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« Les Marocains n’acceptent pas la servilité »

3 participants

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admin"SNP1975"

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Entretien avec Ali Amar l’auteur du livre « Mohammed VI, le grand malentendu »


« Les Marocains n’acceptent pas la servilité »



Affairisme, torture, répression des expressions dissidentes : le régime de Mohammed VI ne serait pas l’exemplaire modèle de transition démocratique que l’Occident cherche à promouvoir. Dans un livre interdit au Maroc, Mohammed VI, le grand malentendu*, Ali Amar, 42 ans, fondateur du Journal hebdomadaire, premier titre indépendant du pays, met à nu le régime autoritaire marocain en établissant un bilan sans complaisance d’une décennie passée sous le règne du jeune monarque.

Casablanca : De notre envoyé spécial
Mohand Aziri


Vous êtes le premier journaliste marocain à avoir osé faire un portrait carabiné du roi Mohammed VI, un pamphlet. Que devient Ali Amar après ce crime de lèse-majesté ? On vous dit lâché aussi bien par vos amis, votre livre ignoré aussi bien par la presse marocaine, y compris votre ancien journal, que par la monarchie…

En parlant de l’attitude de la monarchie, je dirais que c’est beaucoup plus le fait d’un changement d’approche. Contrairement aux livres écrits ces dernières années par les Gilles Perrault (Notre ami le roi) ou de Jean-Pierre Tuquoi (Le dernier roi) ou autres critiqués par la presse officielle, l’Etat s’est montré cette fois-ci plus perspicace. On a compris qu’il n’y a aucun intérêt à embêter un journaliste, engager des actions qui seraient préjudiciables à l’image du pays. C’est aussi une forme d’acceptation, un signe qui préfigure, peut-être, d’une situation meilleure. Pour ce qui est de la presse, certains journaux ont parlé du livre et beaucoup ont fait l’impasse et dénié son existence. Le livre est introuvable dans les kiosques, en fait, il est censuré.

Censure officielle ou serait-ce Hachette qui ne veut pas se brouiller avec le palais en ne mettant pas à la disposition des lecteurs marocains votre livre ?

Il y a deux choses. Le livre est édité chez Calmann-Lévy du groupe Hachette (Lagardère). La succursale au Maroc de Hachette, librairie nationale qui a l’exclusivité des produits Hachette, n’a pas jugé utile de le commander chez la maison mère. Je pense que les responsables de la librairie nationale sont liés, d’une façon ou d’une autre, au pouvoir. Autre chose, des exemplaires ont été saisis par les douanes. Un quota de quinze exemplaires, un quota d’auteurs expédié par UPS a été saisi. On est dans un cas de censure, même si aucune décision officielle ne vient entériner cet état de fait. Pour revenir à votre première question, Ali Amar ne vit pas cloîtré chez lui. C’est une nouvelle étape qui commence. La presse marocaine a accueilli le livre d’une façon très particulière. Au lieu de débattre sur le fond, la thèse, la perspective de journaliste que je défends, car encore une fois ce n’est pas un ouvrage académique sur les dix ans de règne de Mohammed VI, la presse, de manière générale, ne s’est intéressée qu’aux histoires croustillantes, certaines révélations... et les critiques se sont recentrées sur l’usage que j’ai fait des « off » (confidences). C’est vrai aussi que c’est un exercice nouveau pour notre presse ...

On vous reproche justement d’avoir utilisé des « off » qui ne vous appartenaient pas, critiques d’aigris ou à juste titre ?

Je les ai vécus moi-même. Ce ne sont pas des informations que j’ai glanées, comme ils disent, de seconde main. Je suis témoin de cette époque. Le livre qui apporte un regard sur la monarchie est pourtant la preuve qu’on peut tout aussi faire du journalisme par l’écriture de l’histoire immédiate. Ceci dit, certains papiers consacrés au livre et qui sentent la naphtaline, comme au temps du livre de Perrault, disent que c’est l’œuvre du journaliste aigri qui descend en flammes la génération à laquelle il avait lui-même appartenu. Mais ce n’est pas du tout intéressant de parler de cela…

Mohammed VI, le grand malentendu : critique du monarque ou critique du système ?

Le roi fait parti du système. Pour notre génération à nous, qui avons vécu les quarante années de règne sans partage de Hassan II, la monarchie est devenue incontestable. Elle est intégrée dans l’histoire et la culture marocaines. La monarchie demeure populaire chez beaucoup de Marocains qui n’opposent pas l’existence de la monarchie aux aspirations démocratiques. On n’imagine pas, à vrai dire, un changement de régime au point où des Marocains défendraient un idéal républicain. Franchement, dans le monde arabe, entre un système monarchique ou républicain, la frontière existe-t-elle vraiment ? Il serait donc plus censé de parler de démocratie, de séparation des pouvoirs… de libertés, car la monarchie en elle-même, en tant qu’institution, je ne la conteste pas aujourd’hui. Par contre, c’est le système, qui nous a donné beaucoup d’espoirs, mais n’arrive pas à se réformer de l’intérieur, qui nous déçoit. Depuis la disparition de Hassan II et l’intronisation de Mohammed VI, on pensait vraiment inaugurer une nouvelle ère et passer à un système plus démocratique, comme le système espagnol qui a fait ses preuves. A ces grands espoirs succède une grande déception. On s’aperçoit, après coup, qu’on n’est pas allé aussi profondément dans cette transition restée inachevée. Pire, on est passé d’une monarchie absolue, répressive, féodale sous Hassan II, à une hyper monarchie qui concentre tous les pouvoirs, au point qu’elle se retrouve seule.

La « génération M6 » est aux commandes du Maroc depuis dix ans, comment se conduit-elle ?

