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Balade-dans-le-vieil-oran

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1Balade-dans-le-vieil-oran Empty Balade-dans-le-vieil-oran Ven 27 Aoû - 0:37

admin"SNP1975"

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Balade-dans-le-vieil-oran Supp1310

http://www.elwatan.com/culture/-26-08-2010-87605_113.php

Oran, par ces longues journées ensoleillées, au milieu d’un mois de fin d’été, il ne reste pour le visiteur que les quartiers de l’ancienne ville à parcourir pour repartir avec une tête pleine de souvenirs.

La cité de l’Imam Sidi El-Houari accueille une autre catégorie de visiteurs en cette période de jeûne : la communauté émigrée qui préfère se replonger dans cette ambiance particulière vécue durant ce mois ferveur, de piété et de communion. Certaines familles, celles qui ont préféré les chaudes baignades et des nuits festives qui ont animé, au cours de la saison estivale, le chapelet de plages s’étirant du village côtier de Saint Roch au complexe touristique des Andalouses, en passant par Aïn El-Turck, sont déjà reparties pour rejoindre leur lieu de résidence, de l’autre côté de la mer Méditerranée. Pour ceux qui arrivent pour visiter leurs proches, pour le voyageur qui entre en rade du port ou par la route de la zone Est, l’aspect de la ville d’Oran est imposant de par son apparence sévère et majestueuse.

En effet, cette mégapole, fondée en 902 par des marins andalous, jadis cité des conquérants espagnols et capitale beylicale des Turcs, offre au regard la vue un peu farouche de ses falaises abruptes et de ses pentes escarpées du Murdjadjo que domine la forteresse de garde de Santa Cruz. Mais Oran, pour le passé et le présent, est toujours un port commercial florissant ! Combien de poètes ont loué sa beauté et son charme pittoresque. Ses visiteurs, historiens, chroniqueurs et romanciers ont conservé et relaté de riches souvenirs des longues balades effectuées à travers ses ruelles, ses places et ses monuments chargés d’histoire. Alors, flânons un peu dans cette grande cité méditerranéenne et portons nos pas vers un endroit où la ville respire librement les effluves marins venant du large. Nous voilà sur la plateforme inférieure de la «Promenade Letang» (actuellement Ibn Badis), un immense jardin créé, autrefois, en 1847, dans les talus broussailleux surplombant une crique, abri pour les célèbres corsaires qui écumaient les côtes et la haute mer. Un peu plus loin, vers le coucher du soleil, une ligne sinueuse des falaises plonge, de la montagne du Murdjadjo jusqu’à la mer.

En leur milieu, une masse imposante s’élève : Djebel Ak’har (Montagne des Lions) et, tout au bout de l’horizon, la «Pointe de l’Aiguille» casse la perspective de la baie d’Arzew. A l’ouest, sur les hauteurs du Murdjadjo, la chapelle de Santa Cruz couronne un vieux fort espagnol du XVIIe siècle. Une belle forêt de pins recouvre aujourd’hui cette montagne, haute de 300 mètres. On y accède par le téléphérique.
Devant nous, les grands bassins du port commercial et la gare maritime très animée par les voyageurs en cette période de vacances. C’est là que les rouliers blanchâtres relient Oran aux ports d’Alicante (Espagne) et de Marseille (France). Ces bateaux attirent de nombreux badauds qui observent, à partir du balcon de la route du port, les arrivées et les départs des familles issues de l’émigration et d’autres touristes. Sur les quais, des marchandises déversées par les cargos et des longs entrelacements de rails.

Mais, par d’étroites allées d’une charmante intimité, grimpons jusqu’à l’étage supérieur de la «Promenade Letang», au pied des hauts murs d’enceinte du Château Neuf, Rosalcazar, ou Bordj Lahmar, laissant à mi-chemin «L’allée des Veuves». Le paysage que domine le promeneur est moins sévère.

