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Ferhat Mehenni. Président du MAK et du « Gouvernement provisoire kabyle »

4 participants

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admin"SNP1975"

admin
Admin


“Notre démarche profitera à tous les Algériens et à l’Afrique du Nord en général”




Ayant nommé, mercredi dernier, « le gouvernement provisoire de Kabylie (GPK) », Ferhat Mehenni tente ici d’expliquer sa démarche. Il se montre convaincu de la justesse du pas qui vient d’être franchi. Sans formuler de critiques à l’égard de ces détracteurs, Ferhat Mehenni estime qu’avec l’installation de ce gouvernement, « le pouvoir algérien a désormais un interlocuteur de taille avec qui il peut négocier pour résoudre le conflit qui l’oppose à la région de la Kabylie ».



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Vous venez de nommer le gouvernement provisoire de Kabylie. Voilà que vous passez à l’acte…
Le signe indien est enfin vaincu. Fort des échecs répétés des entreprises politiques kabyles depuis 1962, il était temps que nous en tirions tous les enseignements. Nous n’avons plus à reproduire les réflexes et les idées qui nous faisaient tourner en rond, sans nous en rendre compte, depuis 45 ans. L’incurie du pouvoir a fait le reste. Au lieu de répondre favorablement à nos revendications, il a sous-estimé notre détermination et la qualité du personnel politique du MAK. Il a cru devoir, une fois de plus, jouer à l’usure par l’indifférence. Il était prévisible qu’après ce qui était arrivé aux archs et après avoir humilié, à travers eux, la Kabylie en signant des accords que ce pouvoir a reniés et jetés aux oubliettes au grand désespoir des parents des victimes du printemps noir ; des femmes et des hommes allaient enfin pénétrer sa nature et n’attendre plus rien de sa part. C’est cette attitude irresponsable de l’ensemble de la chaîne décisionnelle algérienne qui est sanctionnée par l’histoire et qui nous a poussés vers cet acte salvateur pour le peuple kabyle de mettre sur pied un gouvernement provisoire en exil.
Un gouvernement provisoire. Pourquoi ?
Seule une incarnation gouvernementale de la Kabylie, donnant de la voix sur les plans national et international, est de nature à, enfin, réunir toutes les conditions à même de solutionner la question kabyle que certains espéraient dissoudre avec le temps. C’est par exemple ce qui manquait dramatiquement en 2001-2003. Désormais, il y a un interlocuteur de poids en face du pouvoir pour ouvrir, dans la responsabilité et la transparence, une nouvelle ère dans les relations entre lui et la Kabylie. Ce qui avait toujours fait défaut aux deux dans le conflit qui les oppose depuis l’indépendance de l’Algérie, c’était un acteur comme ce gouvernement kabyle. Aujourd’hui, nous l’avons créé pour être un instrument idéal au service de la paix. L’autonomie de la Kabylie est devenue une exigence absolue pour en finir avec cette défiance mutuelle, mettre un terme au conflit qui oppose la Kabylie au pouvoir algérien. Il vaut mieux en saisir l’opportunité avant que cela n’aille plus loin.
Des voix se sont élevées pour contester la légitimité de la démarche...
C’est le propre de la démocratie de permettre l’expression d’une opposition et c’est dans la qualité et la culture des démocrates de l’accepter. Il va sans dire que la démocratie fait rarement l’unanimité. Vous savez si, en 1954, les acteurs politiques décisifs avaient attendu d’avoir le consensus avec Messali, les oulémas et Ferhat Abbas, le 1er novembre n’aurait jamais eu lieu. Nous restons pour autant ouverts au dialogue avec tous.
Des membres fondateurs du MAK considèrent la proclamation d’un gouvernement provisoire comme une démarche précipitée qui compromettrait le projet de l’autonomie de la Kabylie. Qu’en pensez-vous ?
C’est rassurant ! Ce n’est donc qu’une question de calendrier. Sur le principe tout le monde est d’accord.
Les citoyens de Kabylie sont-ils prêts à accepter ce projet ?
Si vous parlez du projet d’autonomie de la Kabylie, le débat est derrière nous. Les marches populaires de l’année dernière et de cette année ont prouvé sa légitimité et son enracinement significatif et durable dans la société kabyle. Pour ce qui est du GPK, les dizaines de milliers de messages reçus d’anonymes nous confortent dans l’idée que sa naissance est plutôt une délivrance et permet tous les espoirs. C’est un jour nouveau qui se lève sur la Kabylie.
Les partis politiques comme le FFS et le RCD, qui ont un ancrage dans la région de Kabylie, s’opposent au projet du MAK. Ne craignez-vous pas que le projet de l’autonomie soit « un projet mort-né » ?
Il me semble que la configuration du champ politique kabyle n’est plus celle d’il y a vingt ans. Les archs et le printemps noir sont passés par là. Les élections municipales d’octobre 2002 et la présidentielle de 2004 ont eu raison de ces deux partis pour lesquels je garde respect et considération. Je leur lance un appel au dialogue et à la fraternité. Le GPK est l’enfant de la Kabylie. Il est donc aussi le leur.
Des parties de la société vous prêtent l’intention de diviser le pays. Qu’en dites-vous ?
Des esprits étroits me prêtent cette intention. Des carriéristes et des opportunistes en mal de médiatisation pensent qu’en enfourchant le cheval du national-chauvinisme, ils se feront mieux remarquer en m’accusant de vouloir diviser le pays. Ceux-là, ils participent de deux phénomènes : le renforcement du racisme antikabyle et la dislocation de l’Algérie. Notre pays a l’obligation d’évoluer vers la liberté et la démocratie. Tous ceux qui œuvrent à entretenir le statu quo ne font qu’enfoncer le pays dans la division. C’est la volonté de réduire l’identité et la forte personnalité de la Kabylie qui le mènera vers son implosion. Je tiens à rappeler ce que nous disons depuis toujours au reste des Algériens : nous ne sommes pas des ennemis comme un certain personnel politique et une certaine presse raciste essaient de le faire croire. Nos droits que nous allons arracher profiteront à tous les Algériens quelle que soit leur identité, voire à tous les Nord-Africains, si ce n’est à l’ensemble des pays anciennement colonisés d’Afrique ou d’Asie. N’écoutez pas les discours de la haine. Nous n’avons que respect pour tous.




