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Organisation nationale des moudjahidine L'ONM parle du «cour

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admin"SNP1975"

admin
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Organisation nationale des moudjahidine L'ONM parle du «courage de De Gaulle»
(Le Quotidien d'Oran 06/12/2007)

Dans un point de presse improvisé en marge de l'Assemblée générale ordinaire du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) qui s'est déroulé au club des Moudjahidine à Alger, Saïd Abadou, secrétaire général de l'organisation s'est dit ne pas comprendre la position du président français qui, selon lui, « ne va pas au bout de son idée » en disant que le système colonial a été l'antithèse des valeurs proclamées de la République française qui sont « liberté égalité fraternité », ou encore « la France est prête à regarder en face cette partie de son histoire et la considérer sans tabou, y compris dans ce qu'elle a de plus sombre ».

Pour le SG de l'ONM, « ce genre de déclarations compromettent encore plus le président français pour que celui-ci aille dans le sens de la reconnaissance du passé colonial de la France avec tout ce que cela implique.

Abadou indique que les dirigeants français devront avoir le courage pour régler ce dossier. Il s'agira du courage, précise-t-il, qu'a eu le Général De Gaulle qui accepta d'engager des pourparlers et de négocier avec les moudjahidine sur l'indépendance totale de l'Algérie. Le secrétaire général de l'ONM regrettera que tous les arguments ne font pas infléchir la France pour reconnaître ses actes mais, dira-t-il, « tant que l'Algérie n'est pas puissante, il ne faut pas, dans de telles conditions, s'attendre à ce que la France le fasse ».

Pour ce qui est des affirmations du président français et de « l'intérêt » qu'il porte à la jeunesse et aux générations futures, le secrétaire de l'ONM dira : c'est une manière de ne pas reconnaître « la génération qui s'est sacrifiée pour une Algérie indépendante » et pour que ses fils bénéficient de ses richesses et vivent dignement. Il insista sur la nécessité de faire face à toute tentative et manoeuvre tendant à minimiser le rôle des moudjahidine «pendant la guerre de Libération et après ». Dans ce contexte, il ne manquera pas d'évoquer la nécessité de l'enseignement de l'histoire et du devoir de l'Etat envers la jeunesse dans l'apprentissage de l'histoire de son pays. Et de s'interroger: «quel intérêt y a-t-il à construire des universités sans enseigner à nos enfants l'amour du pays ? ».

Abadou a rappelé que la France fait toujours dans la rétention des archives historiques, des plans de mines antipersonnel... et cela 46 ans après l'indépendance.

Au sujet des dossiers de reconnaissance des moudjahidine et du dossier de faux moudjahidine, le SG de l'ONM dira : « je n'ai eu aucun dossier faisant état de faux moudjahidine et ce, malgré le grand tapage médiatique ». La reprise des travaux de la commission de reconnaissance se fera « une fois que le climat sera apaisé », a-t-il déclaré.

L'ONM soutient la candidature du Président abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Abadou dira que ce choix se justifie par le fait qu'il est l'homme de la situation disposant de l'expérience et de la sagesse nécessaires.


par Salah-Eddine K.

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

c'est drole l'attitude de ces resistants algeriens en disant que De gaule a eu le courage.
Il a eu le courage pour venir negocier l'independace avec le FLN et en meme temps commettre un genocide contre le peuple algerien.
Ensuite encourager le courant radical au sein du FLN de prendre le pouvoir en 1962 au detriment du gouvernement provisoire representé par feu Ferhat Abbas.

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

La France doit-elle s’excuser ? Surtout pas !
(AgoraVox 07/12/2007)

Le Parisien, en une, pose cette question à propos de l’Algérie et de la colonisation : "la France doit-elle s’excuser ?"

Lors de son voyage en Algérie, si le président de la République a dénoncé le système colonial en tant que tel, il a tout de même nuancé son propos en rappelant l’existence de tous les gens de bonne foi qui n’avaient pas eu à rougir de leur action. Et il a refusé de présenter les excuses que l’Etat algérien exigeait. Non seulement il a résisté à l’absurde repentance, mais, de retour à Paris, il a reçu les associations de harkis et d’anciens combattants pour manifester à quel point des excuses n’auraient été compatibles qu’avec une vision unilatérale de l’Histoire.

