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l’effritement de la notion de citoyenneté

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admin"SNP1975"

admin
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Pluralisme et communautarisme dans la citoyenneté moderne : remarques méthodologiques

Introduction : l’effritement de la notion de citoyenneté

La notion de citoyenneté moderne peut être considérée comme la grande conquête des sociétés humaines. En effet, à la différence de la notion grecque de citoyenneté qui avait un caractère restreint à une catégorie de la population de la cité, la notion moderne est englobante.

C’est sous l’influence de la philosophie libérale anglaise (Locke et Hume), des Lumières européennes et des grands principes de la Révolution française qu’elle a finalement permis l’intégration de tous les membres d’une société dans un même corps politique sans exclusion aucune du fait de la race, de la religion, du sexe ou de l’appartenance ethnique et familiale.

Toutefois, l’on assiste aujourd’hui à un effritement du langage et des concepts qui ont bâti la notion moderne de citoyenneté. Ce qui semblait évident à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dans le sillage de la fin du cauchemar nazi, ainsi que de la décolonisation puis de la décomposition progressive du stalinisme à la soviétique, est de plus en plus remis cause par différents phénomènes idéologiques et politiques qui caractérisent ce que les philosophes et politologues appellent la post-modernité.

L’on pourrait aussi ici évoquer les malaises divers de société que suscitent la globalisation économique et le recul de la croyance dans les bienfaits du système de l’Etat nation, hérité du XIXè siècle européen et dont le modèle à fait le tour du monde.

En effet, l’effet corrosif de la globalisation économique sur l’ensemble des sociétés et les bouleversements socio-économiques qu’elle entraîne sur tous les territoires et terroirs, défait l’idéalisme qui sous tend les solidarités citoyennes, au profit de manipulations d’identités primaires, religieuses ou ethniques.

La globalisation permet d’ailleurs une « marchandisation » de la manifestation de ces identités, à travers des politiques de la mémoire que développent les groupes humains déracinés et fragilisés par les progrès de la globalisation. La différence devient objet de consommation, dans l’affirmation de soi et le rejet de l’autre, en dépit de siècles de vie commune sur un même territoire.

Les sociétés se « libanisent » ou se « balkanisent », termes ayant servi de repoussoir jusqu’à il y a quelques années, au gré des pulsions et des fièvres identitaires soulevées par les bouleversements de la scène mondiale. Le retour du religieux et de l’ethnique font sensation, remplacent la réflexion politique et les vieux systèmes idéologiques, devenant de la sorte aussi redoutables et totalisants qu’ont pu être ces systèmes autrefois.

Le malaise affecte aussi considérablement la vie internationale et remet en cause les règles classiques du droit de la guerre et de la paix et de l’égalité des nations dans le cadre du système des Nations Unies. Ce dernier devient de plus en plus le jouet d’ambitions géopolitiques et laisse l’application du droit international être infiltrée par des considérations religieuses et idéologiques, au point d’en faire une instrumentalisation de plus en plus scandaleuse.

Le rêve d’Emmanuel Kant d’une morale sociale, étatique et internationale auquel tout être raisonnable ne peut que se plier semble au bout de sa course. La nouvelle morale civique prêche le droit à la différence et surtout le droit à l’affirmation de ces différences dans l’espace public des sociétés, affirmation impensable, il y a quelques décades seulement.

L’existence de communautarismes religieux ou ethniques et leur insertion dans un « multiculturalisme » institutionnalisé devient l’objet de nombreux débats un peu partout, débats parallèles à ceux qui se développent à propos des bienfaits ou des méfaits de la globalisation économique.

Aussi voudrions-nous ici tenter d’esquisser une critique épistémologique de ces débats afin de bien cerner les véritables enjeux qui se posent aujourd’hui à la plupart des sociétés. Pour cela, il faut d’abord examiner le contexte historique dans lequel situer la signification de ces débats, avant d’expliciter les concepts les plus employés dans ces débats, pour tenter ensuite de cerner les problématiques pertinentes permettant de sortir d’une instrumentalisation très forte des problèmes identitaires dans le champ politique des différents Etats, mais aussi dans les relations entre Etats.