Bio express
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabyle (MAK), chanteur et ancien militant du Mouvement culturel berbère, Ferhat Mehenni dit Ferhat Imazighen Imula est né le 5 mars 1951 au village Maraghna à Illoula Oumalou, Tizi Ouzou. En 1980, il est parmi les 24 détenus du printemps berbère. Condamné à trois ans de prison en 1985, il est gracié en 1987. Il est l’un des quatre fondateurs, avec le défunt Mustapha Bacha, Mokrane Aït Larbi et Saïd Sadi, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Il en a démissionné fin mai 1997. Il a créé le Mouvement culturel berbère MCB-Coordination nationale le 4 avril 1993 puis le MCB-Rassemblement national à la fin du boycott scolaire de 1995. En 2001, suite au printemps noir, il prône comme solution à la sortie de crise dans laquelle se débat depuis l’Indépendance l’Algérie, l’autonomie régionale et fonde le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie. Ferhat Mehenni est l’auteur d’un livre, Algérie : la Question kabyle, publié en 2004 à Paris aux Editions Michalon.



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slimane

slimane

VOICI QUELQUES VERITES SUR LE PRESIDENT DES KABYLES.............................................................!!!


Je pense à présent qu’il faille sérieusement démasquer ce triste sire qu’est ferhat m’henni à l’opinion publique nationale et internationale car la contribution que je vais apporter ici à l’éclatement de la vérité afin que nos compatriotes puissent avoir une image et une idée claire sur cet agent des services algériens… et Dieu m’est témoin sur ce que je vais affirmer ici pour la première fois. Car ce cinéma extrêmement dangereux pour l’unité du pays doit à présent cesser !!!
Azul fellak Ferhat ! Tu vas trés certainement te souvenir de moi dans la mesure ou nous sommes tous deux natifs du même village et de la même taddart. Nous avons fréquenté les mêmes bancs d’école en notre chère Kabylie, obtenu le même bac dela même série et la même année et nous avons fait ensemble Sciences Po. à Alger ! Mais le plus et le must, c’est que nous avons fait tous deux la prison dans le même centre de BERROUAGHIYA et comble de malheur….. dans la même cellule ! Pour ton grand malheur !!! Pour les évènements que tu sais parfaitement…..
C’était du temps de Boumédienne et son bras droit KHELLAF Abdellah alias KASDI Merbah un autre Kabyle tout comme nous deux.
Rappelle-toi Ferhat, aprés deux semaines de trés durs interrogatoires, de privations où ils nous ont allongés sur du ciment mouillé à l’eau froide en plein hiver d’un mois de Janvier on grelottait et on tremblait plus que des feuilles d’oliviers sans aucune couverture, je me suis mis à cracher du sang et toi, tout effrayé TU PLEURAIS pour moi et pour toi-même car tu avais TRES PEUR ! Qui ne pouvait pas l’être en ces moments terribles… Tu m’avais dis, rappelle-toi Ferhat, que tu ferais tout pour sortir de cet enfer Kafkaien que nous vivions avec d’autres camarades. Sur le coup, je ne comprenais pas la signification de tes paroles.
Mais lors de l’interrogatoire suivant, j’ai été étonné que tu reviennes juste après une demie heure seulement TOUT RAYONNANT !!! Tu m’avais dit, çà y est ! L’enfer c’est FINI pour moi ! Sur le coup je n’avais rien compris du tout. Voyant mon étonnement, tu m’as fait clairement comprendre que les tortionnaires de la S.M. t’ont promis de te faire sortir du goulag Berrouaghien si tu travaillais pour eux et noyauter notre mouvement… et que tu allais obtenir TOUT ce que tu désirais et voulais ! Tu me fis la même proposition que les sbires de Kasdi te firent en échange de ma libération : CHOSE QUE J’AI ABSOLUMENT REFUSEE !!! Et tu le sais parfaitement. Est-ce que tu commences à présent à te rappeler qui je suis ? NON ? D’accord ! Alors continuons…
Tu sortis le jour même et c’était le lieutenant alias »BOUTARTIGA » qui vint te libérer ! Tu t’en souviens, cette fois-ci ? NON ! Le contraire m’aurait étonné…
Moi, j’ai continué à endurer le calvaire durant trois ans trois ans encore ! En me changeant trés souvent d’endroits : Tazoult, Lambze et le sud… dans une tonnelle ! L’enfer quoi !!!
J’ai subi une ablation de la râte et du rein droit ! Et à cause des souffrances subies, j’ai perdu plus tard un œil qui est en verre à présent… Mais je n’ai jamais failli ni fléchi et encore moins trahi les idéaux comme tu l’as fait !
Tu as »réussi »… en servant la SM et à présent le DRS que tu sers sans complaisance aucune, au point où ils t’ont aidé ou forcé, c’est selon, à créer ce mouvement sectaire, régionaliste fasciste et raciste comme ce MAK que tes MACS ont créé pour qu’ils te MAQUENT !!! Et détruisent notre cher pays l’Algérie !!!
GHORIK !!! L’ALGERIE EST UNE ET INDIVISIBLE !!! Et ce n’est ni toi ni le DRS, ni les MALGaches et encore moins la secte des Oujdistes qui pourront détruire l’ALGERIE qui ELLE demeure et demeurera ÉTERNELLE et UNIE jusqu’à la nuit des temps !!!!!
Arezki AIT IFLIS.
Cà y est ! Tu te rappelles de moi à présent ?
Tanmirth.
..........................................................................................................................................

