La grande Mosquée d’Alger : entre déficit identitaire et haine de soi ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le 21 Juillet, 2008
La « haine de soi » et la « haine de l’autre » sont les deux faces de la même et unique pièce de monnaie, le Corso de la régence d’Alger ou le Dinar d’Algérie. Avec une prime pour la haine de soi, tout de même ! Quand vous posez la question dans l’indifférence à un Algérien : « Que suis-je ? » ! Il vous répond qu’il est tout sauf algérien ! Il répond qu’il est « Arabe ou Berbère, Musulman ou Protestant, Beurs ou Rien, Moujahid ou Renégat, etc. » ! Jamais Algérien ! Quel déficit d’identité ! Quelle haine de soi ! [/size]
La haine de soi est bien pire que la haine de l’autre. Une Grande Mosquée à Alger déclenche fantasmes et polémiques plus vivaces que les violations des droits de l’Homme et des citoyens en Algérie ! Une dépense qui creuse davantage le déficit budgétaire et par ricochet, le déficit identitaire. On s’entretue pour une mosquée et on refuse de dialoguer pour le devenir d’Algérie ! Le fantasme pour l’identité est comme la fièvre pour la maladie. Il révèle des névroses identitaires qui s’expriment par des éphémères vocables : Arabistes, Kabylistes, Islamistes !
L’Arabiste n’est pas forcément un Arabe comme le poète des Moalaket (« Suspendus ») ou le généreux bédouin d’Arabie et encore moins le guerrier du désert ou le bâtisseur des jardins suspendus. L’Arabiste d’Algérie est un mauvais bâtisseur qui ne veut que convertir les autres, par haine de soi, à son arabisme de Laurence d’Arabie, et non, à son arabité parce qu’il n’est pas arabe. Les grands œuvres d’art le dérangent ! Il préfère les programmes anti-pénurie et le pillage : PAP des années 80, Malversations d’aujourd’hui qui se comptent par milliards de dollars! Il est dans la logique de Ibn Khaldoun quand il parlait de Al Araab (les nomades) ! Al Araab ne sont Arab !
Le Kabyliste, variation restrictive et infantile de la Berbérité, n’est pas forcément kabyle comme le célèbre poète de Kabylie qui chante la fierté de son berceau et la générosité de sa foi. Le Kabyliste n’est pas Berbère comme la Jeanne d’Arc d’Algérie (Yma Dahia chez les Chaoui, Kahina pour les profanes) ou la résistante Yensoumer ! Il n’est érudit comme Ibn Toumert le traducteur du Coran en berbère, ni fondateur de savoir comme le géographe El Idrissi de Bejaia. Son seul fantasme est la négation de l’autre pour prétendre être plus berbère que les Kabyles, les Chaoui ou les Touareg ! Les grands œuvres de savoir le dérangent ! Il préfère les « ventres creux » et les « sans culottes ». C’est toujours la faute de Voltaire ou Rousseau, s’il est parterre ou sans le sou !
L’islamiste n’est pas forcément un musulman comme l’humble et tolérant Musulman d’Algérie. Il est encore moins un érudit comme Ben Badis le Snahaji, ni un résistant comme Tbessi Larbi. Il n’est mystique, ni savant. L’islamiste est un névrosé qui agit pour vider les œuvres d’art et du savoir de leur essence et de leur rayonnement pour ne laisser pour les futures générations que cendres et épines ! Il fera tout pour que la Grande Mosquée soit juste un lieu d’agit-prop. Quel mépris de l’histoire de la prestigieuse Dar El Hadith de Tlemcen ou de la Medersa de Ben Badis !
Les grands œuvres d’art et de savoir dérangent quand la névrose identitaire est à son comble. Ils sont pourtant et historiquement l’œuvre d’un tyran depuis la tour de Babel jusqu’à la Grande Mosquée de Tanger en passant par les pyramides et le théâtre de Timgad. L’Algérie a son tyran et elle doit construire son œuvre. Le reste est à faire de « comptabilité », comme disent nos mystiques et laborieux Mozabites d’Algérie. La grande Mosquée d’Alger est la forme la moins scandaleuse du gaspillage ou du pillage de la rente pétrolière.
Quel déficit d’identité ! Quelle haine de soi ! La haine de l’autre est n’est pas une œuvre d’art, elle conduit en enfer au sens rationnel et mystique !
