MAGHNIA : Les cartels de la contrebande s’activent
Contrairement à l’apparence, la contrebande bas son plein et s’intéresse à tous les produits qui peuvent avoir un impact sur le dividende à tirer.
Aussi bien les astuces et les stratagèmes que les produits se diversifient en fonction de la réaction des services de lutte contre la contrebande. 850 personnes ont été présentées à la justice durant l’année en cours pour contrebande ainsi que 44 véhicules saisis dans ce cadre. Les produits visés pour cette exportation illicite vers le Maroc vont du matériel agricole aux boîtes de gaufrette en passant par la farine, le lait, les appareils électroménagers…Quant aux produits ainsi importés, ils ne sont pas nombreux. Mis à part quelques produits agricoles tels l’orange, l’ail ou l’oignon, les produits sont en majorité troqués contre les stupéfiants et les boissons alcoolisées.
Le nombre impressionnant de prises de stupéfiants illustre bien cette pratique qui est favorisée par la proximité de la production du kif. En effet, le plus important pôle de production de stupéfiants se trouve dans la région de Ktama, une zone montagneuse située entre El Hoceima et Fès et laquelle n’est qu’à quelque 250 km de la frontière. Les cartels négocient directement avec les producteurs à Ktama auxquels des quantités impressionnantes de matériel et de produits alimentaires sont livrées en échange de fortes quantités de kif destinées à la consommation locale ou à transiter par notre pays vers l’Europe.
La nouvelle réglementation qui permet des outils dissuasifs telle la condamnation pénale pour tout acte de contrebande ainsi que l’amende de 10 fois la valeur de la marchandise saisie, n’a pas l’air de dissuader les contrebandiers. De son côté, la contrebande de carburant connaît un afflux jamais égalé d’adeptes.
Alors que certains trouvent là un moyen de subsistance, la contrebande de carburant est devenue, pour d’autres, une profession voire un moyen d’enrichissement. Si la tare évidente est bien sûr d’ordre économique, l’autre tare importune le citoyen qui se voit pénalisé à chaque fois que le besoin de faire un plein à son véhicule se fait sentir.
Liberté, 25/11/2010
Contrairement à l’apparence, la contrebande bas son plein et s’intéresse à tous les produits qui peuvent avoir un impact sur le dividende à tirer.
Aussi bien les astuces et les stratagèmes que les produits se diversifient en fonction de la réaction des services de lutte contre la contrebande. 850 personnes ont été présentées à la justice durant l’année en cours pour contrebande ainsi que 44 véhicules saisis dans ce cadre. Les produits visés pour cette exportation illicite vers le Maroc vont du matériel agricole aux boîtes de gaufrette en passant par la farine, le lait, les appareils électroménagers…Quant aux produits ainsi importés, ils ne sont pas nombreux. Mis à part quelques produits agricoles tels l’orange, l’ail ou l’oignon, les produits sont en majorité troqués contre les stupéfiants et les boissons alcoolisées.
Le nombre impressionnant de prises de stupéfiants illustre bien cette pratique qui est favorisée par la proximité de la production du kif. En effet, le plus important pôle de production de stupéfiants se trouve dans la région de Ktama, une zone montagneuse située entre El Hoceima et Fès et laquelle n’est qu’à quelque 250 km de la frontière. Les cartels négocient directement avec les producteurs à Ktama auxquels des quantités impressionnantes de matériel et de produits alimentaires sont livrées en échange de fortes quantités de kif destinées à la consommation locale ou à transiter par notre pays vers l’Europe.
La nouvelle réglementation qui permet des outils dissuasifs telle la condamnation pénale pour tout acte de contrebande ainsi que l’amende de 10 fois la valeur de la marchandise saisie, n’a pas l’air de dissuader les contrebandiers. De son côté, la contrebande de carburant connaît un afflux jamais égalé d’adeptes.
Alors que certains trouvent là un moyen de subsistance, la contrebande de carburant est devenue, pour d’autres, une profession voire un moyen d’enrichissement. Si la tare évidente est bien sûr d’ordre économique, l’autre tare importune le citoyen qui se voit pénalisé à chaque fois que le besoin de faire un plein à son véhicule se fait sentir.
Liberté, 25/11/2010