Je vous invite à lire ce texte de notre ami Saad Lounés qui révele l'idendité du clan Oujda au grand jours.
«Sommes-nous vraiment gouvernés par des algériens ?» Cette lancinante question, tout citoyen qui a eu affaire à l'administration, à la justice ou au pouvoir se l'est déjà posée à maintes reprises comme un éternel refrain. Au fil des générations depuis 1962, la rumeur publique a accusé tour à tour «hizb frança» (parti de la France), les DAF (déserteurs de l'armée française), les harkis et tous les services de renseignement réunis (Mossad, KGB, CIA, DGSE, etc…) de se cacher derrière la Sécurité Militaire (SM) le cœur du pouvoir algérien.
Cette douteuse et malsaine impression que les dirigeants de l'Etat n'aiment ni l'Algérie, ni son peuple a toujours plané autour de la relation gouvernants-gouvernés. On a tous remarqué cette terrible malsaine habitude des membres de la nomenklatura qui, dès qu'ils n'occupent aucune fonction officielle, «fuient à l'étranger» dont ils ne consentent à revenir que pour occuper un nouveau poste. D'où les appellations de «mercenaires» ou de «coopérants» dont ils ont été affublés par les nombreux cadres algériens dont la promotion a été barrée ou sabotée par ces pontes du régime.
La vérité vient enfin d'être révélée par un de ces hommes de l'ombre qui font et défont les institutions du pays selon leur bon vouloir. Le journal le Soir d'Algérie (1) a ouvert ses colonnes à son honorable correspondant Med Chafik Mesbah, ancien officier du DRS, qui a interviewé le colonel Ali Hamlat, ancien responsable des services techniques de la SM. D'après l'auteur, ce témoignage a été rédigé en 1999 sous le titre explicite : «Voilà comment sont nés les services secrets algériens», mais il ne le révèle que maintenant sans expliquer la raison de ce retard.
Le colonel Hamlat lève donc «le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l'ossature du Malg». A la question «Sur le plan social, quelle était l'origine des membres de cette promotion Larbi Ben M'hidi?», Hamlat répond sans hésitation : «tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d'agriculteurs établis au Maroc de longue date. La petite bourgeoisie, pour utiliser une formulation marxiste».
Selon lui : «Le recensement effectué par l'Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion.»
Leur directeur de stage Khelifa Laroussi, mystérieux adjoint du mystérieux Boussouf, et père du golden boy déchu Rafik Khalifa, leur avait décrété : «Vous êtes les futurs ministres de l'Algérie indépendante!» Selon les dires du colonel Hamlat, Boussouf leur avait déjà tracé les feuilles de route du contrôle du futur Etat algérien : «La première concernait la mission de contrôle au sein des unités de l'ALN. Ce contrôle était indispensable pour maîtriser l'évolution de la lutte armée et répondre aux exigences du combat et du commandement. D'autant que la qualité de l'encadrement militaire des unités était à parfaire au regard des faibles qualifications des moudjahidine de la première heure. La seconde se rapportait à la nécessité d'exploiter utilement la masse d'informations recueillies… par tout moyen disponible. En rapport avec les transmissions, mais aussi des informations recueillies auprès de prisonniers et toute autre source susceptible d'améliorer notre capital documentaire.»
Le contraste du mode de vie des «malgaches» (*) reconnu par Hamlat est déjà significatif de la différence d'état d'esprit entre les moudjahidines de l'intérieur et les «planqués» de l'extérieur. «Ces lycéens et étudiants vivaient, au Maroc, dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie.»
Le colonel Hamlat cite quelques noms connus de cette fameuse promotion des Marocains du MALG : Hadjadj Malika, Miri Rachida, Hamid Ghozali, Abdessmed Chellali, Berri Mustapha, Mohamed Semache, Kerzabi Smail, Abdallah Khalef (Kasdi Merbah), Abdelkader Khalef (Kamal), Mustapha Khalef (Kamel), Ali Tounsi (Ghaouti), Ahmed Zerhouni (Ferhat), Hadj Azzout (Nacer), Mohamed Laâla (Kaddour), Chérif Belkacem (Djamel), Abdelaziz Maoui (Sadek), Noureddine Delleci (Rachid), Abdelhamid Temmar (Abdenour), Abdallah Arbaoui (Nehru), Hassen Bendjelti (Abderazak), Ahmed Bennai (Hassan), Sid-Ahmed Osman (R'zine), Abderrahim Settouti (Bouzid), Khelladi Mohamed (Tahar), Boualem Bessaïeh (Lamine), Mohamed Morsly (Abdelaziz).
