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Talal-dz



Les marocains specialisés dans le lynchage de l'Algérie pretendent faire un travail de mémoire...en piochant dans le net tous les articles négatifs qu'ils trouvent sur l'Algérie...pensant que cela sert leur "cause"....leur travail de memoire se limite à des copier-coller des articles de la presse algérienne.....

pour ma part j'ai toujours pensé qu'un bon marocain, doit se preocuper de ses problèmes plutôt que de regarder vers son voisin qui ne lui demande rien.

Pourtant un petit tour sur la toile peut permettre à ces marocains si bienveillants de trouver de quoi reflechir sur leur pays

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Talal-dz



Ou va le Maroc ? Corruption à tous les étages.


©Le Monde diplomatique





On dirait un rêve dans la réalité, pourtant c’est véridique comme drame théâtrale dans un palais des congrès au Maroc précisément à Marrakech. Des détournements de fonds à la volée de ses caisses commis par le patron gestionnaire - Alami Abdelhadi - , des cassures continues dans le parcours de la gestion de ce palais ne font de la société dounia hôtels qu’un vrai symbole et modèle pas unique de ses rivales, de fraudes attentionnées de son gestionnariat.

La loi des finances marocaine et ses divers articles précisent bien, dans le cadre de la transparence des comptes comptables, que le montant autorisé des retraits en espèce dans une société ne doit pas excéder 10.000 dhs soit 1.000 euros, les portées de cette loi tout comme en France sert d’identification de la nature des opérations et ses transitions commerciales pour l’entreprise concernée via la banque et par conséquent les archives comptables sont bien préservés de tout risque et péril de leur état de sauvegarde et aussi de lui permettre d’être plus et mieux cotée dans le marché en matière de performance et transparence de gestion.

Voilà le patron du palais des congrès de Marrakech Maroc - Alami Abdelhadi - en flagrant délit de vols des énormes sommes d’argents en espèce de la caisse, 300.000 dhs soit 30.000 euros sans justification de l’acte, et on se demande comment l’entreprise marocaine fidélise ses données comptables et fiscales pour parfaire le reflet de son bilan annuel ? et la ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de ses multiples retraits illégaux. (Voir la pièce ici ).

Vient le deuxième homme dans la hiérarchie de la société gérante du palais des congrès Marrakech Maroc, qui n’est autre que le beau frère du patron - Alami Abdelhadi – dénommé - Aziz Alami – et qui pompe lui aussi les recettes et les revenus en espèces des caisses de ce établissement de tourisme, et la ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de ses multiples retraits illégaux. (Voir la pièce ici ).

Ensuite, on trouve le fils du patron Alami Abdelhadi, - Karim Alami – qui adhère bien au groupe des vampires de la monnaie mais cette fois ci parenté oblige pour qu’il décaisse de la caisse de ce palais des milliers de dirhams aussi mais seulement sur des feuilles blanches hors entête et logo sociétaire. et la aussi ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de ses multiples retraits illégaux. (Voir la pièce ici ).

En effet la liste est longue composée des cadres formant la direction générale de la société dounia hôtels pilotée par le patron Alami Abdelhadi et qui contribuent bien ,chacun son tour à soustraire sa part des recettes en espèce bien sur et que nous allons bien soumettre les détails des pièces avec leur signatures conformes de fonction dans un fichier en pdf pour que la vision de cette mal droiture de gestion soit bien repérée et maintenue dans les annales des erreurs des entreprises marocaines. clique ici

En vérité, non seulement, la direction du palais des congrès de Marrakech Maroc, vole les fonds des recettes en espèce , sans justificatifs légaux de leur délits financiers, mais aussi elle vole l’état marocain en matière d’impôts, à savoir que le patron Alami Abdelhadi ne déclare dans sa comptabilité (propre à lui d’ ailleurs), que le chiffre d’affaire hors pillage et vol en espèce, et on se demande si notre présent journal électronique va subir le même sort que ses prédécesseurs de vérités relatif à ce même palais des congrès de Marrakech, compte tenu du silence déconcertant de la justice marocaine.

On sait pertinemment que les entrepreneurs marocaines de tourisme dont on a choisi l’exemple de - Alami Abdelhadi - ,ont largement profité de plusieurs subventions financières étatiques dans la mesure de promouvoir le pays à des lignées de leur rivaux internationaux, mais l’ absence bien voulue dans leur entreprises telle que dounia hôtels d’une comptabilité vague et confuse de ses données et de contrôle de toute authentification de ses chiffres, accru par un système d'archivage inexistant et une violation bien ouvert du système informatique, et l’ utilisation illégale de certains comptes de la caisse sous le pseudo de compte courant ( plus de 10 milliards détournés seulement dans la période de 2001 – 2004 clique ici, pour télécharger les preuves accablantes le patron – Alami Abdelhadi - ), nous laisse penser que le secteur de tourisme jouisse hélas d’une mauvaise gestion et les révélations récentes du scandale de la banque cih ( plus de 47.7 milliards de dhs détournés ) constitue une véritable bombe à couper le souffle ainsi que l’appétit à tout fournisseur voulant d’investir au Maroc, et le cas de Kempinski société allemande qui gérait le complexe palais des congrès à Marrakech est flagrant si on sache que le même patron qui est - Alami Abdelhadi - " a volontairement agressé leurs fonds de caisse estimé à plus d’un milliard clique ici et malgrés la plainte adressée aux autorités locales, la justice marocaine demeure si froide face aux magmas brûlants de ses scandales financiers.

Talal-dz



Maroc : Misère et corruption dans les auto-écoles
La quasi-totalité des candidats au permis de conduire réussit au premier coup. C’est un des miracles marocains. Le Royaume tient en effet l’un des taux de réussite au permis de conduire les plus élevés au monde. Il frôlerait les 90%, à en croire les opérateurs. Cette « performance » n’est pas due au génie des milliers des futurs conducteurs, mais au fait que, et c’est de notoriété publique, le permis peut s’acheter.

C’est la triste vérité et ce sont les opérateurs d’auto-écoles eux-mêmes qui la martèlent. Résultat, avec ou sans la maîtrise de la conduite, des milliers de personnes empruntent les routes, mettant ainsi en danger la sécurité des usagers avec les conséquences que l’on sait : plus de 3.600 morts tous les ans et des dizaines de milliers de blessés et handicapés à vie. La deuxième originalité est que le permis est délivré à vie.
La sécurité routière exige une formation de qualité qui passe d’abord par la formation et les conditions sociales du moniteur et de l’examinateur », explique Fahmi Rizki, moniteur d’une auto-école à Casablanca.

Permis de conduire ou de tuer ?

Sans justifier l’injustifiable, ces propos traduisent en fait le bazar et la corruption généralisée qui caractérisent l’apprentissage de la conduite au point que certains pays en Europe commencent à se poser des questions sur la valeur du permis marocain. Les moniteurs exigent des pots-de-vins des candidats afin de leur faciliter l’obtention du permis. Et malheur à celui qui n’aura pas prévu ce « geste », il risque d’être recalé. La « facture » varie selon l’aptitude à négocier : 100 dirhams pour quelques séances d’apprentissage et de 300 à 500 dirhams pour les examinateurs. Généralement, ce sont les moniteurs qui font l’intermédiation entre les candidats et les examinateurs. Dans ces conditions, pas étonnant que le permis soit assimilé au permis de tuer ! L’examen se déroule dans une salle où les candidats munis de boîtiers doivent suivre des situations se rapportant au code sur un écran géant. Ils peuvent ainsi communiquer entre eux au vu et au su des surveillants, voire avec sa bénédiction. Par ailleurs, il est fréquent que les élèves d’une même auto-école soient regroupés et les examinateurs leur soufflent les réponses.

D’ici à la fin de l’année, il est prévu que chaque candidat passe l’examen dans un box où un PC lui sera affecté. Si cette mesure est censée réduire la corruption et la tricherie, il n’en reste pas moins que rien n’a été fait au niveau de l’examen pratique de conduite, celui de la mise en situation. « Aujourd’hui, on se contente d’exercices basiques portant sur le stationnement et la marche arrière », accuse Fahmi Rizki.

Après la corruption, l’apprentissage de la conduite souffre de la pénurie des moniteurs qualifiés. L’OFPTT a créé un centre de formation dédié qui marche tellement bien que les sociétés de transport s’arrachent ses lauréats, les auto-écoles ne pouvant pas s’aligner aux conditions de rémunération. Du coup, les auto-écoles s’en remettent au système D quand elles ne vont pas carrément recruter dans la rue. Or il faut un agrément pour prétendre au métier de moniteur. Dans la réalité, les pouvoirs publics ferment les yeux « par crainte du lobby des exploitants des auto-écoles ». La vérification de la carte des formateurs lors du passage de l’examen pratique est très rarement effectuée. Il ne faut donc pas s’étonner de la qualité des conducteurs qui sortent de ces officines.

Pour exercer en tant que moniteur, aucun niveau de qualification n’est exigé par la réglementation. Le candidat doit disposer d’un permis de conduire de deux catégories (voiture, camion ou bus).

Un diplôme en mécanique est un atout de premier plan. Ensuite, il faut passer un examen pour l’obtention du certificat d’aptitude professionnelle délivré par le ministère du Transport, une épreuve que contestent les milliers d’exploitants d’auto-écoles.

L’informel, rien que l’informel
Les auto-écoles se trouvent, depuis l’institution du permis informatisé, confrontées à des contraintes budgétaires. Elles doivent acquérir les logiciels pédagogiques dont le coût, près de 50.000 dirhams, ne serait pas à la portée des plus petites. Plus curieux, c’est qu’il n’y a qu’une seule société qui les fournit aux 2.000 auto-écoles. C’est la société « Les Codes Rousseau Maroc », une entreprise française choisie par le ministère du Transport au terme d’un appel d’offres.

Ces logiciels conçus en français et en arabe classique, ne permettent pas à tous les candidats d’en assimiler le contenu. « L’analphabétisme de nombreux élèves fait qu’ils ne peuvent comprendre que l’arabe dialectal ; aussi, le formateur est obligé de fournir un effort considérable pour les aider à comprendre ; mais ce n’est pas toujours concluant », selon un moniteur.

La majorité des auto-écoles opèrent dans l’informel. Peu d’entre elles déclarent la totalité des formations qu’elles assurent. Or cette pratique est loin de duper l’administration. En effet, des révisions peuvent se faire à tout moment et l’on se référera aux déclarations faites lors du passage de l’examen. « Nous sommes obligés de fournir à l’administration une déclaration portant sur le candidat et sur l’école », précise Rizki.

Le prix de la formation varie d’une école à une autre, mais il ne dépasse guère 2.000 dirhams. Quelques structures la proposent même à 1.000 dirhams. Ce montant peut être payé en plusieurs fois, concurrence oblige.

A noter également qu’on ne peut passer son permis que dans la ville de sa résidence. Cela peut paraître arbitraire, mais cette mesure tient à une explication : « C’est pour éviter que les candidats puissent se déplacer dans les petites villes où l’examen serait plus facile », révèle un moniteur. Quant aux MRE, ils ont libre choix, mais à condition qu’ils présentent une carte de séjour.

Source : L’Economiste - Jalal Baazi

Talal-dz



35 clandestins arrêtés à béchar Ils ont fui la misère du Maroc

Les 35 ressortissants marocains, qui ont réussi à franchir illégalement la frontière algérienne du Sud-Ouest au niveau de la région de Béchar, ont été placés avant- hier en détention préventive à la prison de Béchar.
Ces jeunes Marocains, qui ont fui la misère et la pauvreté dans le pays du royaume de Mohammed VI, ont été interceptés par les éléments de la gendarmerie des gardes-frontières près du lieu-dit Boukaïs à 50 km au nord de la ville de Béchar. Ils ont été présentés au parquet de Béchar.
Le magistrat instructeur a écroué ces ressortissants pour le chef d’inculpation d’immigration clandestine et d’entrée illégale sur le territoire algérien. Selon des sources concordantes, ces jeunes Marocains ont déclaré, lors de leur présentation devant la justice, qu’ils ont fui, tout simplement les poches de la misère et de la pauvreté qui sévissent au Maroc. Nos sources ajoutent que ces derniers n’ont pas trouvé d’autres solutions que de s’introduire illégalement sur le sol algérien pour s’ y réfugier. “En Algérie, on a des chances de trouver du travail et de vivre dignement. Là-bas au Maroc, nous vivons dans la privation”, ont-ils témoigné.
Ce sont des jeunes Marocains dont l’âge oscille entre 18 et 30 ans qui viennent d’une ville frontalière marocaine où ses habitants ne vivent que de l’élevage du bétail. “Nous avons opté pour l’Algérie parce que ce pays voisin est en pleine croissance d’autant que le président algérien a lancé plusieurs programmes de développement qui créeront de l’emploi”, ont-ils ajouté.



Ces Marocains sont issus, selon nos sources, d’une région pastorale où le métier d’éleveur est exercé de père en fils. “Nous n’arrivons plus à subvenir à nos besoins là-bas, en raison de la sécheresse qui sévit dans cette région”.
Cependant, il faut noter que les opérations menées par les éléments des GGF de Béchar ont sensiblement réduit le trafic du bétail puisque ces Marocains arrêtés vivaient illégalement de cette activité.
“Aujourd’hui, avec la vigilance des GGF, les Marocains qui arrivent à joindre les deux bouts dans cette région pastorale se comptent sur les doigts d’une main et les autres pataugent dans la misère”.
À rappeler qu’il y a deux années, pas moins de 52 personnes, issues d’une même famille répondant au nom de Maâdri de nationalité marocaine, ont franchi la frontière algérienne du Sud-Ouest pour fuir la pauvreté. Ces ressortissants étrangers ont été interceptés par les GGF au lieu-dit Oued Brahim dans la bande frontalière.
Ces derniers ont carrément réclamé leur algérianité du fait que leurs ancêtres étaient de nationalité algérienne. Ces 52 personnes ont été prises en charge à l’époque par le Croissant-Rouge algérien qui leur a fourni des denrées alimentaires et des médicaments.