« Génération M6 » est un terme générique pour désigner les jeunes quadras qui ont fait leurs études avec le roi au collège royal, soit des jeunes formés dans les meilleures universités américaines et françaises. Apolitiques, technocrates… mais sans vision de la société. Pour eux, il faut développer le pays, le reste importe peu. C’est malheureusement cette génération qui tient les manettes du pouvoir aujourd’hui. A l’autre bout, une société civile vivante, des journalistes indépendants qui jouent certes en « ligue 2 », mais aspirent à un monde meilleur. Si la société montre des signes de dynamisme, d’ouverture, le système, lui, est sclérosé, incapable de se réformer de l’intérieur.

Quels sont, d’après vous, les débats de fond, les enjeux qui agitent la société marocaine aujourd’hui ?

Les jeunes générations, qui connaissent davantage le monde que leurs parents, font preuve d’une grande ouverture d’esprit. Elles ont plus conscience de la valeur de la personne humaine qui n’accepte plus d’être servile. Nous avons raté une fenêtre de tir historique, mais il est encore possible de s’en tirer. Evidemment, c’est une société écartelée, où les écarts dans les revenus sont très frappants. Ce n’est plus d’ailleurs une fracture sociale, c’est un gouffre social. La redistribution équitable des richesses est l’un des plus grands enjeux pour l’avenir. On constate aussi un regain de religiosité, mais ça, c’est le propre de tous les pays de la région. En tout cas, je ne suis pas du tout pessimiste pour la société marocaine.

Le roi et son entourage, des prédateurs économiques, dites-vous dans le livre…

Il y a là un vrai problème de prédation économique, d’accaparement illicite des richesses. Une confusion règne entre ce qui relève du patrimoine personnel du roi et de ce qui relève des biens de l’Etat. La famille royale accapare des pans entiers de l’économie marocaine, rendant caducs tous les discours sur le développement des infrastructures, du tourisme, des grandes métropoles, des champions nationaux de l’économie, du libéralisme qui ne profitent en définitive qu’à la famille royale et aux grands patrons. Aucun développement, aucune démocratisation n’est possible si, au préalable, la question nodale de la redistribution des richesses n’a pas été tranchée. Casablanca, avec ses signes apparents d’opulence, contraste avec l’image renvoyée par sa périphérie, celle d’un pays plongé dans le Moyen-Âge. Pour régler ce problème, le volontarisme économique ne suffit pas, encore moins les opérations caritatives à destination des populations démunies, ritualisées par la monarchie. C’est une vision de développement global qu’il nous faut, des institutions fortes et indépendantes, un Parlement qui ne soit pas une caisse de résonance.

Pourtant, l’image véhiculée par les médias occidentaux sur la monarchie est des plus clean. Ces médias ne cessent de louer le modernisme et l’esprit d’ouverture de la monarchie…

Vous savez, le Maroc est le fils préféré de la France au Maghreb. Parce qu’il y a à la fois une telle fascination pour un Oriental un peu désuet, mais aussi et surtout parce que les lobbies français au Maroc et le lobby marocain en France sont très forts et ne laissent montrer que ce qui est positif. Cette monarchie est vue comme un rempart contre l’islamisme, un peu la réussite d’un modèle alors que tous les régimes arabes sont en déliquescence et que dans des républiques fantoches, des dictateurs n’hésitent plus à faire hériter le pouvoir à leur progéniture. Au Maroc, on a au moins cette cohérence. On est dans une monarchie, il y a une primogéniture qui se fait… Mais, je pense qu’effectivement une certaine presse occidentale, qui se laisse corrompre par la cour, ne rend pas service aux Marocains.

« Les Marocains n’acceptent plus d’être serviles », dites-vous…

Parce qu’il y a une nouvelle génération qui n’a pas vécu sous le règne de Hassan II, qui a 20 ans aujourd’hui et qui ne veut pas avoir affaire à la servilité…Vous savez, la servilité, ce n’est pas seulement des coutumes, la baiâa (serment d’allégeance), ce n’est pas baiser la main du monarque qui fait de vous un servile… c’est comme le carrosse de la reine d’Angleterre. Le plus important c’est qu’aujourd’hui, il y a une volonté chez la nouvelle génération de s’extraire de ce système, où l’autorité est synonyme de peur et de répression.

Mohammed VI, Le grand malentendu. Dix ans de règne dans l’ombre de Hassan II. Ed. Calmann-Lévy , avril 2009



http://www.marocainsdalgerie.net

Slim16

Slim16

ALI AMAR me rappelle BENCHICOU , mais lui n'a pas gôuté à la prison...ou
pas encore...!!!
Cependant , il est nécessaire , je crois , qu'il y est une critique OBJECTIVE
dans nos pays respectifs , parce que les différentes gestions proposées , ne
réflètent pas , ou très peu , le mode adéquat de gouvernance qui permettrait
une sortie honorable du sous-développement en tenant compte de l'existence des
peuples ...Les tares que présentent les gouvernants se ressemblent...
Mauvaise gestion , corruption , clans , favoritisme , accaparement des richesses,
excès de zèle , Abus de pouvoir , mépris du peuple... etc , etc...tels sont les
indices sur lesquels les critiques se basent..........Et c'est Objectif !!!
A quand la bonne gouvernance !!!

admin"SNP1975"

