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Algérie-Maroc : La poudrière

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1Algérie-Maroc : La poudrière Empty Algérie-Maroc : La poudrière Lun 25 Jan - 18:19

admin"SNP1975"

admin
Admin


Algérie-Maroc : La poudrière







Vendredi, 22 Janvier 2010 16:28

Jamal Hafsi
Le Reporter

Les dépenses militaires de l’Algérie et du Maroc, dont on sait que les rapports sont pour le moins difficiles, progressent de façon très inquiétante. Les armées des deux pays s’équipent en se regardant en chiens de faïence.Le Maghreb peut-il se construire sur une poudrière ? D’évidence, la réponse est non ! Même deux fois non...


Pourquoi fait-on alors de ce Maghreb l’une des régions où il y a l’une des plus fortes concentrations en armes, de dernières générations au monde ?

Parmi les conclusions alarmantes auxquelles a abouti le rapport 2008 de l’Institut international de Recherche pour la Paix (Sipri), figure l’inquiétante progression des dépenses militaires enregistrée à l’échelle mondiale, durant les dix dernières années (+45%). Ces dépenses ont atteint en 2008 le chiffre faramineux de 1.226 milliards $USD.

Pour le Maghreb cette progression a été de 94% pour la même période, estime cet institut d’études stratégiques dont la mission est de fournir les statistiques annuelles sur les dépenses militaires et le marché de l’armement dans le monde.

Ainsi, le rapport de 2008, qui classe l’Algérie au troisième rang des pays arabes en termes d’armement, juste derrière le Qatar et l’Arabie Saoudite, révèle que ce pays consacre en moyenne 3,3% de son PIB par an aux dépenses militaires. Ce qui représente environ 4,5 milliards de dollars. Dans le même classement le Maroc occupe le cinquième rang avec un budget qui dépasse 1,7 milliards de dollars en dépenses militaires - hors les 2,4 milliards de dollars, budgétisés sur plusieurs exercices, relatifs à l’achat de 24 chasseurs F16 C/D Block52 auprès du constructeur US Lockheed Martin.

Armement : première place en termes de budgétisation
Au titre de l’année 2009, les crédits alloués au même chapitre par l’Algérie se sont élevés à 383 milliards de dinars, soit 6,25 milliards de dollars - en hausse de 10% par rapport à l’année 2008. Un trend haussier qui se confirme, mais qui surtout s’amplifie d’une année à l’autre. A titre indicatif, ce budget n’était que de 2,14 milliards de dollars en 2003 et de 2,8 milliards de dollars en 2004. On notera qu’il a été multiplié par plus de 3 en 5 ans. Ce que confirme d’ailleurs un rapport du congrès américain, cité par le Canard Enchaîné : «l’Algérie a quasiment quadruplé ses achats d’armes à l’étranger en 6 ans (…) aucun pays de la région Moyen-orient, Afrique du Nord n’a fait mieux»
Pour sa part, le Maroc a consacré à la défense, au titre de l’année 2009, un budget de 34,625 milliards de dirhams, soit environ 16% du budget général de l’Etat et 4,6% du PIB.

Publié en 2003, un autre rapport, celui-là émanant de Forecast International, une institution privée basée à Newton dans le Connecticut (Etats-Unis) et qui se présente comme une agence de consulting et de marketing en matière de défense et d’armement, prévoyait que l’Algérie et le Maroc qui consacrent les plus gros budgets d’armement en Afrique aux côtés de la Libye allaient poursuivre leurs efforts d’armement pour les quatre prochaines années. Toutefois, l’Algérie, qui s’est lancée dès 1999 dans une longue et fastidieuse opération de modernisation de son armée, déboursera plus que son voisin marocain. Selon le même document, l’Algérie dépensera plus de 2,3 milliards de dollars annuellement à l’horizon 2007 pour ses achats d’équipements militaires. En 2003, elle aurait dépensé 2,14 milliards de dollars alors que le Maroc, lui, n’a consacré que 1,3 milliard de dollars à l’achat d’armements, conclut le rapport. Chiffres qui seront confirmés presque au dinar près.

Les dépenses militaires engagées par l’Algérie et le Maroc représentent, comme on l’aura constaté, des sommes colossales. Elles occupent aussi, en dépit de tout bon sens, la première place en termes de budgétisation.

Aussi, les Etats-Unis et l’Union européenne ont-ils exprimé ouvertement leur inquiétude face à la tendance haussière des dépenses militaires des deux pays.

Méfiance endémique…

A chaque fois qu’est soulevée la question des dépenses militaires engagées par les deux pays voisins, reviennent dans le propos la méfiance endémique née d’un passé marqué de coups et de contre coups, notamment la guerre dite des sables qui avait opposé, en octobre 1963, les armées des deux pays et, bien évidement, le conflit du Sahara qui en est à sa quatrième décennie et qui a mis face-à-face, plus souvent qu’on ne le dit, les deux armées régulières algériennes et marocaines. Au titre de ces face-à-face, il y a eu, le 27 janvier 1976, la bataille d’Amgala, du nom d'un point d'eau situé à 260 km à l'ouest de la frontière algérienne : la plus importante confrontation directe entre les Forces armées royales (FAR) et l’ANP dont des unités s’étaient infiltrées en territoire marocain. Avec cette incursion, l’Algérie signait l’implication directe de son armée dans le conflit. Près de 200 soldats algériens sont tués et une centaine faits prisonniers et conduits à Rabat où ils seront détenus pendant des années. Il va sans dire que le revers essuyé à l’issue de cette bataille, après celui qui a conclu la guerre des sables, contribuera pour beaucoup dans la rancœur des militaires algériens à l’égard du Maroc. Lequel, dans les deux cas, n’a pourtant fait que se défendre.