admin"SNP1975"

admin
Admin

DU M A K au G P K

Dr Ahmed ROUADJIA, professeur d’université

Les nostalgiques de l’ « Algérie française », doivent à coup sûr se féliciter de l’annonce fracassante de la création du « Gouvernement Provisoire kabyle », faite à Paris par son président Ferhat Mehenni, transfuge du RCD, et ennemi invétéré du docteur Said Saadi. On devine depuis Paris que ces nostalgiques dont les effectifs de partisans augmentent au fil des ans, et dont le cœur regorge de haine contre l’Algérie, sont au comble de la joie. La joie de prendre leur revanche contre l’indépendance de l’Algérie et d’approfondir la division de la famille algérienne par la flatterie de l’ego « kabyle » censé être foncièrement supérieur au Moi « arabe ».La mythologie coloniale est le lieu de l’enfantement du mythe kabyle, et l’on comprend pourquoi le Mak en est si fortement imprégné qu’il ne peut raisonner en dehors de ce cadre de l’ethnicité dangereuse à laquelle pourtant la France métropolitaine a déclaré une guerre impitoyable, sans répit. Les Bretons se sont vus, sous le mandat du président Jacques Chirac, interdire l’usage de leur langue vernaculaire, et l’autonomie inoffensive qu’ils réclament dans le cadre des lois de la République française, est rejetée comme un attentant contre le dogme intangible de l’indivisibilité de la République ( article 2 de La Constitution de 1958). Les autres minorités « ethniques » ou régionales de la France sont astreintes à l’obligation de se dissoudre dans le moule de la République et de renoncer à toute velléité d’autonomie ou d’indépendance. La revendication du mouvement autonomiste breton d’obtenir la reconnaissance officielle de l’usage de cette langue est rejetée avec force par le gouvernement français.

Ce qui est bon pour la France ne l’est pas pour l’Algérie, et vice versa

Cette politique d’institution de la nation française, fortement unie et homogène, avait commencé du temps de Guizot, avec la loi de 1833 qui porte son nom, politique que Jules Ferry « fondateur de l’empire français », devait parachever avec l’école qu’il concevait comme un facteur d’acculturation essentiel. Pour lui, tout comme pour ses prédécesseurs, l’école institue la nation, car elle constitue l’agent de socialisation et du patriotisme. Le principal théoricien de l’éducation républicaine du temps de Jules Ferry (1880), Ferdinand Buisson, voyait dans l’école primaire le lieu de la formation du « patriotisme » et de l’unité linguistique d’une France encore dominée par une Tour de Babel où tous les patois avaient droit de cité, hormis ce qui allait devenir le français « savant ». Déjà avant 1880, les textes que les inspecteurs du primaire s’efforçaient d’inculquer aux élèves du primaire portaient sur la « Nécessité d’enseigner exclusivement en français. Règlements à revoir dans les pays où l’on parle les patois basque, breton, flamand, allemand, etc. » La France et les Français, si spirituels et démocrates qu’ils sont, refoulent l’ethnicité et l’usage des patois chez eux, mais les encouragent chez les autres. Un kabyle, un Breton, un flamand, un Arabe ou un Turc est mal vu lorsqu’il parle sa langue maternelle en France, mais il est vivement encouragé à en faire non seulement usage dans son pays d’origine, mais à l’instituer comme langue nationale ou officielle à côté de celle l’Etat dont il est le sujet. En l’occurrence, « le kabyle » est vu depuis la France non seulement sous le rapport d’un être intelligent, et ethniquement supérieur à l’ « Arabe paresseux » et mentalement « sous-développé », mais également sous la figure d’un personnage civilisé et besogneux, qualités qu’il tire de son ascendance « gauloise ». Nous verrons sous peu pourquoi les Bretons et les Kabyles sont mal vus lorsqu’ils parlent leur langue maternelle en France dans les espaces francisés…

Bretons, les Kabyles et le Printemps Berbère…
A la différence du rouleau compresseur de la France jacobine qui avait imposé à la hussarde l’unité linguistique et politique à la nation française, l’Etat algérien après moult hésitations et tergiversations, a fini par se rendre à l’évidence qu’il ne saurait ignorer purement et simplement le fait berbère en général, et le fait kabyle en particulier, sans risquer son propre éclatement. Ce que les initiateurs du Printemps Berbère cherchaient, n’était pas la scission de la nation ou le séparatisme à caractère politique, mais la reconnaissance de leur spécificité culturelle, et par delà, l’application des principes d’égalité et de démocratie pour tous les Algériens, sans distinction. Ils inscrivaient et inscrivent encore leur revendications spécifiques non pas en dehors, mais au-dedans du cadre national algérien. En acceptant, presque à son corps défendant, de reconnaître la langue amazigh comme langue nationale, l’Etat algérien a opéré un grand pas que la France n’avait pas pu franchir. Ainsi la Constitution algérienne reconnaît-elle explicitement en son article 3.bis ( Loi n°02-03) que le « Tamazight est (…) langue nationale », et même s’il n’est pas la « langue officielle » comme l’arabe, il n’ en reste pas moins que son inscription dans les textes officiels comme fait « national » marque une étape décisive dans l’évolution des mentalités politiques, puisque l’arabe n’a plus, comme naguère le monopole de l’algérianité, et ne peut plus désormais exercer son magistère sur les âmes et les esprits. Nous devons ce changement notable moins aux largesses de nos hommes politiques aux horizons bornés, qu’au combat mené vaille que vaille par le mouvement berbère depuis le début des années 80 pour arracher ce droit de faire usage de sa langue maternelle, de le parler, et de l’enseigner à ceux qui le désireraient. Ce droit, acquit de haute lutte, marque également la fin du diktat de la langue arabe aussi bien à l’école que dans les relations sociales. Désormais, la langue amazigh n’est plus cette langue discriminée, raillée et moquée aussi bien par le lettré arabe pétri de ses prétentions arrogantes à la supériorité et à la profondeur que par le vulgaire homme de la rue imbu de ses préjugés et de son ignorasse crasse, mais bel et bien une langue porteuse de structures linguistiques, de signifiant et de signifié, de logiques structurales et syntactiques, qui n’ont rien à envier aux langues « officielles » des Etats constitués. On se souvient que dans les années soixante, soixante dix et même longtemps après le déclenchement du Printemps Berbère en 1980, il était tabou de qualifier de « national » la langue amazigh, et quiconque prononçait ce qualificatif, pouvait être poursuivi en justice et condamné comme « anti-national », suppôt de la France. La « poésie kabyle » elle-même relevait d’un tabou, voire d’un acte de lèse-majesté, un attentant contre la belle et harmonieuse architecture de la langue arabo-islamique, sacrée et immuable !
Les tenants de « la carte kabyle ».

