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Quand un wali s'adresse à la zaouïa,

2 participants

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admin"SNP1975"

admin
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La tribu et la République

par Abed Charef
Quand un wali s'adresse à la zaouïa, il contribue à détruire sa propre autorité

La Ligue des Droits de l'Homme (LADH) a fini par tirer la sonnette d'alarme : un pouvoir parallèle est en train de se mettre en place en Algérie. Par petites touches, par dérives successives, par glissements répétés opérés au vu et au su de tous, des structures parallèles rognent le pouvoir de l'Etat et se substituent progressivement à lui et à ses représentants, pour finir par le disqualifier et le supplanter.

C'est un processus lent et long, une sorte de « somalisation », dans lequel l'Etat cède au fil des années certaines de ses attributions, pour se trouver débordé par une multitude d'acteurs qu'il ne contrôle plus.

Les mécanismes de ce processus sont connus. A la base, il y a une défaillance du pouvoir politique, qui fait preuve d'inefficacité, laquelle s'ajoute souvent à un déficit de légitimité. Dans de telles conditions, l'Etat se montre incapable de répondre aux attentes des citoyens. Il n'assume plus ses fonctions de régulation et d'arbitrage. Les institutions, à différents niveaux, ne répondent plus : soit parce qu'elles sont inadaptées, soit parce qu'elles sont détournées de leur mission. Au lieu d'assurer le bien-être de tous, elles sont occupées à défendre le pouvoir en place et à défendre les intérêts des seuls cercles qui le composent.

Face au vide, le citoyen est tenté de trouver des alternatives. Il a recours à des moyens non institutionnels pour satisfaire ses aspirations. Dans un premier temps, il peut se poser des questions : est-ce légal ? Est-ce licite (halal) ? Mais avec le temps, la question ne se pose plus. C'est ainsi que le trabendo a remplacé l'économie officielle...

La défaillance des institutions pousse naturellement la société à créer ses propres moyens de résoudre les problèmes. C'est un phénomène normal, qui existe dans toutes les sociétés du monde. Jusqu'au jour où les représentants de l'Etat eux-mêmes décident de recourir aux circuits parallèles. C'est alors qu'ils abdiquent face à un autre pouvoir usurpateur. Celui-ci, encouragé, veut naturellement élargir son pouvoir. Il est alors impossible d'arrêter l'engrenage. Le nouveau pouvoir veut imposer ses propres règles. C'est ce qui a alarmé la Ligue des Droits de l'Homme, lorsque des tribus de la région de Khenchela ont voulu imposer une législation parallèle.

Concrètement, cette démission de l'Etat peut très bien être résumée par le phénomène du « parking ». Le pourvoir n'a jamais pensé au parking comme recette fiscale, et les municipalités sont trop faibles pour y réfléchir. Face au développement de l'insécurité, des Algériens se sont proposés comme gardiens de parking. Les municipalités et les services de sécurité n'ayant pas réagi face à une activité qui reste illégale, le « parking » est devenu un droit, avant de s'étendre pour se transformer en un véritable racket.

Dans ce cheminement, les services de sécurité ont abandonné leur pouvoir de maître de la voie publique, et les municipalités ont perdu une source possible de revenus.

Le citoyen de base peut encourager ce phénomène, tant qu'il y trouve un moindre mal. Il peut ainsi payer le parking, même si c'est illégal. Par contre, la situation devient inquiétante quand le même phénomène est soutenu par les représentants de l'Etat et les élites. Un commissaire de police qui admet le développement d'un racket du parking dans sa ville peut toujours soutenir qu'il ferme les yeux parce que cela lui permet d'améliorer la sécurité. Il ne peut nier qu'un réseau de collecte d'argent illégal est une menace, et qu'il a délégué à des particuliers le soin d'assurer la sécurité, une prérogative exclusive de l'Etat.

Deux faits divers ont récemment montré la gravité de la situation. A Sidi Aïssa, la défaillance totale des institutions a débouché sur un déchaînement de haine et de violence à la suite de la mort d'un homme dans des conditions non encore élucidées. Un peu plus loin, les réseaux tribaux ont pris en charge un conflit similaire, un meurtre, et ont abouti à un arrangement. On peut se féliciter que la sagesse triomphe et que le drame ne déborde pas. Mais cette solution déplace le problème, elle ne le règle pas. Elle risque même de l'aggraver. Ce type d'arrangement disqualifie en effet les services de sécurité et les tribunaux. Il admet et consacre la régression sociale et le recours à des systèmes archaïques.