Hamlat cite aussi les noms de deux riches familles marocaines qui ont offert leurs maisons et leurs fermes pour abriter les stages du Malg. Il s'agit des familles Benyekhlef et Bouabdallah. L'un des fils Bouabdallah est actuellement le Pdg d'Air Algérie.
Le colonel Hamlat raconte l'engouement des jeunes marocains ou soi-disant «algériens de longue date» qui ont rejoint les cellules du FLN disséminées à travers le Maroc. En fait, la plupart d'entre eux militaient déjà dans les cellules lycéennes du parti nationaliste marocain de l'Istiqlal de Allel El Fassi. Bouteflika était même responsable de la cellule de son lycée à Oujda. Leur transfert naturel dans les rangs du FLN a été facilité par l'esprit révolutionnaire maghrébin, l'idéal du réveil musulman contre le joug colonial et l'ambition de libérer la riche Algérie dont les colons avaient fait un eldorado. Il faut rappeler que cet engouement nationaliste en faveur de la guerre de libération existait aussi à travers tout le monde arabe. Au Liban, Irak, Syrie, Egypte, etc… des jeunes manifestaient dans les rues et voulaient s'enrôler dans les rangs de l'ALN. Ce phénomène existe encore de nos jours chez les jeunes musulmans qui se sont engagés en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak, etc… Il est connu que de nombreux européens et arabes ont combattu aux côtés des moudjahidines de l'ALN et du FLN. Ils n'en ont pas pour autant dissimulé leur origine, comme l'ont fait en masse les marocains recrutés par Boussouf dans l'objectif de prendre le pouvoir.
La double trahison des Marocains qui gouvernent en Algérie
par Saâd Lounès
«Sommes-nous vraiment gouvernés par des algériens ?» Cette lancinante question, tout citoyen qui a eu affaire à l'administration, à la justice ou au pouvoir se l'est déjà posée à maintes reprises comme un éternel refrain. Au fil des générations depuis 1962, la rumeur publique a accusé tour à tour «hizb frança» (parti de la France), les DAF (déserteurs de l'armée française), les harkis et tous les services de renseignement réunis (Mossad, KGB, CIA, DGSE, etc…) de se cacher derrière la Sécurité Militaire (SM) le cœur du pouvoir algérien.
Cette douteuse et malsaine impression que les dirigeants de l'Etat n'aiment ni l'Algérie, ni son peuple a toujours plané autour de la relation gouvernants-gouvernés. On a tous remarqué cette terrible malsaine habitude des membres de la nomenklatura qui, dès qu'ils n'occupent aucune fonction officielle, «fuient à l'étranger» dont ils ne consentent à revenir que pour occuper un nouveau poste. D'où les appellations de «mercenaires» ou de «coopérants» dont ils ont été affublés par les nombreux cadres algériens dont la promotion a été barrée ou sabotée par ces pontes du régime.
Les Marocains du Malg de Boussouf
La vérité vient enfin d'être révélée par un de ces hommes de l'ombre qui font et défont les institutions du pays selon leur bon vouloir. Le journal le Soir d'Algérie (1) a ouvert ses colonnes à son honorable correspondant Med Chafik Mesbah, ancien officier du DRS, qui a interviewé le colonel Ali Hamlat, ancien responsable des services techniques de la SM. D'après l'auteur, ce témoignage a été rédigé en 1999 sous le titre explicite : «Voilà comment sont nés les services secrets algériens», mais il ne le révèle que maintenant sans expliquer la raison de ce retard.
Le colonel Hamlat lève donc «le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l'ossature du Malg». A la question «Sur le plan social, quelle était l'origine des membres de cette promotion Larbi Ben M'hidi?», Hamlat répond sans hésitation : «tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d'agriculteurs établis au Maroc de longue date. La petite bourgeoisie, pour utiliser une formulation marxiste».
