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Éditorial du journal algérien «Le Matin DZ» : Le Maroc et nous

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admin"SNP1975"

admin
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Éditorial du journal algérien «Le Matin DZ» : Le Maroc et nous










[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L’objectif d’une monarchie classique est souvent de devenir une monarchie moderne ; l’objectif de la république travestie est de rester une monarchie archaïque.


Les esprits malins qui s’amusent à vouloir atténuer l’immobilisme algérien par une critique excessive du projet de réformes du Roi MohammedVI n’y pourront rien : le Maroc a eu l’audace qui a manqué à Alger. La langue amazighe va devenir comme l’arabe une langue officielle du Maroc et le Roi va renoncer à certains de ses pouvoirs au profit du Premier ministre qui sera issu du parti politique qui a remporté majoritairement les élections législatives et qui devient ainsi le vrai chef du pouvoir exécutif.
Une véritable révolution !
Bien sûr, il y a le Mouvement des jeunes du 20-Février, que ne satisfait pas l’annonce de réformes constitutionnelles. Mais c’est un argument qui plaide en faveur du Maroc plus qu’il n’arrange les détracteurs du Royaume. D’abord parce qu’un tel mouvement est tout bonnement inimaginable en Algérie où ses animateurs auraient été tabassés par la police d’Ould Kablia puis incarcérés par la justice de Bouteflika. Ensuite, parce que ce mouvement, qui revendique des changements politiques plus profonds au Maroc, est une force de frappe qui va propulser encore plus haut la démocratie marocaine. Il exige une véritable séparation des pouvoirs. Ne nous y trompons pas : le Mouvement de jeunes du 20-Février n’est pas contre la Royauté, comme essayent de le suggérer des âmes naïves ou retorses. Il est pour «une Constitution véritablement démocratique dans une vraie monarchie parlementaire», comme l’a encore expliqué à l’AFP un des leaders de l’organisation. Autrement dit, le Mouvement de jeunes du 20-Février fait contrepoids à des forces conservatrices au sein du makhzen et qui peuvent freiner, voire compromettre l’ouverture politique marocaine. Le Mouvement apparaît comme le recours contre certaines arrière-pensées qui peuplent encore le projet marocain. Sa stratégie consiste à rassurer le Roi. A l’amener à être un Souverain de son temps ; pas un monarque archaïque. Inutile de renforcer le statut religieux du Roi ou de préserver l’essentiel de ses pouvoirs en tant qu’acteur politique. Le Mouvement suggère à Mohammed VI, qu’il entrerait dans l’histoire par l’ampleur de la confiance qu’il aura placée en son peuple, et non par les réserves de pouvoir qu’il aura gardées en catimini.
Pas sûr que le Roi soit insensible à ce discours. Mohammed VI, a moins à perdre d’une vraie réforme que certains caciques qui l’entourent et auxquels des forces comme le Mouvement de jeunes du 20-Février entend être la force de contrepartie. S’il tend la main à cette jeunesse inflexible mais porteuse de modernité, nul doute que le Roi fera du Maroc la première terre démocratique de cet ensemble disparate qu’on persiste à appeler le «monde arabe». On pourrait même s’aventurer à dire que le Maroc serait, en définitive, la première «République» de ce monde «arabe», telle que l’ont rêvée les peuples depuis un demi-siècle. Ainsi serait révélée un des grands paradoxes de cette époque : la modernité peut venir d’un Royaume et pas d’une «République». En tout cas pas d’une de ces Républiques qu’ont travesties les dictateurs, ces régimes politiques archaïque et de pouvoir absolu, fardés en démocratie.
C’est le grand sujet de comparaison entre l’Algérie et le Maroc, qui explique même la manière différente avec laquelle les deux pays ont réagi aux révoltes arabes de 2011 et la différence entre leurs propositions : l’objectif d’une monarchie classique est souvent de devenir une monarchie moderne; l’objectif de la république travestie est de rester une monarchie archaïque.
Bouteflika est venu au pouvoir la même année que le Roi Mohammed VI.
Dix ans après, le résultat est devant nos yeux. Il s’est produit, ces dernières années, quelque chose de très sérieux au Maghreb, une sorte de réveil démocratique, dont l’Algérie fut non seulement étrangère mais, plus grave, de plus en plus exclue, par la faute de l’apathie générale et de la répression d’un pouvoir autoritaire, corrompu, grabataire, sourd aux nouvelles idées qui secouent la planète. Certes, le régime marocain l’est peut-être tout autant, mais au Maroc, sous Mohammed VI, une nouvelle société civile voyait le jour, avec ces jeunes hommes et ces jeunes femmes qui brisent des tabous séculaires, imposaient des débats impensables, de la liberté de la femme à celle de la presse, lançaient d’incroyables défis aux puissances de la régression sociale. C’est le pays tout entier qui paraissait connecté à l’essor mondial. L’état d’esprit chez nos voisins avait évolué pour conduire à l’émergence de nouvelles élites, tunisienne et marocaine, pragmatiques qui perçoivent l’idéal maghrébin dans ses dimensions les plus concrètes : la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux.
En Algérie, pendant ce temps-là, s’était installé un «sultanisme» omnipotent, archaïque et débridé qui ne correspond nullement au tempérament des Algériens ni à leur sociologie et qui s’imposait au prix d’une régression sociale pendant que la nouvelle économie des connaissances devenait une réalité déjà chez nos voisins.
Oui, en d’autres termes l’objectif d’une monarchie classique est souvent de devenir une monarchie moderne ; l’objectif de la république travestie est de rester une monarchie archaïque.
L’une avance, même à pas modestes ; l’autre s’essouffle.
Comme s’essoufflent la Syrie, la Libye, la Tunisie, l’Egypte, toutes ces contrées où les dictateurs sont chassés et où règnent les révoltes arabes. Ces pays ressemblent à l’Algérie.
Ce sera l’objet de la seconde partie.
Le 24-06-2011 à 11:10


