 H devant le siège de la wilaya dans le cas où la lettre de rappel en question ne reçoit aucune suite favorable.

Par ailleurs, il a été arrêté en perspectives le principe de :
- Lancer une pétition populaire en vue d’appuyer la requête des sinistrés et préparer une action d’envergure, avec notamment l’implication des commerçants, pour rappeler les représentants de l’Etat à leurs engagements contenus dans le protocole d’accord Aârchs-Gouvernement.- Préparer une rencontre de l’Interwilayas du Mouvement citoyen en vue de débattre de l’actuelle situation de blocage de l’application de l’accord global portant mise en œuvre de la plate-forme d’El-Kseur.

ULAC SMAH ULAC
LE COMBAT CONTINUE
Tizi-Ouzou, le 06/06/2008

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admin"SNP1975"

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Actualités : LE MAK SAISIT BOUTEFLIKA
Pour une «large autonomie» pour la Kabylie

Le MAK, Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, qui a célébré dans la journée de samedi dernier la proclamation de sa naissance il y a sept ans, a décidé d’adresser une demande au président de la République ainsi qu’à d’autres institutions nationales et internationales pour la reconnaissance officielle par l’Etat algérien du statut de large autonomie pour la Kabylie et du peuple de Kabylie. Accompagné de quelques membres dirigeants du MAK, Ferhat M’henni s’est rendu dans la journée de samedi dernier à Adekar, petite localité de la wilaya de Bejaïa, située à équidistance entre les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira, un choix géographique qualifié de symbolique par la délégation du MAK, pour envoyer par voix postale et sous pli recommandé et à partir de l’agence postale de cette localité, une demande adressée au président de la République, A. Bouteflika avec copies aux présidents du Sénat et de l’APN pour «la reconnaissance officielle par l’Etat algérien de l’existence du peuple kabyle et d’un statut de large autonomie pour la Kabylie».
Des copies de la même missive ont été également adressées, toujours par voix postale, à l’ONU, à l’UE, aux instances de l’UPM ainsi qu’à diverses ONG et institutions internationales des droits de l’homme, annonce-t-on du côté du MAK. Dans une longue déclaration, Ferhat M’henni expose, dans un point de presse organisé dans la même journée, les motifs politiques et historiques qui sous-tendent sa démarche. Pour lui, la reconnaissance d’un statut de large autonomie administrative et politique pour la Kabylie et aux Kabyles en tant que peuple à part entière constitue une solution et une alternative «à quarante- cinq ans de confrontation et de relations tendues entre le pouvoir politique algérien et la Kabylie.» Il y a urgence pour l’Etat algérien, selon l’orateur, à répondre au mouvement autonomiste de la Kabylie. «Une revendication qui risque, dans trois ou quatre ans, d’être dépassée et débordée par des velléités indépendantistes», affirme encore Ferhat qui dit vouloir éviter des débordements violents pour l’Algérie. Qualifiant son action de samedi dernier de «démarche de bon citoyen», le leader du MAK veut croire à une réponse positive de la part des autorités algériennes au contenu de sa missive. «Une réponse positive éviterait même à l’ONU de s’occuper d’un autre drame», avertit Ferhat qui interpelle les instances internationales pour la reconnaissance de tous les peuples qui cohabitent à l’intérieur des différents pays, revendiquant une vision alternative au principe universel de l’intangibilité des frontières. S’agissant des événements qui viennent de secouer la région de Berriane, le leader du MAK préconise l’autonomie. Une solution à même de «mettre fin au processus d’hostilité entre deux communautés qui cohabitent sur un même territoire ». Ajoutant que «les Mozabites ont été victimes de la violence des Chaâmba, ces derniers, se sentant forts de la surenchère arabiste et de l’islamisme sunnite du pouvoir, se croient investis du devoir d’opprimer les Mozabites pour leur pratique du rite ibadite».
S. A. M.

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admin"SNP1975"

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Entretien

L'Algérie replonge-t-elle dans une vague de violence terroriste d'envergure ? Des attentats perpétrés dimanche, après d'autres ces dernières semaines, pourraient le laisser penser (lire en page 17). Saïd Sadi, le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), un des principaux partis d'opposition, était en visite récemment à Bruxelles. Il décrypte les fondements de ce retour de l'islamisme violent.

