1974 : la marche noire de boumedienne <hr style="COLOR: #f3fff3" SIZE=1>Les associations de marocains expulsés d¹Algérie poursuivent leurs actions pour faire entendre leurs voix.
La commémoration du 32ème anniversaire de leur drame, survenu le 8 décembre 1974, est une nouvelle opportunité pour rappeler le droit à l¹indemnisation morale et matérielle et à la récupération de biens dont ils furent dépossédés au moment de l¹opération «la marche noire» enclenchée par le régime algérien contre 45 milliers de familles marocaines, en séjour dans le pays frère.
Une journée célébrée sous le signe : « 32 ans de souffrances, oeuvrons ensemble pour récupérer nos droits».
«Ce dossier est lourd et fût oublié après deux années du déclenchement du drame», se rappelle Abdelader Wald, président de l¹Association Inssaf de Meknès des Marocains expulsés d¹Algérie. «Aujourd¹hui, nous prônons le dialogue pour arriver à des solutions à l¹amiable, sinon on va recourir à la justice internationale», précise cet avocat de profession, lui-même victime de l¹opération.
«L¹Etat marocain doit oeuvrer afin de trouver une solution à ce problème, surtout que des familles souffrent encore de ce drame», plaide de son côté Miloud Chaouache, président de l¹Association des Marocains victimes de l¹expulsion abusive d'Algérie (AMVEAA). Les deux orateurs répondaient à des questions posées lors d'une conférence de presse tenue samedi à Rabat à cette occasion.
L'après midi de cette même journée, une table ronde sur la question a eu lieu et à laquelle ont pris des défenseurs de droits humains, des acteurs associatifs, politiques, académiques, afin de jeter des éclairages sur différents aspects de ce problème.
Cette manifestation conjointe ne constitue qu¹«un début d¹action commune» entre les deux organisations dont les responsables ne cachent pas l¹ambition de créer «une fédération» regroupant toutes les associations travaillant sur ce dossier. Car «notre travail ne sera efficace qu'en réunissant les efforts», affirme Abdelkader Alwad.
Depuis sa création récemment, l¹association de Rabat, à l¹instar de celles de Meknes et Nador, s¹est activée pour «rompre le silence sur ce dossier» et ouvrir des contacts avec toutes les parties concernées : Parlement, partis politiques, société civile, médias et gouvernement.
En 2007, pas moins de 60 rencontres ont été organisées à cet effet. Le Conseil consultatif des droits de l¹homme (CCDH) était à son tour saisi du dossier.
En 2008, l'association prévoit de donner une «dimension régionale» au problème à travers des contacts avec les associations magrébines de défense de droits humains, notamment algériennes, et également saisir le secrétariat de l¹UMA (Union du Maghreb arabe).
L'éventualité de donner «une dimension internationale» au dossier, à travers le dépôt d¹une plainte contre l¹Etat algérien sera également envisagée, le but étant de conquérir le droit à la réhabilitation et à l'indemnisation morale et matérielle pour ces 45 milliers de familles et la récupération de leurs biens laissés sur place au moment du refoulement.
Les autorités d¹Alger sont également invitées à libérer les pensions de Marocains «séquestrées» dans le trésor algérien depuis décembre 1975. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Aussi, afin de reconstituer le fil des événements du drame, les associations s¹attellent à recueillir des documents, témoignages, photos, pièces justificatives possédées par les victimes et de leurs ayants droits.
Mais cette tâche n'est pas aisée, vu que les victimes sont dispersées dans tout le pays et qu'elles ne sont pas organisées, toutes, au sein d¹associations.
En décembre 1975, le régime algérien dirigé par feu Houari Boumedienne avait choisi de répondre par une «marche noire» à la glorieuse marche verte au Sahara ayant permis au Maroc de récupérer ses provinces, en refoulant aux frontières 45 milliers de familles après les avoir dépossédées de leurs biens, disloquées et fait subir des traitements cruels.
