IL ACCUSE L’ALGÉRIE DE FINANCER L’ARMEMENT DU POLISARIO
Les délires de Abbas El Fassi
03 Juillet 2010 - Page : 6
Lu 723 fois
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le Premier ministre marocain a encore une fois raté une occasion de se taire, étalant sa haine contre l’Algérie.
Jusqu’où pourra bien aller le Premier ministre marocain - responsable de l’Istiqlal, connu pour ses revendications sur le Nord de l’Afrique - Abbas El Fassi dans ses attaques et accusations fantaisistes contre l’Algérie? M.El Fassi semble bien avoir raté une occasion (en or) de se taire, lui qui continue à déblatérer contre l’Algérie. A partir de Paris, M.El Fassi a ainsi accusé l’Algérie d’user des revenus «du pétrole et du gaz algériens» pour armer le Front Polisario, et ce, au détriment «du développement du pays et des besoins du peuple algérien», lors dune conférence de presse coanimée avec son homologue français, François Fillon.
M.El Fassi délire et semble très peu au fait de la chose pour lancer avec autant de désinvolture des contre-vérités. Pour ce qui est du développement du pays, nous n’avons certes pas besoin des commentaires du responsable marocain pour savoir ce que l’Algérie a réalisé et ce qui lui reste à faire. Notons toutefois que dans le domaine du développement, seule l’Afrique du Sud a fait mieux. Dans un rapport élaboré en 2009, il a été estimé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Forum économique mondial que l’Algérie figure en seconde position derrière l’Afrique du Sud considérée comme le pays le plus développé en Afrique. Or, en matière de développement, le Maroc ne figure pas parmi les cinq premiers pays du continent. Il est dépassé, et de très loin, par des pays comme le Nigeria et l’Egypte. L’Algérie est le pays africain qui a le plus investi ces dernières années dans le développement de ses infrastructures et le développement global comme en témoignent les enveloppes conséquentes consacrées à cet effet. Les revenus des ressources naturelles vont uniquement au développement de l’Algérie. Pour le quinquennal en cours (2010-2014), la bagatelle de 286 milliards de dollars a été débloquée par l’Algérie pour développer différents secteurs. Or, ce n’est pas le cas du Maroc qui vit de «la prostitution touristique» dans les K’sour de Marrakech et les palaces d’Agadir et de Rabat. Le sous-développement du Maroc est la cause principale qui a poussé les Marocains à s’adonner à la culture de la drogue, le Maroc étant considéré par l’ONU comme l’un des principaux producteurs. Le plus clair des revenus de ce pays provient du haschich et du cannabis. La pauvreté dans les zones rurales du Maroc est un fait avéré. Concernant l’autre accusation du Makhzen liée à l’armement du Front Polisario par l’Algérie, ce n’est là qu’une nouvelle divagation qui ne mérite pas d’autre développement.
La position de l’Algérie est limpide en ce qui concerne la décolonisation du Sahara occidental, considéré par les Nations unies comme le dernier territoire africain non encore indépendant et figurant en bonne place dans les dossiers de la Commission de décolonisation de l’ONU. Dans ce contexte, l’Algérie apporte naturellement son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la Charte de l’ONU et à la résolution 1415 de juin 1960 du Conseil de sécurité de l’ONU. De fait, le Maroc tente surtout de détourner l’opinion internationale de ce dossier en se focalisant sur l’Algérie. Ce n’est quand même pas l’Algérie qui occupe le Sahara occidental ou revendique des territoires africains, comme le Maroc en mal de reconstitution d’un imaginaire Grand Maroc.
Par la même occasion, le Premier ministre marocain est revenu sur la fermeture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc. «Je vous rappelle que la frontière orientale entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1995. Comment peut-on concilier un Maghreb arabe de tous les peuples du Maghreb, avec une frontière fermée?», feint de s’interroger M.El Fassi. Ce responsable a oublié de rappeler la genèse de la fermeture de la frontière terrestre algéro-marocain. En fait, cette frontière est fermée depuis août 1994, suite à l’attentat commis à Marrakech, que Rabat avait imputé aux services algériens.
Rabat avait alors décidé d’expulser les Algériens, d’instaurer des visas pour nos ressortissants, y compris les étrangers d’origine algérienne. La police marocaine procédait à des chasses à l’homme et à des arrestations et expulsions en masse d’Algériens séjournant ou résidant au Maroc.
Tahar FATTANI