…Et guerre de leadership
Toutefois, nombreux sont les spécialistes de stratégie et de questions militaires qui s’accordent à dire que la course à l’armement que se livrent Algériens et Marocains est avant tout une guerre de leadership. Précisant au passage le caractère hautement stratégique de cet objectif pour Alger. Une thèse que réfutent les Algériens en arguant que leurs dépenses militaires rentrent dans le cadre d’un programme de modernisation de leur armée nationale populaire (ANP), initié en 1999. Argument qui n’est pas pour convaincre grand monde autant par le caractère hautement démesuré des crédits alloués à ce « programme » que par la nature de la panoplie d’armements ultrasophistiqués acquis ou en cours de livraison, diront les spécialistes des questions militaires maghrébines. Souvent est avancée, aussi, par les officiels algériens, la lutte contre le terrorisme. Cet autre argument, qui laisse pour le moins sceptique, ne tient pas plus la route que le premier. En effet, il serait difficile de faire admettre à quiconque que l’ANP a besoin de chasseurs multirôles SU 30 MKA et Mig 29SMT, de batterie de missiles S-300 PMU-2 - capables d’accrocher avec une redoutable efficacité un chasseur volant au dessus de la Corse - de sous-marins et de frégates multi-missions (FREEM)… pour réduire les poches résiduelles des groupes terroristes qui sévissent encore au nord de l’Algérie et ceux de l’ex GSPC, labellisé, on ne sait d’ailleurs ni par qui ni pourquoi, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dispersés au sud sur un territoire aussi grand que celui des Etats-Unis.

Cela dit, on peut comprendre que les exigences liées à la sécurisation des frontières algériennes, à la défense de l’intégrité territoriale du pays et à la poursuite de l’éradication du terrorisme dictent une mise à niveau de l’ANP et l’acquisition d’armements adaptés. Cependant, force est de constater que l’inventaire des arsenaux algériens dans leur configuration actuelle et dans celle qu’ils auront sous peu n’est d’aucune mesure avec ces exigences.

1999, année charnière
C’est dans le courant de l’année 1999, année de «l’élection» du président Bouteflika à la tête de la magistrature suprême, que décision fut prise en Algérie de lancer un vaste programme de modernisation de l’ANP. Dès lors vont se succéder les missions d’achats qu’effectuera le général Mohamed Lamari, chef d’état-major de l’ANP à cette époque, un peu partout à travers le monde. Seront sollicités l’Afrique du Sud, l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Tchéquie et surtout la Russie…Et un peu plus tard Paris, du fait de l’absence de tradition dans la coopération militaire entre les armées des deux pays. De faramineux contrats d’armement vont ainsi se conclure avec différents fournisseurs. La manne pétrolière aidant, cette frénésie d’achats s’amplifiera au fil des ans.

Signe de cette diversification, l’Algérie a acquis pour près de 700 millions de dollars d’équipements des Etats-Unis en 2006 et pour 500 millions en 2003, selon la commission de défense du Congrès américain. Pendant que le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des Affaires du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord et de la péninsule Arabique, David C.Welch, lui, déclarait en février 2004 que «les acquisitions militaires algériennes n’étaient pas nécessaires». Le même responsable américain déclarera, à l’issue d’une visite effectuée à Alger moins d’une semaine après celle de l’ex-président russe, Vladimir Poutine, dans la capitale algérienne : «Si l’Algérie avait à demander à renforcer la coopération militaire, y compris l’achat d’armement, à ce moment-là, cette question sera examinée, quant au fond, à la substance». Le fond ? Le représentant du département d’Etat a précisé que les demandes seront étudiées au cas par cas. «Rien ne nous a été demandé de précis. Mais si le cas se présentait, nous aurions à traiter la question avec respect et trouver des réponses aux nécessités exprimées».

Le très gros contrat avec la Russie
Les plus gros contrats restent ceux conclus avec la Russie. Ils se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Selon Viktor Litovkine, spécialiste de l’armement à la Revue militaire russe indépendante, l’Algérie est devenue le troisième client des industries de défense russes, après la Chine et l’Inde. Elle pourrait même, dans les années à venir, se hisser à la première place.



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http://www.marocainsdalgerie.net

boumedienne

boumedienne

l'algerie doit se préparer a toute éventualité ,ceci fait que ces achats d'arme sont tres important surtout avec des voisin expansionniste;l'algerie ne fera aucune action qui pourrait compromettre la paix dans la région ,mais également elle ne saurait laisser faire ceux qui veulent lui nuire et ceci ...tout le peuple algerien se mobilisera en algerie et a l'etranger pour défendre notre pays

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