admin
Admin

Maroc: Le simulacre de transition démocratique à l’épreuve du temps

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« L’illusion de la nouvelle ère ouverte à l’intronisation de Mohammed VI est maintenant dissipée » ». Pour sa 10e fête du Trône, Mohammed VI ne pouvait rêver un tel bouquet de ronces offert par le journaliste Ali Amar, cofondateur du magazine Le Journal.
L’auteur du brûlot Mohammed VI, le grand malentendu nous reçoit chez lui, dans son somptueux appartement, situé dans une de ces non moins somptueuses résidences de la Corniche casablancaise. Le livre est introuvable au Maroc, frappé sournoisement d’interdiction, mais l’auteur y est toujours. Edité chez Calmann-Lévy, éditions Hachette (Groupe Lagardère), Librairie nationale, filiale marocaine de la maison d’éditions française, n’a pas jugé utile de distribuer le livre au Maroc. Qu’à cela ne tienne, le livre s’arrache… ailleurs et Ali Amar, qu’on dit vivant reclus chez lui, « largué » par ses amis, saute d’un avion, l’autre invité prisé des plateaux télés et enchaîne conférence sur conférence à travers le monde. Le journaliste, amateur de bourbon et de plume trempée dans du fiel, cache mal sa déception. « Les Marocains ont tout juste eu droit à une transition généalogique, monarchique, qui n’a pas permis une transition démocratique. » Un brin fataliste. « Pour notre génération à nous, qui avons vécu les 40 années de règne sans partage de Hassan II, la monarchie est devenue incontestable. Elle est intégrée dans l’histoire et la culture marocaine. On n’imagine pas, à vrai dire, un changement de régime au point où des Marocains défendraient un idéal républicain. Franchement, dans le monde arabe, entre un système monarchique ou républicain, la frontière existe-t-elle vraiment ? Il serait donc plus sensé de parler de démocratie, de séparation des pouvoirs… de libertés, car la monarchie en elle-même, en tant qu’institution, je ne la conteste pas aujourd’hui. Par contre, c’est le système qui nous a donné beaucoup d’espoirs mais qui n’arrive pas à se réformer de l’intérieur qui nous déçoit. Depuis la disparition de Hassan II et l’intronisation de Mohammed VI, on pensait vraiment inaugurer une nouvelle ère et passer un système plus démocratique, comme le système espagnol qui a fait ses preuves. A ces grands espoirs succède une grande déception. On s’aperçoit après coup, qu’on n’est pas allé aussi profondément dans cette transition restée inachevée. Pire, on est passé d’une monarchie absolue, répressive, féodale sous Hassan II, à une hypermonarchie qui concentre tous les pouvoirs, au point où celle-ci se retrouve seule. »
L’hypermonarchie : la terminaison politique de la décennie Mohammed VI, le résultat de dix années d’« alternance consensuelle », imaginée et mise en pratique par Hassan II avant sa mort en 1999. Le cabinet ministériel du socialiste de l’USFP, Abderrahmane Youssoufi en mars 1998, (Parti de l’ancien parti de l’opposant Mehdi Ben Barka, assassiné à paris en 1965 par les services de Hassan II) a été une « erreur politique monumentale », estiment les irréductibles opposants. Khalid Jemai, ancien membre du comité exécutif du parti Istiqlal, militant des droits de l’homme, doyen des journalistes marocains, n’a que des mots crus pour définir la « supercherie ». « L’alternance consensuelle ? Un non-sens. Une aberration. Deux concepts antinomiques. Ce qui est extraordinaire dans mon pays, c’est ce lexique politique que nous avons inventé et qui n’est au fond qu’aberration. Les gens ont tellement parlé d’alternance, de transition démocratique, qu’on a fini par penser que c’est cela la vérité. Or, il n’en est rien. On est en zone de transit depuis un demi siècle… »
Même avec un seul poumon (le journaliste a été séquestré, torturé en 1973), Khalid ne se résigne pas à garder le silence. Sa chronique incendiaire dans Le Journal lui offre, une fois par semaine, l’occasion de s’époumoner. Dans son viseur les tortionnaires attitrés de la monarchie, les hommes de main du roi qui ont érigé la terreur en mode de gouvernance. « L’alternance est le bras d’honneur de Hassan II à la classe politique. En faisant accéder accessoirement l’opposition au pouvoir, Hassan II pensait à pacifier la scène politique, assurer une transition en douce pour le futur roi sans concéder, pas même une once de pouvoir effectif, pour cette opposition ». Pis, explique le militant « droits-de-l’hommiste », le gouvernement Youssoufi n’avait rien d’un gouvernement d’alternance, mais tout juste un gouvernement de coalition : opposition+partis du pouvoir. Tout comme l’actuel gouvernement Abbas El Fassi, un gouvernement fantoche, qui ne dispose d’aucun pouvoir. La constitution du royaume, amendée en 1996, concentre tous les leviers entre les mains du roi. « L’article 19 de la Constitution fait du roi l’unique source du pouvoir. Du pouvoir absolu. » Hassan II, dans un discours au Parlement, a clairement signifié que l’alternance ne le concernait pas. En s’adressant aux députés, le roi a dit cela : « Lorsque vous parlez de séparation des pouvoirs, cela vous regarde. Pas moi car c’est moi la source du pouvoir. »
Les partis ? des « boutiques politiques »
Mohammed VI n’a pas fait entorse aux us royaux. Le nouveau roi règne par dahirs (décrets royaux) et ses proches conseillers font figure de gouvernement parallèle. Le cabinet de l’ombre. « Mohammed VI dit qu’il est la monarchie exécutive. Tout comme son père, il préside 53 conseils consultatifs, des structures parallèles en dehors des instituions officielles, qui vident de tout leur sens les pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif. Nous ne sommes donc pas dans une monarchie constitutionnelle, mais dans une monarchie absolue, d’où la nécessité de réviser la loi fondamentale pour rééquilibrer les pouvoirs ». Fin de citation. Classe politique caporalisée et affidée à la cour, les partis de l’ex-opposition transformés en « boutiques politiques » dirigés par des « généraux sans fantassins », les institutions élues, muées en caisses de résonance, la sphère politique marocaine n’existe que par la grâce du roi et pour le roi. Au Maroc tout ou presque lui appartient.
Siège du Parlement, Rabat, le 11 juin. Ahcène Daoudi, député du parti islamiste « light » PJD (justice et développement) est dans son élément à l’assemblée nationale. « Grande gueule » , Daoudi sait aussi amusé les travées du Parlement et campé le rôle d’opposant d’opérette. La cible du jour : les ministres « absentéistes ». Le député stigmatise les membres du gouvernement qui ont fait faux bond au Parlement et préféré à la séance plate des questions orales la foire électorale. On est à la veille des élections locales, le PAM, en majorité numérique à l’assemblée, s’apprête à grands renforts de transhumantes notabilités, caid, wali, députés, etc. qui l’ont rejoint parce que, dit-on, le parti est touché par la « grâce royale » de rafler le gros des sièges aux conseils communaux et municipaux. Un pied dans l’opposition, l’autre dans le makhzen, le PJD en perte de vitesse depuis son enrôlement en 2002 (c’est le cas également des autres partis de l’opposition : USFP, PPS, MP... qui ont intégré le Parlement et le gouvernement) sous la bannière du makhzen, n’est plus vraiment dans la course au pouvoir.
Daoudi, comme le PJD renonce, sans le reconnaître, à l’instauration d’un Etat théocratique et se contentent d’ersatz du pouvoir et de privilèges. La bataille pour le « contrôle » des richissimes villes impériales, le PJD les a toutes engagées. Slogan : moralisation de la gestion des affaires locales ! « Nous avons mené, dit-il, une campagne contre l’escobarisation des municipalités, contre l’utilisation de l’argent sale en politique… nous avons une expérience dans la gestion locale à faire valoir et nous sommes certains de gagner ces élections. » Le PJD est arrivé 8e au classement dans les élections locales. Autre islamiste, la Jamaâ du Cheikh Yacine. Mouvement hétéroclite, mi zaouïa, mi parti politique pro-iranien, Al Adl oua Al Ihssan (mouvement pour la justice et la bienfaisance) valse entre Wilayat al-Faqih le « gouvernement du docte » et la « Commanderie des croyants », Imarat Al Mouminine. La Jamaâ, perçue comme « inoffensive » par la monarchie, développe néanmoins un discours d’opposant. « Il n’y aura pas de vie politique au Maroc, pas d’institutions crédibles et indépendantes tant que l’article 19 de la Constitution, qui concentre tous les pouvoirs entre les mains du roi, est maintenu », estime Fathallah Arsalane, porte parole de Al-’Adl oua Al Ihssan. Constat partagé par une partie de gauche radicale marocaine et par la toute nouvelle « gauche amazighe » et différents mouvements autonomistes qui pullulent à Rabat et dans le Rif. Abdellah Al Harrif, secrétaire national de la Voie démocratique, groupuscules marxiste-léniniste, est de ceux qui revendiquent malgré le harcèlement policier, un « système démocratique », une « séparation des pouvoirs, un Etat laïque ». La Constitution de 1996 est une « Constitution octroyée, non démocratique et qui légitime le despotisme et le pouvoir absolu. Par cette Constitution, la monarchie a la mainmise sur tous les domaines de la vie politique, économique, religieuse, culturelle. Le roi décide de tout, possède tout ».