Pourquoi al Qaeda a-t-il choisi l'Algérie comme tête de pont pour la région ?

En 1999, le terrorisme était éteint lorsque Bouteflika est arrivé au pouvoir.
Il y a avait une remontée du prix du baril; ce qui n'est pas indifférent dans un pays comme l'Algérie (98 pc de nos recettes en devises viennent des hydrocarbures). Il y avait un compromis politique que l'Algérie indépendante n'avait jamais connu. A l'époque, nous avons acccepté de rentrer au gouvernement. La société algérienne était réfractaire à la tentation théocratique, malgré l'impopularité et l'incurie d'un régime, qui est un véritable carburant pour l'islamisme...
Or, qu'est-ce qu'a fait Bouteflika ?
Il s'est saisi du courant islamiste qu'il a réanimé en se disant : "Je vais le manipuler contre mes adversaires politiques". On ne manipule pas ce genre de situations impunément. Et quand, en plus, il lance son référendum sur la réconciliation nationale (dont il dit qu'il a été approuvé à 94 pc; toutes les chancelleries le savent, le taux de participation a été de 17 pc !), quel en a été le résultat ? Toutes les forces de sécurité se sont senties désavouées, voire disqualifiées. Aujourd'hui, elles sont démobilisées, désarmées psychologiquement. La société algérienne, qui s'est battue et qui s'est levée contre l'islamisme, ne va plus bouger le petit doigt aujourd'hui pour aider à maintenir la cohésion et la sécurité ou simplement le civisme. A l'inverse, les islamistes, qui commençaient à descendre (des maquis) et rasaient les murs dans les quartiers, sont réhabilités, sanctifiés, payés. Ils auraient tort de se gêner. Ils réinvestissent le terrain et tous les kamikazes qui ont piloté les dernières opérations sont des gens réhabilités par Bouteflika. Tous. On devrait peut-être de temps en temps réévaluer sa politique.

Vous êtes à Bruxelles pour une mission sur les fraudes électorales. Pourquoi cette mission au niveau de l'UE ?

Le destin de l'Algérie était programmé pour en faire une exception démocratique en terre d'islam. Or, il se trouve que nous sommes l'un des pays les plus dégradés à tous les points de vue. Pourquoi ? Nous avons vécu un enchaînement "fraudes électorales, abus d'autorité, despotisme, corruption généralisée et misère sociale..." La misère sociale se traduit par trois volets : des jeunes qui plongent dans le terrorisme; des jeunes qui deviennent des boat-people; ou bien des cadres qui fuient le pays. Je reviens du Canada; il y a plus de 40000 cadres de rang universitaire dans le seul Québec. On voudrait dévitaliser la Nation que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Je n'ai jamais vu autant de demandeurs d'emploi que maintenant alors que l'Algérie dispose de 110 milliards de dollars de réserve de change... C'est la preuve qu'il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour avoir une dynamique de développement.
Nous sommes venus à l'Union européenne parce qu'en 2004, elle avait envoyé 5 ou 6 observateurs aux élections. On ne peut pas observer des élections dans un territoire comme l'Algérie avec 5 ou 6 personnes. Alors, nous sommes venus dire ceci : si vous ne pouvez pas intervenir pour mener une observation à la mesure de ce qui s'est fait au Maroc, au Pakistan, au Venezuela, au Paraguay, au moins n'envoyer personne pour que les Algériens des forces démocratiques ne soient pas mis dans l'obligation de se battre contre al Qaeda, contre le régime et contre l'Union européenne.

En quoi la situation est-elle si grave ?