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admin"SNP1975"

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admin"SNP1975" a écrit:Algérie-Maroc, la presse algérienne aurait-elle perdu le sens commun? Le printemps arabe n'a pour l'instant épargné aucuns pays, de la Tunisie au Bahrein en passant par l'Algérie et la Syrie, tous les pays de la rive sud de la méditérannée sont en proie à des mouvements sociaux et politiques.Seulement voilà, le monde arabo-musulman à beau être musulman et peu ou proue arabe pour ce qui est du maghreb berbère, toutes les analyses ne sont pas extrapolables d'un pays à un autre. La presse joue à cet égard un rôle majeure en permettant d'informer avec objectivité autant que faire ce peu, voir de contribuer à éclairer l'opinion publique des nuances et des complexités d'un monde qui n'en manque pas.Si la presse algérienne sait être d'une intelligence et d'une vaillance sans faille à l'encontre des oppressions quotidiennes qu'elle subit de la part d'un régime ou l'opacité des détenteurs réels du pouvoirs n'a d'égal que la corruption qu'il le maintient en vie, cette même presse se met au garde-à-vous dès qu'il s'agit de son voisin de l'ouest: le Maroc.Il faut avoir une haine d'éraim, cuite et recuite à l'encontre du Maroc pour dans les mêmes pages faire preuve d'une pondération qui confine au risible lorsqu'il s'agit du énième discours d'un Bachar El Assad aux aboies promettant à tout va amnéstie, ouverture politique et massacre à l'arme lourde tout en étant d'une morgue et d'un dénigrement malsain quand il s'agit des réformes constitutionnelles ayant cours au Royaume Chérifien.Il suffit de consulter la presse online des grands quotidiens tant arabophone que francophone pour s'apercevoir en quelle estime les éditorialistes et journalistes algériens tiennent le Maroc en sa globalité peuple, institutions et gouvernements. Hormis la presse en éxile forcée comme le sont les titres "Lematin.dz" ou encore "lequotidiend'algérie" et d'autres, les autres journaux algériens tous domiciliés dans les fameuses "maison de la presse" obéissent à des logiques d'intérêts à géométrie variable.Si la presse algériene se gausse dêtre indépendante et libre et si elle cite des affaires politico-financières encore qu'il faille relativiser ce point, elle devient dès qu'il s'agit du Maroc panurge en suivant scrupuleusement les contours tracés par un gouvernement toujours prompt à décrier chez son voisin marocain ce qu'il ne cache d'ailleurs même pas chez lui.C'est là la frontière d'un professionnalisme qui cède le pas à une haine cultivée, distillée et instillée aux lecteurs qui ne s'y trompent d'ailleurs pas en allant lire ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas chez eux à savoir une information un tant soit peu objective, éclairante quoique clivante, l'un n'empêchant pas l'autre.La réforme constitutionnelle entamée au Maroc n'est pas la panacée, elle ne signifie pas non plus que demain le Royaume Chérifien sera plus égalitaire et plus prospère mais elle a le mérite du débat, de changer le réel par la confrontation politique pacifiée des différents corps et groupes sociaux d'un pays qui glissait peu à peu vers l'immobilisme.De la reconnaissance de l'Amazigh à l'égalité homme-femme en passant par la consécration du droit à la vie et du renforcement du premier ministre, le Maroc avance pas assez vite et aussi loin que le souhaiterait les uns et les autres mais cette transition augure d'un futur encourageant.Le fait que la monarchie, qu'elle gouvernat ou pas, ne soit point remise en cause et qu'elle rassemble autour d'elle l'immense majorité des marocains devrait achever de convaincre dirigeants et journalistes algériens que les marocains n'ont pas besoin qu'on les sauvent d'eux-mêmes en voulant les convertir à tout prix à un républicanisme qui n'a jamais réussi ou même été appliqué depuis l'indépendance s'il l'on s'attèle un instant aux élections truquées ou annulées qu'a connu ce pays.En attendant le référendum constitutionnel au Maroc, le royaume après avoir obtenu de l'Union Européenne un Statu Avancé vient de se voir reconnaître partenaire pour la démocratie par le Conseil de l'Europe au vu des réformes engagées.Sans être grandiloquent, on peut admettre que le Maroc avance vers une démocratisation plus effective et ce n'est pas le Roi, le makhzen ou les partis que le disent mais d'autres nations et organisations internationales de renom qui l'affirment.Peut-être l'information n'est-elle pas parvenue à cette presse algérienne qui en niant le réel se relègue à la périphérie de ceux dont les avis sont écoutés et même appliqués, au fond, elle est à l'image de ses dirigeants: inaudible
Publié par
mendoza


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