L’annonce de la création de ce Gouvernement Provisoire n’est pas fortuite. Elle est faite au lendemain de la rencontre Sarkozy Bouteflika à Nice. Elle intervient au moment où la tension entre les deux pays est à son acmé, où les discussions sur les litiges du passé achoppent sur la question de la mémoire, des crimes de la colonisation et des essais nucléaires français en Algérie. Le moment choisi pour annoncer à son de trompe la création du Gouvernement Provisoire kabyle n’est donc pas innocent, et vise sous l’influence de certains lobbys parisiens hostiles à l’Algérie, à faire jouer à fond « la carte kabyle » pour obtenir en retour des concessions politiques du gouvernement algérien qui patauge sur biens des registres dans un flou artistique. Mais ce gouvernement que des milieux parisiens ont hâté la création est voué par avance à l’échec total, car il gène moins le pouvoir en place que les diverses formations politiques qui militent en faveur d’un changement démocratique et pour un Etat de droit, et non pour un Etat de passe droit. Avec l’émergence de ce gouvernement fantoche, le pouvoir algérien va essayer certainement de créer une sorte d’ « union sacrée » temporaire en s’écriant à qui voudrait l’entendre que « la nation est en danger » tout en augmentant de quelque degrés l’état d’urgence, qui se trouve déjà à son point extrême. Ce gouvernement provisoire qui risque de gêner momentanément l’action du mouvement démocratique algérien, pourrait provoquer aussi un effet de boomerang dont il ne sortira pas indemne. De ce point de vue, Le gouvernement provisoire de Kabylie à signé déjà l’arrêt de mort du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, telle que se la conçoivent ses instigateurs.
La part des nostalgiques dans la formation du Gouvernement provisoire…
Que dire maintenant du MAK, qui représente la pointe extrême et extrémiste de la mouvance culturelle berbère? Que l’initiative de son leader de fonder un gouvernement séparatiste dit provisoire relève d’un acte irresponsable, qui ne fera pas d’ailleurs long feu, tant ses instigateurs se révèlent être non pas indépendants d’esprit et de décisions réfléchies, mais liés et hétéronomes. Inventé par Kant, ce terme hétéronome signifie celui qui reçoit de l’extérieur les règles de sa conduite, au lieu de les trouver en soi. Or, il semble que la dangereuse initiative de Ferhat Mehenni ne procède pas de sa volonté propre, mais d’une impulsion extérieure qui ne pourrait être en l’occurrence que cette ambiance parisienne dans laquelle, lui et ses amis, baignent depuis des années et qui leur procure l’illusion que « le peuple berbère », prétendument opprimé, se reconnaît en eux. L’ambiance parisienne, c’est quoi ? Ce sont des petits réseaux constitués de tissus associatifs, d’anciens combattants de l’armée française en Algérie, d’anciens membres de l’extrême droite, Delta, Minute, Charles Martel ; d’anciens harkis et de pieds noirs aigris, d’ « arabes de service », de beurs « pasteurisés », et de tous les nostalgiques de l’Algérie « perdue » pour l’Empire, etc. Tout ce monde qui a pignon sur rue est courtisé par certains cabinets ministériels qui se trouvent à l’affût de l’évolution politique interne de l’Algérie, mais aussi par ces « philosophes » et ces journalistes médiatiques de la rive gauche de la Seine parisienne qui ne manquent pas l’occasion de s’ériger en experts de l’ethnicité non seulement de l’Hexagone, mais de tous les groupes ethniques de la Planète, dont les Kabyles de Paris et d’Algérie captent le plus leur attention en raison de l’histoire passionnée et de la proximité géographique avec la France. Alors que tout ce beau monde combat l’ethnicité, le voile islamique, le régionalisme, les langues vernaculaires au nom de l’indivisibilité de la République, de la démocratie et de la laïcité au sein de la France « une et indivisible », il tente d’encourager et de soutenir l’ethnicité, voire l’autonomie et l’indépendance des groupes ethniques dans les pays où dominent l’ « ethnie » majoritaire.

Le GPK de Ferhat Mehenni est le fruit de cette ambiance parisienne faite de tractations secrètes, de conciliabules, de rencontres euphoriques, d’incitations au combat des « opprimés » contre leur oppresseurs, de l’archaïsme arabo- musulman, ennemi de la liberté et de la démocratie, etc. Mais ce que ces parisiens drogués de nostalgie, et de laïcité oublient, c’est que ce MAK et le GPK qui en est issu ne représente en fait qu’une poignée d’individus en perte de raison et de projet cohérent susceptible de provoquer l’adhésion du « peuple kabyle. » Car en effet, l’écrasante majorité des militants née dans le sillage du Printemps Berbère, tout comme les deux grandes formations rivales, le FFS et le RCD, ne sauraient en aucune manière approuver ou suivre la pente glissante empruntée par Ferhat Meheni et ses camarades, qui pensent à tort qu’ils pourraient par les seuls effets d’annonce et de provocation bruyante susciter des effets d’entraînement et d’adhésion à leur cause, d’avance perdue, la masse de la Kabylie et des Kabyles. C’est oublier complètement que la quasi totalité des Kabyles, si hostiles et si opposés aux méthodes de gestion autoritaire du pouvoir en place, ne sauraient aucune manière tomber dans ce guet- apens mortel. C’est oublier aussi que le souci majeur de la quasi-totalité des Kabyles, c’est de lutter pour que le droit et la démocratie prévalent au profit du grand nombre d’Algériens.