C'est effarant ce qui est en train de se passer en Algérie. Il y a une espèce de violence institutionnelle revendiquée que l'on ne connaissait pas avant. Le pouvoir algérien a toujours été un pouvoir violent. Mais il y a une évolution dans la volonté de terroriser la société qui mérite peut-être une lecture un peu plus soutenue que celle que l'on lui réserve jusqu'à présent. Un exemple. Il y a une infime minorité chrétienne en Algérie. Même à l'époque du parti unique, jamais l'Etat algérien n'a essayé de la livrer à la vindicte populaire. C'est la première fois que les institutions utilisent cet argument pour faire diversion sous le thème de "l'Algérie qui est agressée dans sa foi". Je connais un pasteur qui vient d'être expulsé du pays. Il était là depuis plus de 40 ans. Ses enfants y ont grandi. Il a été blessé; il a tenu à se faire soigner par les médecins algériens alors que le dernier des ministres qui a une angine vient se faire traiter à Paris. Il y a une dérive dans l'intolérance et le sectarisme. Et la corruption ! Je ne suis pas naïf; je sais sur quoi s'est construit le régime algérien. Mais aujourd'hui, le volume de la corruption est tel que c'est une mutilation de la nation.
Ce n'est pas un hasard si Ben Laden qui, lui, fait de la politique, a choisi de pénétrer la région par l'Algérie. Il a essayé au Maroc, en Tunisie... Je ne suis pas là pour dire que le Maroc et la Tunisie sont des exemples de démocratie. Mais il y a des Etats, des dirigeants. Le "ventre mou de la région", c'est l'Algérie. La Mauritanie, qui a eu une alternance démocratique méritoire, a enregistré le contrecoup des turbulences algériennes à la suite de l'assassinat de quatre touristes français, qui a entraîné l'annulation du Paris-Dakar et une catastrophe touristique. La Tunisie, qui vit du tourisme, a commencé à tanguer aussi après l'enlèvement de deux touristes autrichiens. Le Mali et le Niger sont devenus des périmètres d'instabilité chronique. Et tout cela part de l'Algérie. Pendant ce temps-là, il y a une espèce de tétanisation de l'opinion occidentale qui fait que l'on peut dénoncer les abus d'autorité en Libye, en Syrie, en Egypte, mais pas en Algérie.

Comment expliquez-vous cette "complaisance" de la communauté internationale ? Par les intérêts économiques ?

Il y a un peu de tout. Il y a incontestablement le potentiel énergétique que les dirigeants utilisent uniquement pour acheter leur maintien au pouvoir. Ce n'est pas mis au service d'un projet de développement national. Il y a aussi cette culpabilité post-coloniale qui fait que, dès qu'un étranger intervient pour dire, par exemple, que la justice n'a pas à être utilisée pour réprimer la presse, c'est tout de suite l'accusation d'ingérence, d'impérialisme qui revient. La génération au pouvoir en Algérie s'est façonnée dans la violence, dans le rapport de force et jamais dans le compromis. Il ne faut pas attendre qu'elle évolue. Le seul problème est que ses membres sont en train de quitter physiquement la scène par la force de l'âge et qu'on n'a pas intérêt à laisser le pays vivre un effondrement généralisé. Il faut préparer cette sortie du système FNL.

L'opposition démocratique est-elle armée pour un sursaut ?

Nous avons fait le choix - c'est l'honneur de notre génération - d'avoir mis en place le combat pacifique dans un pays où la vie publique était faite de complots, d'intrigues, de violences et d'exécutions. Evidemment face à un pouvoir violent, lorsque vous arrivez les mains nues, il faut savoir être patient. De surcroît, la richesse du pays a fait que le pouvoir a eu le temps de se faire des clientèles énormes.
Il y a un vrai problème de vision politique, aussi dans les forces de l'opposition ou en tout cas avec les autres clans. Cela dit, on n'avance pas uniquement dans le combat politique, au sens électoral du terme. On soulève aussi des projets sociétaux qu'il faut valider dans les débats publics. Cela avance; cela prend le temps que prennent les choses dans un régime comme le nôtre, dans l'univers du monde musulman. Par exemple, les syndicats autonomes sont en train de déborder complètement le syndicat officiel, qui est financé par le pouvoir.