Auparavant, cependant, il n’est pas inutile de rappeler les données du contexte historique et les origines intellectuelles dans lesquels se déroulent les réflexions sur le pluralisme, le communautarisme et le multiculturalisme.

A. Contexte et origines historiques

Rappelons ici rapidement le contexte mondial qui a favorisé la montée des idéologies et des mémoires de type identitaire. Il s’agit ici de vision du monde qui désormais se ferme sur une division binaire entre « eux » et « nous », le monde fermé et clos de la communauté religieuse ou ethnique ou d’un ensemble de sociétés qui se définissent par une « civilisation » et des valeurs communes, d’un côté, et l’extérieur « hostile », menaçant par sa « barbarie », voir « persécuteur » ou « oppresseur ».

A l’espérance de fraternité universelle succède le pessimisme qui appelle la demande de garanties, de protections, de quotas, des institutions séparées et officielles pour que les membres de la communauté puissent se sentir représentés dans l’espace public.

Cette montée identitaire peut être attribuée à une conjonction de différentes causes. La première est bien connue. Il s’agit de l’effondrement progressif des idéologies universalisantes et laïques qui a débuté durant la dernière période de la Guerre froide, au cours de laquelle d’ailleurs les Etats-Unis ont eu pour politique de soutenir les mouvements religieux (fondamentalistes ou non) pour mieux déstabiliser l’emprise ou l’influence des partis communistes, en particulier en Europe de l’Est et dans le monde musulman.

Par ailleurs, de nombreux intellectuels marxistes se reconvertissent dès cette époque dans l’analyse des mouvements de « retour » du religieux ou des « revendications » et de séparatismes à base ethnique, en les considérant exclusivement comme le résultat de l’oppression exercée par les régimes révolutionnaires et totalitaires athées.

De plus, l’homogénéisation des modes de vie à travers le monde sous l’impact de la société de consommation et de la globalisation économique n’est pas sans aviver des résistances culturelles, en particulier chez les exclus des nouveaux modes de la croissance économique et de circulation de la richesse[1].

Ces résistances se traduisent souvent par des rétractations identitaires que stimulent des mouvements politiques radicaux, anciens ou nouveaux, tels les mouvements d’extrême droite en Europe ou certains mouvements fondamentalistes musulmans dans le monde arabe et musulman. Comme déjà évoqué, la globalisation favorise la consommation et la marchandisation d’identités[2].

Enfin, en Europe, sous l’impact de l’augmentation considérable du nombre d’émigrés venant d’autres continents (Afrique et Moyen-Orient notamment), on découvre le modèle multiculturaliste à l’anglo-saxonne, tel que théorisé et décrit par Charles Taylor[3] qui mêle indistinctement les problèmes de différences de langue, de religion et de culture, avec ceux des différences de sexes ou ceux de la reconnaissance de l’homosexualité, comme avec ceux de populations d’origine totalement minorisées par la colonisation européenne des Amériques. Cette approche globale, totalement confuse, qui se réclame des principes démocratiques, ne facilite pas la réflexion.

C’est dans ce contexte multiforme que beaucoup d’auteurs considèrent l’héritage des Lumières et de la Révolution française comme dépassé. L’ère « post-moderne » exige selon eux des aménagements aux conceptions austères et uniformisantes de la morale républicaine qui sépare avec rigueur l’espace privé de l’espace public où des particularismes ethniques ou religieux ne peuvent s’exprimer.

Dans cette optique, la démocratie doit s’adapter à ces formes nouvelles de communautarisme. Pour les apprivoiser, ne vaut-il pas mieux les institutionnaliser et les admettre, reconnaître le pluralisme sous toutes ses dimensions dans l’espace public, au lieu de se raccrocher aux vielles divisions purement politiques et idéologiques traditionnelles entre une droite, un centre et une gauche qui auraient perdu toute valeur signifiante ?