Par M. A.
ELWATAN 16 07 2009


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lurchar21

lurchar21

Obama , s'attaque a certains pays Africains et fait exception d'autres pays dictateurs et corrumpus ( pays Arabes et Musulmans ).
Justice a deux poids et deux mesures.
La politique des USA n'a pas change , c'est seulement la couleur du president. C'est catastrophique pour tous les Arabes et Musulmans qui s'attendaient au changement pour une democratie justice et liberte.




Les vérités africaines d’Obama
samedi 11 juillet 2009

Quelle est la différence entre le discours de M. Barack Obama au Caire et celui qu’il a délivré hier devant le parlement du Ghana ? Dans le premier discours, adressé à un « monde islamique » trop virtuel pour être vrai, le président américain a intégré toutes les pesanteurs washingtoniennes liées au dossier du Proche-Orient.

Le choix du Caire était celui du « réalisme », alors que l’Indonésie, plus démocratique et plus peuplée, aurait été mieux indiquée. Mais il fallait justement, s’agissant d’un monde islamique que l’on veut trop « spécifique », ne pas trop insister sur la démocratie et les droits de l’homme : il fallait favoriser les « amis modérés » au détriment des radicaux présumés. Quelques démocrates arabes ont regretté que le président américain paraisse en définitive aussi complaisant que ses prédécesseurs à l’égard de régimes « amis » qui ne sont pas des modèles de démocratie.

Le choix du Ghana comme lieu du message africain de Barack Obama n’a pas obéi à la realpolitik. Le Ghana est l’un des rares pays africains où l’alternance démocratique a été réalisée sans chicane, et où un opposant, qui a gagné avec une marge très réduite, a pu prendre sans drame le pouvoir qui lui a été donné par les électeurs. Les raisons qui ont fait préférer Le Caire à Djakarta n’ont pas été de mise pour l’Afrique. Comme si, libéré des pesanteurs et des lobbys washingtoniens si actifs pour le Proche-Orient, Barack Obama redevenait lui-même.

En réalité, le message du président américain au Ghana vaut autant pour l’Afrique que pour le monde islamique. Sa force est qu’il s’adresse à l’intelligence et rejette ce discours de la « spécificité » qui permet aux dirigeants africains ou autres - islamiques par exemple - d’imposer des modèles de gouvernance archaïque et inefficace. La lecture de l’interview de Barack Obama accordée au site « all.africa.com » montre que le président américain a une connaissance assez poussée de l’histoire récente de l’Afrique. Et c’est cette connaissance qui le conduit à refuser toute complaisance à l’égard des dirigeants africains.

Le président américain a relevé que lorsque son père a quitté le Kenya, ce pays avait un PIB supérieur à celui de la Corée du Sud. « On a parlé d’héritage du colonialisme et d’autres politiques mises en place par les pays riches. Sans vouloir minimiser ce facteur, mon propos est de dire que la Corée du Sud, en travaillant avec le secteur privé et la société civile, a réussi à mettre en place des institutions qui ont garanti la transparence et la responsabilité ».

Le propos de Barack Obama est radicalement différent de celui polémique et à effet de manche délivré par Nicolas Sarkozy à Dakar et qui évoquait un « homme africain immobile » dans un univers fermé à l’idée de progrès. Obama n’est pas dans le mythe ou l’effet verbal. Il met en cause des gouvernants et des systèmes politiques qui entravent la marche des sociétés et qui deviennent des facteurs de régression. C’est ce qui le rend plus à l’aise pour dire que les indépendances datent de 50 ans et que les Etats-Unis ne sont pas les auteurs des mauvais choix qui ont nui à l’économie du Zimbabwe au cours des dernières années.

