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| Le Maroc s'arme moins que l'Algérie En 2007, près de 1,7 milliard de dollars ont été dépensés par le Maroc pour consolider son arsenal militaire. Mouna Izddine |
 2,4 milliards de dollars pour 24 avions de chasse F16 acquis par les FAR. |
L’ Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (Stockholm International Peace Research Institute, dit Sipri) a récemment publié son rapport pour l’année 2008. Un pavé tout en statistiques et commentaires, que cet institut d’études stratégiques a pris l’habitude d’éditer tous les ans, fournissant, entre autres, les données officielles sur les dépenses militaires, le marché de l’armement ou encore les conflits à travers le monde. On apprend ainsi qu’en 2007, les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1.339 milliards de dollars, l’équivalent de 2,5% du PIB mondial et de 202 dollars par habitant. Soit un bond de 7% par rapport à l’année précédente et de 45% en dix ans. Dans le passage consacré au Maroc, on apprend que le Royaume est classé au 5ème rang des pays arabes en matière d’armement. En 2007, près de 1,7 milliard de dollars ont ainsi été dépensés par le Maroc pour consolider son arsenal militaire. Sans compter les 2,4 milliards de dollars des 24 avions de chasse F16 acquis par les FAR auprès du constructeur aéronautique américain Lockheed Martin. Ceci dit, le Maroc demeure à la traîne par rapport à son voisin de l’Est, qui, d’après son gouvernement, consacrerait en moyenne 3,3% de son PIB par an à ses dépenses militaires, soit l’équivalent de 4,5 milliards de dollars. L’Algérie figure, d’après le Sipri, au troisième rang des pays arabes en termes d’armement, juste derrière le Qatar et l’Arabe saoudite. Alger constitue par ailleurs le quatrième plus gros client de la Fédération de Russie dans ce secteur précis (3,5 milliards de dollars en 2007). Trafic C’est à se demander, comme chaque année, contre qui Alger s’arme-t-elle, même si cette dernière justifie le renforcement de son arsenal ces dernières années par une volonté de modernisation de l’armée dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Un terrorisme qui s’approvisionne largement dans le no man’s land sahélien et le vaste désert algérien. Quoi qu’il en soit, en Algérie ou ailleurs, la hausse des dépenses militaires dans le monde en 2007, liée selon le Sipri aux «objectifs de politique étrangère des pays, aux menaces réelles ou supposées, aux conflits armés et aux (…) opérations de maintien de la paix (…) combinées à la disponibilité des ressources économiques», a été qualifiée à la fois «excessive et obscène» par le même institut. Et encore, ce ne sont là que les chiffres rendus publics par les Etats, beaucoup des transactions militaires demeurant secrètes. Sans compter le trafic d’armes (près de 20% des armes en circulation dans le monde proviennent du marché informel), l’une des activités criminelles les plus lucratives, avec le trafic de drogues et la prostitution. |
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