Quand un wali ou un ministre s'adresse aux zaouïas ou aux notables pour régler une crise, il commet une série d'erreurs politiques et juridiques. D'une part, il admet que les institutions officielles sont inefficaces, ce qui signifie qu'il remet en cause sa propre autorité. D'autre part, il invite les citoyens à rechercher des solutions en dehors de la loi. Enfin, il se met lui-même en situation de travailler en dehors des règles de la République, et ne peut reprocher aux autres de recourir aux mêmes méthodes. Quand le wali ou le ministre se mettent à courtiser la zaouïa et à traiter avec la tribu, ils se transforment en fossoyeurs de la République. Ils créent, de fait, une compétition entre deux systèmes. Est-il nécessaire de rappeler que la coexistence de deux systèmes signifie en fait qu'il n'y a pas d'autorité, et que c'est le terreau idéal pour les organisations terroristes ou criminelles ?

http://www.marocainsdalgerie.net

lurchar21

lurchar21

Les Algeriens sont fatigues de la Mort.

Jusqu'a quand le Regime va continuer son aventure aveugle dans sa mission de support aux separatistes polizamerde.
Le Maroc et l'Algerie main dans la main , ils vaincrons le terrorisme et finiront une fois pour toute avec ce probleme meurtrier qui detruit l 'avenir du Maughreb.
Il faut que le Regime Algerien tende la main a celui qui la ,lui a tendue et finir avec la haine et le separatisme.
Comme le peuple Algerien et le peuple Marocain , nous avons marre et nous sommes fatigues des conneries de ces regimes qui nous divisent.


Editorial (Jeudi 21 Août 2008)


Seule la mobilisation…
Par :Djilali Benyoub
Lu : (2783 fois)

Les Algériens sont fatigués de la mort, de la peur et des processions funèbres et rien ne les rassure. Bien au contraire, il leur semble vivre un voyage dans le passé récent.
Le terrorisme a encore frappé. Après une brève accalmie, le GSPC a repris du terrain en opérant un peu partout avec une nette augmentation de la cadence des attentats.
Ces attentats ont pris une telle ampleur qu’il est clair que le massacre de la population est la seule expression courante des terroristes. Ils viennent d’asséner encore une fois, et deux jours de suite, la sanglante preuve de leur option irréductible. L’horreur de ces dernières semaines rappelle le climat de terreur imposé par le GIA dans les années 90.
Quel langage alors adopter avec un GSPC sourd et inhumain ? Désormais, aucune initiative, aucun discours ne le fera reculer ou dévier de sa macabre ligne de conduite.
Les Algériens sont fatigués de la mort, de la peur et des processions funèbres et rien ne les rassure. Bien au contraire, il leur semble vivre un voyage dans le passé récent.
En face d’un terrorisme qui gagne en sauvagerie, surviennent parfois des discours optimistes qui ne donnent pas forcément l’effet d’encouragement. D’où le relâchement parfois involontaire de la mobilisation. Car le décalage entre le discours politique et les actions sur le terrain n’obéit pas à la même chronologie pour atteindre simultanément le même objectif. Il est inutile d’attendre un quelconque geste, en dehors de celui donnant la mort, de ces criminels barbares. Il est remarquable comme leurs répliques aux discours et réactions se ressemblent en intensité et en sauvagerie. Que faire ? Abdiquer devant l’horreur alors que l’État, grâce à la généreuse résistance des hommes et des femmes de ce pays, a survécu à la plus horrible tentative de destruction dans les années 90 ? La mobilisation ?
Oui, la mobilisation. Pour peu qu’elle ne soit pas laissée aux seuls amateurs du “galvaudage” qui n’en feront qu’un slogan creux.
Le moment est grave ! Mais il est encore temps de se ressaisir et de donner une leçon à ces hordes sauvages par la vigilance et la mobilisation et de se déterminer définitivement et clairement à lutter contre le terrorisme. Après tant d’années de mort, de larmes et de sang, il semble que c’est la seule solution pour en finir avec le terrorisme.
D. B

lurchar21

lurchar21

Kabylie un autre Afghanistan


22 Août, 2008 - 17:34 — stephane
Attentats sanglants en Kabylie



L'étau se referme encore un peu plus pour la Kabylie, prise en tenaille entre le terrorisme de l'Etat algérien et celui des islamistes. Troublés par les actes terroristes perprétés à l'approche du carême arabo-musulman, les citoyens français d'origine kabyle et les immigrés kabyles en France, s'adressent au Président Nicolas Sarkozy pour que soient mises en place des mesures spéciales. En qualité de Président de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy dispose de de plusieurs instruments financiers pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Progressivement la Kabylie se transforme en un autre Afghanistan qui précipite un peu plus chaque jour la disparation complète d'une conscience identitaire kabyle.