« Je crois qu’il est important pour les dirigeants africains d’assumer leurs responsabilités et d’être tenus pour responsables ». C’est parce qu’il est dénué de paternalisme et qu’il ne fait pas de concession à la prétendue « spécificité » africaine que le discours d’Obama fera date.

K.Selim

Slim16

Slim16

ALI AMAR ose , comme BENCHICOU a osé ....!!!

Mohammed VI n’a pas fait entorse aux us royaux. Le nouveau roi règne par dahirs (décrets royaux) et ses proches conseillers font figure de gouvernement parallèle. Le cabinet de l’ombre. « Mohammed VI dit qu’il est la monarchie exécutive. Tout comme son père, il préside 53 conseils consultatifs, des structures parallèles en dehors des instituions officielles, qui vident de tout leur sens les pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif. Nous ne sommes donc pas dans une monarchie constitutionnelle, mais dans une monarchie absolue, d’où la nécessité de réviser la loi fondamentale pour rééquilibrer les pouvoirs ». Fin de citation. Classe politique caporalisée et affidée à la cour, les partis de l’ex-opposition transformés en « boutiques politiques » dirigés par des « généraux sans fantassins », les institutions élues, muées en caisses de résonance, la sphère politique marocaine n’existe que par la grâce du roi et pour le roi. Au Maroc tout ou presque lui appartient.

OUI , l'absolu , c'est ce que recherchent les gouvernants d'aujourd'hui......Monarchie ou république , c'est du pareil au même....C'est l'image que renvoie le miroir ...!!!

Le courage de dénoncer , pourra-t-il apporter un semblant
de réorientation ???.......j'en doute , mais il FAUT le faire et s'impliquer de plus en plus ........

admin"SNP1975"

admin
Admin

Le Maroc au milieu du gué fin de l’état de grâce pour Mohamed VI.l’hypermonarchie et l’illusion de la nouvelle ère