Par Ziri-Ral, chercheu
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La « haine de soi » et la « haine de l’autre » sont les deux faces de la même et unique pièce de monnaie, le Corso de la régence d’Alger ou le Dinar d’Algérie. Avec une prime pour la haine de soi, tout de même ! Quand vous posez la question dans l’indifférence à un Algérien : « Que suis-je ? » ! Il vous répond qu’il est tout sauf algérien ! Il répond qu’il est « Arabe ou Berbère, Musulman ou Protestant, Beurs ou Rien, Moujahid ou Renégat, etc. » ! Jamais Algérien ! Quel déficit d’identité ! Quelle haine de soi ! [/size]
La haine de soi est bien pire que la haine de l’autre. Une Grande Mosquée à Alger déclenche fantasmes et polémiques plus vivaces que les violations des droits de l’Homme et des citoyens en Algérie ! Une dépense qui creuse davantage le déficit budgétaire et par ricochet, le déficit identitaire. On s’entretue pour une mosquée et on refuse de dialoguer pour le devenir d’Algérie ! Le fantasme pour l’identité est comme la fièvre pour la maladie. Il révèle des névroses identitaires qui s’expriment par des éphémères vocables : Arabistes, Kabylistes, Islamistes !
L’Arabiste n’est pas forcément un Arabe comme le poète des Moalaket (« Suspendus ») ou le généreux bédouin d’Arabie et encore moins le guerrier du désert ou le bâtisseur des jardins suspendus. L’Arabiste d’Algérie est un mauvais bâtisseur qui ne veut que convertir les autres, par haine de soi, à son arabisme de Laurence d’Arabie, et non, à son arabité parce qu’il n’est pas arabe. Les grands œuvres d’art le dérangent ! Il préfère les programmes anti-pénurie et le pillage : PAP des années 80, Malversations d’aujourd’hui qui se comptent par milliards de dollars! Il est dans la logique de Ibn Khaldoun quand il parlait de Al Araab (les nomades) ! Al Araab ne sont Arab !
Le Kabyliste, variation restrictive et infantile de la Berbérité, n’est pas forcément kabyle comme le célèbre poète de Kabylie qui chante la fierté de son berceau et la générosité de sa foi. Le Kabyliste n’est pas Berbère comme la Jeanne d’Arc d’Algérie (Yma Dahia chez les Chaoui, Kahina pour les profanes) ou la résistante Yensoumer ! Il n’est érudit comme Ibn Toumert le traducteur du Coran en berbère, ni fondateur de savoir comme le géographe El Idrissi de Bejaia. Son seul fantasme est la négation de l’autre pour prétendre être plus berbère que les Kabyles, les Chaoui ou les Touareg ! Les grands œuvres de savoir le dérangent ! Il préfère les « ventres creux » et les « sans culottes ». C’est toujours la faute de Voltaire ou Rousseau, s’il est parterre ou sans le sou !
L’islamiste n’est pas forcément un musulman comme l’humble et tolérant Musulman d’Algérie. Il est encore moins un érudit comme Ben Badis le Snahaji, ni un résistant comme Tbessi Larbi. Il n’est mystique, ni savant. L’islamiste est un névrosé qui agit pour vider les œuvres d’art et du savoir de leur essence et de leur rayonnement pour ne laisser pour les futures générations que cendres et épines ! Il fera tout pour que la Grande Mosquée soit juste un lieu d’agit-prop. Quel mépris de l’histoire de la prestigieuse Dar El Hadith de Tlemcen ou de la Medersa de Ben Badis !
Les grands œuvres d’art et de savoir dérangent quand la névrose identitaire est à son comble. Ils sont pourtant et historiquement l’œuvre d’un tyran depuis la tour de Babel jusqu’à la Grande Mosquée de Tanger en passant par les pyramides et le théâtre de Timgad. L’Algérie a son tyran et elle doit construire son œuvre. Le reste est à faire de « comptabilité », comme disent nos mystiques et laborieux Mozabites d’Algérie. La grande Mosquée d’Alger est la forme la moins scandaleuse du gaspillage ou du pillage de la rente pétrolière.
Quel déficit d’identité ! Quelle haine de soi ! La haine de l’autre est n’est pas une œuvre d’art, elle conduit en enfer au sens rationnel et mystique !
Par Ziri-Ral, chercheu