Immolation

A l'instar de la Tunisie, de l'Algérie, de l'Egypte et dans d'autres pays, l'acte de l'immolation continue au Maroc. En effet, une marocaine, mère célibataire est morte le mercredi 23 janvier, à Casablanca, des suites à ses brûlures. Fadwa Laroui, 25 ans, s’est immolée par le feu, lundi, dans la région de Tadla-Azilal, à Souk Sebt, a affirmé le maire de la ville, Boubker Ouchen. Les autorités locales tendraient à expliquer son geste par sa difficile situation de mère célibataire. Elle élevait seule ses deux enfants.

Mourad Raho s’est à son tour mis le feu, à Bengrir, le 10 février. Deux jours plus tard il succombait à ses blessures. Le jeune homme de 26 ans venait d’être licencié de l’armée et a vraisemblablement voulu dénoncer ses conditions de vie.

Ce mardi, eux professeurs ont été blessés suite à une immolation par le feu face au Ministère de l'Enseignement à Rabat pour protester contre leurs conditions de travail. Deux hommes ont été transportés à l'Hôpital Ibn Sina, dans la capitale marocaine et l'un d'eux présente de blessures graves.

40 manifestants appartenant à l'organisation "Coordination Nationale des Professeurs Volontaires Non-Intégrés" ont arrosé leurs corps avec de l'essence et au moment où deux personnes ont commencé à brûler, la police est intervenue pour empêcher les autres de le faire, avortant ainsi la tentative d'immolation collective.

Manifs.
Le 20 des salafistes
Vendredi 25 février, après la prière d’Al Asr, un jeune détenu escalade un mur de séparation haut d’une quinzaine de mètres entre deux quartiers de la prison de Salé, muni d’essence et d’un briquet. Menaçant de s’immoler, il exige la libération des détenus salafistes.
Une quarantaine d’autres prisonniers le rejoignent ou escaladent d’autres murs en brandissant une banderole “Jusqu’à quand l’injustice ?”, tandis que les quelque 250 autres salafistes de Salé (tous regroupés dans deux quartiers de la prison) se massent dans la cour et refusent de réintégrer leurs cellules.
Rapidement, des familles se rassemblent devant les portes de la prison. L’eau et l’électricité sont coupées aux mutins, les repas ne sont pas distribués. De petits sit-in sont organisés dans d'autres prisons. La situation ne revient à la normale que le dimanche matin, après qu’un dialogue a été entamé avec des représentants du ministère de la Justice. Selon Abderrahim Mouhtad, défenseur des prisonniers salafistes, “ces derniers profitent d’un climat de contestation généralisé pour faire entendre leur voix.”
Jules Crétois/TELQUEL