Talal-dz



Lettre ouverte à qui de droit


J’aurais voulu nommer celui ou ceux qui pourraient arrêter l’ignominie, mais je ne sais pas à qui m’adresser parce qu’on ne sait plus qui gouverne réellement le Maroc. Tout porte à croire qu’une mafia gluante et gesticulante est derrière cette campagne de dénigrement de basse catégorie dont est victime notre mouvement. Leur exaction n’a qu’une seule explication : le Maroc sombre …

Un pouvoir qui agit comme le fait le Makhzen dernièrement dans sa campagne de l’opprobre contre l’honneur des militants de « Justice et Spiritualité » ne peut être qu’un pouvoir lâche, incapable d’appliquer l’Etat de droit, et qui n’a plus aucune stratégie à part celle de fomenter des coups bas en comptant sur l’omerta, comme d’habitude.

Le procès diffamatoire contre un membre très médiatisé du mouvement étant retombé comme un soufflet mal cuisiné et l’effet sur l’opinion publique étant complètement raté, le Makhzen, désormais fidèle à sa crétinerie légendaire, préféra continuer son œuvre à l’interne, en comptant sur le tabou inhérent à tout scandale.

L’opération est nationale s’il vous plaît, de Tanger à Lagwira. Don Quichotte peut prendre des vacances. Le Makhzen, toujours efficace quand il s’agit de noyer les poissons dans l’eau, lança ses cafards en leur donnant pour glorieuse mission de glisser sous nos portes de grandes enveloppes contenant des photocopies de scènes compromettantes destinées à nous faire perdre confiance en nous-mêmes. Ces obscénités devraient, suivant l’extraordinaire perspicacité de nos apprentis sorciers, faire éclater le mouvement que le plan A n’a pas réussi à désarticuler.

Le plan A consistait à contre-attaquer notre activisme onirique en instrumentalisant des acolytes tous azimuts, allant du bricoleur de sites usant de charte graphique racoleuse (mais non moins plagiaire) jusqu’au petit mufti de quartier tout juste bon à figurer dans certains programmes d’horreur diffusés non stop par les télévisions wahhabites

Le plan A fit feu de tout bois pour nous brûler tous dans l’enfer de la mécréance et du crime de haute trahison par le songe, à l’encontre de l’Ijmaa. L’anathème religieux n’ayant pas payé (certainement parce que le Makhzen ne paie plus comme il faut ses sbires et ses conseillers, il y a de cela aussi) on passa au plan B.

Le plan B a nécessité, suivant une source sûre, dix jours de cogitation au sommet, un couffin d’argent et un fleuve de café. Il consiste à abandonner la vaine poursuite des militants dans le monde des rêves pour les traîner dans la fange des pratiques apparemment indémodables dans ce pauvre pays.

Depuis, le Makhzen se livre à de drôles de petits jeux alors que toutes ses cartes sont grillées et que l’on ne peut se permettre la nostalgie d’un temps à jamais détestable et pour toujours détesté. Je dis à qui de droit que la pensée de Basri est périmée et que les marocains d’aujourd’hui sont avertis de ces méthodes d’un autre siècle.

Je déclare donc à qui de droit, qui que vous soyez, quoi que tu sois, qu’il y a mieux que de distribuer des tracts ignominieux. Le beau rêve du Sahara marocain part en nuages grâce aux officiers de Sa Majesté qui ont pillé leurs concitoyens au nom d’une guerre des sables …mouvants.

Je vous rappelle que nous chutons librement « librement façon de parler » dans les scores de la nullité économique, alors que nos amis moyen-orientaux (corrompus mais apparemment pas autant que nous) nous ont laissé une capitale aussi sinistrée que Bagdad. Vous avez violé le domaine le plus sacré de notre foi musulmane et trahit le legs de nos ancêtres qui doivent faire des cabrioles dans leur tombes même s’ils savent pourtant ce qu’arbitraire veut dire ; c’est dire que le Makhzen contemporain est capable de surprendre même les morts par ses inepties et ses trahisons de tout ce que le peuple a de sacré.

Je crois que le Makhzen se trompe d’ennemi, de stratégie, de sens, d’histoire et de siècle. Si vous êtes dotés de matière grise, économisez la pour les crises à venir, et ne comptez pas sur vos magouilles électorales pour absorber vos déconfitures prochaines et laver votre linge qui n’en est plus un, ce sont des haillons que nul détergent ne peut blanchir désormais.

La pègre du ministère de l’intérieur, notamment celle qui détient les ficelles de la plus en plus « prestigieuse » DST a épuisé tous ses moyens en cette année 2007 et retombe dans les vieilles pratiques vomitives. Renforcée par une autosuggestion qui consiste à croire que le cap 2006 leur a procuré l’immunité contre l’histoire inéluctable, cette pègre ne lésine plus sur le niveau à atteindre pour détruire un mouvement qui à défaut de les faire rêver leur procure des cauchemars éveillés. Leurs pratiques qui rasaient déjà le sol sont passées au niveau « plus bas tu meurs », 20000 lieues sous le niveau de la mer. De crétins, les voila éboueurs publics, avec tous mes respects pour ce métier des plus nobles.

Je voudrais donc juste dire à qui de droit que c’est un terrain miné sur lequel vous avancez. D’abord parce qu’il y a une justice divine qui a prouvé qu’on meurt par l’arme dont on use pour tuer. Aucun scandale ne vaut d’ailleurs les scandales d’un Etat où la police séquestre les citoyens moyennant rançon et où plus de la moitié de la jeunesse rêve de partir. On n’aura pas fini de parler de la honte et de la Hogra que vous infligez au pays.

Ensuite, il est vain de vouloir déstructurer un mouvement qui n’est pas constitué à partir d’une émotion ou d’une illusion mais qui est profondément enraciné dans la spiritualité. Cela veut dire pour des profanes que vous ne pouvez qu’être, vu votre exaction à l’antipode de l’enseignement spirituel, que nous sommes vaccinés contre l’opprobre et la saleté morale qui consiste à jouer sur des registres aussi mesquins.

Je conseille à qui de droit quel qu’il soit, quoi qu’ils soient de lire sourate Annour (si vous êtes arabisants et s’il vous arrive de lire quoi que ce soit) qui nous incite à ignorer les propos diffamatoires quand bien même ils seraient basés sur des faits réels.

Nos majalis naciha que vous combattez à la face du monde et de Dieu nous apprennent à être tolérants, réalistes mais plus que méfiants envers ceux qui vendent leur Vie dernière pour de pauvres salaires. Nous y apprenons aussi à nous défendre contre les cafards, les sangsues et les Iznogouds qui ne manqueront pas d’exercer sur nous la seule chose qu’ils savent bien gérer : le chantage.

Vous me direz, vous à qui de droit, que « à la guerre comme à la guerre » tous les coups sont permis. La guerre reste noble dans nos références, mais que dire à un pouvoir qui n’a acquis ses lettres de noblesse qu’en matière de corruption. Vos guerres toujours sales sont toujours perdues d’avance. Même un adolescent néophyte pourrait monter de toutes pièces, dès lors qu’il a un ordinateur, les soi-disant preuves compromettantes. Heureuse toutefois de savoir qu’on met à la disposition des sbires du Makhzen quelques logiciels et quelques instruments pratiques pour jouer à l’inspecteur Gadget.

Je vous signale juste en passant qu’il se pourrait que vous donniez de mauvaises idées à vos jeunes concitoyens qui en ont ras le bol et qui ne fréquentent pas eux, majalis naciha. Ils ont déjà trouvé des sites où ils ne se gênent plus pour recourir à vos tristes méthodes, alors imaginez s’ils se mettent, le chômage aidant, à distribuer des tracts comme les vôtres à longueur de journées. Les photos seraient certainement moins floues parce que l’intelligence informatique est plus l’apanage de la jeunesse que celui d’une vieille mafia en mal de répression et surtout parce que la bassesse est contagieuse et n’est pas, pour une fois, une denrée dont le Makhzen a le monopole.

A Bon entendeur salut… de la part de la caravane

PS : Vous êtes revenus aux sales veilles méthodes du maître des maîtres chanteurs qui consistent á salir l’adversaire qu’on ne peut détruire. Quelle sera la prochaine étape dans votre machine à remonter le temps et les cœurs, á quand le retour au crime politique systématique. Benbarka que Dieu ait son âme nous accueillera bientôt peut être.


Talal-dz



Prisonniers de guerre marocains et cynisme du makhzen
Carlos Ruiz Miguel
Ce n'est pas un secret que le cynisme, tout comme la corruption, est la grande spécialité du makhzen. Le cynisme du makhzen constitue l'élément le plus flagrant des manipulations et des mensonges que le noyau dirigeant marocain utilise constamment envers ses sujets à l'intérieur, et envers d'autres Etats à l'extérieur. Le dernier produit fabriqué dans les usines du cynisme makhzénien est le « drame des prisonniers de guerre marocains en Algérie dans les prisons des mercenaires du Polisario ».
Pendant de nombreuses années, le makhzen a nié l'existence des prisonniers de guerre (l'un des mensonges habituels du sultan et de sa cour). Il était difficile de nier l'existence de ces prisonniers alors que n'importe quel visiteur dans la région de Tindouf pouvait les rencontrer. De plus, beaucoup d'entre eux, comme l'auteur de ce texte, ont ramassé d'innombrables lettres de prisonniers marocains qu'ils ont affranchies en Espagne à destination de leurs familles résidant au Maroc. Oui, il était difficile de nier que les prisonniers de guerre existaient, pourtant Hassan II le niait. Le mensonge devint encore plus évident, si l'on peut dire, lors de la signature du plan de paix en 1990, car le plan de paix admettait l'existence de ces prisonniers et prévoyait le moment de leur libération, immédiatement avant le referendum d'autodétermination prévu. Les raisons pour lesquelles Hassan niait l'existence de ces prisonniers étaient au nombre de deux. En premier lieu, cela supposait d'admettre qu'il y eut des défaites militaires marocaines face à l'armée sahraouie. Mais de plus, en second lieu, Hassan craignait que la reconnaissance de l'existence de prisonniers de guerre n'induise une reconnaissance implicite du Front Polisario et de la RASD. Ce dernier point était particulièrement important dans la mesure où Hassan niait que le Front Polisario eût une existence propre (selon la terminologie officielle, c'étaient des mercenaires, aucun d'entre eux n'étant sahraoui, mais, évidemment à la solde de l'Algérie) et avait comme objectif d'en finir à tout prix avec la RASD. La reconnaissance de prisonniers de guerre pouvait aboutir à la reconnaissance de celle-ci.
Dans les dernières années de sa vie, Hassan II changea d'opinion et Mohamed VI a poursuivi la politique de son père (sur ce dossier comme sur presque tous les autres). Ce changement d'avis a été provoqué par une initiative, à mon sens, imprudente et erronée de la RASD et du Front Polisario. Cette erreur a consisté dans l'autorisation donnée par la RASD et le Front Polisario au CICR (Comité international de la croix-rouge) de rendre visite aux prisonniers. En voyant que le Polisario acceptait quelques unes des prérogatives accordées au CICR par les conventions de Genève, sans que la RASD n'eût ratifié celles-ci, le Maroc eut en sa possession une arme qu'il n'imaginait même pas, tant fut grande l'ingénuité sahraouie. En effet, la décision du Polisario de laisser le CICR rendre visite aux prisonniers de guerre sans que la RASD n'eût ratifié les conventions de Genève supposait un changement à 180 ° du problème. En effet, la situation préalable faisait que les prisonniers de guerre ne jouissaient pas des droits inscrits dans les conventions de Genève tant que la RASD n'avait pas été reconnue comme Etat adhérent de celles-ci. Le prix à payer pour le Maroc était le désespoir des prisonniers de guerre et de leurs familles, un faible prix dans une tyrannie comme le régime marocain. Cependant dès le moment où le Front Polisario a accepté les inspections du CICR, les circonstances ont changé du tout au tout en faveur du Maroc. Les prisonniers de guerre en vinrent à jouir des droits reconnus dans les conventions de Genève puisque unilatéralement le Polisario les leur accordait, sans que la RASD ne fût reconnue comme Etat adhérent de ces conventions ! Pour le Maroc, c'était une aubaine.
Les récents événements trouvent leur raison d'être dans cette logique. Le lobby pro-marocain du parlement européen a obtenu que l'on remette un « passeport pour la liberté » au capitaine de l'armée marocaine, Mimuni Zeggai, prisonnier de guerre du Front Polisario depuis 27 ans. L'argument principal est que ces prisonniers de guerre se trouvent en captivité « en violation flagrante » de l'article 118 de la 3ème convention de Genève du 12 août 1949, relative au traitement dû aux prisonniers de guerre. En effet, cet article prescrit que « les prisonniers de guerre soient libérés et rapatriés, sans retard, dès la fin des hostilités actives ». Les hostilités actives, mais non pas la guerre, ont cessé en septembre 1991. Alors, apparemment, le Maroc aurait raison … si ce n'est, à ce petit détail près, que le Maroc veut appliquer la convention de Genève à un Etat, la RASD, qui n'en est pas partie prenante puisqu'elle ne l'a pas ratifiée. Il ne conviendrait pas d'arguer que l'Algérie, elle, l'a ratifiée, car la guerre n'a pas eu lieu avec l'Algérie, et les prisonniers ne sont pas aux mains d'Alger (même s'ils sont sur territoire algérien, concédé provisoirement à la RASD).
Quel devrait être le dénouement de cette histoire ? À l'heure actuelle, les uniques obligations contractées internationalement par le Front Polisario s'agissant des prisonniers de guerre sont celles contenues dans le plan de paix. Si le Maroc ne veut pas qu'ait lieu le référendum d'autodétermination prévu par le plan de paix, c'est qu'il demeure partisan que les prisonniers de guerre restent en captivité. Tel était le pacte. Et si le Maroc ne respecte pas sa part, le Front Polisario n'a pas à respecter la sienne. Que le Front Polisario ou la RASD doivent libérer les prisonniers de guerre en vertu d'une autre obligation internationale est une autre question. Si la RASD ratifiait les conventions de Genève, le Maroc pourrait exiger automatiquement leur rapatriement. Le fait qu'il ait assumé unilatéralement quelques-unes des obligations dérivées de ces conventions ne l'oblige pas à toutes les assumer, tant qu'il n'aura pas ratifié ces traités.
D'ici là, demander à la RASD qu'elle respecte une convention qu'elle n'a pas signée est pur cynisme.

