Tentative d'immolation dans une caserne à Oum El Bouaghi : L’acte désespéré d’un pompier
Un pompier appartenant à l'unité centrale de la protection civile d'Oum El Bouaghi, à l’Est d’Algérie, a tenté de mettre fin à ses jours dans l’après-midi du mardi 25 janvier en s’immolant par le feu, a appris DNA auprès d’un proche du pompier. Evacué à l’hôpital, celui-ci se trouve dans un état stationnaire. C'est la deuxième tentative d'immolation par le feu dans cette caserne de pompiers en moins de dix jours. Dimanche 16 janvier, un autre agent a tenté de s'immoler avant d'être dissuadé.
L’agent Bouria Kamel, 38 ans, employé à l'infirmerie de l'unité d’Oum El Bouaghi, a tenté de s'immoler par le feu mardi à 14 h10. Ce père d'un enfant est entrée, selon le témoigne de son collègue Mehdi recueilli par DNA, dans son infirmerie avant de ressortir avec ses vêtements aspergés d'alcool.
Une fois à l’extérieur, il sort son briquet et s'immole. Ses collègues qui assistaient à la scène accourent pour lui porter secours et éteindre le feu qui avait déjà presque consommé son uniforme. A l'hôpital, son collègue Mehdi apprendra que le malheureux avait absorbé des barbituriques et bu l'alcool utilisé en infirmerie avant de passer à l’acte.
L’agent a subi une fibroscopie dans l’après-midi et son état est jugé stationnaire. Selon son collègue, les raisons de cette tentative de suicide seraient liées à des difficultés rencontrées par le pompier dans son lieu de travail. Kamel a été traduit dans la matinée même devant une commission de discipline et en est ressorti abattu.
C’est la deuxième tentative de suicides par immolation enregistrée dans cette unité de la protection civile d’Oum El Bouaghi en moins de dix jours. Un agent de la protection civile, Mehanaine Karim, 38 ans, père de 3 enfants, a tenté de s’immoler par le feu dans la matinée du dimanche 16 janvier dans la même caserne. L’homme voulait protester contre la décision de sa direction de le muter dans une unité située dans le sud d’Algérie, décision que l’intéressé conteste et juge « arbitraire ».
Karim avait expliqué à DNA qu'il a attenté à sa vie en montant sur le toit de la caserne muni de deux bouteilles d'essence avant d'être dissuadé de passer à l'acte. « Le wali m'a promis de régler mon problème prochainement. Mon geste ne relève pas d'un acte de folie, mais c'est un geste de désespoir. Je ne peux plus supporter l'injustice que me fait subir mon supérieur. »
Le suicide par immolation par le feu prend des proportions alarmantes en Algérie. Depuis le début du mois de janvier 2011, pas moins de dix tentatives ont été recensées dans plusieurs villes du pays. Deux personnes dont Mohcin Bouterfif ont trouvées la mort des suites de leurs brûlures.
Les Algériens prennent-ils exemple sur les Tunisiens ? Il est sans doute hasardeux de faire le parallèle entre les situations qui prévalent dans les deux pays voisins, mais la multiplication des tentatives de suicide par le feu est troublante.
La révolte populaire qui a embrasé la Tunisie depuis la mi-décembre et qui provoqué la chute du régime de Ben Ali a pris ses racines du suicide de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010, dans la ville de Sidi Bouzid. Décédé de ses brûlures, le jeune Bouaziz est devenu aujourd'hui le symbole de la révolte tunisienne contre un régime oppresseur et corrompu.
Mehdi Benslimane :dna-algérie
Un pompier appartenant à l'unité centrale de la protection civile d'Oum El Bouaghi, à l’Est d’Algérie, a tenté de mettre fin à ses jours dans l’après-midi du mardi 25 janvier en s’immolant par le feu, a appris DNA auprès d’un proche du pompier. Evacué à l’hôpital, celui-ci se trouve dans un état stationnaire. C'est la deuxième tentative d'immolation par le feu dans cette caserne de pompiers en moins de dix jours. Dimanche 16 janvier, un autre agent a tenté de s'immoler avant d'être dissuadé.
L’agent Bouria Kamel, 38 ans, employé à l'infirmerie de l'unité d’Oum El Bouaghi, a tenté de s'immoler par le feu mardi à 14 h10. Ce père d'un enfant est entrée, selon le témoigne de son collègue Mehdi recueilli par DNA, dans son infirmerie avant de ressortir avec ses vêtements aspergés d'alcool.
Une fois à l’extérieur, il sort son briquet et s'immole. Ses collègues qui assistaient à la scène accourent pour lui porter secours et éteindre le feu qui avait déjà presque consommé son uniforme. A l'hôpital, son collègue Mehdi apprendra que le malheureux avait absorbé des barbituriques et bu l'alcool utilisé en infirmerie avant de passer à l’acte.
L’agent a subi une fibroscopie dans l’après-midi et son état est jugé stationnaire. Selon son collègue, les raisons de cette tentative de suicide seraient liées à des difficultés rencontrées par le pompier dans son lieu de travail. Kamel a été traduit dans la matinée même devant une commission de discipline et en est ressorti abattu.
C’est la deuxième tentative de suicides par immolation enregistrée dans cette unité de la protection civile d’Oum El Bouaghi en moins de dix jours. Un agent de la protection civile, Mehanaine Karim, 38 ans, père de 3 enfants, a tenté de s’immoler par le feu dans la matinée du dimanche 16 janvier dans la même caserne. L’homme voulait protester contre la décision de sa direction de le muter dans une unité située dans le sud d’Algérie, décision que l’intéressé conteste et juge « arbitraire ».
Karim avait expliqué à DNA qu'il a attenté à sa vie en montant sur le toit de la caserne muni de deux bouteilles d'essence avant d'être dissuadé de passer à l'acte. « Le wali m'a promis de régler mon problème prochainement. Mon geste ne relève pas d'un acte de folie, mais c'est un geste de désespoir. Je ne peux plus supporter l'injustice que me fait subir mon supérieur. »
Le suicide par immolation par le feu prend des proportions alarmantes en Algérie. Depuis le début du mois de janvier 2011, pas moins de dix tentatives ont été recensées dans plusieurs villes du pays. Deux personnes dont Mohcin Bouterfif ont trouvées la mort des suites de leurs brûlures.
Les Algériens prennent-ils exemple sur les Tunisiens ? Il est sans doute hasardeux de faire le parallèle entre les situations qui prévalent dans les deux pays voisins, mais la multiplication des tentatives de suicide par le feu est troublante.
La révolte populaire qui a embrasé la Tunisie depuis la mi-décembre et qui provoqué la chute du régime de Ben Ali a pris ses racines du suicide de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010, dans la ville de Sidi Bouzid. Décédé de ses brûlures, le jeune Bouaziz est devenu aujourd'hui le symbole de la révolte tunisienne contre un régime oppresseur et corrompu.
Mehdi Benslimane :dna-algérie