Toutes les lignes, tous les contours, toutes les masses sont plus souples, plus estompées. Au tout premier plan, devant les yeux du visiteur, des arbres d’essences diverses : des palmiers, des ficus et d’autres plants enlacés de lierre qui courent sur le mur d’enceinte. De pas en pas, on est retenu par la grâce des divers tableaux. Ici, la pêcherie et l’ancienne Amirauté ferment l’extrémité ouest du port. Là, un bout de quai et des navires. Tout près, au-dessus d’un pin parasol, c’est l’horizon et la mer bleue soutenant de blanches embarcations, une image toujours attrayante de l’invitation au voyage caressant les rêves des jeunes, tentés par l’aventure de la dangereuse traversée vers l’autre rive de la Méditerranée. Deux itinéraires convient le visiteur à abandonner ce lieu enchanteur : en suivant la rampe du Château Neuf, il sera surpris de voir à la pointe haute du rempart, s’avançant comme l’éperon d’un navire, le «Pavillon de la Favorite».

Un joli nom et de lointains souvenirs puisque cette belle demeure fut édifiée pour la bien-aimée du dernier bey d’Oran, le bey Hassan, avant l’entrée du corps expéditionnaire colonial français, en 1832, dans la cité. A l’opposé, le square du «Théâtre de Verdure» est un jardin qui abrite actuellement des concerts de musique. Il est le point de départ d’une grande bretelle de la voie littorale bordée de tours : le boulevard du Front de Mer. Car, Oran, née sur le versant occidental d’un ravin (Ras El-Aïn), a débordé au cours du XIXe siècle pour s’étaler sur un plateau. Le site peut être décomposé en trois parties qui sont le massif forestier du Murdjadjo, le ravin de Ras El-Aïn où coulaient, jadis, à ciel ouvert, les eaux limpides de l’Oued Er-R’hi (Rivière des moulins) et, enfin, le plateau qui s’étend jusqu’à l’est de la ville. Ce site a constitué le premier noyau urbain, choisi par ses habitants au début du Xe siècle pour la présence du cours d’eau qui arrosait de luxuriants jardins, faisait tournait les moulins à blé et alimentait la population.

La ville, dit-on, était défendue par quelques forts, tels Ras El-Ksar, le Rozalcasar espagnol, transformé par les garnisons du Cardinal Ximenes en citadelle (Château Neuf), appelé maintenant Palais du Bey Mohamed El-Kébir, le libérateur d’Oran de l’occupation espagnole en 1792. Les travaux avaient été multipliés vers l’Est où s’élevaient, sur le plateau même, les murs reliant le Palais aux forts Saint André et San Phillipe. Et puis, l’on se retrouve sur la vaste place d’Armes débaptisée Place du 1er Novembre 1954. Elle est bordée par deux magnifiques pièces architecturales : le majestueux Théâtre régional d’Oran, baptisé du nom du célèbre dramaturge, feu Abdelkader Alloula, et l’Hôtel de Ville, à l’entrée duquel trône deux superbes lions. Notre visiteur prend une halte devant Derb Lihoud, l’ex-quartier juif. Ce quartier a constitué le premier conglomérat d’habitations à l’époque où le bey Mohamed El-Kebir lança les travaux d’urbanisme hors du «Vieil Oran». La promenade prendra fin sur ce site chargé histoire, car Oran, à l’orée du XIXe siècle sera le théâtre de célèbres batailles dirigées par Hadj Mohieddine et son fils, l’Emir Abdelkader, qui reprit le flambeau de la résistance pendant 17 ans contre les troupes d’occupation.

Abdallah Bendenia

http://www.marocainsdalgerie.net

2Balade-dans-le-vieil-oran Empty Re: Balade-dans-le-vieil-oran Lun 30 Aoû - 0:13

admin"SNP1975"

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Histoires oranaises

Balade-dans-le-vieil-oran Supp1110


Quand Oran n’était qu’une petite plage


Les géographes et chroniqueurs du XIe siècle, comme El Idrissi, El Bekri, et plus tard l'Andalou Hassan El-Ouazzan (Léon l'Africain), rapportent que le site primitif d'Oran est une petite plage où les bateaux pouvaient être tirés, le soir, sur le rivage, non loin d'un ravin arrosé de façon permanente en eau douce, susceptible d'alimenter une faible population et des jardins potagers.