admin"SNP1975"

admin
Admin

Reportage (Dimanche 24 Août 2008)

Les “violences côtières” de l’Est
Quand conservatisme et tribalisme règnent
[size=7]Par : Salim Koudil

L’été 2008 s’est distingué, entre autres, par ces violences qui ont sévi dans plusieurs régions côtières du pays. L’absence de l’état a été à chaque fois évoquée sans que personne ne daigne en donner une explication logique. Il y a cette fois ce “divorce” entre les populations locales et les vacanciers, dont l’ampleur peut nous réserver d’autres “surprises” à l’avenir, un avenir tout proche.
Pour avoir une idée plus au moins précise, nous sommes allés voir de plus près ce qui se passe dans cette région de l’est du pays, qui vient subitement de défrayer la chronique.
Les incidents, qui viennent de se dérouler dernièrement à Chetaïbi (Annaba), se trouvant à 65 km du chef-lieu de wilaya, et à El-Marsa (Skikda) distante de 105 km du chef-lieu de wilaya, à 65 km de Annaba, sont les meilleurs exemples de ces “violences côtières”. Ces deux villages côtiers ont vécu ces derniers jours des troubles bien étrangers à leur coutume. C’est surtout Chetaïbi qui s’est “distinguée”. Connue pour sa baie (classée comme l’une des meilleures au monde), cette commune a pris rendez-vous avec la violence et aussi avec… la mort. Tout s’est déclenché quand des malfaiteurs natifs de la commune de Oued Aneb (Annaba) ont assassiné un jeune, habitant la commune. ?gé de 23 ans, Lyès Bouaziz a perdu la vie après avoir reçu un coup de couteau. Les mêmes malfaiteurs avaient aussi agressé peu après un autre jeune, qui s’en était sorti avec une blessure plus au moins grave. Une situation, qui a amené plusieurs dizaines d’habitants de la paisible Chetaïbi à se regrouper, et une véritable chasse à l’homme avait ainsi été déclenchée. Les agresseurs étaient les premiers visés. Leur arrestation par les services de sécurité a fait que les autochtones s’étaient “rabattus” sur les nombreux estivants se trouvant sur les plages de la commune. Ils les ont obligés (souvent avec violence) à quitter les lieux. Des dizaines de jeunes et de familles sont sortis du village dans la précipitation totale. Dans leur “rage”, plusieurs jeunes du village ont barré la route pour interdire l’accès aux “étrangers”.
Nous avons rencontré à Annaba quelques “rescapés”. Tous ont utilisé les mêmes termes de “stupéfaction” et de “surprise” pour essayer d’expliquer l’attitude des habitants de la commune côtière. “Je n’arrive toujours pas à comprendre l’hostilité et la haine que j’ai vues sur les visages de ces jeunes qui sont venus nous donner l’ordre de quitter les plages et toute la ville même”, nous dira Azzou, 25 ans qui ajoutera : “Depuis plusieurs années, je passe mes vacances à Chetaïbi et je n’ai jamais eu de problèmes. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui me font venir à Annaba.” Naouri, 27 ans, un autre enfant de Annaba, s’est dit tout autant surpris par ce qu’il a vu : “Je campais tranquillement avec quelques amis sous une tente. Devant l’envahissement des habitants et leur menace, on a dû fuir en courant et on s’est retrouvé sur la route à faire de l’auto-stop.”
Du côté des autochtones, les justifications vont bon train pour expliquer ces évènements qui, selon beaucoup d’entre eux, ont terni l’image de Chetaïbi. Lors de notre passage dans le village, quelques jours après les heurts entre la population et les estivants, il n’y avait aucune trace de violence, et le calme semblait régner. Cependant, et mis à part quelques familles, les plages étaient presque vides d’estivants. “La mort de Lyes, qui était estimé par tout le monde, ne pouvait pas passer comme ça”, nous a affirmé Halim, 22 ans, chômeur. “Nous en avons marre devant cette recrudescence de violence à chaque été. Nous sommes une population paisible, mais on ne peut plus se taire devant cette insécurité. Déjà que nous vivons dans des conditions déplorables alors qu’on vienne nous agresser chez nous, c’est le bouquet !” De son côté, Rabah, la quarantaine, commerçant, s’est montré encore plus alarmant sur l’avenir : “C’était prévisible depuis plusieurs mois déjà. C’est comme si on ne voulait rien faire pour régler nos problèmes. Certes, on regrette ces expulsions d’estivants qui ont été toujours bien accueillis mais s’en était trop.” Selon lui, un “avertissement” avait été donné, il y a quelques mois, “les émeutes contre le chômage et la mal-vie avaient obligé le wali à venir pour calmer nos jeunes. Il avait beaucoup promis, mais depuis on n’a rien vu venir. C’est pour vous dire que la violence peut reprendre à n’importe quel moment et il suffit d’une toute petite étincelle pour qu’elle se déclenche encore une fois”.
El-Marsa, l’onde de choc
