Organisation nationale des moudjahidine L'ONM parle du «courage de De Gaulle»
(Le Quotidien d'Oran 06/12/2007)
Dans un point de presse improvisé en marge de l'Assemblée générale ordinaire du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) qui s'est déroulé au club des Moudjahidine à Alger, Saïd Abadou, secrétaire général de l'organisation s'est dit ne pas comprendre la position du président français qui, selon lui, « ne va pas au bout de son idée » en disant que le système colonial a été l'antithèse des valeurs proclamées de la République française qui sont « liberté égalité fraternité », ou encore « la France est prête à regarder en face cette partie de son histoire et la considérer sans tabou, y compris dans ce qu'elle a de plus sombre ».
Pour le SG de l'ONM, « ce genre de déclarations compromettent encore plus le président français pour que celui-ci aille dans le sens de la reconnaissance du passé colonial de la France avec tout ce que cela implique.
Abadou indique que les dirigeants français devront avoir le courage pour régler ce dossier. Il s'agira du courage, précise-t-il, qu'a eu le Général De Gaulle qui accepta d'engager des pourparlers et de négocier avec les moudjahidine sur l'indépendance totale de l'Algérie. Le secrétaire général de l'ONM regrettera que tous les arguments ne font pas infléchir la France pour reconnaître ses actes mais, dira-t-il, « tant que l'Algérie n'est pas puissante, il ne faut pas, dans de telles conditions, s'attendre à ce que la France le fasse ».
Pour ce qui est des affirmations du président français et de « l'intérêt » qu'il porte à la jeunesse et aux générations futures, le secrétaire de l'ONM dira : c'est une manière de ne pas reconnaître « la génération qui s'est sacrifiée pour une Algérie indépendante » et pour que ses fils bénéficient de ses richesses et vivent dignement. Il insista sur la nécessité de faire face à toute tentative et manoeuvre tendant à minimiser le rôle des moudjahidine «pendant la guerre de Libération et après ». Dans ce contexte, il ne manquera pas d'évoquer la nécessité de l'enseignement de l'histoire et du devoir de l'Etat envers la jeunesse dans l'apprentissage de l'histoire de son pays. Et de s'interroger: «quel intérêt y a-t-il à construire des universités sans enseigner à nos enfants l'amour du pays ? ».
Abadou a rappelé que la France fait toujours dans la rétention des archives historiques, des plans de mines antipersonnel... et cela 46 ans après l'indépendance.
Au sujet des dossiers de reconnaissance des moudjahidine et du dossier de faux moudjahidine, le SG de l'ONM dira : « je n'ai eu aucun dossier faisant état de faux moudjahidine et ce, malgré le grand tapage médiatique ». La reprise des travaux de la commission de reconnaissance se fera « une fois que le climat sera apaisé », a-t-il déclaré.
L'ONM soutient la candidature du Président abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Abadou dira que ce choix se justifie par le fait qu'il est l'homme de la situation disposant de l'expérience et de la sagesse nécessaires.
par Salah-Eddine K.
(Le Quotidien d'Oran 06/12/2007)
Dans un point de presse improvisé en marge de l'Assemblée générale ordinaire du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) qui s'est déroulé au club des Moudjahidine à Alger, Saïd Abadou, secrétaire général de l'organisation s'est dit ne pas comprendre la position du président français qui, selon lui, « ne va pas au bout de son idée » en disant que le système colonial a été l'antithèse des valeurs proclamées de la République française qui sont « liberté égalité fraternité », ou encore « la France est prête à regarder en face cette partie de son histoire et la considérer sans tabou, y compris dans ce qu'elle a de plus sombre ».
Pour le SG de l'ONM, « ce genre de déclarations compromettent encore plus le président français pour que celui-ci aille dans le sens de la reconnaissance du passé colonial de la France avec tout ce que cela implique.
Abadou indique que les dirigeants français devront avoir le courage pour régler ce dossier. Il s'agira du courage, précise-t-il, qu'a eu le Général De Gaulle qui accepta d'engager des pourparlers et de négocier avec les moudjahidine sur l'indépendance totale de l'Algérie. Le secrétaire général de l'ONM regrettera que tous les arguments ne font pas infléchir la France pour reconnaître ses actes mais, dira-t-il, « tant que l'Algérie n'est pas puissante, il ne faut pas, dans de telles conditions, s'attendre à ce que la France le fasse ».
Pour ce qui est des affirmations du président français et de « l'intérêt » qu'il porte à la jeunesse et aux générations futures, le secrétaire de l'ONM dira : c'est une manière de ne pas reconnaître « la génération qui s'est sacrifiée pour une Algérie indépendante » et pour que ses fils bénéficient de ses richesses et vivent dignement. Il insista sur la nécessité de faire face à toute tentative et manoeuvre tendant à minimiser le rôle des moudjahidine «pendant la guerre de Libération et après ». Dans ce contexte, il ne manquera pas d'évoquer la nécessité de l'enseignement de l'histoire et du devoir de l'Etat envers la jeunesse dans l'apprentissage de l'histoire de son pays. Et de s'interroger: «quel intérêt y a-t-il à construire des universités sans enseigner à nos enfants l'amour du pays ? ».
Abadou a rappelé que la France fait toujours dans la rétention des archives historiques, des plans de mines antipersonnel... et cela 46 ans après l'indépendance.
Au sujet des dossiers de reconnaissance des moudjahidine et du dossier de faux moudjahidine, le SG de l'ONM dira : « je n'ai eu aucun dossier faisant état de faux moudjahidine et ce, malgré le grand tapage médiatique ». La reprise des travaux de la commission de reconnaissance se fera « une fois que le climat sera apaisé », a-t-il déclaré.
L'ONM soutient la candidature du Président abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Abadou dira que ce choix se justifie par le fait qu'il est l'homme de la situation disposant de l'expérience et de la sagesse nécessaires.
par Salah-Eddine K.