A notre sens, cette nouvelle conception de la démocratie a pour fonction de légitimer les bouleversements économiques et les hiérarchies sociales nouvelles que crée le mouvement de globalisation économique. Les inégalités grandissantes, ayant leur source dans les nouveaux modes de distribution de la richesse et des revenus, ne peuvent plus être justifiés facilement par des arguments économiques sérieux ; aussi, le fait de les attribuer exclusivement à des différences culturelles, religieuses ou ethniques ou nationales ou raciales permet de cacher les absurdités dans lesquelles nous vivons.

Faire que croire que l’inégalité aurait pour source majeure ces différences est bien plus reposant pour l’esprit que le combat pour la justice, l’égalité de chances économiques et le respect de la dignité humaine au-delà de toute appartenance de type essentialiste.

Aussi n’est-il pas surprenant que les études académiques et les médias se concentrent de plus en plus sur les questions d’identité, de mémoire, de multicultarisme à accommoder, et cela dans un désordre conceptuel peu commun.

B. Le flou des langages et des concepts du multiculturalisme

Les réflexions sur le multiculturalisme et le pluralisme se déroulent dans la plus grande confusion conceptuelle et méthodologique. D’un côté, l’abus de termes devenus interchangeables, tels que ceux de communauté, peuple, nation, culture, religion, civilisation, à qui il est attribué une valeur heuristique et totalisante, ne permet pas vraiment de préciser de quel problème ou de quel malaise il s’agit dans le fonctionnement du pluralisme qui caractérise toute société.

Trop souvent, en effet, on oublie que le terme même de « société » implique par définition l’expression de divers pluralismes. La société est, de par sa nature, plurielle. Lorsqu’elle ne l’est plus, nous entrons dans d’autres types de caractérisation du groupe humain qui peut être tribal, communautaire ethnique et linguistique ou étroitement religieux, ou exclusivement un groupe rural et régional.

Mais ces groupes fermés existent de moins en moins du fait de l’urbanisation grandissante du monde depuis deux siècles, de la multiplication des phénomènes migratoires, de la généralisation progressive de l’éducation ; en revanche, la généralisation de la télévision par satellite en permettant à chacun où qu’il se trouve sur la planète de continuer de se rattacher quotidiennement à son lieu d’origine ancestrale est devenu un instrument fondamental des résurgences de la « mémoire » et de la manipulation des identités.

Il s’agit d’évolutions nouvelles qui compliquent la question de la gestion du pluralisme dans les cités modernes vers lesquels affluents de nouveaux groupes humains de toutes origines géographiques, sociales et culturelles et qui sont encouragés de la sorte à conserver leurs habitudes sociales, leurs mythologies ethniques et communautaires. La citoyenneté et le civisme à base républicaine ne jouissent plus du large consensus dont ils ont été l’objet dans les démocraties européennes ou aux Etats-Unis.

Un autre facteur de complication réside dans la tendance à absolutiser les différences, si minimes soit-elles, à les analyser sans cesse, à en faire des absolus de nature essentialistes, voir même le sujet privilégié de recherches académiques ou de reportages. Ceci ne simplifie guère la réflexion sereine sur la façon dont on peut utilement poser les problèmes de pluralisme dans les différentes sociétés d’aujourd’hui.

SUITE

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

La sociologie américaine a entraîné une consécration de l’usage immodéré du terme de la différence dite « ethnique ». Qu’il s’agisse de simples différences liturgiques ou dogmatiques entre différentes églises chrétiennes, même si elles se réclament toutes du protestantisme, de l’affiliation à une autre religion comme le judaïsme ou l’islam, de la couleur de la peau, de la différence de sexe, de l’origine nationale d’immigrants (hispanophones, germanophones, arabophones) : tout cela est classé comme différence ethnique.

Au Liban, ne ressasse-t-on pas à loisir l’expression de « mosaïque d’ethnies et de communauté, même si la grande majorité des Libanais parle la même langue, écoute la même musique, goûte la même poésie ou littérature, mange la même cuisine, se comporte souvent avec le même incivisme ?