Dans ses travaux de recherche, le Dr Saddek Benkada, un historien émérite de la ville d'Oran, signale qu'il n'y avait pas de port mais une petite plage avec un mauvais débarcadère. Les navires qui ravitaillaient la ville s'abritaient sous le fort de Mers El-Kebir. Pour être plus précis, l'ensemble se composait de la mer et d'une plage, de la montagne dominante, d'un plateau encadré par deux ravins : Ras El-Aïn, à l'ouest, le Ravin Blanc à l'est, d'un arrière-pays immédiat, de larges plateformes étagées, coupées de ravins et faciles à gravir. Cette position est située à un carrefour de routes de terre, venant de l'ouest par la rive nord de la Grande Sebkha, du centre (Mascara) par les vallées convergentes de Oued Sig et Oued Habra, et de l'est du plateau mostaganémois par le pied du Sahel d'Arzew et la baie de la Macta, nous rappellent ces mêmes sources.
Ce concours de voies terrestres très faciles est resté très important dans un pied du Sahel où la circulation était uniquement pédestre et équestre, jusqu'à l'orée du 19e siècle, où les populations furent très mobiles à cause de différents facteurs liés aux émigrations politiques, aux migrations saisonnières, aux invasions venues de la mer, comme du continent. La présence de matériaux les plus divers offrait des possibilités de construction, comme la pierre à bâtir à partir du calcaire ou du tuf, faciles à tailler, de l'argile susceptible de fournir des briques et des tuiles qu'on trouvait à Mers El-Kebir et à Aghbal, est-il relevé dans les documents de la Société de géographie et d'archéologie de la province d'Oran. Il y a aussi le bois du maquis qui couvrait le djebel Murdjadjo et le massif de djebel Ak'har (montagne des Lions).
L’attention des romains
Ces zones fournissaient des perches de Thuya, un bois imputrescible pour les poutres des terrasses et du diss, pour la couverture légère des toits. «Le cadre naturel -mer, montagne, plateau, maquis- n'est pas sans beauté et sans variété : le spectacle des yeux aidait au choix du site urbain», signalait Robert Tinthoin, géographe, ancien membre de cette société savante, dans une étude consacrée au «Peuplement musulman d'Oran». Cependant, il y a lieu de rappeler que l'agglomération oranaise n'entre dans l'histoire écrite qu'au 10e siècle, quand elle fut fondée (902-903) par des marins andalous, alliés à des tribus locales semi-nomades. Bien qu'aucun document épigraphique ne le confirme, le site d'Oran se compose de sa colline, son «Accra» du pic d'El-Haïdour -poste de surveillance merveilleux et de correspondance par feu, du cap Falcon à la pointe de l'Aiguille, d'Est en Ouest- et de sa petite plage, au débouché du ravin de Ras El-Aïn où marins puniques, à l'image des célèbres raïs Dali Mami ou Kheireddine Baba Arroudj (Barberousse) trouvaient abri et escale, comme le font prévaloir les recherches archéologiques sur la côte occidentale plus sauvage.
A une époque plus lointaine, les criques du port de Mers El-Kebir, mieux abritées, avaient attiré l'attention des Romains, sous le nom de Portus Divini (Port divin), par rapport à Portus Magnus (Grand port) de Bethioua. Les matériaux anciens qui gisent encore sous les constructions urbaines actuelles témoignent de l'ancienneté de l'occupation humaine dans cette zone portuaire. De fait, si le port de Mers El-Kebir a conservé sa fonction durant des siècles, grâce à sa protection naturelle contre les vents, la vocation portuaire d'Oran s'est effacée durant une longue période. Après sa fondation au 11e siècle, Oran a connu, il est vrai, une période de lustre aux 13e et 14e siècles, comme organisme officiel du royaume de Tlemcen, avec une population, considérable pour l'époque, de 25 000 habitants, en liaison avec le port de Mers El-Kebir et en relation avec l'Espagne, Gênes, Venise, Pise (Italie) et Marseille (France).
Sous l'occupation espagnole (1509-1792) - simple Presidio - avec la position maritime de Mers El Kebir, Oran fut à la fois garnison militaire, bagne, poste puissamment fortifié, petite cité de marchands, de couvents et d'églises, de 3 000 habitants. Elle dut son importance à sa position, face à Carthagène (Espagne), fermant la Méditerranée occidentale aux incursions de corsaires de la Régence d'Alger, comme les célèbres et puissants Raïs Dali Mami ou Khireddine Baba-Arroudj, devenus les maîtres de la course en haute mer pour barrer la route et s'emparer du butin et des richesses que transportaient les voiliers de commerce des puissances européennes. Oran est devenue cité ottomane de 1708 à 1732, quand elle fut libérée par Bey Bouchelaghem et de 1792, lorsque le bey Mohamed El-Kebir mit fin à l'occupation espagnole, jusqu'au mois de janvier 1831, date du débarquement du corps expéditionnaire français dans la ville sans que le Bey Hassan, le dernier représentant de la Sublime Porte, opposa de la résistance.