La touche n’est pas de trop, elle humanise les lieux et adoucit l’image du royaume. « Eldorado de l’Afrique », « Floride du Maghreb », « Côte d’Azur » de la rive sud de la Méditerranée, le Maroc, dirigé depuis dix ans par la « génération M6 », collège de jeunes technocrates, apolitiques, issus des grandes familles makhzeniennes de Fès, Rabat, Marrakech, formés au Collège royal ou dans les plus grandes universités américaines et françaises, s’offre une bonne presse en Occident.
L’idée d’une « nouvelle ère » qui s’ouvre pour la monarchie alaouite par l’intronisation de Mohammed VI — la dynastie alaouite affiche quatre siècles au compteur de l’histoire — d’un renouveau salutaire, est lancée. Ouverture sur l’opposition, Commission vérité et justice pour solder les 40 années de plomb de Hassan II, libération des prisonniers d’opinions, code « progressiste » de la famille (moudouana), presse et radio indépendantes, exercice politique libre, auquel s’ajoute le « miracle » économique à la marocaine… le Maroc a tout d’un royaume en transition démocratique.
Maroc, Eldorado de l’Afrique ou village Potemkine ?
Le tableau est idyllique : une croissance économique de 5,8%, la plus élevée de la région du Maghreb, une agriculture exportatrice, des centaines de milliers de Pme-Pmi considérées parmi les plus performantes de la rive sud de la Méditerranée et qui contribuent à hauteur de 40% du PIB, une place financière (la deuxième du monde arabo-musulman après la bourse du Caire), 6 millions de touristes/an, des projets d’infrastructures gigantesques, des ports dont le mastodonte Terminal Tanger Med (le plus important en Afrique), aéroports, autoroutes, une dizaine de villes nouvelles et stations balnéaires, boom dans les marchés de l’immobilier, des télécoms… le royaume s’arrime à l’Europe et se hisse à la hauteur des ambitions de « bâtisseur » prêtées au jeune et richissime roi. Trop beau pour être vrai ? Village Potemkine et miroirs aux alouettes ? Royaume enchanté où les illusions font partie du décorum ? Niché au cœur du quartier très chic d’Anfa, la Cigale, est de ces douillets points de chute qu’affectionnent tant les artistes underground, cinéastes, acteurs, écrivains, journalistes irrévérencieux… échantillon du beau monde qui cogite la plus grande métropole du Maghreb (6 millions d’âmes) et lui fait perdre le sommeil. Casablanca, contemporaine, la ville européenne, vit le jour sous le protectorat français en 1912, mais aussi millénaire. Anfa, le site ancien de la ville, était un village habité à la haute antiquité par des pêcheurs berbères. La « croqueuse d’hommes », Casa Branca, la plus occidentalisée des villes magrébines, a de tout temps regardé vers l’Ouest.
L’Atlantique a fait sa fortune, le port de Casablanca, deuxième du continent africain, a fait son malheur. En 1468, la ville des corsaires marocains est rasée par les Portugais qui massacrèrent au passage les tribus berbères autochtones, les Chaouia. Le week-end tire à sa fin et la soirée foot s’annonce arrosée à la Cigale. Et pour cause ! La prestation en demi-teinte des Lions de l’Atlas face au Cameroun, score nul partout, vite oubliée, place à la fête... celle que donne à vivre le voisin. L’éclatante victoire de la sélection algérienne face aux Egyptiens, fêtée par la Casaouis est de ces spectacles qui devraient donner à réfléchir aux tenants de part et d’autre de la frontière, des discours haineux. Bocks suspendus aux lèvres, Hicham Houdaifa, Zineb El Ghezaoui et Azziz Yacoubi, reporters du Journal Hebdomadaire — magazine iconoclaste interdit de paraître plusieurs fois par le gouvernement et son cofondateur Aboubaker Jemai forcé à l’exil aux USA — palabrent autour de la « couv » de la semaine, les incontournables élections locales du 12 janvier — et aussi et surtout du dossier presse censuré par la direction du journal consacré au pamphlet contre le roi commis par un de leur ancien collègue et cofondateur du journal, Ali Amar.Dans Mohammed VI, le grand malentendu, Ali Amar ose un portrait carabiné du monarque, un livre au vitriol sur les dix années de règne de Mohammed VI. Non sans susciter quelques aigreurs et controverses. Critique aigre-douce du roi, ou réquisitoire incendiaire contre le système ? Les journalistes, un coup dans le nez, ne s’entendent plus. Une chose est sûre : le « progressisme » du roi, la « vitrine moderniste » de la monarchie, l’« alternance démocratique, la « liberté d’expression », que des concepts qui sonnent creux. « Je continue à croire que le bouquin d’Ali Amar a rendu service à la monarchie. Il met en scène le train de vie de la famille royale, les détails et les histoires croustillantes du palais et relègue au second plan l’hégémonie de Mohammed VI sur la scène politique, son cannibalisme économique, le pillage des richesses naturelles par les holdings royaux », dixit Hicham. « Le Maroc ce n’est pas celui que les médias étrangers, français surtout, s’efforcent de présenter comme un modèle réussit d’une transition en douce. Ce n’est pas aussi lisse… rien à voir avec la carte postale. Pauvreté, chômage, drogue, analphabétisme, et surtout prostitution, le Maroc est la Thaïlande de l’Afrique. Toute l’industrie touristique repose en vérité sur notre pétrole national, les ouvrières du sexe, qui attirent chaque année des millions de touristes. La destination Maroc est d’abord et avant tout une offre libidinale… c’est pour les touristes sexuels », dit Aziz Yacoubi.
Le vent de liberté, un conte de Palais
Rien ne trouve grâce aux yeux de cette bande d’antimonarchistes qui, de loin préfèrent aux sirènes de la cour, les chants ingrats de la cigale. Ni la presse indépendante (Le Journal, El Jarida El Oula, Nichane, TelQuel…) ni les partis de la « diffuse » opposition (les islamistes radicaux ; Al Adl oua Al Ihssan, ou de gauche radicale (Ennahdj Dimocrati, Voie démocratique) qui refusent une place à la cour, encore moins les organisations de la société civile, syndicats et associations des droits de l’homme (Attac Maroc, AMDH, UMT, Forum marocain vérité et justice, Comité contre la torture). Tout tombe, selon eux, dans l’escarcelle du « riche roi des pauvres » ! « Tous travaillent les intérêts compris de la monarchie et du makhzen ». Le vent de liberté qui soufflerait sur le Maroc ne serait-il que conte de palais des Mille et mne nuits ? Rabat, 10 juin. A J-2 d’une élection locale, raflée (d’avance) par le nouveau Parti authenticité et modernité (PAM) de Fouad Ali El Himma (ami du roi et ancien secrétaire particulier de Mohammed VI), ministre délégué à l’Intérieur et l’homme du centre de torture de Témara), la répression policière contre les animateurs de la campagne du boycott électoral, passe à une vitesse supérieure.
Des dizaines de militants du parti d’extrême gauche, Ennahdj Dimocrati (Voie démocratique, VD) ont été arrêtés dans le sillage de cette campagne et dans plusieurs villes du pays. Abdellah El Harrif, le secrétaire national de la VD, ancien détenu politique, fraîchement libéré du bagne après 17 ans d’emprisonnement, est convoqué en ce mercredi 10 janvier par le procureur de Rabat. Motif ? S’expliquer sur la « Constitution démocratique », revendication faite sienne par le parti marxiste léniniste dans sa déclaration appelant au boycott des élections. Un « cas d’école » au Maroc, estime la vice-présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH). Samira Kinani est de ces femmes courage que ni la répression aveugle des années Hassan II ni celle, plus pernicieuse de sous Mohammed VI, n’ont pu réduire au silence. Syndicaliste, militante inusable des droits de l’homme, Kinani inspire, pour toute une génération de Marocains, respect et vénération. « L’ouverture politique au Maroc ? Un leurre », nous dit elle au retour du commissariat du 2e arrondissement de Rabat où elle est allée soutenir son frère d’armes, El Harrif.
« Rien n’a vraiment changé depuis Mohammed VI. Qu’on ait l’impression aujourd’hui que les Marocains s’expriment, manifestent, écrivent plus ou moins librement, ne doit en aucun cas occulter la véritable régression. Le nouveau roi est en train de repeupler les sinistres prisons du royaume », souligne la militante. Le retour des pratiques des années de plomb ne fait plus l’ombre d’un doute. Des arrestations ont eu lieux partout, à Fès, Tanger, Marrakech, Casablanca, Rabat, Agadir, et sous des prétextes divers. Après les attentats kamikazes de Casablanca, se rappelle-t-elle, plus d’un millier de personnes ont été arrêtés pour appartenance ou liens avec les réseaux du groupe salafiste marocain. L’affaire dite du réseau terroriste Bellardj, jugée le 1er juin par le tribunal de Salé, illustre les dérives d’une justice aux ordres et l’instrumentalisation politique entachant la lutte anti-terroriste. Tout sert, d’après Samira, de prétexte pour maintenir la société marocaine dans une condition inférieure. « Même la crise économique est instrumentalisée par le patronat et les grands propriétaires terriens pour licencier, exploiter sans vergogne, abuser des droits des travailleurs. C’est un véritable scandale ce qui se passe dans les unités textile qui ferment à tour de bras, dans l’agriculture. Dans les exploitations agricoles de Soprofel, Rosaflor, Vermassa des enfants sont employés pour moins de 50 dirhams/jour. C’est à peine si les ouvriers agricoles marocains sont considérés comme de banals outils de production. »
L’agriculture, secteur le plus pourvoyeur d’emplois au Maroc (40 % de la population active) est aussi celui où se manifeste le plus, le caractère féodal de la monarchie et du makzen. Les meilleures terres appartiennent d’abord au roi qui les exploite à travers son holding Ergis (anagramme de regis, roi en latin), aux grandes tribus du makhzen et à des investisseurs étrangers, français, espagnols… Le salaire moyen d’un ouvrier agricole au Maroc ne dépasse guère les 1200 dirhams (120 euros). Le progrès social sous Mohammed VI, le Maroc profond n’en a pas vu la couleur, affirme S. Kinani. « La corniche de Aïn Diab, ce n’est pas le Maroc. Seule une petite minorité profite de ce progrès, l’écrasante majorité des marocains plie sous la misère et les injustices, c’est ce qui explique d’ailleurs la montée des formes de contestation violente. Ce qui s’est passé à Sidi Ifni et à Bouarfa, où les manifestants ont improvisé une marche vers l’Algérie, annonce à mon avis des manifestations encore plus violentes. »

Par Mohand Aziri, journal El watan du 16 juillet 2009.