Projet suicidaire…

Ce prétendu GPK se disqualifie lui-même en annonçant sa création depuis Paris. Cela confirme l’hétéronomie de la volonté dont il est question plus haut. Dans sa déclaration faite le 2 juin à Paris, F. Mehenni se pose d’emblée en défenseur des Kabyles qu’il présente comme des opprimés : « Niés dans notre existence, bafoués dans notre dignité, discriminés sur tous les plans, nous nous sommes vus interdits de notre identité, de notre langue et de notre culture kabyles, spoliés de nos richesses naturelles, nous sommes à ce jour administrés tels des colonisés, voire des étrangers en Algérie. Aujourd’hui, si nous en sommes à mettre sur pied notre gouvernement provisoire, c’est pour ne plus subir ce que nous endurons d’injustice, de mépris, de domination, de frustrations et de discriminations depuis 1962 ».


Ce discours « fondateur » est suicidaire et fera le lit des extrémistes de tous bords. Les islamistes durs et purs qui ont une « dent » contre les kabyles qu’ils jugent « mécréants » trouvent là de nouveaux arguments pour les vilipender au nom du Coran, de l’islam et de l’arabe, « langue du Coran », et d’en appeler, pour les contrer, à la mobilisation des sentiments « patriotiques » et religieux. Les « Arabes » ordinaires empêtrés dans leur conceptions archaïques et dans leurs représentations étriquées de l’identité algérienne, réduite à sa dimension arabo- musulmane, exclusive et intolérante, y trouveront eux aussi de quoi alimenter leurs phantasmes et imaginaires d’une Kabylie « kharijite », et donc imperméable à l’arabité et à l’islam élevés au rang de l’authenticité et de la vertu. La formation de ce GPK peut être aussi saisie et exploitée par le gouvernement comme une aubaine lui permettant de durcir la répression contre tous ceux qui luttent pour l’ouverture des espaces des libertés publiques, qui se trouvent à présent verrouillés, du fait de l’état d’urgence et de l’argument sécuritaire. Tout en feignant de mépriser l’évènement, qualifié par les uns d’un « non évènement » et par le premier Ministre Ahmed Ouyahia, d’un simple « tintamarre ! », il n’en demeure pas moins que c’est la première fois depuis l’indépendance que la question de l’unité nationale se trouve franchement mise en cause par une minorité d’extrémistes dont l’exemple pourrait faire tâche d’huile.

Comment conjurer le danger de l’explosion ?
L’unique rempart contre la désunion et l’effritement de la nation, c’est la levée de toutes les contraintes qui pèsent lourdement sur la société, contraintes qui s’appellent injustice ou hogra, limitation des libertés publiques telles qu’elles sont annoncées dans la Constitution, mais non appliquées, la lutte contre les inégalités, le chômage, la marginalisation des compétences, le gaspillage des ressources, la gabegie et l’incurie, et, enfin, l’impunité quasi-totale des gestionnaires. Tant que tous ces problèmes n’ont pas trouvé des réponses politiques intelligentes et appropriées, les ingrédients de l’explosion ne pourraient que s’accumuler et ne manqueraient pas de s’exploser à la face de tous…La sagesse populaire recommande qu’il vaut mieux prévenir que guérir, et l’anticipation politique fait partie de l’art de gérer les affaires du présent sans négliger celles de l’avenir…

DR. Ahmed ROUADJIA

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Impasse institutionnelle

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Le débat sur la régionalisation en Algérie revient au-devant de la scène, parfois sous une forme paroxystique à l’image de l’initiative du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie qui vient de créer un « gouvernement provisoire » en exil. De nombreux observateurs et acteurs politiques avaient prévenu contre le risque de pareils développements dans une région particulièrement soumise à une instabilité politique depuis au moins une décennie. La nature a horreur du vide, lequel a été symbolisé par les fameuses commissions de soutien au programme présidentiel qui ont pullulé dans une région devenue un champ de ruines politique, au lendemain des événements meurtriers d’avril 2001.

L’ancien dirigeant du Mouvement culturel berbère a voulu ainsi conclure un débat d’une manière radicale avant même de l’avoir entamé. La volonté de rompre avec le modèle de l’Etat jacobin, copié sur l’ancienne puissance coloniale, a germé au sein de formations politiques algériennes depuis de nombreuses années. Le débat n’a jamais été lancé entre les institutions officielles et les partenaires politiques dans un pays où le système en place a pratiquement choisi le divorce avec la société civile comme mode de gestion. Le FFS, appelé, à raison, le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, avait en premier lancé l’idée d’une « régionalisation positive ». Le RCD a également préconisé le concept de « régionalisation modulable ».

Des pistes ouvertes par ces formations politiques pour entrevoir des perspectives de développement en faveur des régions et rompre avec un modèle centralisé qui a très vite montré ses limites. La paupérisation de la société n’a fait que s’aggraver, même lorsque le pays engrange des rentrées financières record. Les cycles d’émeutes vécus dans le pays, à travers toutes les régions, ont pourtant constitué le signe d’un grave malaise social vécu par de larges couches de la population, à laquelle l’Etat n’a pas pu offrir des raisons pour croire en l’avenir.