Selon lui : «Le recensement effectué par l'Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion.»
Leur directeur de stage Khelifa Laroussi, mystérieux adjoint du mystérieux Boussouf, et père du golden boy déchu Rafik Khalifa, leur avait décrété : «Vous êtes les futurs ministres de l'Algérie indépendante!» Selon les dires du colonel Hamlat, Boussouf leur avait déjà tracé les feuilles de route du contrôle du futur Etat algérien : «La première concernait la mission de contrôle au sein des unités de l'ALN. Ce contrôle était indispensable pour maîtriser l'évolution de la lutte armée et répondre aux exigences du combat et du commandement. D'autant que la qualité de l'encadrement militaire des unités était à parfaire au regard des faibles qualifications des moudjahidine de la première heure. La seconde se rapportait à la nécessité d'exploiter utilement la masse d'informations recueillies… par tout moyen disponible. En rapport avec les transmissions, mais aussi des informations recueillies auprès de prisonniers et toute autre source susceptible d'améliorer notre capital documentaire.»
Le contraste du mode de vie des «malgaches» (*) reconnu par Hamlat est déjà significatif de la différence d'état d'esprit entre les moudjahidines de l'intérieur et les «planqués» de l'extérieur. «Ces lycéens et étudiants vivaient, au Maroc, dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie.»
Le colonel Hamlat cite quelques noms connus de cette fameuse promotion des Marocains du MALG : Hadjadj Malika, Miri Rachida, Hamid Ghozali, Abdessmed Chellali, Berri Mustapha, Mohamed Semache, Kerzabi Smail, Abdallah Khalef (Kasdi Merbah), Abdelkader Khalef (Kamal), Mustapha Khalef (Kamel), Ali Tounsi (Ghaouti), Ahmed Zerhouni (Ferhat), Hadj Azzout (Nacer), Mohamed Laâla (Kaddour), Chérif Belkacem (Djamel), Abdelaziz Maoui (Sadek), Noureddine Delleci (Rachid), Abdelhamid Temmar (Abdenour), Abdallah Arbaoui (Nehru), Hassen Bendjelti (Abderazak), Ahmed Bennai (Hassan), Sid-Ahmed Osman (R'zine), Abderrahim Settouti (Bouzid), Khelladi Mohamed (Tahar), Boualem Bessaïeh (Lamine), Mohamed Morsly (Abdelaziz).
Hamlat cite aussi les noms de deux riches familles marocaines qui ont offert leurs maisons et leurs fermes pour abriter les stages du Malg. Il s'agit des familles Benyekhlef et Bouabdallah. L'un des fils Bouabdallah est actuellement le Pdg d'Air Algérie.
Le colonel Hamlat raconte l'engouement des jeunes marocains ou soi-disant «algériens de longue date» qui ont rejoint les cellules du FLN disséminées à travers le Maroc. En fait, la plupart d'entre eux militaient déjà dans les cellules lycéennes du parti nationaliste marocain de l'Istiqlal de Allel El Fassi. Bouteflika était même responsable de la cellule de son lycée à Oujda. Leur transfert naturel dans les rangs du FLN a été facilité par l'esprit révolutionnaire maghrébin, l'idéal du réveil musulman contre le joug colonial et l'ambition de libérer la riche Algérie dont les colons avaient fait un eldorado. Il faut rappeler que cet engouement nationaliste en faveur de la guerre de libération existait aussi à travers tout le monde arabe. Au Liban, Irak, Syrie, Egypte, etc… des jeunes manifestaient dans les rues et voulaient s'enrôler dans les rangs de l'ALN. Ce phénomène existe encore de nos jours chez les jeunes musulmans qui se sont engagés en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak, etc… Il est connu que de nombreux européens et arabes ont combattu aux côtés des moudjahidines de l'ALN et du FLN. Ils n'en ont pas pour autant dissimulé leur origine, comme l'ont fait en masse les marocains recrutés par Boussouf dans l'objectif de prendre le pouvoir.
Dernière édition par Admin le Mar 29 Juil - 16:10, édité 1 fois