http://www.elwatan.com/culture/quand-oran-n-etait-qu-une-petite-plage-29-08-2010-87989_113.php

Abdallah Bendenia

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admin"SNP1975"

admin
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M’dina J’dida : Le légendaire Village nègre

Balade-dans-le-vieil-oran Supp1_10
Qui se souvient de Benyamina ? Ce vieil homme malingre et non-voyant, qui venait occuper, le temps d’un après-midi, un coin de l’espace qu’on appelait «Ed-dara», à l’emplacement actuel du Palais des Expositions d’Oran. Les passants devinaient de loin sa présence et se pressaient autour de ce musicien qui suscitait l’émotion que faisaient naître les airs langoureux de son violon qu’accompagnait une voix tellement fluette qu’on avait l’impression d’entendre chanter une petite fille.[/b]


Quand, en 1845, le général de Lamoricière, gouverneur militaire de la Place d’Oran prit la décision d’éloigner les «Indigènes» à plus d’un kilomètre de la ville européenne — localisée dans les bas quartiers (Sidi El-Houari) — les populations issues des tribus Z’malas, Douaïr et Ghraba étaient assez nombreuses pour être les candidats potentiels du premier bidonville oranais, une population confinée dans le dénuement et la misère morale à la limite du supportable. C’était le village des «Djali» ou des «Exilés», sur les nattes d’alfa utilisées à l’époque et que l’administration coloniale surnommait par dérision «Village nègre». Plus tard, la cité fut débaptisée «Ville nouvelle». C’est le quartier mythique de la ville d’Oran, connu de nos jours sous le nom de M’dina J’dida, une cité chargée d’histoire et de légendes.
En 1881, ce bidonville accueillait 7000 habitants, une création coloniale qui va constituer le premier d’une série d’autres pour accueillir des milliers de campagnards, des familles d’agriculteurs chassées par les nouveaux colons. Ils viendront grossir ces conglomérats de sordides baraques en tôle et en bois, des mansardes en torchis, qui naissent un peu partout, à El Hamri, Medioni, El Barki, Sidi El-Hasni, au pied du Murdjadjo, près du cimetière chrétien, à la sortie sud, près des fermes.
Tahtaha mythique !
Après la Deuxième Guerre mondiale, les chercheurs et les sociologues signalèrent la présence de 56 bidonvilles dans les zones éloignées du centre-ville.
M’dina J’dida fait face à un autre quartier européen : le Plateau St Michel. Le quartier s’étend entre le boulevard Paul Doumer (actuellement Ahmed Zabana), le cimetière israélite et le boulevard de Mascara. Une vie particulière a toujours animé cette cité sans caractère architectural, après la disparition des baraques et des maisons de fortune dans les années 50. Ses nombreux petits magasins sont groupés à peu près par rues, selon les activités : marchands d’articles indigènes, brodeurs, fabricants de couvertures (bourabah), savetiers, tailleurs, bijoutiers, gargotiers, fripiers, torréfacteurs, coiffeurs, pâtissiers, boulangers, laitiers, cafés et bains maures, marchands de céréales et légumes secs, moulins de mouture et grandes minoteries.
La double voie, rue Yusuf - boulevard Joseph Andrieu, (actuellement Esplanade de l’Indépendance) plus connue sous l’appellation «Tahtaha» en constitue l’artère principale. Elle était bordée de bains maures, comme le «Bain du Lion», ou de «L’horloge» et de cafés, d’où s’échappaient des chants bédouins à la voix nasillarde que diffusaient des phonographes.Ces cafés étaient les lieux de rendez-vous qui attiraient une foule de clients, des gens de passage, des marchands d’œufs et de volailles, venus des zones rurales limitrophes et d’autres visiteurs en quête de travail. Ces établissements alternent avec les maisons d’habitation de un à trois étages. A côté, une petite mosquée à minaret quadrangulaire s’élève au centre.
Dans la rue Tombouctou, se donnent rendez-vous une douzaine de gargotiers vendant beignets, frites, poissons frits, poivrons, piments, œufs durs et petit lait. En pénétrant un peu plus dans cette artère, on rencontre quatre boulangers, deux épiciers, un Espagnol, fabricant d’espadrilles, trois bijoutiers israélites, trois coiffeurs dont un spécialisé dans la circoncision (tahhar), six restaurants offrant des menus traditionnels comme le fameux couscous garni. Dans cette même rue s’élève le centre médico-social tenu avec dévouement par les «Sœurs de la Présentation de Tours». Non loin, sur une petite place, se dresse l’oratoire quadrangulaire, couvert de tuiles vertes semi-cylindriques, le mausolée de Sidi B’lal, orienté vers l’Est, c’est-à-dire vers La Mecque.