Aujourd’hui, des assemblées locales réclament les moyens et le droit de prendre en charge les attentes des citoyens, pour vaincre une misère institutionnalisée. L’affaire de la subvention du PNUD affectée à la wilaya de Tizi Ouzou, bloquée au niveau gouvernemental, n’a rien d’anecdotique. Elle met au cœur du débat national la question de la décentralisation des pouvoirs au profit des régions. Les exemples de régionalisation réussie ne manquent pas dans le pourtour méditerranéen, comme en Italie et en Espagne. Même le voisin marocain a avancé en la matière, en installant au début de l’année une « commission consultative de la régionalisation

Par Djaffar Tamani

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Réponse du MAK à Hocine Ait Ahmed et Said Sadi

par la voie de son nouveau président Muhand Larvi Tayeb le MAK à réagit suite aux déclarations des deux leaders des deux partis kabyles, Hocine Ait Ahmed et Said Sadi, qui sont sortis de leur mutisme pour se prononcer sur le Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010.

L’identité de la position qu’ils affichent à ce sujet est, somme toute, celle attendue. Pour des raisons différentes, idéologiques pour l’un, politiciennes pour l’autre. Mais l’analyste politique pourrait n’y voir là qu’un vieux réflexe consistant à défendre un territoire, un espace vital qui, pour les deux hommes, n’a pas fini de se rétracter devant eux depuis 1998, au lendemain de l’assassinat de Matoub Lounes et du tragique printemps noir de Kabylie de 2001.

Ait Ahmed, en vieux militant nationaliste, et tout respectable qu’il est, reste accroché à des notions et des idéologies qui, d’une part ne sont plus de notre temps et, d’autre part, ont fait les preuves de leur inefficacité. Bien qu’il ait lui-même mené en 1963-64 une guerre de la Kabylie contre l’Algérie officielle, l’idéologie algérianiste, saturée de jacobinisme, a fini par le rattraper au point où il en arrive à accepter la mort de la Kabylie plutôt qu’une évolution heureuse de l’Algérie à laquelle œuvre le MAK avec le projet autonomiste. Cependant, aller jusqu’à comparer les démocrates autonomistes aux terroristes islamistes relève au mieux de la cécité politique.

Said Sadi, de son côté, se retrouve empêtré dans une situation des plus ambiguës où il se fait prendre à ses propres pièges. Sa position est tout simplement incompréhensible. D’une part, il réclame la même chose que le MAK en prônant une « régionalisation modulable » qui est la copie conforme du Projet d’Autonomie de la Kabylie, et d’autre part, il déclare de façon péremptoire que le GPK est une « initiative sans issue ! », refusant de se rendre à l’évidence des "échecs toujours recommencés" de sa politique. Rappelons à M. Said Sadi que les initiatives restées jusqu’ici sans issue ce sont avant tout les siennes et celles du RCD. Assis entre deux chaises, celle de la compromission réelle avec le pouvoir militaire et fourbe, incarné par Bouteflika, et celle d’une contestation de façade, il va d’un extrême à un autre et tient un discours ambigu et, comble d’un psychiatre, délivre des messages ambivalents, paradoxaux. Ainsi, à travers son dernier livre sur Amirouche, le plus célèbre colonel kabyle de la guerre d’indépendance, et tout en donnant toutes les preuves de la matrice idéologique algérienne qui se résume à l’antikabylisme primaire, il n’en tire aucune leçon. Nous lui rappelons, à toute fin utile, que la seule « matrice nationale » encore vivante, demeure toujours cet antikabylisme qu’il dénonce dans ses interventions. Il vient d’en apporter lui-même une nouvelle preuve !

II n’est pas compréhensible de sa part, de fustiger le projet du MAK tout en le plagiant. Par ailleurs, il lui sera difficile de réussir à concrétiser une idée, un projet ou une initiative qu’il déclare lui-même « sans issue ». A moins qu’il ne croie pas à ce qu’il dit et à ce qu’il fait.

En fin de compte, et Said Sadi et Hocine Ait Ahmed devraient faire chacun, son examen de conscience avant de se prononcer sur une initiative qu’ils n’ont eu ni le courage ni la lucidité d’envisager jusque-là.

Si la Kabylie est dans la situation dramatique qui la caractérise depuis tant d’années, si nous avons vécu le Printemps Noir de 2001, n’est-ce pas par le fait qu’ils ne soient jamais arrivés à tirer toutes les conséquences et tous les enseignements de leurs échecs ?

Avec eux, la Kabylie n’a pas réussi à capitaliser ses luttes, ses combats pacifiques et ses énormes sacrifices des 50 dernières années ! Pire encore, tous les combats qu’elle a menés ont abouti à l’enfoncer chaque fois un peu plus dans l’affirmation despotique de sa propre négation !! il en a été ainsi de la guerre de libération nationale, de 63, de la pseudo-ouverture démocratique de 88 et la pire de toutes, de 2001. Cette capitalisation n’a été réalisée que par la génération du MAK.

N’en déplaise à tous ses détracteurs, ses jaloux et ses ennemis, la mise sur pied du premier gouvernement de l’Histoire de la Kabylie est la meilleure réalisation kabyle de tous les temps.

Il est déjà l’incarnation de la dignité et de la liberté du peuple kabyle et de la Kabylie. Par extension, il est l’incarnation de tous les peuples qui composent cette Algérie plurielle que nous défendons bien mieux que ceux qui, en dépit du bon sens et de la réalité historique et géographique de l’Afrique du Nord, veulent en faire une terre de la péninsule arabique !

Muhand Larvi Tayeb
Président du MAK P/I


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MJB



admin a écrit:Réponse du MAK à Hocine Ait Ahmed et Said Sadi

par la voie de son nouveau président Muhand Larvi Tayeb le MAK à réagit suite aux déclarations des deux leaders des deux partis kabyles, Hocine Ait Ahmed et Said Sadi, qui sont sortis de leur mutisme pour se prononcer sur le Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010.