Toutefois, ce divorce annoncé entre les populations locales de la région et les vacanciers n’a pas touché seulement Chetaïbi. Une autre commune, El-Marsa, distante d’une vingtaine de kilomètres de la première, a vécu une fièvre qui fort heureusement n’a pas pris des proportions dramatiques. Si quelques expulsés de Chetaïbi ont décidé de rentrer directement chez eux, et ainsi de mettre fin, prématurément, à leurs vacances, d’autres ont décidé de profiter des quelques jours de “liberté” qui leur restaient et ont pris la destination d’El-Marsa. Avec ses 6 000 habitants, cette commune et ses infrastructures se sont retrouvées trop exiguës pour supporter un flux aussi important. En deux, trois jours, une véritable pénurie de denrées alimentaires a été constatée au grand dam des estivants et surtout des habitants. Ces derniers n’avaient pas hésité à montrer leur désapprobation, mais sans “passer à l’acte” à l’image de ce qui s’est passé à Chetaïbi. Toutefois tout a basculé samedi dernier. Ce jour-là, un médecin de 32 ans, père de famille, originaire de Azzaba et exerçant à El-Marsa, a perdu la vie après avoir essayé de sauver la vie d’une fille qui était en train de se noyer. Cette dernière a pu être sauvée, mais le fait qu’elle soit une vacancière a suscité beaucoup de réactions auprès de la population. C’était, selon eux, une raison pour expulser les estivants. évidemment et avec le même “raisonnement” qu’à Chetaïbi, c’étaient les célibataires qui étaient les plus ciblés dans cette nouvelle chasse à l’homme. Ceux des estivants expulsés et des autochtones qu’on a rencontrés soit à El-Marsa, soit à Annaba ou à Berrahal ont tous eu les mêmes arguments et réactions que ceux qu’on a rencontrés à Chetaïbi. Un bis repetita, qui juste en quelques jours, peut paraître bien surprenant pour ceux qui sont loin de la région ces dernières années, mais qui en réalité, ne vient que confirmer une “tendance”. Un premier signal avait été donné, il y a quelques années, dans une autre localité côtière. Exactement à El-Kala (El-Tarf), où une rixe entre un gardien de parking et un jeune estivant avait dégénéré en émeutes après le meurtre par un coup de couteau de l’“autochtone”. Les habitants s’en étaient pris à tout étranger se trouvant dans leur ville et les plages se sont rapidement vidées. C’était en 2004, et voilà que quatre ans après, la région revit le même phénomène mais avec plus d’ampleur et de gravité. à chaque fois, c’est presque le même leitmotiv des habitants. “On tient à notre sécurité et à la préservation de notre horma”, et en face d’eux c’est le mutisme et le mépris total des autorités.
Le retour du tribalisme
Cet état des lieux a aussi engendré une nouvelle donne dont les conséquences risquent d’être des plus dangereuses pour la survie même de la République. Il s’agit de l’énigmatique charte des archs de Khenchela dont beaucoup parlent à l’est du pays et qui signe le retour en force du tribalisme dans notre société. Selon certains habitants de Annaba et de Skikda que nous avons rencontrés, cette charte serait même en train de circuler sous le manteau. Il s’agit ni plus ni moins d’un document qui aurait été élaboré par un imam de la ville de Khenchela, dans lequel il est indiqué les nouvelles “lois” qui devraient régir la vie des membres des archs dans les cas de litige, d’infractions et même de meurtres.
Une sorte de loi au-dessus des lois républicaines et avec des détails des plus surprenants et hallucinants même. Selon nos sources, cette “charte” se targue, entre autres, le droit de trouver des “solutions” autres que la prison pour les meurtres au sein des “tribus” de Khenchela. Ainsi, l’auteur d’un meurtre (sans préméditation) aura à payer 15 millions de centimes à la famille de la victime, par contre l’auteur d’un assassinat (donc avec préméditation) payera lui 60 millions de centimes. Toujours selon les mêmes sources, cette charte va encore plus loin dans ses “recommandations”. Le cas des viols a été ainsi abordé.
Il aurait été indiqué que la sentence à l’encontre d’un violeur serait de l’obliger à se marier avec sa victime, avec une dot de 10 millions de centimes, en plus de payer 15 millions de centimes à la famille de “sa future femme”. Un précédent plus que grave et qui risque de faire des émules. Déjà elle aurait été proposée à d’autres “tribus” des wilayas de l’est et même du sud du pays.
Tout ceci se passe comme si l’Algérie n’avait ni loi ni autorité. Et comme la nature a horreur du vide…
Au passage, on ne peut omettre l’effet désastreux que revêt tout ce brouhaha sur les politiques de promotion du tourisme. De vocation touristique, nos villes sont devenues des lieux de passage vers la Tunisie. Une seule statistique, que nous a refilée un douanier de Souk-Ahras, donne une idée plus au moins précise.
Depuis le début du mois d’août, le poste frontalier tunisien, Oum Tboul, enregistre une moyenne de 8 000 passagers algériens par jour.
S. K