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lurchar21

lurchar21

Avis des lecteurs...

Le 16.07.2009 à 19h45
l’hypermonarchie et l’illusion de la nouvelle ère



Vive le maghreb des peuple.


répondre

Le 16.07.2009 à 19h02
l’hypermonarchie et l’illusion de la nouvelle ère



Algerien,residant a londres souhaite confirmer les dires de mon compatriote marocain.nous sommes freres,son pays est pourri selon l’article d’el watan mais que peut on parler de notre pays.Soumis a une corruption implaccable et un gouvernemnet fantoche.tous les pays arabes sont dans le meme panier.alors laissons la politique de l’autruche a cote.j’honore l’amitie d’un marocain et quoique qu’on peut de trouver de negatif,le maroc est mon pays frere.


répondre

Le 16.07.2009 à 18h20
l’hypermonarchie et l’illusion de la nouvelle ère



Je ne comprends pas l’acharnement du journal El Watan contre le Maroc, pays voisin, pays frère. Ce pays avec qui nous partageons tout : terre, origine, langue, religion, traditions, destiné... Je ne défends pas le Roi mais le peuple frère Marocain mérite notre respect, notre soutien, notre solidarité. Les frontières qui nous séparent sont virtuelles. Un Tlemcenien ou un Oranais est plus proche d’un habitant d’Oudjda ou de Fès que d’un Sétifien ou d’un Annabi. Le sort de l’Algérie est lié à celui des autres pays Maghrébins. Un journal sérieux comme El Watan devrait œuvrer pour le rapprochement sinon l’unification du Maghreb au lieu d’attiser le feu de la discorde. Vive l’Algérie unie avec le Maroc .

Ce qui fait : que le reste du du Maroc ( sauf une partie d'Oujda et de Fes ) sont plus proches aux Stefiens , Annabis , Kabyles ext... Un avis plus Mekheznien qu'Algerien .

Slim16

Slim16

Si tu indiquais le site , on pourrais juger sur d'autres réactions que ceux que tu as choisi , ne sois pas unilatéral ....!!!

lurchar21

lurchar21

L’idée d’une « nouvelle ère » qui s’ouvre pour la monarchie alaouite par l’intronisation de Mohammed VI — la dynastie alaouite affiche quatre siècles au compteur de l’histoire — d’un renouveau salutaire, est lancée. Ouverture sur l’opposition, Commission vérité et justice pour solder les 40 années de plomb de Hassan II, libération des prisonniers d’opinions, code « progressiste » de la famille (moudouana), presse et radio indépendantes, exercice politique libre, auquel s’ajoute le « miracle » économique à la marocaine… le Maroc a tout d’un royaume en transition démocratique.

Les annees de plomb sont la pour rester . malgre que le maquillage est different . Les pays qui evoluent ne jettent pas en prison les gens qui dennoncent des malfaiteurs .



Maroc : Chakib El-Kheyari, nouvelle victime de l’arbitraire
Chakib El-Kheyari, Président de l’association Rif des droits de l’homme (ARDH) et membre du Conseil Fédéral du Congrès Mondial Amazigh (CMA), a été condamné le 24 juin 2009 par le tribunal de première instance de Casablanca, à une peine de 3 ans de prison ferme et 753.930 DH (soit 68000 €) d’amende. Chakib El-Kheyari a été arrêté à son domicile à Nador (nord du Maroc) le 18 février dernier et mis en détention à la prison Okacha de Casablanca. La justice marocaine le poursuivait pour les motifs suivants :
- «outrage envers les corps constitués», parce qu’il a dénoncé publiquement le trafic de drogue et la corruption dans lesquels seraient impliqués de hauts responsables de la police, de la gendarmerie, de l’armée et de l’administration ;
- «percevoir des sommes d’argent de parties étrangères pour mener une campagne médiatique visant à nuire et à discréditer les efforts déployés par les autorités marocaines dans la lutte contre le trafic de drogue». En tant que président de l’association Rif des droits de l’homme, Chakib El-Kheyari a rédigé des articles de presse et accordé des entretiens à des médias espagnols et hollandais, il a participé à un reportage de la chaine de TV française M6 consacré au trafic de drogue entre le nord du Maroc et l’Espagne, et a participé au premier forum mondial sur les «cultures déclarées illicites», qui s’est déroulé en janvier 2009 à Barcelone. Ce faisant, Chakib El-Kheyari n’a fait qu’utiliser l’arme de l’information afin d’attirer l’attention de toutes les parties concernées, y compris le roi du Maroc à qui il a adressé une lettre, sur les graves manquements des services de l’Etat chargés de la lutte contre la corruption et le commerce illégal de la résine de cannabis. En même temps, il n’a cessé d’alerter l’opinion publique sur l’état de grande pauvreté dans lequel sont maintenus les paysans rifains et de plaider courageusement en faveur de la légalisation de la production de cannabis au Maroc ;

- «infraction au code des changes et dépôt de fonds dans une banque étrangère sans l’autorisation de l’Office des changes». En fait, Chakib El-Kheyari a ouvert un compte bancaire à Melilla (ville espagnole située à proximité de Nador) dans lequel il possédait 222 Euros au moment de son arrestation, provenant notamment de la rémunération d’articles qu’il a rédigés pour des journaux espagnols et de remboursements de ses frais de voyages pour participer à des conférences auxquelles il était invité en Europe.