L’identité de la position qu’ils affichent à ce sujet est, somme toute, celle attendue. Pour des raisons différentes, idéologiques pour l’un, politiciennes pour l’autre. Mais l’analyste politique pourrait n’y voir là qu’un vieux réflexe consistant à défendre un territoire, un espace vital qui, pour les deux hommes, n’a pas fini de se rétracter devant eux depuis 1998, au lendemain de l’assassinat de Matoub Lounes et du tragique printemps noir de Kabylie de 2001.

Ait Ahmed, en vieux militant nationaliste, et tout respectable qu’il est, reste accroché à des notions et des idéologies qui, d’une part ne sont plus de notre temps et, d’autre part, ont fait les preuves de leur inefficacité. Bien qu’il ait lui-même mené en 1963-64 une guerre de la Kabylie contre l’Algérie officielle, l’idéologie algérianiste, saturée de jacobinisme, a fini par le rattraper au point où il en arrive à accepter la mort de la Kabylie plutôt qu’une évolution heureuse de l’Algérie à laquelle œuvre le MAK avec le projet autonomiste. Cependant, aller jusqu’à comparer les démocrates autonomistes aux terroristes islamistes relève au mieux de la cécité politique.

Said Sadi, de son côté, se retrouve empêtré dans une situation des plus ambiguës où il se fait prendre à ses propres pièges. Sa position est tout simplement incompréhensible. D’une part, il réclame la même chose que le MAK en prônant une « régionalisation modulable » qui est la copie conforme du Projet d’Autonomie de la Kabylie, et d’autre part, il déclare de façon péremptoire que le GPK est une « initiative sans issue ! », refusant de se rendre à l’évidence des "échecs toujours recommencés" de sa politique. Rappelons à M. Said Sadi que les initiatives restées jusqu’ici sans issue ce sont avant tout les siennes et celles du RCD. Assis entre deux chaises, celle de la compromission réelle avec le pouvoir militaire et fourbe, incarné par Bouteflika, et celle d’une contestation de façade, il va d’un extrême à un autre et tient un discours ambigu et, comble d’un psychiatre, délivre des messages ambivalents, paradoxaux. Ainsi, à travers son dernier livre sur Amirouche, le plus célèbre colonel kabyle de la guerre d’indépendance, et tout en donnant toutes les preuves de la matrice idéologique algérienne qui se résume à l’antikabylisme primaire, il n’en tire aucune leçon. Nous lui rappelons, à toute fin utile, que la seule « matrice nationale » encore vivante, demeure toujours cet antikabylisme qu’il dénonce dans ses interventions. Il vient d’en apporter lui-même une nouvelle preuve !

II n’est pas compréhensible de sa part, de fustiger le projet du MAK tout en le plagiant. Par ailleurs, il lui sera difficile de réussir à concrétiser une idée, un projet ou une initiative qu’il déclare lui-même « sans issue ». A moins qu’il ne croie pas à ce qu’il dit et à ce qu’il fait.

En fin de compte, et Said Sadi et Hocine Ait Ahmed devraient faire chacun, son examen de conscience avant de se prononcer sur une initiative qu’ils n’ont eu ni le courage ni la lucidité d’envisager jusque-là.

Si la Kabylie est dans la situation dramatique qui la caractérise depuis tant d’années, si nous avons vécu le Printemps Noir de 2001, n’est-ce pas par le fait qu’ils ne soient jamais arrivés à tirer toutes les conséquences et tous les enseignements de leurs échecs ?

Avec eux, la Kabylie n’a pas réussi à capitaliser ses luttes, ses combats pacifiques et ses énormes sacrifices des 50 dernières années ! Pire encore, tous les combats qu’elle a menés ont abouti à l’enfoncer chaque fois un peu plus dans l’affirmation despotique de sa propre négation !! il en a été ainsi de la guerre de libération nationale, de 63, de la pseudo-ouverture démocratique de 88 et la pire de toutes, de 2001. Cette capitalisation n’a été réalisée que par la génération du MAK.

N’en déplaise à tous ses détracteurs, ses jaloux et ses ennemis, la mise sur pied du premier gouvernement de l’Histoire de la Kabylie est la meilleure réalisation kabyle de tous les temps.

Il est déjà l’incarnation de la dignité et de la liberté du peuple kabyle et de la Kabylie. Par extension, il est l’incarnation de tous les peuples qui composent cette Algérie plurielle que nous défendons bien mieux que ceux qui, en dépit du bon sens et de la réalité historique et géographique de l’Afrique du Nord, veulent en faire une terre de la péninsule arabique !

Muhand Larvi Tayeb
Président du MAK P/I
.
SUPPOSONS QUE LE GOUVERNEMENT MAROCAIN JOUE LE ROLE QU'ONT JOUE LES GOUVERNANTS D'ALGER AVEC LA RASD.
Quelle sera la réaction de MOURADIA??????.
[color=red]كما تدين تدان[/color]



Dernière édition par MJB le Lun 7 Juin - 20:32, édité 2 fois (Raison : ajouter les points d'interrog.)

boumedienne

boumedienne

MJB a écrit:
admin a écrit:Réponse du MAK à Hocine Ait Ahmed et Said Sadi

par la voie de son nouveau président Muhand Larvi Tayeb le MAK à réagit suite aux déclarations des deux leaders des deux partis kabyles, Hocine Ait Ahmed et Said Sadi, qui sont sortis de leur mutisme pour se prononcer sur le Gouvernement Provisoire Kabyle, proclamé à Paris le 1er juin 2010.