A la rue du Figuier, se dresse le groupe scolaire Pasteur et le nouveau marché couvert de Sidi Okba, réalisé en 1953 par la municipalité du député-maire Henri Fouques-Duparc. Construit dans un style hispano-mauresque, ce marché est l’œuvre du célèbre architecte de la ville d’Oran, Wolff. Cet équipement communal abrite une multitude de petits marchands de fruits et légumes, de viandes et tripes exposées en plein air. D’autres commerçants vendent tissus, épices, articles de quincaillerie, notamment des brûleurs de café (hammassa), des fourneaux en terre cuite (madjmar) ou à pétrole, des plats en bois pour rouler le couscous (gass’a), des entonnoirs en alfa pour le cuire (keskess), des balais en palmier nain, des nattes d’alfa (h’ssira). Dans la rue Bey Mohamed El-Kébir se trouvent de nombreuses boutiques de marchands d’articles de l’artisanat pour les touristes (tapis, objets en cuivre et en cuir brodé), et pour les clients nationaux, des a’baya, sarouel, burnous, babouches, chéchias, boubous et des coupons de tissus pour robes. On peut apercevoir aussi des fabricants de burnous tendant leur fil à leurs gros orteils.
Arts… et métiers
Dans la même rue, trois savetiers, dont un brodeur de babouches, travaillent avec des fils d’or et d’argent. Un peu plus haut, une douzaine de bijoutiers israélites, dont Bendjamène était le plus réputé, exposent dans les vitrines des bijoux de toutes sortes. Il y avait aussi la bijouterie-joaillerie bien achalandée d’un musulman, Sid-Ahmed Mehani, plus connu sous le sobriquet de Hamr-el-Aïn. Dans les vitrines, l’on proposait à la clientèle, surtout féminine, des chaînes torsadées, des colliers avec des pendentifs que l’on appelle «cravache boulahia», des paires de gros bracelets (sammiyine) d’or ciselé, d’autres plus fines au nombre de sept (semelles), de lourds bracelets ouverts que les belles dames portaient à leurs chevilles (kholkhal) à l’occasion des mariages, des boucles d’oreilles agrémentées de «perles baroques» que l’on passe dans un fil jaune.
Curieux quartier que la cité de M’dina J’dida où la population grouillante achète, vend et pratique une variété d’occupations artisanales et commerciales. Le reste est composé d’habitations où voisinent de modestes maisons de rapport, le patio et la baraque, notamment à la rue du Figuier où existaient des maisons de fortune. Le quartier comptait de nombreuses écuries, dont les plus connues avaient pour noms Kouri Nemiche, Kouri Gomez, Kouri Ghalem. Elles offraient le gîte aux chevaux, ânes et carrosses utilisés par les marchands ambulants de légumes… L’actuelle Esplanade de l’Indépendance, «Tahtaha», abritait à l’époque des commerces de confection et d’habillement dans des petites baraques. C’est là que s’attroupaient les badauds pour écouter les histoires fantastiques des conteurs populaires, les «meddah» ou pour voir les tours de passe-passe du célèbre prestidigitateur, «Erroukhou» (Le blond), connu pour sa chevelure blonde et ses yeux gris.
C’est un illusionniste hors pair qui sait transformer un bonbon en billet de banque. C’est aussi un charmeur de serpents qui attirait beaucoup de monde. Il y avait parfois les spectacles des acrobates qu’on appelait «H’adada Moussa» qui venaient se produire sur cet espace. Parfois, ce sont des conteurs ou musiciens qui viennent chanter la malvie et la misère sociale. A M’dina J’dida, berceau du Mouvement national, le jeune Ahmed Zabana, aux côtés d’autres compagnons, déborde d’activités pour préparer le déclenchement salvateur de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Nous sommes dans les années 50 et le vent de l’insurrection ne va pas tarder à souffler dans cette ville où l’opulence des plus nantis, c'est-à-dire les Européens, était une image insoutenable en comparaison avec la situation de détresse qui prévalait dans l’autre communauté, celle des colonisés, les indigènes.


