Extrait de l'entretien de Nathalie Dubois avec Abderrahmane Zenati :
N.D : Si vous auriez l’occasion de rencontrer Bouteflika, qu’est-ce que vous lui diriez ?
A.Z : Je ne pense pas que j’ai envie de rencontrer cet homme, par contre, j’aimerais bien lui écrire un jour une lettre ouverte.
N.D : Que lui diriez-vous ?
A.Z : Je lui dirais tout simplement :
« Monsieur le Président... Vous et moi, nous avons presque le même destin. Moi, rien ne me destinait à être « artiste peintre » et vous, rien ne laissait prévoir qu’un jour vous allez être le « Président de le République Algérienne ». Le jour où vous étiez élu, tous les Oujdis, qui vous considèrent toujours comme un des leurs, étaient fier de vous et de votre réussite.
Monsieur le Président, puisque vous êtes à la tête de ce respectable Pays, je peux me permettre, en toute fraternité, de vous dire de tout faire maintenant pour instaurer un climat d’apaisement entre votre pays de naissance, le Maroc et votre pays d’origine l’Algérie. Ne perdez pas cette belle occasion qui vous est offerte de rentrer par la grande porte de l’Histoire Universelle comme un homme de sagesse, un homme de paix… Vous qui êtes né et avez grandit à Oujda…
Vous, qui Aujourd’hui, vous dirigez ce grand Pays respecté, ce pays d’un million et demi de martyres, ne perdez pas cette opportunité d’être le réconciliateur qui rapproche les deux peuples frères. Soyez, Monsieur le Président, le ciment catalyseur qui soude et solidifie la fraternité entre Marocains et Algériens.
Dans sa sagesse et sa clairvoyance, Sa Majesté Mohamed VI, notre souverain bien-aimé, vous tend la main fraternellement pour instaurer ce climat de paix tant souhaité par les peuples maghrébins.
Le Souverain désire vraiment unifier le grand Maghreb. Nous sommes tous des musulmans, monsieur le Président. Nous croyons au même Dieu, nous lisons le même Coran, nous parlons la même langue, nous fêtons les mêmes jours religieux et nous avons le même destin.
Le Maghreb-uni c’est peu être pour certains une utopie mais moi j’y crois très fort. Arrêtons ce nationalisme qui nous divise, monsieur le Président... Souvenez-vous, de ce groupe d’intellectuels Algériens d’Oujda que vous connaissez si bien et qu’aucun historien algérien n’évoque à présent. Souvenez-vous, ils étaient de fervents hommes de paix et des bâtisseurs qui avaient, avec leurs frères Marocains, posé les premières pierres pour l’édification du grand-Maghreb.
Souvenez-vous du docteur Lazrak, du docteur Haddam, du docteur Clouch... Souvenez-vous du docteur Soufi, du pharmacien Abdelatif Abrous, du transitaire Abbas, du tailleur Kh’lil… Souvenez-vous des professeurs Hassini, Berezgui, Almoutaouakil et Kébir…Ne faut-il pas rester attaché et fidele à la vision de ces Algériens d’Oujda et de ces Marocains qui avant partagé avec leurs frères algériens le même combat pour libérer leur Pays du joug du colonialisme ? Monsieur le Président... Vous-même qui êtes né à Oujda, ne viviez-vous pas vous et les vôtres en parfaite harmonie avec vos amis scouts Marocains du groupe Hassania ? Souvenez-vous aussi du collège Abdelmoumen où vous avez étudié Souvenez-vous de vos camarades marocains de classe… Belgaïd, Boulouiz, Osman, Rochdi, Ben Mira… Monsieur le Président... Personnellement, ayant voyagé a plusieurs reprises en Algérie, sur invitation des autorités algériennes, à des fins artistiques, je voudrais sincèrement témoigner de la chaleur de l’accueil qui m’y a été réservé par ce peuple accueillant et fier… Monsieur le Président... quand on voit comment les allemands, les belges, les italiens, les polonais... se rapprochent au sein de l’Union-Européen et ce avec tous les points de divergences qu’on leur connait, aussi bien culturels, religieux que politique. Alors que nous, deux nations sœurs n’arrivons pas a nous entendre ca m’attriste, ca m’attriste, ça m’attriste, « comme vous, je répète trois fois les mots »… Oui ça m’attriste ; d’autant plus que si le colon avait tracé la frontière entre nos deux pays un peu plus a l’est ou un peu plus a l’ouest, je serais aujourd’hui d’origine algérienne ou mes cousins de Marhnia seraient marocain. C’est vraiment des foutaises… Monsieur le Président... Marocains et Algériens se tournent le dos, pendant ce temps, d’autres ont marché sur la lune, vont marcher sur mars, cherche des vaccins contre le cancer... Le poète Mouloud Maâmmerri qui est bien votre compatriote avait dit : « Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord les entrailles, Quand on bâillonne trop de rêves, C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher. A la fin il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie »
A Saidia par Nathalie Dubois
N.D : Si vous auriez l’occasion de rencontrer Bouteflika, qu’est-ce que vous lui diriez ?