Talal-dz



Quand le Maroc torture pour le compte des américainsSource: Lejournal-hebdo (Maroc) du 07/ 09/ 2006

Le Maroc, qui a activement participé au programme de sous-traitance de la torture de terroristes présumés initié par la CIA après le 11 septembre, est soupçonné d'abriter des centres de détention secrète de l'agence américaine.

Le Maroc abrite-t-il une prison secrète dépendant de l'agence de renseignement américaine (CIA) ? La coopération sécuritaire entre Rabat et Washington, notamment après le 11 septembre, a connu un grand boom. Les services marocains collaborent intensément avec leurs homologues américains de la CIA et du FBI qui, dans leur lutte contre le terrorisme, ont spécialement utilisé le siège de la DST à Temara comme lieu de détention temporaire où ils ont, selon de nombreux témoignages recueillis, notamment par des organisations internationales telles que Human Rights Watch ou Amenesty, délocalisé la torture de certains « terroristes présumés » d'Al Qaïda. Il s'agit d'un programme intitulé « extraordinary renditions » dévoilé par la presse américaine en 2002, dont le but est de sous-traiter les interrogatoires musclés d'activistes islamistes par des services de renseignement de pays alliés peu regardants sur les principes des droits de l'Homme.
Le quotidien américain « The Washington Post » a révélé, la semaine dernière, que la CIA détenait, depuis quatre ans, des terroristes présumés dans des prisons secrètes dans huit pays, notamment l'Afghanistan et plusieurs pays d'Europe de l'Est, de la même façon que dans la base navale américaine de la Baie de Guantanamo à Cuba. Bien plus que le programme de délocalisation des interrogatoires, l'enquête très fouillée du « Post » a établi que la CIA a créé ce qu'elle a appelé de façon sibylline, des « Black sites » (sites noirs), véritables centres de détention pour terroristes présumés, situés en territoires étrangers mais qu'elle gère en directe. Le Maroc, qui a activement coopéré au programme de sous-traitance des interrogatoires, a-t-il aussi accepté d'accueillir sur son sol un ou plusieurs « sites noirs » de la CIA ? L'enquête du « Post » ne le confirme pas, désignant plutôt certaines républiques d'Europe de l'Est, libérées du joug de l'ex-Union Soviétique et formant dorénavant « la Nouvelle Europe », chère aux néo-conservateurs au pouvoir à la Maison-Blanche . Cependant, un ex- agent de la DST, qui vient récemment de quitter ce service dans le cadre de l'opération de départ volontaire des fonctionnaires de l'Etat, assure, sous couvert d'anonymat, avoir assisté à une opération de transfert de détenus à la base aérienne de Salé. « Un Boeing 737, de couleur blanche et immatriculé N313P, a atterri, si ma mémoire est bonne, en janvier 2004, à la base aérienne de Salé. On en a débarqué 4 hommes menottés, les yeux bandés, et escortés par 8 hommes civils, vraisemblablement des agents de la CIA. Ils ont rapidement emprunté des Renault Express blanches qui les attendaient pour une direction qui m'est inconnue », soutient-il. Une autre source, qui a aussi requis l'anonymat, nous confirme, elle aussi, avoir vu, durant l'été 2002, ce même avion stationné à la base aérienne de Salé. « Il faisait nuit et je ne pouvais pas lire son immatriculation, mais je peux vous confirmer que c'est un Boeing 737 blanc. J'ai vu une dizaine d'hommes vêtus de costards sombres et qui parlaient en anglais, en train d'y embarquer 6 personnes cagoulées et menottées. Au bout de vingt minutes, l'avion a décollé », nous a-t-il confié.
Ces témoignages sont corroborés par le plan de vol de cet avion, publié récemment par le magazine américain « Newsweek . En effet, l'appareil a décollé de l'aéroport Dulles de Washington le 16 janvier 2004 à destination de Shannon en Irlande. Le 17, il est reparti pour Larnaca à Chypre. Le 21, il a quitté Larnaca pour Salé au Maroc. Le 22, il a enchaîné trois vols de Salé à Kaboul, puis à Alger, puis à Palma de Majorque, et s'est retrouvé, le 23 janvier, à Skopje. Le 24, il a atterri à Kaboul, après une escale à Téhéran. Reparti le 25, il s'arrête à Timisoara et à Bucarest en Roumanie, puis à Palma, pour, finalement, rejoindre Washington le 28 janvier. Un plan de vol qui rappelle beaucoup un autre, celui d'un Gulfstream V qui a fait, selon nos informations, au moins 10 déplacements au Maroc. Pendant plus de deux ans, de décembre 2002 à février 2005, la CIA a utilisé cet appareil, loué auprès d'une compagnie du Massachusetts, Premier Executive Transport Services, pour transporter clandestinement des prisonniers d'un continent à l'autre.

Atroces tortures

Le Gulfstream V et le Boeing 737 ont procédé à plusieurs « livraisons » au royaume. Autrement dit, ils faisaient passer secrètement des suspects du terrorisme. Soit pour s'en débarrasser après interrogatoire, soit pour les confier à la DST dont les agents sont réputés pratiquer des interrogatoires très musclés. Benyam Mohammed Al Habashi en sait quelque chose. Ce britannique d'origine éthiopienne affirme, dans un témoignage recueilli par Amnesty en septembre dernier, avoir été détenu et torturé au Maroc pendant 18 mois. Soupçonné d'appartenir à Al Qaïda, Benyam est arrêté, le 10 avril 2002, par la police pakistanaise à Karachi où il a été incarcéré et interrogé par des agents américains et britanniques. Au terme de plus de 3 mois de détention, un des agents américains lui confie : « on ne peut pas faire tout ce qu'on veut ici. Les Pakistanais ne peuvent pas faire exactement ce qu'on leur demande. Les Arabes vont s'occuper de toi ».
Le 21 juillet 2002, Benyam est transféré d'Islamabad à Rabat. « Je n'aurais jamais pu imaginer que les Américains allaient m'envoyer à l'autre bout du monde, au Maroc, un pays que je ne connaissais pas du tout, pour me faire torturer », dira-t-il. En effet, ce présumé disciple de Ben Laden gardera un souvenir sinistre de son séjour au Maroc. Il en porte des séquelles profondes. Relatant ses mésaventures avec ses gardiens marocains, Benyam décrit minutieusement comment un de ses geôliers serait entré dans sa cellule accompagné de trois autres : « L'un d'eux a saisi mon pénis et a commencé à y faire des coupures. Il l'a fait une fois et pendant environ une minute, ils ont observé ma réaction. C'était atroce, je pleurais. Ils ont recommencé, 20 ou 30 fois. Il y avait du sang partout ».
Pendant 18 mois, Benyam a subi cet exercice abominable à un rythme mensuel. Isolé, battu, humilié, soumis à des privations sensorielles et violé, ses tortionnaires versaient également des produits chimiques sur ses blessures pour aggraver ses souffrances. Enchaîné et régulièrement brutalisé, il fut longuement interrogé sur les islamistes qu'il avait eu l'occasion de rencontrer, ou simplement de croiser, aussi bien au Pakistan qu'en Angleterre. Voulant un jour comprendre les raisons de ces supplices, Benyam aura cette réponse de l'un de ses geôliers : « C'est simplement pour te rabaisser ; quand tu quitteras cet endroit, tu garderas les cicatrices et tu ne pourras jamais oublier. Tu n'oseras jamais agir contre la volonté des États-Unis ».
En fait, la cruauté avec laquelle les services marocains ont traité Benyam est à la fois démesurée et inimaginable. « Ils me posaient des questions. Je répondais telle chose ; ils disaient que je mentais. Je répondais autre chose ; ils disaient que je mentais. Je n'ai jamais réussi à savoir ce qu'ils attendaient de moi », se demande-t-il. Les interrogatoires de Benyam ont été souvent menés par un commissaire de la DST, un quadragénaire qu'on dit capable de réciter par cœur le Coran et les hadiths, et qui s'est spécialisé dans le traitement des détenus islamistes. Mais les méthodes sadiques et intimidantes de ce commissaire n'ont pas été « concluantes » avec Mohammed Al Habashi dont le calvaire marocain s'achève en janvier 2004 par un dernier traitement des plus humiliants. Alors que ses gardiens lui annoncent qu'il « rentre à la maison », des militaires américains déchirent ses habits et photographient toutes les cicatrices de ses blessures, avant de l'emmener en Afghanistan, par ce fameux Boeing 737. Le Boeing 737 et le Gulfstream V, ont pris 49 destinations différentes en dehors des Etats-Unis, y inclus le camp de détention de Guantanamo Bay à Cuba et d'autres bases militaires américaines. L'Egypte, la Jordanie, le Maroc, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan figurent comme des destinations

Talal-dz



La Famille*: le Makhzen et le "chef des chefs" Par Khatry Beirouk



« La Famille » *: la cour du Roi, les autorités religieuses conservatrices, les influents conseillers économiques et politiques du roi, les chefs des forces de sécurité, les officiers militaires supérieurs, les puissants secrétaires d'Etat et certains parmi les 10.000 maires, juges islamiques, pachas, juges civils et chefs de police.

Une orgie de pillage Le système administratif ultra-bureaucratique du pays, son manque de législation adéquate et la tradition culturelle hors la loi du Makhzen, ont généré en se combinant une corruption rampante qui met en rapport le gouvernement avec des groupes marginaux relevant du crime organisé, ainsi que des structures bien organisées et disciplinées au centre même du système. Les individus à la tête de ces structures se sont trouvés soudain en possession de vastes ressources matérielles, humaines et administratives.

Le problème de la dette du Maroc est étroitement lié au désordre et au détournement de fonds caractérisant la gestion des entreprises publiques ou semi-publiques (comme la CNSS, CNCA et CIH). Au lieu d'être investis dans l'économie du pays, les prêts sont détournés et deviennent source de richesse pour une classe sociale parasite, agissant avec un manque total de sens des affaires ou de l'innovation, et fixée exclusivement sur la consommation. La CNSS (Caisse National de Sécurité Sociale) - qui gère les côtisations des employeurs et des employés - est sous enquête depuis 1992. Il semble que durant les derniers trente ans, plus de 11 milliards de dollars se seraient « évaporés » de la caisse.

Les abus comprennent des salaire éxagérés pour 5.000 employés, le remboursement des factures médicales à des non-contisants pistonnés, des escroqueries lors de la construction de cliniques financées par la CNSS dans une douzaine de villes marocaines.Cela représente, à ce jour, le plus grand des scandales. Il en éclipse d'autres, comme les prêts que les directeurs d'institutions publiques comme la CNCA (Caisse Nationale de Crédit Agricole) et le CIH (Crédit Immobilier et Hôtelier) ont accordé à leurs clients et cousins. Pour citer un commentateur: «en Amérique latine les politiciens corrompus prennent la fuite pour Miami avec le butin volé. Ici, ils ne doivent même pas quitter le pays ». La corruption au Maroc ne peut être supprimée totalement sans l'emprisonnement la plus grande partie de l'élite du pays. En juillet dernier, Mohamed Gurja, ancien chef de la CNSS, tenta de se suicider. Gurja avait absobé une quantité létale d'insecticide. L'affaire du CIH, une banque publique, a également fait la une de la presse ces derniers temps. Son ancien président, Moulay Zin Zahidi, a fui le pays et a fait d'importantes révélations aux médias. L'édition du « Journal hebdomadaire»‚ du 19 octobre contenait un entretien avec Zahidi. L'article raconte comment la fraude commise - qui mena le CIH à un résultat catastrophique - n'a pu être évitée car les ordres avaient été donnés par les conseillers les plus proches du précédent roi.

Le 15 novembre, le quotidien « Al-Ahdath Al-Maghribia » se demandait si l'ancien ministre des Habús (fondation islamique) et des affaires islamiques, Abdelkebir Alaoui Mdaghri, serait prêt à donner une conférence de presse et à dire publiquement « la vérité au sujet de ses biens fonciers et de ses fermes agricoles ». Le journal demanda comment M. Mdagri a pu réaliser une telle fortune alors qu'il était « un obscur avocat et est-ce que c'est Dieu qui lui a ouvert grandes les portes de la richesse ou ses biens sont-ils tombés du ciel ?... ». Le journal assura que l'ancien ministre ne dirait rien, étant donné que « aucun de ceux qui l'ont précédé n'a parlé au terme de sa mission auprès du Makhzen ».

Les démocrates marocains, le petit nombre présent dans le pays, ont commencé à reconnaître que les dangers les plus imminents pour la sécurité de leur propre pays, viennent de la corruption interne et de la criminalité. L'ironie de la chose c'est que les services responsables de la « sécurité de l'Etat » sont davantage une partie du problème que sa solution. Les membres des services secrets intérieurs marocains (la DST) non seulement sont eux mêmes corrompus à tout les niveaux de leur bureaucratie, mais ils ont délibérément repris, comme stratégie, des rôles économiques qui placent le service dans des situations de manipulation de fonds à grande échelle et qui vont à l'encontre de ses obligations légales de lutte contre la corruption.

L'impunité est de règle dans la tradition bureaucratique du Majzén. Abdesalam Magraui, un professeur marocain, a retenu que « les Marocains se demandent si l'injustice et la corruption rampantes peuvent être éliminées tant que les «masques d'acier‚ - l'ancienne garde des conseillers, dignitaires et généraux devenus hyper-puissants sous Hassan II - siègent aux côtés du roi ». L'enthousiasme pour Mohamed VI a décliné. Les partisans de la démocratie se posent des questions sur les chances d'une reforme politique sérieuse.

Le soutien occidental à Mohamed VI ne l'a pas poussé à changer quoi que ce soit, alors que l'aide occidentale a contribué au pillage du pays par « la Famille ».