Abdallah Bendenia
http://www.elwatan.com/culture/m-dina-j-dida-le-legendaire-village-negre-04-09-2010-88766_113.php

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4Balade-dans-le-vieil-oran Empty Re: Balade-dans-le-vieil-oran Lun 6 Sep - 23:13

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Insécurité au lieu-dit Coca (Haï Boumama) : Les émigrés illégaux mis à l’index.

Prise de photo du quartier Coca El Hassi par SNP Abdel le mois d'août 2010

J'ai passée 3 jours à l'extérieur de ce quartier obscur. Je n'ai jamais rencontré une seule famille de ces africains. peut être qu'ils ont été mis à l'index de la société pour échapper au contrôle de la police. Par contre ce quartier est un fief des barbus qui se sont installés dans des baraques pour fuir la violence des années 90.




Balade-dans-le-vieil-oran Dscf2611

Hay Coca Octobre 2009, Copyright Snp Abdel

Balade-dans-le-vieil-oran 39910

Les 120 familles subsahariennes, essentiellement originaires du Niger et du Mali, vivent de la commercialisation des stupéfiants, de la mendicité professionnelle et du charlatanisme.


L’afflux des émigrés subsahariens illégaux au niveau du lieu-dit Coca situé à Haï Bouamama suscite des réactions alarmistes de la part des habitants et même des responsables du secteur urbain éponyme. Selon une source crédible ayant requis l’anonymat, une atmosphère d’insécurité règne à présent à Coca «où il ne se passe pratiquement pas de jour sans que l’on ait à enregistrer d’agression». Cet état de fait vécu dans cette partie de la ville reflète le sentiment «d’otages» dont sont victimes les habitants. Ces derniers n’hésitent plus à parler ouvertement de racket dont ils font l’objet de la part de «véritables bandes constituées», affirment-ils. «Il ne s’agit pas pour nous de stigmatiser cette communauté subsaharienne, mais les faits sont là : nous endurons le calvaire», attestent des habitants déprimés. Selon notre interlocuteur, les 120 familles subsahariennes, essentiellement originaires du Niger et du Mali, vivent de la commercialisation de stupéfiants, de la mendicité professionnelle et du charlatanisme. Seule une petite minorité ghanéenne est employée au noir dans les chantiers de construction, ajoute-t-on de même source. Selon les témoignages des habitants, «il ne fait pas bon sortir la nuit au risque de se faire agresser». Les riverains soutiennent mordicus que les bandes antagonistes semblent dicter leur diktat à la population déshéritée de cette agglomération populeuse.