A.Z : Je ne pense pas que j’ai envie de rencontrer cet homme, par contre, j’aimerais bien lui écrire un jour une lettre ouverte.
N.D : Que lui diriez-vous ?
A.Z : Je lui dirais tout simplement :
« Monsieur le Président... Vous et moi, nous avons presque le même destin. Moi, rien ne me destinait à être « artiste peintre » et vous, rien ne laissait prévoir qu’un jour vous allez être le « Président de le République Algérienne ». Le jour où vous étiez élu, tous les Oujdis, qui vous considèrent toujours comme un des leurs, étaient fier de vous et de votre réussite.
Monsieur le Président, puisque vous êtes à la tête de ce respectable Pays, je peux me permettre, en toute fraternité, de vous dire de tout faire maintenant pour instaurer un climat d’apaisement entre votre pays de naissance, le Maroc et votre pays d’origine l’Algérie. Ne perdez pas cette belle occasion qui vous est offerte de rentrer par la grande porte de l’Histoire Universelle comme un homme de sagesse, un homme de paix… Vous qui êtes né et avez grandit à Oujda…
Vous, qui Aujourd’hui, vous dirigez ce grand Pays respecté, ce pays d’un million et demi de martyres, ne perdez pas cette opportunité d’être le réconciliateur qui rapproche les deux peuples frères. Soyez, Monsieur le Président, le ciment catalyseur qui soude et solidifie la fraternité entre Marocains et Algériens.
Dans sa sagesse et sa clairvoyance, Sa Majesté Mohamed VI, notre souverain bien-aimé, vous tend la main fraternellement pour instaurer ce climat de paix tant souhaité par les peuples maghrébins.
Le Souverain désire vraiment unifier le grand Maghreb. Nous sommes tous des musulmans, monsieur le Président. Nous croyons au même Dieu, nous lisons le même Coran, nous parlons la même langue, nous fêtons les mêmes jours religieux et nous avons le même destin.
Le Maghreb-uni c’est peu être pour certains une utopie mais moi j’y crois très fort. Arrêtons ce nationalisme qui nous divise, monsieur le Président... Souvenez-vous, de ce groupe d’intellectuels Algériens d’Oujda que vous connaissez si bien et qu’aucun historien algérien n’évoque à présent. Souvenez-vous, ils étaient de fervents hommes de paix et des bâtisseurs qui avaient, avec leurs frères Marocains, posé les premières pierres pour l’édification du grand-Maghreb.
Souvenez-vous du docteur Lazrak, du docteur Haddam, du docteur Clouch... Souvenez-vous du docteur Soufi, du pharmacien Abdelatif Abrous, du transitaire Abbas, du tailleur Kh’lil… Souvenez-vous des professeurs Hassini, Berezgui, Almoutaouakil et Kébir…Ne faut-il pas rester attaché et fidele à la vision de ces Algériens d’Oujda et de ces Marocains qui avant partagé avec leurs frères algériens le même combat pour libérer leur Pays du joug du colonialisme ? Monsieur le Président... Vous-même qui êtes né à Oujda, ne viviez-vous pas vous et les vôtres en parfaite harmonie avec vos amis scouts Marocains du groupe Hassania ? Souvenez-vous aussi du collège Abdelmoumen où vous avez étudié Souvenez-vous de vos camarades marocains de classe… Belgaïd, Boulouiz, Osman, Rochdi, Ben Mira… Monsieur le Président... Personnellement, ayant voyagé a plusieurs reprises en Algérie, sur invitation des autorités algériennes, à des fins artistiques, je voudrais sincèrement témoigner de la chaleur de l’accueil qui m’y a été réservé par ce peuple accueillant et fier… Monsieur le Président... quand on voit comment les allemands, les belges, les italiens, les polonais... se rapprochent au sein de l’Union-Européen et ce avec tous les points de divergences qu’on leur connait, aussi bien culturels, religieux que politique. Alors que nous, deux nations sœurs n’arrivons pas a nous entendre ca m’attriste, ca m’attriste, ça m’attriste, « comme vous, je répète trois fois les mots »… Oui ça m’attriste ; d’autant plus que si le colon avait tracé la frontière entre nos deux pays un peu plus a l’est ou un peu plus a l’ouest, je serais aujourd’hui d’origine algérienne ou mes cousins de Marhnia seraient marocain. C’est vraiment des foutaises… Monsieur le Président... Marocains et Algériens se tournent le dos, pendant ce temps, d’autres ont marché sur la lune, vont marcher sur mars, cherche des vaccins contre le cancer... Le poète Mouloud Maâmmerri qui est bien votre compatriote avait dit : « Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord les entrailles, Quand on bâillonne trop de rêves, C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher. A la fin il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie »
A Saidia par Nathalie Dubois