L'OBSESSION D'UNE CONSPIRATION Quand le quotidien marocain « Aujourd‚hui le Maroc » publia un article concernant la lettre des « officiers libres », tous les autres journaux fanatiques du Majzén ont avancé leurs hypothèses sur l'origine de cette mystérieuse lettre et du « Comité des Officiers Libres ».

La majorité a affirmé qu'il s'agissait « d'un nouvel épisode de la guerre de la désinformation ». D'autres ont suggéré d'autres coupables et d'autres encore, confidentiellement, en faisant référence au services secrets espagnols, ont écrit « Non, il s'agit du CNI ». La majorité a proclamé (sans aucune preuve, bien sûr) que l'Espagne était derrière ledit comité. Ces complôts fournissent matière croustillante à la propagande de l'Etat. Les journaux du gouvernement remplirent leurs pages d'informations sur Abdelilah Issou, un lieutenant de l'armée marocaine, qui fut accusé de coopération avec les Espagnols dans la « fabrication » de la lettre et taxé de seul membre du « Comité ». Issou a tout nié dans une interview accordée au journal « Al Ayam ».

C'est ainsi que fonctionne actuellement la version de Rabat sur l'histoire de la conspiration des « officiers libres ». Dans des situations émotionnelles telles que celle-ci, qui touchent l'orgueil du Majzén, c'est l'Espagne (ou, dans d'autres cas l' Algérie) qui se transforme rapidement en objet de rejet massif. Il y a deux mois, par exemple, et juste au moment où le Haut Commissariat pour le Réfugiés des Nations Unies (HCR) et le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) ont accueilli positivement la première donation privée en réponse à un appel international pour les réfugiés du Sahara Occidental, la star du cinéma américaine Angelina Jolie fut taxée de victime d'une conspiration. La presse locale était absolument convaincue, au moins en apparence, que l'actrice avait été « manipulée par le Polisario et par l'armée algérienne » (il n'y a évidemment aucune preuve à cela). Le Majzén a toujours accusé ses voisins de la majorité des problèmes du pays. Mais cette fois tout cela semble bien mal fondé.

Des conspirations ont été évoquées à plusieurs reprises l'année passée. Tout d'abord la « conspiration » a fait son apparition dans la presse marocaine à propos de la visite du roi a Smara et des évènements qui suivirent. La presse n'exclut pas la possibilité que certaines « mains invisibles » eussent pu bénéficier des évènements de Smara. Après ce fut la « bataille » dans l'aéroport de El Aaiùn, quand une délégation espagnole se trouva face à l'armée marocaine qui l'attendait en bout de piste. Pour les autorités marocaines la délégation semblait favorable aux « séparatistes du Polisario » et ses « intentions inamicales envers le Maroc sont bien connues ». Juste quelques jours auparavant, l'hebdomadaire marocain « Maroc-Hebdo » affirma que Moulay Zine Zahidi, l'ancien chef du CIH (Crédit Immobilier et Hôtelier) vivait dans un hôtel de Ceuta « réquisitionné par les services très secrets d'Aznar ».

L'année passée, le Prince Moulay Hicham, cousin du roi et deuxième dans la lignée de succession, adressa un mémorandum au ministre de l'Intérieur. Dans ce texte, le cousin du roi dénonça le directeur de la DST, le général Hamidu Laanigri comme responsable de la pression exercée contre le chauffeur du Prince pour faire en sorte qu'il déclare que Moulay Hicham maintenait des « liens assidus et secrets avec le sommet de la hiérarchie de l'Armée ». Le journal arabe « El Qods el Arabi », dans une édition censurée au Maroc, s'interrogeait: « si le Majzén paie des journaux comme "Jeune Afrique"‚ et "Aujourd'hui le Maroc"‚ pour attaquer Moulay Hicham, pourquoi censure-t-on la presse qui critique les vacances festives de Moulay Rachid [le frère du roi] ou les voyages en Espagne de la Princesse Lalla Hasna [soeur du roi] avec son petit ami [le torero espagnol] El Litri ? ».

Au Maroc, pendant des années, la conspiration était nécesaire pour se libérer les frustrations du Majzén. La conspiration surgit à chaque fois qu'il y a des esprits suffisamment malins pour utiliser les notions traditionnelles d'honneur et d'honnêteté dans une société afin de tromper d'une autre manière les esprits rationels et de fausser leurs réponses au bénéfice d'autres intérêts. Ceci, en effet, est le coeur de la culture Majzén.

Au Maroc, l'élite a trouvé des méthodes simples de propagande pour influencer l'esprit de des gens. Ses conspirations son destinées à éloigner l'attention des faillites et des erreurs du gouvernement.

En vertu de quelle conspiration chaque année des milliers de personnes risquent leur vie tous les jours sur la mer pour s'échapper du Maroc sur un petit bateau (patera) , ou comment expliquer l'existence de 30.000 offres fictives d'emploi ?

Voilà pourquoi la réponse à la lettre des officiers libre est si incroyablement intéressante - mais aussi si révélatrice de la tragédie de cette nation. Beaucoup s'inquiètent du fait que le pays puisse glisser vers le désastre. En réalité, il n'y a aucun signe qui indique que le pays bouge dans une direction précise. La solution des énormes problèmes de pauvreté, désorganisation et analphabétisme nécessite que le système soit nettoyé de ses filous.

POURQUOI SE GENER A VOTER ? Le Majzén a estimé qu'une forte participation au Sahara Occidental a été enregistrée lors des élections législatives, ce qui prouverait, selon Rabat, que « le royaume a raison de revendiquer le territoire disputé depuis un quart de siècle ». En fait, il prétend que la participation a même été plus forte que dans le Maroc proprement dit. Ceci fait surgir la question « les Sahraouis sont-ils plus intéressés à la politique du pays que les Marocains ? ».

Malgré ces déclarations, les candidats de 18 partis firent irruption dans un bureau de vote, à El Aaiun, et dénoncèrent la fraude. Ce fut la protestation la plus importante qui eut lieu pendant les élections.

Selon les candidats mécontents, les autorités avaient fermé les yeux sur certaines pratiques comme l'achat des votes et les urnes qui furent remplacées dans certains collèges électoraux pendant les nombreuses coupures de courant simulées.

Le plan de Mohamed VI était vraisemblablement de permettre que des « élections législatives libres » eussent lieu. Le chef du parti gagnant, de cette manière, deviendrait premier ministre. Mais évidemment (c'est l'inconvénient de la démocratie) Mohamed VI ne pouvait pas être sûr que le chef de son parti favori gagnerait. On déclara que la USFP, dirigée par le leader Abderrahman Youssoufi, l'encombant premier ministre, a gagné les élections. Etonnamment, le roi juvénile nomma Driss Jettou au poste de premier ministre. Youssoufi, qui n'osa pas mettre en question la décision royale, considéra cet acte comme « critiquable » ; une façon soumise d'éviter d'être trop personnel et de dépasser la ligne rouge. Le 15 novembre, le quotidien « Al-Ahdath Al-Maghribia » considéra que la nomination de Driss Jettou - qui n'était pas le résultat de la volonté populaire exprimée par les urnes - fut une « occasion perdue ».

Si l'on considère les choses d'un point de vue constitutionnel, le roi a le pouvoir de destituer le premier ministre et de dissoudre le parlement (que l'on suppose comme élu par le peuple), de nommer gouverneurs, ministres et chef de l'Armée avec le conseil de puissants conseillers royaux.

Les émigrés marocains - estimés à plus de trois millions - malgré leurs demandes incessantes - n'ont pas le droit de voter lors des élections dans leur propre pays. Le Majzén craint que ces émigrés se soient transformés en menace pour son système anachronique et corrompu dès le moment ou ils ont pu « goûter » et profiter d'une vraie démocratie dans n'importe quel autre pays.

A suivre

Talal-dz



LES « PATERAS » DU MAJZÉN L'attitude du gouvernement espagnol et d'autres pays occidentaux pour aider les autorités marocaines dans leur lutte contre le trafic de drogue et l'immigration illégale s'est basée sur la supposition que Rabat a aussi une volonté politique ou le sincère intérêt de mener cette bataille. Quand on analyse l'attitude du gouvernement marocain vis-à-vis de la lutte contre le crime organisé et de la corruption administrative institutionnalisée qui a permis à la soi-disant « Famille » de prospérer, il est clair que les élites politiques, économiques, policières et judiciaires sont partie prenante du problème.

Impatients d'abandonner l'économie a déclinante du pays, des milliers de marocains risquent leurs vies en essayant de traverser le détroit de Gibraltar dans des « pateras » ou font d'interminables queues devants les ambassades à Rabat pour un visa. Et le plus triste de l'histoire est que ces vies perdues n'apparaissent presque jamais dans la presse locale. L'hémorragie humaine du pays est un signe de la faillite du gouvernement et de sa réforme économique. Ils maintiennent l'oppression politique et le manque d'opportunités économiques. Un nombre important parmi les émigrants potentiels est constitué par des jeunes avec un bon niveau d'instruction. Leur dénominateur commun est la pauvreté et le fait de vivre en marge de la société. Le pays est en train de perdre un immense capital humain et des leaders potentiels parmi ces jeunes, émigrés désespérés.

Pourquoi le Majzén ne fait-il rien à ce sujet ? L'Europe en général et l'Espagne en particulier devraient comprendre que le Majzén a un intérêt occulte dans ce flux migratoire pour différentes raisons.

Premièrement, avec l'augmentation de la migration, il y a aussi une augmentation de l'argent qui retourne au pays. Les versements des émigrants vers le pays sont la première source d'entrée de devises vers le royaume. Ceci explique les attentions qui leur sont prodiguées quand ils reviennent en vacances, et ils sont même accueillis à l'entrée du port par le roi en personne, malgré le fait qu'ils ne sont pas autorisés à voter aux élections. Deuxièmement, avec l'émigration de travailleurs il y aura une demande inférieure de travail à l'intérieur du pays, et de cette façon, le taux de chômage baisse et le gouvernement pourra exhiber les chiffres d'emploi du pays.

Troisièmement, la sortie de ces émigrants constitue la « soupape de sécurité » qui relâche les tensions sociales et politiques internes.

MOHAMED VI, le chef des chefs Tous les critiques sont d'accord sur le fait que Mohamed VI ne fait rien. Il signalent le manque de plans clairs et de priorités. Les ministres suivent leurs propres programmes comme si les ministères étaient leurs affaires privées.

Le gouvernement agit comme en affaires, il faut payer pour chaque licence, contrat, permis. Les affaires adoptent les méthodes des gangsters, les criminels exigent respect tandis que les citoyens ordinaires vivent dans la terreur. Après la mort de Hassan, on espérait que l'on casserait le tragique cycle de l'histoire du Maroc dans lequel tout relâchement de la répression est suivi du chaos, et après d'une nouvelle et plus cruelle répression. Mais il est clair maintenant que trois ans de « réformes » ne représentent pas un nouveau départ pour le Maroc.

Le peuple marocain accueillit chaleureusement l'accession au trône de Mohamed VI, en espérant qu'il nettoierait le système, qu'il mettrait sans distinction derrière les barreaux les malfaiteurs politiques, permettant l'avénement d'une véritable démocratie (avec des contre-contrôles institutionnels pertinents). Malheureusement, son nouveau gouvernement n'a fait que suivre le chemin tracé et au nom du « réalisme » il a mis de côté quelques-uns des politiciens méga-corrompus. Comme d'autres de leur espèce avant eux, ce groupe a choisi des malfaiteurs particuliers, puisque les malfaiteurs ne sont pas limités par des principes ou par la morale et par conséquent sont facilement malléables et font ce qu'on leur ordonne. Le résultat est que le futur de la nation est constamment mis en danger pour des avantages à court terme. Très vite tout le monde s'est rendu compte que Mohamed VI n'est pas un messie. Il y a à peu près deux semaines, le roi marocain a hébergé à Marrakech la fête d'anniversaire d'une star américaine de hip-hop, avec deux avions jumbo loués pour l'occasion pour transporter les invités depuis Paris et New York, selon le porte-parole de la star même. « Je ne peux rien dire à propos de cela, je dois respecter les désirs du roi », a-t-il conclu. Le roi a payé la facture, un million de dollars pour l'événement de cinq jours, d'après les informations fournies par Dotmusic.

Il est temps de réfléchir et de se rendre compte du fait que dans ce Maroc rusé et astucieux la naïveté occidentale sera difficilement récompensée. En effet, les attentes innocentes et mal-fondées, que certains pays occidentaux ont eu dès le début, se sont en réalité tournées contre le Maroc.

L'état marocain est une monarchie absolue et théocratique. Le sultan se considère « prince des croyants », de même que le fut le Mollah Omar pour les talibans. Quand on a demandé à un diplomate occidental basé à Rabat « qu'est-ce qui a changé au Maroc ? », il a répondu : « Rien. Le nouveau mec est plus autocratique que son père ». « Il ne montre aucun signe de lâcher prise sur les affaires quotidiennes du pays. » « Il est le chef des chefs ».

Talal-dz



Lettre ouverte à qui de droit


J’aurais voulu nommer celui ou ceux qui pourraient arrêter l’ignominie, mais je ne sais pas à qui m’adresser parce qu’on ne sait plus qui gouverne réellement le Maroc. Tout porte à croire qu’une mafia gluante et gesticulante est derrière cette campagne de dénigrement de basse catégorie dont est victime notre mouvement. Leur exaction n’a qu’une seule explication : le Maroc sombre …

Un pouvoir qui agit comme le fait le Makhzen dernièrement dans sa campagne de l’opprobre contre l’honneur des militants de « Justice et Spiritualité » ne peut être qu’un pouvoir lâche, incapable d’appliquer l’Etat de droit, et qui n’a plus aucune stratégie à part celle de fomenter des coups bas en comptant sur l’omerta, comme d’habitude.

Le procès diffamatoire contre un membre très médiatisé du mouvement étant retombé comme un soufflet mal cuisiné et l’effet sur l’opinion publique étant complètement raté, le Makhzen, désormais fidèle à sa crétinerie légendaire, préféra continuer son œuvre à l’interne, en comptant sur le tabou inhérent à tout scandale.

