SNP Ahmed Ben Mohamed

SNP Ahmed Ben Mohamed

Je m'appelle Addou Ahmed. En Algérie, on m‘appelait SNP H'mida. Je suis né le 19/4/53 à Tlemcen au quartier de "Boudghen" . J'ai fait ma scolarité à l'école Belle aire jusqu’au niveau de certificat d’études primaire ( CEP).

Le jour de l'examen ,on était tous dans la cour du collège de la gare et je me rappelle que le directeur a fait l'appel à tous les candidats admis pour passer l'examen du CEP sauf moi et deux marocains sans aucune justification. Alors pour cette raison discriminatoire ,j'ai quitté l'école et j'ai commencé à pratiquer le sport dans la catégorie des minimes du Widad de Tlemcen. Mon entraineur s'appelle Mohamed ,ce dernier est connu sous le pseudo de NAVA, ex joueur de l'équipe algérienne. J'ai même joué avec l'équipe SMA (scoute musulman algérien) et mon entraineur était Abdallah MALAGA d'origine marocaine dans l’équipe du WAT en 1973.
J’étais dans la catégorie des juniors. Mon entraineur Nava m’avait choisi avec trois de mes copains (Ahmed, Kellat et Omar) pour jouer en sénior après avoir réussi un stage.
En 1973, on a joué contre l'équipe de l'Oncv. On a gagné la coupe et le championnat en 1974. C'était des bons souvenirs. En 1974 , j'ai commencé à travailler dans le textile. Je me souviens des gendarmes qui sont venu à l'usine et ils ont rassemblé tous les ouvriers marocains pour prendre leurs références.
C'est à ce moment là que j'ai pris ma décision le mois d'octobre de quitter l'Algérie pour aller en France.
J'avais un pressentiment que quelque chose se préparait contre les marocains d'Algérie. Ces derniers sont indésirables à cause de leur marocanité.
Deux mois après mon arrivé en France , je me suis retrouvé avec un passeport dont la date de validité à expirer en décembre 1974.En plus , je suis arrivée à l'époque du président de Giscard . Pendant son règne la possibilité de trouver un emploi était difficile. J'étais obligé de demander l'aide à mon cousin qui réside à Luchon une petite ville.Je suis resté chez lui pas mal de temps.
J'ai tenté de m'intégrer à travers le sport en contactant l'équipe locale qui était en deuxième division. Il m'ont accepté à condition que je me régularise. En effet je me suis présenté au consulat du royaume du Maroc à Bordeaux pour renouveler mon passeport. Les autorités consulaires m'ont dit de revenir en Algérie pour la prolongation de mon passeport car mon dossier se trouve au consulat marocain en Algérie. C'est ce que j'ai fait en 1975.
Mon retour en Algérie coïncide avec l'ouverture des hostilités entre Alger et Rabat à propos de l'affaire du Sahara marocain. On était jeune et très enthousiaste et on était pour que le Maroc récupère ses provinces du sud. On a suivi l'épopée de la marche verte en ayant recours à la radio du royaume. Les autorités algériennes ont mal apprécié ce genre de comportement binational de la communauté marocaine d'Algérie. Le régime de Boumédiene a pris une décision lâche en déportant la majorité de ces marocains natifs d'Algérie pour contrecarrer la marche verte . J'étais dans le vestiaire avec mon équipe de l'ONCV entrain de me réchauffer pour jouer un match contre l'équipe de CRB. Soudain, un ami vient m'informer que mes parents ont été embarqués par la police pour les expulsés au Maroc. Immédiatement , je me suis présenté pour savoir pourquoi mes parents ont été arrêté par la police. Un policier m' y dit " que bientôt nous serons chez notre roi".

En arrivant à Oujda , on ne s'est pas installé ni dans le camp de la foire ni dans celui du Rock . On a aménagé dans une maison que mon père avait acheté avant notre expulsion. Ce logement se trouve dans le Quartier"Hay" Boudir. Avant de trouver un travail , j'ai intégré l'équipe de foot de l'USMO en 1976. En 1977, j'ai réussi à obtenir un emploi à Casablanca et ce grâce aux directives de Hassan II pour faciliter l'intégration des marocains expulsés d'Algérie. Les amis que j'ai perdu en Algérie, je les ai remplacé par d'autre à Casablanca. En effet , j'ai repris mon sport favori qu'est le foot et ce jusqu'à ma mutation à Midelt en1977. Dans cette ville , j'ai réussi à obtenir un poste d'aide entraineur avec Mr Bourqua.En 1980 , je démissionne de mon travail et me réinstalle à Casa . Entre 1980 et 1982 , j'ai exercé un travail au sein de la faculté de médecine.Mon équipe à pris la coupe du trône dans la catégorie des compétitions universitaires. En 1985, j'a demandé mon transfert à l'université d'Oujda. En arrivant à la faculté de droit comme employeur et comme le foot me tient à cœur, j'ai crée une équipe de l'université d'Oujda. Jusqu'à maintenant , j'occupe le poste d'entraineur de l'équipe cadet d'El Wafa à Sidi Yahya. C'est grâce au sport que j'arrive à tenir le coup après un parcours difficile