Un rêve avorté

Cette situation est corroborée par les dires d’un responsable local sur la «nécessité impérieuse de prendre des mesures drastiques à l’encontre des fauteurs des troubles». Les bandes rivales subsahariennes recourent aux armes blanches pour régler leurs comptes. Des rixes sanglantes éclatent entre les émigrés illégaux au sujet du «contrôle» de cette région occupée par des centaines de familles, apprend-on, d’autre part. Les candidats à l’émigration clandestine, qui avaient choisi Oran comme premier point de chute avant d’atteindre la rive nord de la Méditerranée ont vite déchanté. «La plupart des candidats qui étaient venus à Oran avec l’espoir de rejoindre les côtes ibériques via Ceuta ou Mellila ont abandonné ce rêve après plusieurs tentatives», ajoute-t-on de même source. Les constructions illégales attirent les émigrés sans papiers où ils trouvent un semblant de «sécurité» au milieu des centaines d’autres familles. Des «courtiers» sont pressentis par les émigrés illégaux qui «achètent» des habitations non réglementées entre 100.000 et 200.000 dinars algériens…

Z. Saber (El Watan).

http://www.elwatan.com/regions/ouest/oran/les-emigres-illegaux-mis-a-l-index-06-09-2010-89007_135.php

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5Balade-dans-le-vieil-oran Empty Re: Balade-dans-le-vieil-oran Mer 8 Sep - 13:16

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Meïdas en liberté (Mercredi 08 Septembre 2010)

Wahran
Par : Momo


Malgré ses airs de mégapole, Oran a gardé une cuisine de terroirs. Un petit tour dans ses marchés renseigne sur les produits qui la caractérisent. Cernée de riches plaines, Wahran reçoit de beaux et bons produits maraîchers. À cela s’ajoutent ceux de la pêche et de l’élevage. Malgré cela, le visiteur ne manque pas de se questionner si la “capitale de l’Ouest” a sa cuisine propre. Ce serait faire fi d’un pan de la culture des W’harna et de leur goût que de le leur dénier. Hélas ! Les vicissitudes de l’industrie hôtelière font que ce riche patrimoine gastronomique reste confiné chez l’habitant.
Héritière d’un riche passé historique, Wahrân en reflète les facettes sur ses meïdas où prédomine le fond berbère qui lui donne un goût immodéré des produits de la terre : les céréales (et ceux de la nature : blettes, mauves, asperges sauvages, cardes, escargots… ) cueillis dans ses alentours immédiats et provenant de toute la province. Et bien d’autres empreintes dont l’influence espagnole ne serait pas des moindres.Bien que presque uniformisés aujourd’hui, les marchés d’Oran recèlent encore des particularités. La diversité des produits de boucherie y est éloquente. Au marché Sidi-Okba, on trouve de la viande caprine, cameline à côté du mouton des steppes du Sud oranais. Les volaillers ne sont pas en reste, le lapin (ingrédient indispensable de la paella) est y plus présent que dans le reste du pays. Toutefois, c’est sur les étalages des échoppes d’épices qu’on note une certaine distinction. Les épices et les produits condimentaires font l’objet d’un grand commerce.
Les poissonneries révèlent un engouement particulier pour les espèces halieutiques, avec quelques préférences typiques, comme la consommation de la bogue (bougua), des maquereaux (caballa), des caramels (tchoukla ailleurs), des poulpes, des bonites, les soupions (sipianicos). Tout cela est généralement préparé à “l’espagnole” avec de la tomate, de l’ail, des oignons, du laurier ou en chermoula. Sans oublier la fameuse dolma qui désigne à Oran plus de la chair de poisson hachée que la préparation à base de hachis de viande connue à travers la cuisine méditerranéenne. La paella qui, selon certains amateurs, n’a rien à envier à celle de son pays d’origine est aujourd’hui bien intégrée dans le répertoire gastronomique oranais. Contrairement au reste de sa cuisine, Oran voit ses spécialités poissonnières bien représentées dans les restaurants de la côte.

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=142222

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