Sur le plan juridique, Chakib El-Kheyari a été condamné en vertu de l’article 265 du code pénal qui prévoit que «l'outrage envers les corps constitués est puni conformément aux dispositions de l'article 263» du même code. Celui-ci stipule que «est puni de l'emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 250 à 5.000 dirhams, quiconque, dans l'intention de porter atteinte à leur honneur, leur délicatesse ou au respect dû à leur autorité, outrage dans l'exercice de leurs fonctions ou à l'occasion de cet exercice, un magistrat, un fonctionnaire public, un commandant ou agent de la force publique, soit par paroles, gestes, menaces, envoi ou remise d'objet quelconque, soit par écrit ou dessin non rendus publics».

Or, Chakib El-Kheyari n’a fait que dire publiquement ce qui est de notoriété publique au Maroc. Pour preuve, les autorités marocaines ont procédé au début de l’année 2009, à l’arrestation de 109 personnes impliquées dans le trafic de drogue, dont les 2/3 sont des membres des services de sécurité de l’Etat. Ce coup de filet accrédite donc parfaitement les affirmations du Président de l’association Rif des droits de l’homme. Et en définitive, il est évident que ceux qui nuisent à l’image du Maroc, ce ne sont point les militants qui luttent pour l’état de droit, mais bien les responsables impliqués dans les activités de corruption et de narcotrafic.

Concernant la prétendue infraction au code des changes, le juge s’est appuyé sur le Dahir (loi) du 30/08/1949 relatif à la répression des infractions à la réglementation des changes, qui prévoit que «les infractions ou tentatives d'infraction à la réglementation des changes sont punies d'un emprisonnement d'un mois à cinq ans et d'une amende de 50 000 francs à 100 millions de francs».

Or, le Dahir n° 1-59-358 du 17/10/1959 relatif aux avoirs à l’étranger ou en monnaies étrangères, indique dans son article 9 que «lorsque les biens et avoirs à déclarer par une même personne ne dépassent pas au total une valeur de vingt-cinq mille (25000) francs, leur propriétaire est dispensé de l'obligation de déclaration». Or la somme de 222 Euros que possède Chakib El-Kheyari sur son compte bancaire à Melilla, est largement inférieure au seuil de déclaration fixé par la loi.

Par ailleurs, dans le cadre de son adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Maroc a largement libéralisé son économie et allégé sa réglementation sur les changes. Ainsi, la Circulaire n° 1606 du 21/09/1993 de l’Office des Changes (établissement sous tutelle du ministère de l’économie et des finances) prévoit que «l'importation de devises par les marocains résidents est libre et n'est soumise ni à déclaration auprès des services douaniers, ni à la justification à ces derniers de l'origine des fonds».

Il est pour le moins curieux que le tribunal de Casablanca n’ait tenu compte que du texte datant de la période coloniale (signé par un certain Alphonse Juin), ignorant la législation plus récente, comme l’ont d’ailleurs signalé les avocats de la défense dans leurs plaidoiries. Chakib El-Kheyari n’a donc commis aucune infraction à la réglementation marocaine sur les changes, et les atteintes à la crédibilité du Maroc sont plutôt dues aux violations des droits humains et des libertés fondamentales, à la corruption qui gangrène les institutions de l’Etat et au caractère véreux de certains responsables chargés de la lutte contre le trafic de drogue.

Ce qui ternit également la réputation de l’Etat marocain, c’est la condamnation de Chakib El-Kheyari d’une manière aussi lourde qu’arbitraire, c’est l’absence de poursuites judiciaires à l’encontre des hauts responsables de l’Etat soupçonnés de collusion avec les narcotrafiquants et le manque manifeste d’indépendance de la justice face au pouvoir exécutif.

La peine infligée à Chakib est juridiquement injustifiée et dans tous les cas, largement disproportionnée. Elle ne vise rien d’autre qu’à sanctionner un infatigable défenseur des droits humains, à restreindre la liberté d’expression et d’opinion et à intimider l’ensemble des acteurs de la société civile. Cela est contraire aux dispositions des instruments internationaux de protection des droits de l’Homme ratifiés par le Maroc et, en particulier, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, comme l’ont souligné un certain nombre d’ONG (Amnesty International, Human Rights Watch, FIDH, IFEX, CERAI, Encod, APMM).

De leur côté, les membres du CMA condamnent fermement l’injustice qui vient de frapper leur collègue Chakib et l’assurent de leur sympathie et de leur soutien permanent.
Le Maroc ne peut pas avancer sur le chemin de la modernité en faisant taire les citoyens qui agissent en faveur des libertés et de la démocratie. C’est pourquoi le CMA lance un appel pressant aux citoyens et organisations amazighs, à toutes les organisations démocratiques au Maroc et dans le monde, afin qu’ils se solidarisent de manière massive et effective avec Chakib El-Kheyari lors de son procès en appel.

Les organes des Nations Unies et de l’Union Européenne compétents en matière de protection des défenseurs des droits de l’homme et de promotion des principes démocratiques, sont également appelés à intervenir afin que la justice au Maroc puisse s’exercer de manière indépendante et équitable.
Tous ensemble, exigeons la fin des harcèlements policiers, judiciaires et administratifs exercés à l’encontre des défenseurs des droits humains, exigeons la libération de Chakib El-Kheyari !
P/le bureau du CMA

B. Lounes, Président

Slim16

Slim16

C'est vraiment l'arbitraire dans le sens le plus large du terme ....Il est de coutume , dans nos pays , de faire payer aux gens intègres et qui luttent pour l'amélioration de la société , leur patriotisme et l'amour de leur pays...!!!
çà se voit en Algérie , çà se voit en Tunisie , et çà se voit au Maroc....pour ne citer que ces pays-là .........!!!...C'est lamentable....la Mafia fait la loi

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