L’opération est nationale s’il vous plaît, de Tanger à Lagwira. Don Quichotte peut prendre des vacances. Le Makhzen, toujours efficace quand il s’agit de noyer les poissons dans l’eau, lança ses cafards en leur donnant pour glorieuse mission de glisser sous nos portes de grandes enveloppes contenant des photocopies de scènes compromettantes destinées à nous faire perdre confiance en nous-mêmes. Ces obscénités devraient, suivant l’extraordinaire perspicacité de nos apprentis sorciers, faire éclater le mouvement que le plan A n’a pas réussi à désarticuler.

Le plan A consistait à contre-attaquer notre activisme onirique en instrumentalisant des acolytes tous azimuts, allant du bricoleur de sites usant de charte graphique racoleuse (mais non moins plagiaire) jusqu’au petit mufti de quartier tout juste bon à figurer dans certains programmes d’horreur diffusés non stop par les télévisions wahhabites

Le plan A fit feu de tout bois pour nous brûler tous dans l’enfer de la mécréance et du crime de haute trahison par le songe, à l’encontre de l’Ijmaa. L’anathème religieux n’ayant pas payé (certainement parce que le Makhzen ne paie plus comme il faut ses sbires et ses conseillers, il y a de cela aussi) on passa au plan B.

Le plan B a nécessité, suivant une source sûre, dix jours de cogitation au sommet, un couffin d’argent et un fleuve de café. Il consiste à abandonner la vaine poursuite des militants dans le monde des rêves pour les traîner dans la fange des pratiques apparemment indémodables dans ce pauvre pays.

Depuis, le Makhzen se livre à de drôles de petits jeux alors que toutes ses cartes sont grillées et que l’on ne peut se permettre la nostalgie d’un temps à jamais détestable et pour toujours détesté. Je dis à qui de droit que la pensée de Basri est périmée et que les marocains d’aujourd’hui sont avertis de ces méthodes d’un autre siècle.

Je déclare donc à qui de droit, qui que vous soyez, quoi que tu sois, qu’il y a mieux que de distribuer des tracts ignominieux. Le beau rêve du Sahara marocain part en nuages grâce aux officiers de Sa Majesté qui ont pillé leurs concitoyens au nom d’une guerre des sables …mouvants.

Je vous rappelle que nous chutons librement « librement façon de parler » dans les scores de la nullité économique, alors que nos amis moyen-orientaux (corrompus mais apparemment pas autant que nous) nous ont laissé une capitale aussi sinistrée que Bagdad. Vous avez violé le domaine le plus sacré de notre foi musulmane et trahit le legs de nos ancêtres qui doivent faire des cabrioles dans leur tombes même s’ils savent pourtant ce qu’arbitraire veut dire ; c’est dire que le Makhzen contemporain est capable de surprendre même les morts par ses inepties et ses trahisons de tout ce que le peuple a de sacré.

Je crois que le Makhzen se trompe d’ennemi, de stratégie, de sens, d’histoire et de siècle. Si vous êtes dotés de matière grise, économisez la pour les crises à venir, et ne comptez pas sur vos magouilles électorales pour absorber vos déconfitures prochaines et laver votre linge qui n’en est plus un, ce sont des haillons que nul détergent ne peut blanchir désormais.
La pègre du ministère de l’intérieur, notamment celle qui détient les ficelles de la plus en plus « prestigieuse » DST a épuisé tous ses moyens en cette année 2007 et retombe dans les vieilles pratiques vomitives. Renforcée par une autosuggestion qui consiste à croire que le cap 2006 leur a procuré l’immunité contre l’histoire inéluctable, cette pègre ne lésine plus sur le niveau à atteindre pour détruire un mouvement qui à défaut de les faire rêver leur procure des cauchemars éveillés. Leurs pratiques qui rasaient déjà le sol sont passées au niveau « plus bas tu meurs », 20000 lieues sous le niveau de la mer. De crétins, les voila éboueurs publics, avec tous mes respects pour ce métier des plus nobles.

Je voudrais donc juste dire à qui de droit que c’est un terrain miné sur lequel vous avancez. D’abord parce qu’il y a une justice divine qui a prouvé qu’on meurt par l’arme dont on use pour tuer. Aucun scandale ne vaut d’ailleurs les scandales d’un Etat où la police séquestre les citoyens moyennant rançon et où plus de la moitié de la jeunesse rêve de partir. On n’aura pas fini de parler de la honte et de la Hogra que vous infligez au pays.

Ensuite, il est vain de vouloir déstructurer un mouvement qui n’est pas constitué à partir d’une émotion ou d’une illusion mais qui est profondément enraciné dans la spiritualité. Cela veut dire pour des profanes que vous ne pouvez qu’être, vu votre exaction à l’antipode de l’enseignement spirituel, que nous sommes vaccinés contre l’opprobre et la saleté morale qui consiste à jouer sur des registres aussi mesquins.

Je conseille à qui de droit quel qu’il soit, quoi qu’ils soient de lire sourate Annour (si vous êtes arabisants et s’il vous arrive de lire quoi que ce soit) qui nous incite à ignorer les propos diffamatoires quand bien même ils seraient basés sur des faits réels.

Nos majalis naciha que vous combattez à la face du monde et de Dieu nous apprennent à être tolérants, réalistes mais plus que méfiants envers ceux qui vendent leur Vie dernière pour de pauvres salaires. Nous y apprenons aussi à nous défendre contre les cafards, les sangsues et les Iznogouds qui ne manqueront pas d’exercer sur nous la seule chose qu’ils savent bien gérer : le chantage.

A suivre

Talal-dz



Vous me direz, vous à qui de droit, que « à la guerre comme à la guerre » tous les coups sont permis. La guerre reste noble dans nos références, mais que dire à un pouvoir qui n’a acquis ses lettres de noblesse qu’en matière de corruption. Vos guerres toujours sales sont toujours perdues d’avance. Même un adolescent néophyte pourrait monter de toutes pièces, dès lors qu’il a un ordinateur, les soi-disant preuves compromettantes. Heureuse toutefois de savoir qu’on met à la disposition des sbires du Makhzen quelques logiciels et quelques instruments pratiques pour jouer à l’inspecteur Gadget.

Je vous signale juste en passant qu’il se pourrait que vous donniez de mauvaises idées à vos jeunes concitoyens qui en ont ras le bol et qui ne fréquentent pas eux, majalis naciha. Ils ont déjà trouvé des sites où ils ne se gênent plus pour recourir à vos tristes méthodes, alors imaginez s’ils se mettent, le chômage aidant, à distribuer des tracts comme les vôtres à longueur de journées. Les photos seraient certainement moins floues parce que l’intelligence informatique est plus l’apanage de la jeunesse que celui d’une vieille mafia en mal de répression et surtout parce que la bassesse est contagieuse et n’est pas, pour une fois, une denrée dont le Makhzen a le monopole.

A Bon entendeur salut… de la part de la caravane

PS : Vous êtes revenus aux sales veilles méthodes du maître des maîtres chanteurs qui consistent á salir l’adversaire qu’on ne peut détruire. Quelle sera la prochaine étape dans votre machine à remonter le temps et les cœurs, á quand le retour au crime politique systématique. Benbarka que Dieu ait son âme nous accueillera bientôt peut être.

Nadia Yassine



Maroc : la répression contre le mouvement ‘Adl wal Ihsane se poursuit

Le mouvement islamique « Justice et spiritualité » fondé par Abdessalam Yassine connaît depuis plus de deux semaines des vagues d'arrestations et d'intimidations qui touchent l'ensemble de ses sections locales. Cette répression fait suite aux journées « portes ouvertes » organisées par le mouvement marocain, pour se faire connaître du grand public.

En organisant, le 24 juin dernier ses « Journées portes ouvertes » pour se faire davantage connaître des marocains, le mouvement islamique Al ‘Adl wal Ihsane (Justice et spiritualité) ne s'attendait sûrement pas à une réponse aussi dur du pouvoir. Des centaines d'arrestations ont immédiatement suivies sur tout le territoire marocain.

Vague de répressions
Ainsi, selon l'association Nouvelle Amitié France Maroc (ANAEM), dès le mercredi 24 mai, une cinquantaine de personnes auraient été arrêtés à Témara avec confiscation de documents et d'équipements devant servir à l'organisation de ces journées.

Le même jour, un couvre-feu a été instauré dans une galerie marchande de Rabat obligeant les commerçants à fermer boutique. Un siège de plusieurs heures et un assaut aurait suivi avec l'arrestation de 75 personnes dont 20 femmes.

Quelques jours plus tard, à Taza et Oujda, au moins 165 personnes ont été arrêtées. Membre du Conseil d'orientation du mouvement, M. El Abadi a même été interdit de domicile.

A Rabat, le 6 juin, le feu aurait été ouvert, détruisant les deux étages supérieurs d'un immeuble où se réunissait des militants. La répression se serait étendue à Marrakech, Tétouan, Agadir, Meknès ou Fès.

S'exprimant dans le quotidien marocain l'Opinion, le ministre de l'intérieur M. Chakib Benmoussa, a déclaré, aujourd'hui, qu'"en agissant de manière active, Al Adl Wal Ihsane se situe hors de la logique de la loi et force doit rester à cette dernière et aux institutions représentatives légitimes". Justifiant les répressions par l'absence d'autorisation étatique pour ces journées portes ouvertes, le ministre a ajouté à l'AFP, que "le respect des libertés publiques, la préservation de l'ordre, la liberté d'expression, de réunion et de manifestation ainsi que la possibilité de collecter des fonds sont régis de manière à empêcher le citoyen d'être manipulé ou instrumentalisé" et donc qu'"il est du devoir de l'Etat de faire respecter scrupuleusement les lois en vigueur".

Des militants proches de l'Adl wal Ihsane, en France, réfutent cette explication et précisent que les répressions se poursuivent encore, deux semaines après. Ils affirment qu'elles sont destinées à briser le mouvement qui prend de l'ampleur, ce qui inquièterait le pouvoir royal.

Arrivés en France lundi dernier, Nadia Yassine, fille du leader spirituel du mouvement, et Abd El Wahed Moutawakkel, membre du Conseil d'orientation, donnent une série de conférence sur la situation « socio-politique au Maroc », suite à ces évènements. Ils interviendront vendredi soir, 18h, dans le quartier parisien de la Défense.

Fondé au début des années quatre-vingts par Abessalam Yassine, ‘Adl wal Ihsane est un mouvement politico-spirituel qui prêche un renouveau de l'islam sans usage de la violence, et qui plaide pour l'établissement du califat. Il ne reconnaît pas la légitimité de la monarchie marocaine.
Mercredi 21 Juin 2006.

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Talal-dz



Prisonniers de guerre marocains et cynisme du makhzen
Carlos Ruiz Miguel
Ce n'est pas un secret que le cynisme, tout comme la corruption, est la grande spécialité du makhzen. Le cynisme du makhzen constitue l'élément le plus flagrant des manipulations et des mensonges que le noyau dirigeant marocain utilise constamment envers ses sujets à l'intérieur, et envers d'autres Etats à l'extérieur. Le dernier produit fabriqué dans les usines du cynisme makhzénien est le « drame des prisonniers de guerre marocains en Algérie dans les prisons des mercenaires du Polisario ».
Pendant de nombreuses années, le makhzen a nié l'existence des prisonniers de guerre (l'un des mensonges habituels du sultan et de sa cour). Il était difficile de nier l'existence de ces prisonniers alors que n'importe quel visiteur dans la région de Tindouf pouvait les rencontrer. De plus, beaucoup d'entre eux, comme l'auteur de ce texte, ont ramassé d'innombrables lettres de prisonniers marocains qu'ils ont affranchies en Espagne à destination de leurs familles résidant au Maroc. Oui, il était difficile de nier que les prisonniers de guerre existaient, pourtant Hassan II le niait. Le mensonge devint encore plus évident, si l'on peut dire, lors de la signature du plan de paix en 1990, car le plan de paix admettait l'existence de ces prisonniers et prévoyait le moment de leur libération, immédiatement avant le referendum d'autodétermination prévu. Les raisons pour lesquelles Hassan niait l'existence de ces prisonniers étaient au nombre de deux. En premier lieu, cela supposait d'admettre qu'il y eut des défaites militaires marocaines face à l'armée sahraouie. Mais de plus, en second lieu, Hassan craignait que la reconnaissance de l'existence de prisonniers de guerre n'induise une reconnaissance implicite du Front Polisario et de la RASD. Ce dernier point était particulièrement important dans la mesure où Hassan niait que le Front Polisario eût une existence propre (selon la terminologie officielle, c'étaient des mercenaires, aucun d'entre eux n'étant sahraoui, mais, évidemment à la solde de l'Algérie) et avait comme objectif d'en finir à tout prix avec la RASD. La reconnaissance de prisonniers de guerre pouvait aboutir à la reconnaissance de celle-ci.
Dans les dernières années de sa vie, Hassan II changea d'opinion et Mohamed VI a poursuivi la politique de son père (sur ce dossier comme sur presque tous les autres). Ce changement d'avis a été provoqué par une initiative, à mon sens, imprudente et erronée de la RASD et du Front Polisario. Cette erreur a consisté dans l'autorisation donnée par la RASD et le Front Polisario au CICR (Comité international de la croix-rouge) de rendre visite aux prisonniers. En voyant que le Polisario acceptait quelques unes des prérogatives accordées au CICR par les conventions de Genève, sans que la RASD n'eût ratifié celles-ci, le Maroc eut en sa possession une arme qu'il n'imaginait même pas, tant fut grande l'ingénuité sahraouie. En effet, la décision du Polisario de laisser le CICR rendre visite aux prisonniers de guerre sans que la RASD n'eût ratifié les conventions de Genève supposait un changement à 180 ° du problème. En effet, la situation préalable faisait que les prisonniers de guerre ne jouissaient pas des droits inscrits dans les conventions de Genève tant que la RASD n'avait pas été reconnue comme Etat adhérent de celles-ci. Le prix à payer pour le Maroc était le désespoir des prisonniers de guerre et de leurs familles, un faible prix dans une tyrannie comme le régime marocain. Cependant dès le moment où le Front Polisario a accepté les inspections du CICR, les circonstances ont changé du tout au tout en faveur du Maroc. Les prisonniers de guerre en vinrent à jouir des droits reconnus dans les conventions de Genève puisque unilatéralement le Polisario les leur accordait, sans que la RASD ne fût reconnue comme Etat adhérent de ces conventions ! Pour le Maroc, c'était une aubaine.
Les récents événements trouvent leur raison d'être dans cette logique. Le lobby pro-marocain du parlement européen a obtenu que l'on remette un « passeport pour la liberté » au capitaine de l'armée marocaine, Mimuni Zeggai, prisonnier de guerre du Front Polisario depuis 27 ans. L'argument principal est que ces prisonniers de guerre se trouvent en captivité « en violation flagrante » de l'article 118 de la 3ème convention de Genève du 12 août 1949, relative au traitement dû aux prisonniers de guerre. En effet, cet article prescrit que « les prisonniers de guerre soient libérés et rapatriés, sans retard, dès la fin des hostilités actives ». Les hostilités actives, mais non pas la guerre, ont cessé en septembre 1991. Alors, apparemment, le Maroc aurait raison … si ce n'est, à ce petit détail près, que le Maroc veut appliquer la convention de Genève à un Etat, la RASD, qui n'en est pas partie prenante puisqu'elle ne l'a pas ratifiée. Il ne conviendrait pas d'arguer que l'Algérie, elle, l'a ratifiée, car la guerre n'a pas eu lieu avec l'Algérie, et les prisonniers ne sont pas aux mains d'Alger (même s'ils sont sur territoire algérien, concédé provisoirement à la RASD).
Quel devrait être le dénouement de cette histoire ? À l'heure actuelle, les uniques obligations contractées internationalement par le Front Polisario s'agissant des prisonniers de guerre sont celles contenues dans le plan de paix. Si le Maroc ne veut pas qu'ait lieu le référendum d'autodétermination prévu par le plan de paix, c'est qu'il demeure partisan que les prisonniers de guerre restent en captivité. Tel était le pacte. Et si le Maroc ne respecte pas sa part, le Front Polisario n'a pas à respecter la sienne. Que le Front Polisario ou la RASD doivent libérer les prisonniers de guerre en vertu d'une autre obligation internationale est une autre question. Si la RASD ratifiait les conventions de Genève, le Maroc pourrait exiger automatiquement leur rapatriement. Le fait qu'il ait assumé unilatéralement quelques-unes des obligations dérivées de ces conventions ne l'oblige pas à toutes les assumer, tant qu'il n'aura pas ratifié ces traités.
D'ici là, demander à la RASD qu'elle respecte une convention qu'elle n'a pas signée est pur cynisme.
Quand le Maroc torture pour le compte des américains

