L’Algérie, une puissance régionale, au cœur de l’hostilité de ses
voisins
Enseignements de
Wikileaks
L’Algérie a-t-elle des amis parmi ses voisins du
Maghreb et du Sahel ? A la lecture des câbles américains révélés par WikiLeaks,
la réponse est non. Marocains, Tunisiens, Maliens, Nigériens et bien sûr Libyens
– on le savait avant WikiLeaks – semblent d’accord sur un point : l’Algérie est
le principal obstacle dans la région. Les câbles américains le montrent bien : à
aucun moment, les Marocains n’ont critiqué d’autres pays de la région. Idem pour
les Tunisiens et les Maliens. Toutes les critiques rapportées ont ciblé
l’Algérie.
Sans surprise, les Marocains sont les plus durs à l’égard des
Algériens. En présence des Américains, les responsables de ce pays parlent de
l’Algérie comme d’une menace pour leur pays et pour l’ensemble de la région. Ils
imputent aux Algériens la responsabilité de l’émergence d'Al-Qaïda au Maghreb
islamique au Sahel et les accusent de ne pas totalement coopérer en matière de
lutte contre le terrorisme.
Mais si les critiques marocaines ne constituent
pas une surprise et peuvent même paraître légitimes au regard des tensions entre
les deux pays – fermeture des frontières, Sahara occidental… - la position
tunisienne est plus surprenante. Le petit voisin de l’est qu’on croyait neutre
n’est pas plus tendre avec l’Algérie. En présence d’un haut responsable
américain, le président Ben Ali accuse l’Algérie d’être à l’origine de l’impasse
actuelle au Sahara occidental et de bloquer l’Union du Maghreb arabe
(UMA).
Du côté des voisins du sud, les rapports ne semblent guère meilleurs.
Le Mali, qui bénéficie régulièrement d’aides militaires et civiles algériennes,
n’hésite pas à critiquer l’Algérie en présence de responsables américains. Le
président malien Amadou Toumani Touré s’est ainsi plaint devant un diplomate
américain à Bamako : « les Algériens ne font pas grand-chose » en matière de
lutte contre le terrorisme. Pour leur part, les Nigériens, toujours selon des
câbles américains, préfèrent demander une aide militaire au Maroc pour contrer
Aqmi venu d’Algérie plutot que de solliciter les Algériens, plus proches et plus
expérimentés en matière de lutte contre le terrorisme. Les mémos américains
n’ont encore rien révélé sur l’attitude de la Libye. Mais ce pays n’a jamais
caché son hostilité à l’égard de l’Algérie.
Paradoxalement, toutes les
critiques sont dirigées vers l’Algérie. Ainsi, à aucun moment les Marocains ne
s'expriment négativement par exemple les Tunisiens ou les Maliens. Idem pour les
Tunisiens et les Maliens qui ne se critiquent pas mutuellement et ne critiquent
jamais le Maroc. Cette situation peut s’expliquer par la position de principale
puissance militaire et économique qu’occupe l’Algérie en Afrique du Nord. Les
câbles américains mettent en évidence, parfois explicitement, souvent
indirectement, cette position algérienne. Un statut certes fragile au regard de
la dépendance de l’économie à l’égard des hydrocarbures et de l’incapacité du
gouvernement à mener les réformes nécessaires pour renforcer l’économie. Mais
une position que lui envient ses voisins.
samir allam
TSA
Le conflit du Sahara est un écran de fumée et quand cette fumée se dissipe . On aura Lahmada et le Touat intelligemment.
Nous sommes fidèles à notre devise monarchique.
Allah El Watan El Malik
voisins
Enseignements de
Wikileaks
L’Algérie a-t-elle des amis parmi ses voisins du
Maghreb et du Sahel ? A la lecture des câbles américains révélés par WikiLeaks,
la réponse est non. Marocains, Tunisiens, Maliens, Nigériens et bien sûr Libyens
– on le savait avant WikiLeaks – semblent d’accord sur un point : l’Algérie est
le principal obstacle dans la région. Les câbles américains le montrent bien : à
aucun moment, les Marocains n’ont critiqué d’autres pays de la région. Idem pour
les Tunisiens et les Maliens. Toutes les critiques rapportées ont ciblé
l’Algérie.
Sans surprise, les Marocains sont les plus durs à l’égard des
Algériens. En présence des Américains, les responsables de ce pays parlent de
l’Algérie comme d’une menace pour leur pays et pour l’ensemble de la région. Ils
imputent aux Algériens la responsabilité de l’émergence d'Al-Qaïda au Maghreb
islamique au Sahel et les accusent de ne pas totalement coopérer en matière de
lutte contre le terrorisme.
Mais si les critiques marocaines ne constituent
pas une surprise et peuvent même paraître légitimes au regard des tensions entre
les deux pays – fermeture des frontières, Sahara occidental… - la position
tunisienne est plus surprenante. Le petit voisin de l’est qu’on croyait neutre
n’est pas plus tendre avec l’Algérie. En présence d’un haut responsable
américain, le président Ben Ali accuse l’Algérie d’être à l’origine de l’impasse
actuelle au Sahara occidental et de bloquer l’Union du Maghreb arabe
(UMA).
Du côté des voisins du sud, les rapports ne semblent guère meilleurs.
Le Mali, qui bénéficie régulièrement d’aides militaires et civiles algériennes,
n’hésite pas à critiquer l’Algérie en présence de responsables américains. Le
président malien Amadou Toumani Touré s’est ainsi plaint devant un diplomate
américain à Bamako : « les Algériens ne font pas grand-chose » en matière de
lutte contre le terrorisme. Pour leur part, les Nigériens, toujours selon des
câbles américains, préfèrent demander une aide militaire au Maroc pour contrer
Aqmi venu d’Algérie plutot que de solliciter les Algériens, plus proches et plus
expérimentés en matière de lutte contre le terrorisme. Les mémos américains
n’ont encore rien révélé sur l’attitude de la Libye. Mais ce pays n’a jamais
caché son hostilité à l’égard de l’Algérie.
Paradoxalement, toutes les
critiques sont dirigées vers l’Algérie. Ainsi, à aucun moment les Marocains ne
s'expriment négativement par exemple les Tunisiens ou les Maliens. Idem pour les
Tunisiens et les Maliens qui ne se critiquent pas mutuellement et ne critiquent
jamais le Maroc. Cette situation peut s’expliquer par la position de principale
puissance militaire et économique qu’occupe l’Algérie en Afrique du Nord. Les
câbles américains mettent en évidence, parfois explicitement, souvent
indirectement, cette position algérienne. Un statut certes fragile au regard de
la dépendance de l’économie à l’égard des hydrocarbures et de l’incapacité du
gouvernement à mener les réformes nécessaires pour renforcer l’économie. Mais
une position que lui envient ses voisins.
samir allam
TSA
Le conflit du Sahara est un écran de fumée et quand cette fumée se dissipe . On aura Lahmada et le Touat intelligemment.
Nous sommes fidèles à notre devise monarchique.
Allah El Watan El Malik