Je n'arrive plus à retrouver mon passé
Ni me voir dans l'avenir
Abdou
[size=18]Tanger, ou le silence des pleurs.
A ceux qui ont rêvé de franchir les limites.
Bercée par les vagues de la mer des Ténèbres et celles de la mer Blanche
Tanger port désiré depuis la vieille Carthage
Jusqu'à aujourd'hui par les militaires en costume du dimanche
Tu vas renverser le regard de l'origine de notre mer
Tu vas unir aux origines gréco-latines, celles des amazighs et des arabes
Et tu vas dire...
Toi aussi.
Installée dans une ruelle maritime,
Tes rochers accueillent avec le salut oriental les courants en partage gravés dans ta ville altière
L'insolence de tes vents mêlés
Chante avec maestria les rivalités des deux côtes, et la douceur des amours victorieuses
Ton élégance ensorcelle ceux qui veulent te posséder
Ta porte grande ouverte offre l'ivresse de tes parfums à la vieille Reine
Tu n'as pas de rancune
Tanger, phare d'Ifriqiya, tu irradies les tiens de dignité
Et l'on entend le silence de pleurs caressant les sanglots verts de ceux qui ont pris la barque
voulant rejoindre ce qu'ils imaginaient la lumière
Tes fils en ignoraient le lieu de sa naissance : l'Orient.
Cercueil embarqué sur les eaux amères, tu navigues sur la marge bleue et déchaîne la pensée...
Blessée notre mer,
Tes héritiers ont sombré dans la nuit pour que toi Tanger tu saches.
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Ni me voir dans l'avenir
Abdou
[size=18]Tanger, ou le silence des pleurs.
A ceux qui ont rêvé de franchir les limites.
Bercée par les vagues de la mer des Ténèbres et celles de la mer Blanche
Tanger port désiré depuis la vieille Carthage
Jusqu'à aujourd'hui par les militaires en costume du dimanche
Tu vas renverser le regard de l'origine de notre mer
Tu vas unir aux origines gréco-latines, celles des amazighs et des arabes
Et tu vas dire...
Toi aussi.
Installée dans une ruelle maritime,
Tes rochers accueillent avec le salut oriental les courants en partage gravés dans ta ville altière
L'insolence de tes vents mêlés
Chante avec maestria les rivalités des deux côtes, et la douceur des amours victorieuses
Ton élégance ensorcelle ceux qui veulent te posséder
Ta porte grande ouverte offre l'ivresse de tes parfums à la vieille Reine
Tu n'as pas de rancune
Tanger, phare d'Ifriqiya, tu irradies les tiens de dignité
Et l'on entend le silence de pleurs caressant les sanglots verts de ceux qui ont pris la barque
voulant rejoindre ce qu'ils imaginaient la lumière
Tes fils en ignoraient le lieu de sa naissance : l'Orient.
Cercueil embarqué sur les eaux amères, tu navigues sur la marge bleue et déchaîne la pensée...
Blessée notre mer,
Tes héritiers ont sombré dans la nuit pour que toi Tanger tu saches.
Bastia, le 9 septembre l999
Danièle Maoudj
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