Puisque depuis quelques années, la mode est à l’anthropomorphisme, imaginons notre réaction si, de manière lancinante, on venait nous tirer par les basques pour nous inciter à une contrition rien moins qu’évidente. Il est certain que cette attitude impérieuse nous conduirait à ne pas obtempérer à la prescription et à faire preuve d’indépendance. Il est certain que l’Etat algérien a utilisé la pire méthode pour faire plier un autre Etat souverain : celle du diktat qui, pour être prétendument éthique et généreux, n’en était pas moins marqué de suffisance et d’ignorance.

De suffisance, on perçoit bien pourquoi. Mais d’ignorance aussi, car cette repentance ainsi exigée pour la colonisation française en Algérie renvoie à une étrange conception de l’Histoire et de l’humanité. Si des excuses sont parfois présentées dans l’existence ordinaire, c’est d’abord parce qu’on est libre de les formuler ou non, mais surtout en raison du caractère limité du champ où elles s’inscrivent. On peut prétendre tout savoir d’un incident qui a opposé deux personnes. Sans trop de risque, il est concevable de définir au moins une responsabilité principale voire exclusive ainsi qu’une innocence indéniable. Cette maîtrise de l’événement qu’aucune fissure ne guette ni n’altére, ce bloc de cohérence se rapportent à des instants imprégnés de la logique particulière et univoque d’affrontements privés. Mais l’Histoire ? Dans la meilleure des hypothèses, elle offre aux spécialistes, aux politiques et aux citoyens de tous pays des paysages morcelés, des totalités imparfaites, des béances et des pleins, des comportements équivoques et des pratiques ambiguës, des pics tragiques et des étendues de bonne volonté, du bruit et de la fureur, mais aussi des eaux calmes. Elle est illisible si on croit pouvoir la traiter comme une finitude, comme un monde ayant livré, pour l’éternité, toutes ses clés. Elle n’est plus l’Histoire, même dans ses parts les plus sombres, si elle ne demeure pas ouverte sur le gouffre du temps à venir, sur l’infinité de morsures ou de caresses que pourront lui prodiguer les démentis ou les confirmations de demain. La colonisation française en Algérie, pour être figée dans les mémoires, vitupérée ici et moins décriée là, ne constitue cependant pas une immobilité qui pourrait être scrutée aisément en surface et dans ses profondeurs. Le cadavre du passé bouge encore, bouge toujours. Qui pourrait vouloir présenter des excuses devant du fluctuant, de l’indiscernable ? Que le matériau soit composé de séquences cimentées par du certain et de l’incontestable n’empêchera jamais la corruption du doute, la pertinence d’une autre analyse, la révision de l’acquis, l’équité ou la partialité de l’appréhension, n’entravera jamais la vie dans son travail de destruction et de re-création. Se repentir pour hier, c’est ajouter une complaisance inutile à une Histoire qui s’est déjà vengée.

Et ce n’est pas le dialogue qu’on attend d’Etats comme la France et l’Algérie ! Etonnant dialogue, d’ailleurs, que celui qui contraindrait l’un à passer sans discussion sous le joug de l’autre ! L’Histoire assénée comme une preuve et jetée à la face d’un pays comme le châtiment suprême. Au contraire, l’Histoire comme une possibilité de concorde, une opportunité de lucidité. Que chacun, dans les pays meurtris et déchirés, où les mémoires se combattent parce qu’on refuse que la réalité les réconcilie, veuille bien analyser l’Histoire devant sa porte ! La colonisation française en Algérie n’a pas besoin, pour être élucidée et éventuellement condamnée, des excuses de la France à l’égard de l’Algérie. Elle a besoin, aujourd’hui, du travail des Algériens sur cette période, de celui des Français sur leur rôle et, ni d’un côté ni de l’autre, il n’est nécessaire d’imposer le préjugé moral partisan qui viendrait troubler la règle et la connaissance. En Histoire, c’est par la confrontation de lucidités collectives, mais séparées que l’on aboutira à une vision de la colonisation qui ne soit ni choquante par mansuétude ni scandaleuse par oubli. Il faut faire Histoire à part.

Le président de la République a sauvé l’honneur de la France certes, mais aussi celui de la seule conception de l’Histoire qui vaille : une invention et révision permanentes, une incessante liberté. On ne se repent pas, on cherche et on découvre, on défriche et on consolide. On prend conscience puis on ne recommence plus.

La France doit-elle s’excuser ? Surtout pas.


par Philippe Bilger

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