Wikileaks Maroc : La question du Sahara est un prétexte pour l'Algérie La question du Sahara est-elle l’unique raison du refus d’Alger d’ouvrir sa frontière avec le Maroc ? Pas uniquement. C’est ce qu’a fait savoir un haut responsable espagnol au commandant en chef des forces américaines en Afrique. C’était lors d’une entrevue en 2008 dans la capitale espagnole. Détails de la révélation WikiLeaks.
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Les fuites des notes diplomatiques publiés par Wikileaks n’ont pas encore fini de révéler leurs secrets. Surtout sur les relations entre le Maroc et l’Algérie. Cette fois, il s’agit d’un mémo rédigé et envoyé en juin 2008, par des diplomates américains à Madrid qui vient lever un coin du voile sur l’inimitié politique entre Marocains et Algériens. Selon cette note qui cite le secrétaire général de la présidence du gouvernement espagnol Bernardino Leon, le refus d’Alger d’ouvrir sa frontière avec le Maroc n’est pas réellement lié au problème du Sahara, mais est plutôt motivé par ce que les Algériens considèrent comme une « attitude peu coopérative du Maroc lors de la guerre civile d’Algérie ».Ces propos ont été tenus en juin 2008 à Madrid, lors d’une entrevue avec le général William E. "Kip" Ward, commandant en chef de l’AFRICOM (Commandement régional américain pour l’Afrique). Il a également constaté qu’ « il était grand temps pour l’Algérie d’accepter la main tendue du Maroc pour l’ouverture de la frontière ». Mais selon Bernardino Leon toujours, le problème est que « l’Algérie prend toujours la question du Sahara comme prétexte pour paralyser, à la dernière minute, la réalisation de projets » avec ses partenaires.Et ce, bien que ses dirigeants soient conscients que le Maroc qui dépense 5% du PIB pour les provinces sahariennes, « ne lâchera jamais le Sahara Occidental », confirme Bernardino Leon au général Ward. Il ajoute que « l’Algérie, tente uniquement de compliquer les choses pour le Maroc, en usant de cette affaire pour régler d’autres comptes ». Leon confirme donc la version du Maroc qui ne cesse d'affirmer que l'Algérie est partie prenante au conflit et que le pays voisin fait tout pour maintenir le statut quo et ainsi affaiblir le Royaume.Le collaborateur du premier ministre espagnol a enfin fait savoir à son interlocuteur qu’il ne croyait pas au succès des négociations actuelles sur le Sahara. Comme il exclut tout recours à la force par le Polisario pour arracher le Sahara Occidental au Maroc.
Oumar Baldé
Copyright Yabiladi.com
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Les fuites des notes diplomatiques publiés par Wikileaks n’ont pas encore fini de révéler leurs secrets. Surtout sur les relations entre le Maroc et l’Algérie. Cette fois, il s’agit d’un mémo rédigé et envoyé en juin 2008, par des diplomates américains à Madrid qui vient lever un coin du voile sur l’inimitié politique entre Marocains et Algériens. Selon cette note qui cite le secrétaire général de la présidence du gouvernement espagnol Bernardino Leon, le refus d’Alger d’ouvrir sa frontière avec le Maroc n’est pas réellement lié au problème du Sahara, mais est plutôt motivé par ce que les Algériens considèrent comme une « attitude peu coopérative du Maroc lors de la guerre civile d’Algérie ».Ces propos ont été tenus en juin 2008 à Madrid, lors d’une entrevue avec le général William E. "Kip" Ward, commandant en chef de l’AFRICOM (Commandement régional américain pour l’Afrique). Il a également constaté qu’ « il était grand temps pour l’Algérie d’accepter la main tendue du Maroc pour l’ouverture de la frontière ». Mais selon Bernardino Leon toujours, le problème est que « l’Algérie prend toujours la question du Sahara comme prétexte pour paralyser, à la dernière minute, la réalisation de projets » avec ses partenaires.Et ce, bien que ses dirigeants soient conscients que le Maroc qui dépense 5% du PIB pour les provinces sahariennes, « ne lâchera jamais le Sahara Occidental », confirme Bernardino Leon au général Ward. Il ajoute que « l’Algérie, tente uniquement de compliquer les choses pour le Maroc, en usant de cette affaire pour régler d’autres comptes ». Leon confirme donc la version du Maroc qui ne cesse d'affirmer que l'Algérie est partie prenante au conflit et que le pays voisin fait tout pour maintenir le statut quo et ainsi affaiblir le Royaume.Le collaborateur du premier ministre espagnol a enfin fait savoir à son interlocuteur qu’il ne croyait pas au succès des négociations actuelles sur le Sahara. Comme il exclut tout recours à la force par le Polisario pour arracher le Sahara Occidental au Maroc.
Oumar Baldé
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