L’identité de la position qu’ils affichent à ce sujet est, somme toute, celle attendue. Pour des raisons différentes, idéologiques pour l’un, politiciennes pour l’autre. Mais l’analyste politique pourrait n’y voir là qu’un vieux réflexe consistant à défendre un territoire, un espace vital qui, pour les deux hommes, n’a pas fini de se rétracter devant eux depuis 1998, au lendemain de l’assassinat de Matoub Lounes et du tragique printemps noir de Kabylie de 2001.

Ait Ahmed, en vieux militant nationaliste, et tout respectable qu’il est, reste accroché à des notions et des idéologies qui, d’une part ne sont plus de notre temps et, d’autre part, ont fait les preuves de leur inefficacité. Bien qu’il ait lui-même mené en 1963-64 une guerre de la Kabylie contre l’Algérie officielle, l’idéologie algérianiste, saturée de jacobinisme, a fini par le rattraper au point où il en arrive à accepter la mort de la Kabylie plutôt qu’une évolution heureuse de l’Algérie à laquelle œuvre le MAK avec le projet autonomiste. Cependant, aller jusqu’à comparer les démocrates autonomistes aux terroristes islamistes relève au mieux de la cécité politique.

Said Sadi, de son côté, se retrouve empêtré dans une situation des plus ambiguës où il se fait prendre à ses propres pièges. Sa position est tout simplement incompréhensible. D’une part, il réclame la même chose que le MAK en prônant une « régionalisation modulable » qui est la copie conforme du Projet d’Autonomie de la Kabylie, et d’autre part, il déclare de façon péremptoire que le GPK est une « initiative sans issue ! », refusant de se rendre à l’évidence des "échecs toujours recommencés" de sa politique. Rappelons à M. Said Sadi que les initiatives restées jusqu’ici sans issue ce sont avant tout les siennes et celles du RCD. Assis entre deux chaises, celle de la compromission réelle avec le pouvoir militaire et fourbe, incarné par Bouteflika, et celle d’une contestation de façade, il va d’un extrême à un autre et tient un discours ambigu et, comble d’un psychiatre, délivre des messages ambivalents, paradoxaux. Ainsi, à travers son dernier livre sur Amirouche, le plus célèbre colonel kabyle de la guerre d’indépendance, et tout en donnant toutes les preuves de la matrice idéologique algérienne qui se résume à l’antikabylisme primaire, il n’en tire aucune leçon. Nous lui rappelons, à toute fin utile, que la seule « matrice nationale » encore vivante, demeure toujours cet antikabylisme qu’il dénonce dans ses interventions. Il vient d’en apporter lui-même une nouvelle preuve !

II n’est pas compréhensible de sa part, de fustiger le projet du MAK tout en le plagiant. Par ailleurs, il lui sera difficile de réussir à concrétiser une idée, un projet ou une initiative qu’il déclare lui-même « sans issue ». A moins qu’il ne croie pas à ce qu’il dit et à ce qu’il fait.

En fin de compte, et Said Sadi et Hocine Ait Ahmed devraient faire chacun, son examen de conscience avant de se prononcer sur une initiative qu’ils n’ont eu ni le courage ni la lucidité d’envisager jusque-là.

Si la Kabylie est dans la situation dramatique qui la caractérise depuis tant d’années, si nous avons vécu le Printemps Noir de 2001, n’est-ce pas par le fait qu’ils ne soient jamais arrivés à tirer toutes les conséquences et tous les enseignements de leurs échecs ?

Avec eux, la Kabylie n’a pas réussi à capitaliser ses luttes, ses combats pacifiques et ses énormes sacrifices des 50 dernières années ! Pire encore, tous les combats qu’elle a menés ont abouti à l’enfoncer chaque fois un peu plus dans l’affirmation despotique de sa propre négation !! il en a été ainsi de la guerre de libération nationale, de 63, de la pseudo-ouverture démocratique de 88 et la pire de toutes, de 2001. Cette capitalisation n’a été réalisée que par la génération du MAK.

N’en déplaise à tous ses détracteurs, ses jaloux et ses ennemis, la mise sur pied du premier gouvernement de l’Histoire de la Kabylie est la meilleure réalisation kabyle de tous les temps.

Il est déjà l’incarnation de la dignité et de la liberté du peuple kabyle et de la Kabylie. Par extension, il est l’incarnation de tous les peuples qui composent cette Algérie plurielle que nous défendons bien mieux que ceux qui, en dépit du bon sens et de la réalité historique et géographique de l’Afrique du Nord, veulent en faire une terre de la péninsule arabique !

Muhand Larvi Tayeb
Président du MAK P/I
.
SUPPOSONS QUE LE GOUVERNEMENT MAROCAIN JOUE LE ROLE QU'ONT JOUE LES GOUVERNANTS D'ALGER AVEC LA RASD.
Quelle sera la réaction de MOURADIA??????.
[color=red]كما تدين تدان[/color]



le mak est aussi une creation de la d.r.s ,il faut vraiment ne pas connaitre l'algerie pour ne pas  croire que ce mouvement fait partie d'un plan concocter au sein du pouvoir algerien,et tout cela a commencé avec la modification de la constitution et regardé aussi avec quel bienveillance ce mouvement est traité en algerie,leur opposant ne dorme pas dans les prisons...la d.r.s mon chere et oui la region pilote pour la regionalisation  est la kabylie,en algerie pour faire avancer une cause on crée des marionnettes et fehrat m'henni est une marionette de la d.r.s.
ceux qui nous gouverne ont faire leur cuisine dans les restaurant du k.g.b.
que nos freres marocains nous sous estime

boumedienne

boumedienne

et pour finir ce dirait ceci La position des services secrets algériens sur la question amazirte serait quant à elle plus complexe, le chef du D.R.S, le général de corps d’armée Mohammed Médiène « Toufik » étant lui-même d’origine kabyle et serait plutôt enclin à conserver plusieurs fers au feu afin de se ménager une marge de manœuvre pour dicté sa politique et mettre a l'abri ces "protegés"

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