Je rends hommage à mon compagnon de route Djamal "Déporté et Ahmed pour leur dévouement à notre cause en partageant avec nous ce récit saisissant.

J'ai longtemps hésité pour faire ce commentaire que je vais le publier incessamment . Avant j'avais des doutes sur les exactions qui ont été commises contre la communauté marocaine d'Algérie par les autorités algérienne. Pour moi, c'était des actes isolés qu'on peut les amputer à une minorité vindicative. Mais en entrecoupant mon récit avec celui de Ben Mohamed et SNP Ahmed , je commence à me poser des questions sur ces faits divers qui se répètent avec les expulsés.

A suivre

SNP Ahmed a dit:

"Le jour de l'examen ,on était tous dans la cour du collège de la gare et je me rappelle que le directeur a fait l'appel à tous les candidats admis pour passer l'examen du CEP sauf moi et deux marocains sans aucune justification. Alors pour cette raison discriminatoire ,j'ai quitté l'école ".

Ben Mohamed a dit:

Ma mère,elle, ne voulait pas quitter l'Algérie croyant que la tempête serait passagère,pensant être protégée par sa famille.Ce n'est que lorsque elle a appris qu'à l'école on nous appelait SNP et que l'un de mes frère, premier de sa classe pourtant, n'était pas affecté dans une classe que sa décision fut prise de quitter ce pays.Cette mère algérienne qui accompagnait Larbi Ben Mehdi déguisée en femme pour traverser les barrages des militaires français pendant la guerre

SNP1975 a dit:

"Je citerai à titre d'exemple les noms de mes instituteurs ayant fait des études au royaume comme Mr, Maalaoui en primaire, Derrar au collège et Mehdid mon prof d'histoire au lycée Echeikh El Bachir El Ibrahimi.

j'étais un élève moyen pendant ma scolarité et j'avais même raté ma sixième en 1971 avec deux élèves d'origines marocaines dont l'un d'eux s'appelle Snp Miloud. Je me suis toujours demandé pourquoi l'échec à toucher que nous sur les trente trois élèves."?

Aprés recoupement de ces trois récits, on réalise à quel point l'éleve d'origine marocaine a été la cible d'une xénophobie abjecte et discriminatoire.

Aprés recoupement de ces trois récits, on réalise à quel point l'éleve d'origine marocaine a été la cible d'une xénophobie abjecte et discriminatoire.
-C'était toute la comunauté d'origine marocaine, qui a été la cible de xénohpobie abjecte,ignominieuse,malveillante et deuxièmefransiçatoire,nous devions s'attendre à ce genre de traitements(...) ,puisque ces gens n'ajustent que ce genres de comportements...

Cher Bacharelkhir,Sache que l'affaire du Sahara était un prétexte pour commettre ce crime de guerre de la part d'Alger contre une communauté civile et paisible .Sinon dit moi pourquoi les expulsions des marocains d'Algérie ont commencé trés tôt en 1963.?

deporté75 a écrit:

لذلك كنت أقول دائما بأنّ مسألة الصحراء لم تكن سوى نقطة أفاضت كأس الحقد الذي كان يصل قبل إلى حد الشفة
الجزائريون يكرهون المغرب و المغاربة و هذه حقيقة لا يريدون أن يفهموها المغاربة و لا أعرف لماذا

جـــمـــالــــيــــات
C’est pourquoi je me suis toujours dis, que l’affaire du Sahara n’était qu’une goutte de la haine qui avait fait déborder la tasse, qui était déjà bourrée et n’attendait que cette goutte qui était la marche verte.
Les algériens maudissent le Maroc et les Marocains, et ceci est une réalité inébranlable,mais les marocains ne veulent pas admettre cette réalité,c’est ce qui me laisse toujours deviner pourquoi .. !?