Aujourd'hui, les plaies ne se sont pas encore pansées et les victimes semblent déterminées à «briser le silence» et «aller jusqu¹au bout» pour obtenir gain de cause. Leur combat est encore à «ses débuts »
Mustapha Znaidi
l'opinion
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La commémoration du 32ème anniversaire de leur drame, survenu le 8 décembre 1974, est une nouvelle opportunité pour rappeler le droit à l¹indemnisation morale et matérielle et à la récupération de biens dont ils furent dépossédés au moment de l¹opération «la marche noire» enclenchée par le régime algérien contre 45 milliers de familles marocaines, en séjour dans le pays frère.
Une journée célébrée sous le signe : « 32 ans de souffrances, oeuvrons ensemble pour récupérer nos droits».
«Ce dossier est lourd et fût oublié après deux années du déclenchement du drame», se rappelle Abdelader Wald, président de l¹Association Inssaf de Meknès des Marocains expulsés d¹Algérie. «Aujourd¹hui, nous prônons le dialogue pour arriver à des solutions à l¹amiable, sinon on va recourir à la justice internationale», précise cet avocat de profession, lui-même victime de l¹opération.
«L¹Etat marocain doit oeuvrer afin de trouver une solution à ce problème, surtout que des familles souffrent encore de ce drame», plaide de son côté Miloud Chaouache, président de l¹Association des Marocains victimes de l¹expulsion abusive d'Algérie (AMVEAA). Les deux orateurs répondaient à des questions posées lors d'une conférence de presse tenue samedi à Rabat à cette occasion.
L'après midi de cette même journée, une table ronde sur la question a eu lieu et à laquelle ont pris des défenseurs de droits humains, des acteurs associatifs, politiques, académiques, afin de jeter des éclairages sur différents aspects de ce problème.
Cette manifestation conjointe ne constitue qu¹«un début d¹action commune» entre les deux organisations dont les responsables ne cachent pas l¹ambition de créer «une fédération» regroupant toutes les associations travaillant sur ce dossier. Car «notre travail ne sera efficace qu'en réunissant les efforts», affirme Abdelkader Alwad.
Depuis sa création récemment, l¹association de Rabat, à l¹instar de celles de Meknes et Nador, s¹est activée pour «rompre le silence sur ce dossier» et ouvrir des contacts avec toutes les parties concernées : Parlement, partis politiques, société civile, médias et gouvernement.
En 2007, pas moins de 60 rencontres ont été organisées à cet effet. Le Conseil consultatif des droits de l¹homme (CCDH) était à son tour saisi du dossier.
En 2008, l'association prévoit de donner une «dimension régionale» au problème à travers des contacts avec les associations magrébines de défense de droits humains, notamment algériennes, et également saisir le secrétariat de l¹UMA (Union du Maghreb arabe).
L'éventualité de donner «une dimension internationale» au dossier, à travers le dépôt d¹une plainte contre l¹Etat algérien sera également envisagée, le but étant de conquérir le droit à la réhabilitation et à l'indemnisation morale et matérielle pour ces 45 milliers de familles et la récupération de leurs biens laissés sur place au moment du refoulement.
Les autorités d¹Alger sont également invitées à libérer les pensions de Marocains «séquestrées» dans le trésor algérien depuis décembre 1975. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Aussi, afin de reconstituer le fil des événements du drame, les associations s¹attellent à recueillir des documents, témoignages, photos, pièces justificatives possédées par les victimes et de leurs ayants droits.
Mais cette tâche n'est pas aisée, vu que les victimes sont dispersées dans tout le pays et qu'elles ne sont pas organisées, toutes, au sein d¹associations.
En décembre 1975, le régime algérien dirigé par feu Houari Boumedienne avait choisi de répondre par une «marche noire» à la glorieuse marche verte au Sahara ayant permis au Maroc de récupérer ses provinces, en refoulant aux frontières 45 milliers de familles après les avoir dépossédées de leurs biens, disloquées et fait subir des traitements cruels.
Aujourd'hui, les plaies ne se sont pas encore pansées et les victimes semblent déterminées à «briser le silence» et «aller jusqu¹au bout» pour obtenir gain de cause. Leur combat est encore à «ses débuts »
Mustapha Znaidi
l'opinion
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