http://www.marocainsdalgerie.net

lurchar21

lurchar21







« L’Algérie ressemblera à la Somalie, dans dix ans, si jamais… »




Houari Addi, professeur de Sociologie à l’Université de Lyon, France, tire la sonnette d’alarme devant la détérioration de la situation économique et sociale en Algérie, qui ressemblera, dans les dix prochaines années, à la situation actuelle de la Somalie. Dans son analyse, Houari Addi se base sur un ensemble d’aspects, tels que l’existence d’un pouvoir ostensible et d’un vrai pouvoir et la réaction du citoyen, par rapport à cela, par la violence… Et il interprète le mutisme de Bouteflika après les derniers attentats terroristes, comme étant un message de sa part pour le peuple …
El Khabar : L’expérience du pluralisme politique en Algérie a confirmé que le système accepte le développement, mais l’opposition refuse de dépasser ses prédispositions envers lui et ne présente pas de solutions, palpables, aux problèmes que vit le pays. Ne pensez vous pas qu’il est temps de dépasser la légitimité historique du système pour que ce dernier dépasse ses complexes?
Houari Addi : Il n’y a pas de pluralisme politique en Algérie, ce qui s’est passé après les événements d’Octobre 1988 c’est les reformes qui devaient induire le pluralisme dans la société, mais les changements survenus à ce moment là étaient superficiels car l’armée refuse le passage vers un système dirigé par l’alternance par voix électorale. En un mot, le système Algérien n’accepte pas de partis opposants capables de gagner aux élections, et notre pluralisme, est un pluralisme de forme qui n’a rien à avoir avec la réalité.
El Khabar : Vous dites que le système ne veut ni d’un leader, ni d’un Etat de droit. La société, aussi, ne veut pas d’un Etat de droit, et pour preuve, le citoyen Algérien ne paye pas les impôts ou les droits douaniers….et de surcroît, elle pense que ces droits sont des « Péchés ». Qu’en pensez vous ?
Houari Addi : Il y a un vide politique en Algérie, et les institutions de l’Etat ne représentent pas le vrai pouvoir qui lui est attribué. Le Président de la République ne jouit pas de pouvoir qui lui est attribué par la constitution, les ministres n’ont aucun pouvoir et cette règle s’est propagée à tous les niveaux de l’administration gouvernementale. Dans ce cas, quelques fonctionnaires tentent de profiter de leurs fonctions, alors, la corruption s’est généralisée et le citoyen a perdu la confiance et l’esprit du civilisé.
L’Algérie est devenue cette forêt, où le plus fort prend la plus grande part, et il n’est pas possible de gérer un peuple qui a mené une révolution populaire (1954-1962) avec un système sécuritaire.
Les Algériens expriment leur besoin d’un Etat de droit, il faut lui exaucer ce besoin sinon, dans dix ans, l’Algérie deviendra comme la Somalie.
El Khabar : Pourquoi vous avez choisi la Somalie comme modèle?
Houari Addi : Personne ne veut que l’Algérie ressemble à la Somalie, mais, si jamais les protestations populaires prennent une dimension nationale, l’anarchie va régner et dans ce cas là, on ne trouvera à qui ressembler que la Somalie. La dégradation de la situation sociale et économique ne risque pas de s’arrêter, et nous devons prendre des mesures pour renverser la situation.
El Khabar : L’élite scientifique en Algérie fait face à une élite traditionnelle appelée par mouloud Hamrouche « l’élite tribale ». Comment imaginez-vous la solution à cet affrontement ?
Houari Addi : Il n’y a pas d’élite scientifique en Algérie. Tout ce qu’on a, ce sont des universitaires qui veulent faire marcher l’université, mais ils sont incapables de former une élite scientifique de niveau international, c’est ce dont, notre pays, a besoin




27-08-2008

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