Source: Lejournal-hebdo (Maroc) du 07/ 09/ 2006

Le Maroc, qui a activement participé au programme de sous-traitance de la torture de terroristes présumés initié par la CIA après le 11 septembre, est soupçonné d'abriter des centres de détention secrète de l'agence américaine.

Le Maroc abrite-t-il une prison secrète dépendant de l'agence de renseignement américaine (CIA) ? La coopération sécuritaire entre Rabat et Washington, notamment après le 11 septembre, a connu un grand boom. Les services marocains collaborent intensément avec leurs homologues américains de la CIA et du FBI qui, dans leur lutte contre le terrorisme, ont spécialement utilisé le siège de la DST à Temara comme lieu de détention temporaire où ils ont, selon de nombreux témoignages recueillis, notamment par des organisations internationales telles que Human Rights Watch ou Amenesty, délocalisé la torture de certains « terroristes présumés » d'Al Qaïda. Il s'agit d'un programme intitulé « extraordinary renditions » dévoilé par la presse américaine en 2002, dont le but est de sous-traiter les interrogatoires musclés d'activistes islamistes par des services de renseignement de pays alliés peu regardants sur les principes des droits de l'Homme.
Le quotidien américain « The Washington Post » a révélé, la semaine dernière, que la CIA détenait, depuis quatre ans, des terroristes présumés dans des prisons secrètes dans huit pays, notamment l'Afghanistan et plusieurs pays d'Europe de l'Est, de la même façon que dans la base navale américaine de la Baie de Guantanamo à Cuba. Bien plus que le programme de délocalisation des interrogatoires, l'enquête très fouillée du « Post » a établi que la CIA a créé ce qu'elle a appelé de façon sibylline, des « Black sites » (sites noirs), véritables centres de détention pour terroristes présumés, situés en territoires étrangers mais qu'elle gère en directe. Le Maroc, qui a activement coopéré au programme de sous-traitance des interrogatoires, a-t-il aussi accepté d'accueillir sur son sol un ou plusieurs « sites noirs » de la CIA ? L'enquête du « Post » ne le confirme pas, désignant plutôt certaines républiques d'Europe de l'Est, libérées du joug de l'ex-Union Soviétique et formant dorénavant « la Nouvelle Europe », chère aux néo-conservateurs au pouvoir à la Maison-Blanche . Cependant, un ex- agent de la DST, qui vient récemment de quitter ce service dans le cadre de l'opération de départ volontaire des fonctionnaires de l'Etat, assure, sous couvert d'anonymat, avoir assisté à une opération de transfert de détenus à la base aérienne de Salé. « Un Boeing 737, de couleur blanche et immatriculé N313P, a atterri, si ma mémoire est bonne, en janvier 2004, à la base aérienne de Salé. On en a débarqué 4 hommes menottés, les yeux bandés, et escortés par 8 hommes civils, vraisemblablement des agents de la CIA. Ils ont rapidement emprunté des Renault Express blanches qui les attendaient pour une direction qui m'est inconnue », soutient-il. Une autre source, qui a aussi requis l'anonymat, nous confirme, elle aussi, avoir vu, durant l'été 2002, ce même avion stationné à la base aérienne de Salé. « Il faisait nuit et je ne pouvais pas lire son immatriculation, mais je peux vous confirmer que c'est un Boeing 737 blanc. J'ai vu une dizaine d'hommes vêtus de costards sombres et qui parlaient en anglais, en train d'y embarquer 6 personnes cagoulées et menottées. Au bout de vingt minutes, l'avion a décollé », nous a-t-il confié.
Ces témoignages sont corroborés par le plan de vol de cet avion, publié récemment par le magazine américain « Newsweek . En effet, l'appareil a décollé de l'aéroport Dulles de Washington le 16 janvier 2004 à destination de Shannon en Irlande. Le 17, il est reparti pour Larnaca à Chypre. Le 21, il a quitté Larnaca pour Salé au Maroc. Le 22, il a enchaîné trois vols de Salé à Kaboul, puis à Alger, puis à Palma de Majorque, et s'est retrouvé, le 23 janvier, à Skopje. Le 24, il a atterri à Kaboul, après une escale à Téhéran. Reparti le 25, il s'arrête à Timisoara et à Bucarest en Roumanie, puis à Palma, pour, finalement, rejoindre Washington le 28 janvier. Un plan de vol qui rappelle beaucoup un autre, celui d'un Gulfstream V qui a fait, selon nos informations, au moins 10 déplacements au Maroc. Pendant plus de deux ans, de décembre 2002 à février 2005, la CIA a utilisé cet appareil, loué auprès d'une compagnie du Massachusetts, Premier Executive Transport Services, pour transporter clandestinement des prisonniers d'un continent à l'autre.

Atroces tortures

Le Gulfstream V et le Boeing 737 ont procédé à plusieurs « livraisons » au royaume. Autrement dit, ils faisaient passer secrètement des suspects du terrorisme. Soit pour s'en débarrasser après interrogatoire, soit pour les confier à la DST dont les agents sont réputés pratiquer des interrogatoires très musclés. Benyam Mohammed Al Habashi en sait quelque chose. Ce britannique d'origine éthiopienne affirme, dans un témoignage recueilli par Amnesty en septembre dernier, avoir été détenu et torturé au Maroc pendant 18 mois. Soupçonné d'appartenir à Al Qaïda, Benyam est arrêté, le 10 avril 2002, par la police pakistanaise à Karachi où il a été incarcéré et interrogé par des agents américains et britanniques. Au terme de plus de 3 mois de détention, un des agents américains lui confie : « on ne peut pas faire tout ce qu'on veut ici. Les Pakistanais ne peuvent pas faire exactement ce qu'on leur demande. Les Arabes vont s'occuper de toi ».
Le 21 juillet 2002, Benyam est transféré d'Islamabad à Rabat. « Je n'aurais jamais pu imaginer que les Américains allaient m'envoyer à l'autre bout du monde, au Maroc, un pays que je ne connaissais pas du tout, pour me faire torturer », dira-t-il. En effet, ce présumé disciple de Ben Laden gardera un souvenir sinistre de son séjour au Maroc. Il en porte des séquelles profondes. Relatant ses mésaventures avec ses gardiens marocains, Benyam décrit minutieusement comment un de ses geôliers serait entré dans sa cellule accompagné de trois autres : « L'un d'eux a saisi mon pénis et a commencé à y faire des coupures. Il l'a fait une fois et pendant environ une minute, ils ont observé ma réaction. C'était atroce, je pleurais. Ils ont recommencé, 20 ou 30 fois. Il y avait du sang partout ».
Pendant 18 mois, Benyam a subi cet exercice abominable à un rythme mensuel. Isolé, battu, humilié, soumis à des privations sensorielles et violé, ses tortionnaires versaient également des produits chimiques sur ses blessures pour aggraver ses souffrances. Enchaîné et régulièrement brutalisé, il fut longuement interrogé sur les islamistes qu'il avait eu l'occasion de rencontrer, ou simplement de croiser, aussi bien au Pakistan qu'en Angleterre. Voulant un jour comprendre les raisons de ces supplices, Benyam aura cette réponse de l'un de ses geôliers : « C'est simplement pour te rabaisser ; quand tu quitteras cet endroit, tu garderas les cicatrices et tu ne pourras jamais oublier. Tu n'oseras jamais agir contre la volonté des États-Unis ».
En fait, la cruauté avec laquelle les services marocains ont traité Benyam est à la fois démesurée et inimaginable. « Ils me posaient des questions. Je répondais telle chose ; ils disaient que je mentais. Je répondais autre chose ; ils disaient que je mentais. Je n'ai jamais réussi à savoir ce qu'ils attendaient de moi », se demande-t-il. Les interrogatoires de Benyam ont été souvent menés par un commissaire de la DST, un quadragénaire qu'on dit capable de réciter par cœur le Coran et les hadiths, et qui s'est spécialisé dans le traitement des détenus islamistes. Mais les méthodes sadiques et intimidantes de ce commissaire n'ont pas été « concluantes » avec Mohammed Al Habashi dont le calvaire marocain s'achève en janvier 2004 par un dernier traitement des plus humiliants. Alors que ses gardiens lui annoncent qu'il « rentre à la maison », des militaires américains déchirent ses habits et photographient toutes les cicatrices de ses blessures, avant de l'emmener en Afghanistan, par ce fameux Boeing 737. Le Boeing 737 et le Gulfstream V, ont pris 49 destinations différentes en dehors des Etats-Unis, y inclus le camp de détention de Guantanamo Bay à Cuba et d'autres bases militaires américaines. L'Egypte, la Jordanie, le Maroc, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan figurent comme des destinations étrangères de ces deux avions de la torture.

Taieb Chadi

Talal-dz



Le tourisme sexuel, une industrie prospère au Maroc “Grâce” à la misère

Pour combattre la pédophilie, il faut rappeler sans cesse la législation internationale en vigueur, informer et soutenir les populations vulnérables mais aussi sévir contre les tueurs d’innocence. L’État doit s’impliquer, politiquement et financièrement.

Amale Samie

Un acte à bannir.

Une bourgade balnéaire au sud d’Agadir. Un touriste européen âgé d’une soixantaine d’années, vêtu d’un short kaki et d’une chemisette, chaussé de sandales marocaines marche tranquillement en adressant quelques mots, de temps en temps, à un jeune garçon d’une quinzaine d’année au plus qui marche à côté de lui. De temps en temps, le « touriste » passe une main dans les cheveux de son « compagnon ». Cela se passe en plein jour, et il faut être aveugle pour ne pas comprendre les raisons de leur promenade dans la rue principale du village. Les commerçants du village ne regardent même plus, les adultes et les vieillards sont dépassés par un mal qu’ils ne comprennent pas. Ils sont de toutes nationalités, ces touristes amateurs de chair prénubile.

Abus

Depuis 30 ans, les touristes ont acquis leur facilité de contact avec les enfants miséreux entre Tanger et Marrakech. Ils sont arrivés ici, maintenant. Il suffit à un touriste européen de faire cent mètres dans le centre ville, à Casablanca ou sur la Place Jamaâ Lefna de Marrakech pour qu’on lui propose tout un échantillon de produits destinés à procurer de l’extase à celui qui paie. «Cocaïne, haschisch, jolies filles ?».
Nous comptons parmi les pays qui comptent le plus d’enfants des rues, la misère peut même mener à l’abandon des enfants, le tissu social s’est fragilisé, les enfants ne savent plus comment ils vont se payer de quoi manger le lendemain, alors ils se laissent prendre dans les filets de négriers locaux. Comment peut-on en arriver à s’exhiber sans honte avec un ou plusieurs enfants transformés en objets ? Pour ne pas indisposer les touristes d’Europe, d’Amérique et du Golfe, on a laissé faire, on a toléré. Le Maroc a acquis une solide renommée de paradis sexuel où même les jeunes filles qui ont pu effectuer une scolarité normale se prostituent, elles représentent la seule source de revenu pour des familles entières. Et toute cette jeunesse mutilée n’a pas 16 ans. Alors le temps aidant, le laisser-faire et l’indifférence des pouvoirs publics ont jeté des marmots sur « le marché » du sexe, ces touristes dont la sexualité est pathologique peuvent ainsi faire leurs emplettes pour des soirées orgiaques. Personne ne semble y trouver à redire.
Quand un adulte abuse d’un enfant, il le traumatise à jamais. La gravité de l’abus sexuel est doublée par l’ascendant de l’adulte sur l’enfant.