- Le monde
[Berbère] Le MAK saisit Boutéflika ! User_offline

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admin"SNP1975"

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PROJET POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

Préambule


1. Considérant l’identité et la forte personnalité du peuple kabyle façonnées et affirmées au fil des siècles à travers une langue et une culture de la grande famille amazigh, une organisation sociopolitique à nulle autre pareille et un attachement séculaire aux valeurs de liberté, de respect d’autrui et de solidarité avec les Autres,


2. Considérant le rôle de premier plan joué par la Kabylie dans le mouvement national algérien et la guerre d’indépendance dans laquelle elle s’était massivement engagée,


3. Considérant l’exclusion de la kabylité dans la définition de l’algerianité et les discriminations officielles, en tous genres, frappant les Kabyles depuis l’indépendance nationale,


4. Considérant l’isolement politique national de la Kabylie, de la rébellion du FFS en 1963 au « printemps noir » qui l’endeuille depuis avril 2001 en passant par le « printemps berbère de 1980, le boycott scolaire de 1994-95, la révolte populaire suscitée par l’assassinat de MATOUB Lounes...


5. Considérant le divorce politique consommé entre la Kabylie et le pouvoir algérien du fait du recours de ce dernier à la répression permanente contre elle, depuis quarante ans, et l’utilisation des armes de guerre durant le printemps noir contre ses enfants,


6. Considérant le Congrès de la SOUMMAM de 1956 qui avait consacré le principe de l’AUTONOMIE DES WILAYA,


7. Considérant la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration de fribourg et la Charte Droits des Peuples adoptée à Alger en 1976,


8. Considérant la réémergence des "archs" kabyles en tant que mouvement citoyen limité à la Kabylie et la plate-forme d’El Kseur dont la satisfaction pleine et entière ne peut se faire que dans un cadre d’autonomie régionale,


9. Sachant que chaque autonomie régionale existante de par le monde est le produit de l’Histoire de son peuple,


10. Considérant les expériences catalane, flamande, écossaise, galloise, sarde, québécoise,


11. Dans le souci de sauvegarder l’intégrité territoriale de l’Algérie et de mettre un terme à cette confrontation permanente entre le pouvoir algérien et cette région du pays, le Congrès Constitutif du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, du 14/08/2007 à Ighil Ali, adopte ce Projet pour l’Autonomie de la Kabylie (P.A.K).


Chapitre I : Définition


1. Par sa langue, sa culture et son Histoire, le PEUPLE KABYLE s’est forgé une identité et une personnalité très prononcées.


2. Les Kabyles sont citoyens d’Algérie et appartiennent tous à la famille des AMAZIGH ou « hommes libres ».


3. La Kabylie est leur première patrie. Elle recouvre l’espace historique de l’ex Wilaya III ajusté aux réalités sociolinguistiques de la région.


4. Le kabyle est sa langue officielle. Toutefois, la Kabylie dispensera à ses enfants toutes les langues nécessaires à son épanouissement et à son rayonnement culturel, économique, social et politique.


Chapitre II : Valeurs


1. La Kabylie autonome consacrera le respect des Droits Humains, sans distinction de sexe, de race, de langue ou de religion. Par conséquent, le code de la famille y sera abrogé, la polygamie n’aura plus sa raison d’être et le statut personnel sera régi par des lois civiles égalitaires.


2. La liberté de culte et la liberté de conscience y seront garanties et les religions relèveront du domaine privé.


3. La démocratie est le système politique qui régira le fonctionnement de ses institutions élues.


4. La Kabylie restera solidaire du reste des Algériennes et des Algériens ainsi que des Amazigh dans leur combat pour leurs droits culturels et politiques.


5. La Kabylie sera davantage ouverte aux Algériens et l’Algérie aux Kabyles.


Chapitre III : Autonomie régionale


1. En tant que région, en tant que peuple et en tant que nation, la Kabylie doit disposer de son autonomie régionale.


2. L’autonomie régionale se traduira par la mise sur pied, en Kabylie, d’un Etat à travers l’élection d’un parlement régional qui, en fonction de sa majorité politique, élira un chef de l’exécutif pour former un gouvernement local.


3. D’autres institutions nécessaires à l’encadrement de la région pourront être créées comme un conseil constitutionnel, un sénat, des organes de contrôle des exécutifs locaux.


4. Les Assemblées Populaires Communales actuelles seront remplacées par les Ârchs où chaque village, chaque quartier (institutions de base de l’autonomie kabyle) seront représentés proportionnellement au nombre de leurs habitants.


5. La Kabylie aura, également, le droit à ses propres armoiries et à son drapeau qui flottera aux côtés du drapeau algérien.