Fléau

Pour le Dr Ismaïl Harakat, tout pédophile est un malade.
Il se trouve qu’en plus de nos pédophiles à nous, nous avons hérité des pédophiles des pays riches. Le Maroc, exotique et miséreux, est comme de nombreux pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, un paradis sexuel. Le niveau de vie de la population est si bas qu’un smicard européen peut tout se payer au Maroc, en Tunisie, en Égypte, en Thaïlande, au Sri Lanka, dans le sud de la Chine, en Birmanie, au Laos, au Cambodge, au Vietnam et au Népal. Ce sont les pays où un sexagénaire peut s’offrir non seulement toutes les fillettes qu’il veut mais aussi des garçonnets.
Le tourisme sexuel, massif et affiché, est un fléau spécifique des pays pauvres où se trouve la majorité des enfants prostitués.
D’où viennent les « clients », des États-Unis, de France, d’Allemagne, d’Angleterre et des pays du Golfe. Mais s’il y a « le pédophile occidental, qui voyage à seule fin d’avoir des relations sexuelles avec des enfants non-pubères, selon Agnès Fournier, chef du service de la traite des êtres humains à Interpol, il y a aussi les pédophiles locaux. Puis il y a des touristes qui ressemblent en tous points à des vrais touristes qu’on a du mal à les repérer, en effet, ces déviants peuvent souvent être de bons pères et de bons maris.
Ceux-là sont en quête de nouveaux plaisirs, de nouvelles sensations et ils font taire tous leurs éventuels scrupules, résistent un jour ou deux et descendent dans les quartiers réservés pour détruire psychologiquement des enfants innocents.
Détruire une personnalité confiante, fragile et sans défense est un crime contre l’humanité. Les spots télévisés sur la prévention de la pédophilie sont la preuve qu’il suffit de volonté pour que la société prenne conscience du malheur qui la frappe pour commencer à en parler.

Talal-dz



Maroc Le régime politique

Officiellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle.

Dans les faits, c'est un régime de pouvoir personnel dont le roi Hassan II avait cultivé les tendances féodales pour asseoir sa dictature. Il a évolué, avec Mohamed VI, vers un système moins autoritaire, mais pas encore démocratique. Deux systèmes cohabitent, le premier est parlementaire et pluraliste. Il sert de façade à la réalité du pouvoir exercé par le roi, et ses conseillers, qui s’appuient sur un système féodal appelé le Makhzen.

La revendication d’une véritable monarchie parlementaire (sur le modèle espagnol par exemple) commence à reprendre de l’ampleur, y compris au sein de l’USFP, le principal parti du gouvernement. Cette revendication date des années 1950, mais le bras de fer au début des années 1960 entre le courrant démocratique et le roi s’était terminé par la victoire de ce dernier qui est parvenu, par la répression à imposer son pouvoir personnel. La dictature d’Hassan II, instaurée à partir de 1965, ne s’est assouplie, sous la pression internationale, que dans les années 1990. Le nouveau roi, Mohamed VI, a opéré quelque geste symbolique (libération des prisonniers politiques) mais le régime dont il a hérité reste en place. Les élections de septembre 2002 ont été les plus transparentes de l'histoire du Maroc depuis celles de 1963, mais l'émiettement du paysage politique laisse intact le pouvoir du Palais.

« L'État marocain ne peut balayer l'option démocratique d'un revers de manche. Le régime est en partie conscient, avec le contre-exemple algérien, que le prix à payer du tout-sécuritaire peut être terrible. Il y aura des affrontements au sommet de l'Etat sur la voie à suivre. Certains prônent depuis deux ans une répression accentuée contre les islamistes. D'autres sont conscients que le Maroc est une poudrière sociale. La désespérance sociale donne sa force au terrorisme islamiste urbain. On en parle très peu, mais c'est un immense défi pour le régime. » (extrait d’un entretien avec Benjamin Stora, Le Monde, 20 mai 2003)

La constitution de 1996 (la cinquième) s'inspire du modèle français en instaurant le bicaméralisme, mais l'essentiel du pouvoir reste entre les mains du roi. Beaucoup en demandent la modification vers une monarchie parlementaire. Parmi les opposants les plus radicaux, certains parlent de république.



Pouvoir exécutif

Il est principalement détenu par le Palais (c’est-à-dire le roi et ses conseillers), secondairement par le gouvernement.


Pouvoir Législatif

Le Parlement est composé de deux chambres :

- La chambre des représentants (Majlis al-Nuwab) : 325 députés élus au suffrage universel direct (depuis 1996, auparavant le roi en nommait le tiers) pour 5 ans à la proportionnelle sur des listes locales (295 députés) et nationales (30 députés). En 2002, le scutin de liste a remplacé le scrutin majoritaire.

La chambre élue le 27 septembre 2002 : 50 USFP, 48 Istiqlal, 42 PJD, 41 RNI, 27 MP, 18 MNP, 16 UC, 12 PND, 12 FFD, 11 PPS, 10 UD, 7 MDS, 6 PSD, 5 Al Ahd, 4 ADL, 3 GSU, 3 PRD, 3 PML, 2 FC, 2 PED, 2 PDI, 1 CNI. Le taux de participation était de 51 %. On peut souligner le nombre important des bulletins nuls : 15 %.

La chambre élue en novembre 1997 : 55 USFP, 33 Istiqlal, 51 RNI, 40 MP, 31 UC, 32 MDS, 19 MNP, 9 PRP, 10 PND, 9 MPCD, 9 FFD, 5 PSD, 4 OADP, 2PA, 1 PDI.

- La chambre des conseillers (Majlis al-Mustaharin) : composée d'élus régionaux (3/5) et d'élus des chambres professionnelles et des salariés (2/5), élue pour 3 ans et renouvelable par tiers tous les trois ans. President : Mustafa Oukacha (RNI).

Le dernier renouvellement partiel a eu lieu en septembre 2006, les membres sont élus par un collège resteint, ce qui donne un résultat sans lien avec l'État réel de l'opinion. En 2006, le PJD n'a eu aucun élu.

Les élections ont, jusqu'à présent, toujours été manipulées par l'administration. Lors des de novembre 1997, l'opposition était arrivée en tête, mais avait dénoncé de nombreuses irrégularités. Celles de 2002 ont été beaucoup plus transparentes, mais les résultats semblent avoir été quelque peu arrangés au détriment des islamistes.

Le droit de vote peut s'exercer à partir de l'âge de 20 ans.

En 2002, « un nouveau mode de scrutin - représentation à la proportionnelle dans le cadre de circonscriptions élargies - a été adopté. Et, pour mieux lutter contre la pratique des achats de voix, les électeurs ne disposent que d'un seul bulletin, sur lequel ils cocheront le logo du parti de leur choix. Ils ne peuvent plus, ainsi, apporter la preuve de leur vote en remettant, à la sortie, les bulletins écartés en échange de quelques dirhams... » (L'Express, 26 septembre 2002)

Présence des femmes en politique : deux députées, élues en novembre 1997. Pour la première fois, quatre femmes sont rentrées au gouvernement en avril 1998. En mars 2000, pour la première fois, une femme était nommée conseiller au palais. En septembre 2002, on annonce un quota de 30 sièges au Parlement : 38 femmes ont été élues (soit 13 % des députés, la même proportion qu'en France).

« Comment se fait-il qu'en cette veille du troisième millénaire, les candidatures féminines n'aient guère dépassé 1,61 % du total aux dernières élections locales avec un taux de réussite de 0,34 % ? Seules 83 femmes ont été élues sur les 1651 candidates aux élections locales de 1997 dont aucune ne pourra se prévaloir d'une présidence de commune, et quatre femmes seulement ont franchi le portail du Parlement, deux à la Chambre des Représentants et deux à celle des Conseillers. C'est notre manière à nous de parler de parité. » Fatiha Layadi (Femme du Maroc, mai 2000).(Voir la fiche « Statut des femmes »).

Talal-dz



Les chômeurs marocains se ramassent à l’appel

La situation de l'emploi au Maroc est bien plus dégradée que la version officielle ne le laisse penser. Chacun le sait bien. Au bout du compte, le chemin qui conduit au plein-emploi est donc beaucoup plus long qu'on ne fait semblant de le croire...

Combien y a-t-il de chômeurs au Maroc ? La question est simple, la réponse ne l'est pas. La polémique sur les derniers chiffres du chômage publiés par le Haut Commissariat au Plan viennent de le rappeler. Et quels que soient les critères utilisés, force est de constater que les statistiques peinent à appréhender fidèlement la galaxie chômage. Comptabiliser le nombre de chômeurs est d'abord une affaire de statistiques. Heureusement, on dispose d'une source d'information : l'enquête-emploi de la direction des statistiques. Le critère retenu est la définition internationale du chômage fournie par le Bureau international du Travail (BIT) : «être sans travail, en rechercher un et être immédiatement disponible pour occuper un emploi». Chacune de ces conditions peut faire l'objet de nombreuses interprétations, si bien que cette définition ne règle pas tous les problèmes, mais au moins a-t-on un cadre strict. Si cette norme a le mérite de faciliter les comparaisons internationales, elle demeure terriblement restrictive : il suffit ainsi d'avoir travaillé quelques heures dans la semaine précédant l'enquête pour ne pas être considéré comme chômeur.

De plus, en prenant la précaution de se limiter aux personnes qui sont sans emploi et qui cherchent un emploi, le chiffre obtenu ne mesure pas forcément le chômage. On peut compter d'une autre façon, en intégrant au sein des chômeurs les personnes qui se trouvent sorties du marché du travail et qui, potentiellement, sont des demandeurs d'emploi. Il y a les chômeurs «découragés» qui ne renouvellent pas leur demande, les chômeurs «cachés» qui ne se déclarent pas «parce que ça ne sert à rien», les chômeurs «occupés» auxquels on a trouvé une formation, un stage rémunéré et qui, du même coup, sortent des statistiques. Et puis, il y a le développement des franges du chômage (sous-emploi, temps partiel subi, intérim), conséquence de la remise en cause croissante du lien salarial traditionnel. Enfin il y a les petits boulots qui contribuent à faire baisser artificiellement le chômage. Ni employés, ni chômeurs : à quel ensemble raccrocher ces travailleurs ?

Conséquence : le nombre de chômeurs au sens large et celui des «chômeurs BIT» ne coïncident pas. On peut saisir l'ampleur de l'écart en mesurant la différence entre la population en âge d'activité et la population employée. Elle est énorme. Plus surprenant est l'écart entre l'enquête emploi et le recensement de la population. Les chiffres devraient être identiques. Or, il n'en est rien. Une partie de l'explication tient à la différence de date de réalisation, une autre à la différence de «champ» et une autre à la façon dont sont interprétées les réponses incohérentes dans les deux sources. Qui sont ces personnes qui se sont déclarées (ou qui ont été classées) inactives lors de l'enquête, et chômeuses lors du recensement (l'inverse étant nettement moins fréquent) ? Presque toujours des femmes, analphabètes et peu ou pas diplômées et d'âge moyen : des ouvrières dans différentes activités précaires, des femmes de l'informel, des aides familiales dans le milieu rural... Bref, les plus démunies et les plus exclues. Faux chômeurs? Certainement pas : elles sont en attente d'emploi, mais leur faible chance d'en trouver fait que ce désir d'emploi - bien réel - ne se traduit pas en recherche active. Face à l'enquêteur, elles ne parviennent pas à masquer cette faible recherche : intimidées, elles finissent par avouer qu'elles n'y croient plus. Au contraire, au recensement, elles peuvent dire «souhaiter travailler» sans crainte. Dans un cas, la peur d'être jugées, dans l'autre l'expression d'un désir profond.

Le «halo» du chômage camoufle des détresses profondes que les statistiques ignorent. Utiliser un thermomètre calibré ne fait pas tomber la fièvre et l'appréciation que porte la population sur la situation de l'emploi n'en est guère modifiée, puisqu'elle s'alimente d'abord d'une expérience concrète. La situation de l'emploi au Maroc est en réalité bien plus dégradée que la version officielle ne le laisse penser. Chacun le sait bien. Au bout du compte, le chemin qui conduit au plein-emploi est donc beaucoup plus long qu'on ne fait semblant de le croire...

Larabi Jaïdi
Source: La Vie Eco

Talal-dz



Prisonniers de guerre marocains et cynisme du makhzen
Carlos Ruiz Miguel
Ce n'est pas un secret que le cynisme, tout comme la corruption, est la grande spécialité du makhzen. Le cynisme du makhzen constitue l'élément le plus flagrant des manipulations et des mensonges que le noyau dirigeant marocain utilise constamment envers ses sujets à l'intérieur, et envers d'autres Etats à l'extérieur. Le dernier produit fabriqué dans les usines du cynisme makhzénien est le « drame des prisonniers de guerre marocains en Algérie dans les prisons des mercenaires du Polisario ».
Pendant de nombreuses années, le makhzen a nié l'existence des prisonniers de guerre (l'un des mensonges habituels du sultan et de sa cour). Il était difficile de nier l'existence de ces prisonniers alors que n'importe quel visiteur dans la région de Tindouf pouvait les rencontrer. De plus, beaucoup d'entre eux, comme l'auteur de ce texte, ont ramassé d'innombrables lettres de prisonniers marocains qu'ils ont affranchies en Espagne à destination de leurs familles résidant au Maroc. Oui, il était difficile de nier que les prisonniers de guerre existaient, pourtant Hassan II le niait. Le mensonge devint encore plus évident, si l'on peut dire, lors de la signature du plan de paix en 1990, car le plan de paix admettait l'existence de ces prisonniers et prévoyait le moment de leur libération, immédiatement avant le referendum d'autodétermination prévu. Les raisons pour lesquelles Hassan niait l'existence de ces prisonniers étaient au nombre de deux. En premier lieu, cela supposait d'admettre qu'il y eut des défaites militaires marocaines face à l'armée sahraouie. Mais de plus, en second lieu, Hassan craignait que la reconnaissance de l'existence de prisonniers de guerre n'induise une reconnaissance implicite du Front Polisario et de la RASD. Ce dernier point était particulièrement important dans la mesure où Hassan niait que le Front Polisario eût une existence propre (selon la terminologie officielle, c'étaient des mercenaires, aucun d'entre eux n'étant sahraoui, mais, évidemment à la solde de l'Algérie) et avait comme objectif d'en finir à tout prix avec la RASD. La reconnaissance de prisonniers de guerre pouvait aboutir à la reconnaissance de celle-ci.
Dans les dernières années de sa vie, Hassan II changea d'opinion et Mohamed VI a poursuivi la politique de son père (sur ce dossier comme sur presque tous les autres). Ce changement d'avis a été provoqué par une initiative, à mon sens, imprudente et erronée de la RASD et du Front Polisario. Cette erreur a consisté dans l'autorisation donnée par la RASD et le Front Polisario au CICR (Comité international de la croix-rouge) de rendre visite aux prisonniers. En voyant que le Polisario acceptait quelques unes des prérogatives accordées au CICR par les conventions de Genève, sans que la RASD n'eût ratifié celles-ci, le Maroc eut en sa possession une arme qu'il n'imaginait même pas, tant fut grande l'ingénuité sahraouie. En effet, la décision du Polisario de laisser le CICR rendre visite aux prisonniers de guerre sans que la RASD n'eût ratifié les conventions de Genève supposait un changement à 180 ° du problème. En effet, la situation préalable faisait que les prisonniers de guerre ne jouissaient pas des droits inscrits dans les conventions de Genève tant que la RASD n'avait pas été reconnue comme Etat adhérent de celles-ci. Le prix à payer pour le Maroc était le désespoir des prisonniers de guerre et de leurs familles, un faible prix dans une tyrannie comme le régime marocain. Cependant dès le moment où le Front Polisario a accepté les inspections du CICR, les circonstances ont changé du tout au tout en faveur du Maroc. Les prisonniers de guerre en vinrent à jouir des droits reconnus dans les conventions de Genève puisque unilatéralement le Polisario les leur accordait, sans que la RASD ne fût reconnue comme Etat adhérent de ces conventions ! Pour le Maroc, c'était une aubaine.
Les récents événements trouvent leur raison d'être dans cette logique. Le lobby pro-marocain du parlement européen a obtenu que l'on remette un « passeport pour la liberté » au capitaine de l'armée marocaine, Mimuni Zeggai, prisonnier de guerre du Front Polisario depuis 27 ans. L'argument principal est que ces prisonniers de guerre se trouvent en captivité « en violation flagrante » de l'article 118 de la 3ème convention de Genève du 12 août 1949, relative au traitement dû aux prisonniers de guerre. En effet, cet article prescrit que « les prisonniers de guerre soient libérés et rapatriés, sans retard, dès la fin des hostilités actives ». Les hostilités actives, mais non pas la guerre, ont cessé en septembre 1991. Alors, apparemment, le Maroc aurait raison … si ce n'est, à ce petit détail près, que le Maroc veut appliquer la convention de Genève à un Etat, la RASD, qui n'en est pas partie prenante puisqu'elle ne l'a pas ratifiée. Il ne conviendrait pas d'arguer que l'Algérie, elle, l'a ratifiée, car la guerre n'a pas eu lieu avec l'Algérie, et les prisonniers ne sont pas aux mains d'Alger (même s'ils sont sur territoire algérien, concédé provisoirement à la RASD).
Quel devrait être le dénouement de cette histoire ? À l'heure actuelle, les uniques obligations contractées internationalement par le Front Polisario s'agissant des prisonniers de guerre sont celles contenues dans le plan de paix. Si le Maroc ne veut pas qu'ait lieu le référendum d'autodétermination prévu par le plan de paix, c'est qu'il demeure partisan que les prisonniers de guerre restent en captivité. Tel était le pacte. Et si le Maroc ne respecte pas sa part, le Front Polisario n'a pas à respecter la sienne. Que le Front Polisario ou la RASD doivent libérer les prisonniers de guerre en vertu d'une autre obligation internationale est une autre question. Si la RASD ratifiait les conventions de Genève, le Maroc pourrait exiger automatiquement leur rapatriement. Le fait qu'il ait assumé unilatéralement quelques-unes des obligations dérivées de ces conventions ne l'oblige pas à toutes les assumer, tant qu'il n'aura pas ratifié ces traités.
D'ici là, demander à la RASD qu'elle respecte une convention qu'elle n'a pas signée est pur cynisme.
Quand le Maroc torture pour le compte des américains

Source: Lejournal-hebdo (Maroc) du 07/ 09/ 2006

Le Maroc, qui a activement participé au programme de sous-traitance de la torture de terroristes présumés initié par la CIA après le 11 septembre, est soupçonné d'abriter des centres de détention secrète de l'agence américaine.

Le Maroc abrite-t-il une prison secrète dépendant de l'agence de renseignement américaine (CIA) ? La coopération sécuritaire entre Rabat et Washington, notamment après le 11 septembre, a connu un grand boom. Les services marocains collaborent intensément avec leurs homologues américains de la CIA et du FBI qui, dans leur lutte contre le terrorisme, ont spécialement utilisé le siège de la DST à Temara comme lieu de détention temporaire où ils ont, selon de nombreux témoignages recueillis, notamment par des organisations internationales telles que Human Rights Watch ou Amenesty, délocalisé la torture de certains « terroristes présumés » d'Al Qaïda. Il s'agit d'un programme intitulé « extraordinary renditions » dévoilé par la presse américaine en 2002, dont le but est de sous-traiter les interrogatoires musclés d'activistes islamistes par des services de renseignement de pays alliés peu regardants sur les principes des droits de l'Homme.
Le quotidien américain « The Washington Post » a révélé, la semaine dernière, que la CIA détenait, depuis quatre ans, des terroristes présumés dans des prisons secrètes dans huit pays, notamment l'Afghanistan et plusieurs pays d'Europe de l'Est, de la même façon que dans la base navale américaine de la Baie de Guantanamo à Cuba. Bien plus que le programme de délocalisation des interrogatoires, l'enquête très fouillée du « Post » a établi que la CIA a créé ce qu'elle a appelé de façon sibylline, des « Black sites » (sites noirs), véritables centres de détention pour terroristes présumés, situés en territoires étrangers mais qu'elle gère en directe. Le Maroc, qui a activement coopéré au programme de sous-traitance des interrogatoires, a-t-il aussi accepté d'accueillir sur son sol un ou plusieurs « sites noirs » de la CIA ? L'enquête du « Post » ne le confirme pas, désignant plutôt certaines républiques d'Europe de l'Est, libérées du joug de l'ex-Union Soviétique et formant dorénavant « la Nouvelle Europe », chère aux néo-conservateurs au pouvoir à la Maison-Blanche . Cependant, un ex- agent de la DST, qui vient récemment de quitter ce service dans le cadre de l'opération de départ volontaire des fonctionnaires de l'Etat, assure, sous couvert d'anonymat, avoir assisté à une opération de transfert de détenus à la base aérienne de Salé. « Un Boeing 737, de couleur blanche et immatriculé N313P, a atterri, si ma mémoire est bonne, en janvier 2004, à la base aérienne de Salé. On en a débarqué 4 hommes menottés, les yeux bandés, et escortés par 8 hommes civils, vraisemblablement des agents de la CIA. Ils ont rapidement emprunté des Renault Express blanches qui les attendaient pour une direction qui m'est inconnue », soutient-il. Une autre source, qui a aussi requis l'anonymat, nous confirme, elle aussi, avoir vu, durant l'été 2002, ce même avion stationné à la base aérienne de Salé. « Il faisait nuit et je ne pouvais pas lire son immatriculation, mais je peux vous confirmer que c'est un Boeing 737 blanc. J'ai vu une dizaine d'hommes vêtus de costards sombres et qui parlaient en anglais, en train d'y embarquer 6 personnes cagoulées et menottées. Au bout de vingt minutes, l'avion a décollé », nous a-t-il confié.
Ces témoignages sont corroborés par le plan de vol de cet avion, publié récemment par le magazine américain « Newsweek . En effet, l'appareil a décollé de l'aéroport Dulles de Washington le 16 janvier 2004 à destination de Shannon en Irlande. Le 17, il est reparti pour Larnaca à Chypre. Le 21, il a quitté Larnaca pour Salé au Maroc. Le 22, il a enchaîné trois vols de Salé à Kaboul, puis à Alger, puis à Palma de Majorque, et s'est retrouvé, le 23 janvier, à Skopje. Le 24, il a atterri à Kaboul, après une escale à Téhéran. Reparti le 25, il s'arrête à Timisoara et à Bucarest en Roumanie, puis à Palma, pour, finalement, rejoindre Washington le 28 janvier. Un plan de vol qui rappelle beaucoup un autre, celui d'un Gulfstream V qui a fait, selon nos informations, au moins 10 déplacements au Maroc. Pendant plus de deux ans, de décembre 2002 à février 2005, la CIA a utilisé cet appareil, loué auprès d'une compagnie du Massachusetts, Premier Executive Transport Services, pour transporter clandestinement des prisonniers d'un continent à l'autre.

Atroces tortures

Le Gulfstream V et le Boeing 737 ont procédé à plusieurs « livraisons » au royaume. Autrement dit, ils faisaient passer secrètement des suspects du terrorisme. Soit pour s'en débarrasser après interrogatoire, soit pour les confier à la DST dont les agents sont réputés pratiquer des interrogatoires très musclés. Benyam Mohammed Al Habashi en sait quelque chose. Ce britannique d'origine éthiopienne affirme, dans un témoignage recueilli par Amnesty en septembre dernier, avoir été détenu et torturé au Maroc pendant 18 mois. Soupçonné d'appartenir à Al Qaïda, Benyam est arrêté, le 10 avril 2002, par la police pakistanaise à Karachi où il a été incarcéré et interrogé par des agents américains et britanniques. Au terme de plus de 3 mois de détention, un des agents américains lui confie : « on ne peut pas faire tout ce qu'on veut ici. Les Pakistanais ne peuvent pas faire exactement ce qu'on leur demande. Les Arabes vont s'occuper de toi ».
Le 21 juillet 2002, Benyam est transféré d'Islamabad à Rabat. « Je n'aurais jamais pu imaginer que les Américains allaient m'envoyer à l'autre bout du monde, au Maroc, un pays que je ne connaissais pas du tout, pour me faire torturer », dira-t-il. En effet, ce présumé disciple de Ben Laden gardera un souvenir sinistre de son séjour au Maroc. Il en porte des séquelles profondes. Relatant ses mésaventures avec ses gardiens marocains, Benyam décrit minutieusement comment un de ses geôliers serait entré dans sa cellule accompagné de trois autres : « L'un d'eux a saisi mon pénis et a commencé à y faire des coupures. Il l'a fait une fois et pendant environ une minute, ils ont observé ma réaction. C'était atroce, je pleurais. Ils ont recommencé, 20 ou 30 fois. Il y avait du sang partout ».
Pendant 18 mois, Benyam a subi cet exercice abominable à un rythme mensuel. Isolé, battu, humilié, soumis à des privations sensorielles et violé, ses tortionnaires versaient également des produits chimiques sur ses blessures pour aggraver ses souffrances. Enchaîné et régulièrement brutalisé, il fut longuement interrogé sur les islamistes qu'il avait eu l'occasion de rencontrer, ou simplement de croiser, aussi bien au Pakistan qu'en Angleterre. Voulant un jour comprendre les raisons de ces supplices, Benyam aura cette réponse de l'un de ses geôliers : « C'est simplement pour te rabaisser ; quand tu quitteras cet endroit, tu garderas les cicatrices et tu ne pourras jamais oublier. Tu n'oseras jamais agir contre la volonté des États-Unis ».
En fait, la cruauté avec laquelle les services marocains ont traité Benyam est à la fois démesurée et inimaginable. « Ils me posaient des questions. Je répondais telle chose ; ils disaient que je mentais. Je répondais autre chose ; ils disaient que je mentais. Je n'ai jamais réussi à savoir ce qu'ils attendaient de moi », se demande-t-il. Les interrogatoires de Benyam ont été souvent menés par un commissaire de la DST, un quadragénaire qu'on dit capable de réciter par cœur le Coran et les hadiths, et qui s'est spécialisé dans le traitement des détenus islamistes. Mais les méthodes sadiques et intimidantes de ce commissaire n'ont pas été « concluantes » avec Mohammed Al Habashi dont le calvaire marocain s'achève en janvier 2004 par un dernier traitement des plus humiliants. Alors que ses gardiens lui annoncent qu'il « rentre à la maison », des militaires américains déchirent ses habits et photographient toutes les cicatrices de ses blessures, avant de l'emmener en Afghanistan, par ce fameux Boeing 737. Le Boeing 737 et le Gulfstream V, ont pris 49 destinations différentes en dehors des Etats-Unis, y inclus le camp de détention de Guantanamo Bay à Cuba et d'autres bases militaires américaines. L'Egypte, la Jordanie, le Maroc, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan figurent comme des destinations étrangères de ces deux avions de la torture.

Talal-dz



Il m'a fallu 15 minutes pour trouver tous ces articles sur le net...tres beau travail de mémoire....je vous souhaite une bonne lecture...enfin à ceux qui ont le courage de laisser leur pseudo-Nif marocain et de lire la réalité.

18Copier-Coller mode d'emploi.... Empty re Jeu 9 Oct - 12:01

Slimani9002



Talal-dz a écrit: Il m'a fallu 15 minutes pour trouver tous ces articles sur le net...tres beau travail de mémoire....je vous souhaite une bonne lecture...enfin à ceux qui ont le courage de laisser leur pseudo-Nif marocain et de lire la réalité.

ce n est pas pire que tes généraux qui ont fait tuer 200.000 personnes et ça continue et a ce jeu du copier coller il n'y aura pas de gagnant car aucun regime n est innocent et chacu a son jardin secret

FLORILEGE

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bonne lecture


tu vas tjrs trouver des pretextes pour nier ces ecrits mais ils ont ete faits par des gens de l'interieur du systeme

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