6. Les domaines de compétence de l’Etat régional kabyle seront ceux de la vie quotidienne ayant trait à la sécurité civile, l’éducation, la culture, la santé, la justice et les droits humains, l’information et les médias, les transports et leurs infrastructures, les finances et la fiscalité, le budget et l’économie en général, l’environnement et l’aménagement du territoire.


7. L’Etat central gardera l’exclusivité de la défense nationale, l’émission de la monnaie et la définition de la politique étrangère dans le respect des intérêts moraux et matériels du peuple kabyle. Il aura, aussi, un rôle de régulation et de péréquation économiques entre les régions du pays.


Chapitre IV : Modalités


1. L’autonomie régionale sera proclamée à la suite d’un référendum organisé en Kabylie.


2. Son contenu sera négocié, avec le pouvoir central, par des délégués élus à cet effet.


3. Une Constituante pourra, alors, être convoquée pour rédiger la Constitution kabyle sur la base de l’accord ainsi conclu.


4. Ce projet exige d’être consacré par une révision constitutionnelle qui mettra la Loi fondamentale du pays, au diapason de la réalité en Kabylie.


CHARTE DU MAK - DES DROITS DU PEUPLE KABYLE ET DE LA KABYLIE
1 - Le peuple kabyle a droit à sa reconnaissance officielle par l’Etat algérien.


2 - La Kabylie a droit à des frontières administratives reconnues conformes à sa réalité sociolinguistique allant d’Ouest en Est de Tizi-Nat-Aïcha à Ziama Mansouriah au Nord et Djaafra au Sud. Elle juge inadmissible le rattachement de ses territoires à des entités limitrophes où des centaines de milliers de Kabyles sont minorisés et isolés du reste des leurs (Jijel, Sétif, Bordj-Bou-Arreridj, Boumerdes). Les grands centres urbains litigieux, le cas échéant, seront départagés par un référendum (Sétif, Bordj-Bou-Arreridj et Boumerdes).

2-1- La Kabylie autonome a le droit de défendre les droits moraux et matériels de tous les kabyles sur le territoire national.


3 - La Kabylie a le droit à un statut de large autonomie qui lui donne les pleins pouvoirs dans TOUS les domaines à l’exception de la défense nationale, de l’émission de la monnaie et, dans une moindre mesure, des affaires étrangères.


3-1- La Kabylie a droit à ses propres institutions bancaires.


4 - La Kabylie a droit à une République Régionale Kabyle Autonome, démocratique, Sociale et Laïque.


5 - La Kabylie a droit à ses propres institutions dont son parlement et son gouvernement.

6 - La Kabylie a droit à ce que sa langue officielle soit le kabyle.


7 - La Kabylie a droit à son drapeau et à ses armoiries.

8 - La Kabylie a le droit à son propre système éducatif qui dispense un enseignement prioritairement dans sa langue, loin des extrémismes, de l’intégrisme, du racisme ou de la ségrégation entre les sexes ; une école attachée à la science et à l’ouverture sur le monde, la technologie et au respect des valeurs fondamentales de l’humanité.


9 - La Kabylie a droit à sa sécurité civile (police, gardes forestiers, pompiers, surveillance de ses ports, aéroports, sites économiques sensibles).


10 - La Kabylie a droit à son propre système médiatique (télévisions, radios, presse, communications et autres moyens connus ou à venir)


11 – La Kabylie a droit à assurer sa propre gestion de son propre développement durable, de son foncier, de son aménagement urbain, de ses transports et de sa fiscalité locale.


12 - La Kabylie a droit à sa quote-part des richesses naturelles nationales dont le pétrole et le gaz au prorata du nombre d’habitants qui y vivent par rapport à l’ensemble de l’Algérie.


13 - Le peuple kabyle ouvre droit à la qualité de nation dans l’ensemble algérien.


14 - La Kabylie a le droit de soustraire ses femmes et ses filles à l’infâmant code de la famille et de consacrer une réelle égalité des droits entre les femmes et les hommes.


15 - Le peuple kabyle a le droit de se battre politiquement pour faire aboutir la présente charte.

La Kabylie a tous les devoirs contenus dans le PAK (Projet d’Autonomie de la Kabylie)

http://www.kabyle.com/l’autonomie-re...-080608?page=5

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