Peuple, ethnie, communauté, religion, culture, civilisation, différence de sexe, groupes historiquement opprimés par différence formes de colonialismes ou par des survivances d’organisations sociales fortement hiérarchisées et rigides (le système indien des castes) : le multiculturalisme et l’ethnisme entendent tout organiser et régenter, faire de la gestion de la « différence » le centre des affaires publiques.

Les expressions telles que « intégration » et « assimilation » ont pris une coloration négative dans les conceptions de la démocratie post-moderne, de même qu’aux Etats-Unis on évoque beaucoup moins le fameux « melting pot ». La mode est à la valorisation de la différence qu’elle soit appelée communautaire ou ethnique ou nationale ou différence d’univers culturel, de valeurs morales et sociales, de « civilisation », terme encore plus équivoque que tous les autres[4].

Pourtant, la langue française est la langue de la précision et l’on ne saurait employer tous ces termes de façon interchangeable. La sociologie européenne, notamment de source allemande, a consacré autrefois la division entre « communauté » et « société », la première étant « fermée », la seconde étant « ouverte ».

Mais les modèles purs, les types idéals à la façon de Max Weber, n’ont jamais existé. Toute organisation de la vie sociale urbaine est par essence plurielle, elle est le résultat de longues maturations dans la mise en place de codes de bonne conduite, de règles de politesse entre personnes que différencient les niveaux d’instruction et de culture, les origines géographiques ou religieuses, les niveaux de richesse et de revenus.

Les plus grandes confusions viennent de la « sacralisation » consciente ou inconsciente de la notion de « peuple » ou de « nation ». A ce sujet, il semble que plane sur notre culture le poids de l’archétype biblique où un peuple est soit « saint » et « élu », soit « maudit », par ce que résistant au message de la parole divine.

Les progrès de la laïcité et de la sécularisation des sociétés n’ont fait que transférer la force émotionnelle de cet archétype sur la conception dite laïque de la « nation » et de sa souveraineté et de son exceptionnalité[5].

Aussi, la « nation » privée d’Etat propre est condamnée à rester une « communauté » ou une « minorité » qui constitue alors l’appartenance exclusivement valorisante, le lieu de « chaleur » où l’individu se ressource, retrouve le paradis perdu de ses racines originelles. La recherche d’un Etat incarnant la « communauté nationale » ou l’affirmation bruyante de la nécessité de droits spécifiques dans la société étatique dont relève la ou les communautés minoritaires, marginalisées ou opprimées devient une dynamique qu’il est difficile d’arrêter.

Les « équivoques sémantiques »[6] sont ici plus que nombreuses et l’interchangeabilité des concepts entretient toutes les confusions. Nous ne pouvons dans ce cadre limité qu’évoquer rapidement les difficultés et les confusions dans les vocabulaires employés sans définition préalable et précaution méthodologique.

La triade peuple/nation/civilisation

Une civilisation est-elle attachée à une nation exclusivement ou peut-elle être transnationale ? La nation est-elle un être concret définissable et délimitable et est-elle le support exclusif d’une civilisation ? Une nation sans Etat qui sert de soutient à sa culture et à ses arts est-elle une nation ou n’est-elle qu’un peuple, une ethnie ou une communauté ? Autant de questionnements utiles avant d’employer l’un au l’autre de ces différents concepts.

Notons ici l’incongruité de parler de « civilisation occidentale » ou « orientale », alors que la notion d’Occident et d’Orient n’est même pas précisée et alors que dans chacune de ces deux méga-identités de type imaginaire recouvre des civilisations différentes (françaises, allemandes, italiennes, etc…, d’un côté, iranienne, turque, arabe, etc…, de l’autre).

Car qu’est-ce qu’une civilisation, sinon les œuvres littéraires et artistiques que produisent les sociétés dans une langue donnée, ainsi que les grandes institutions sociales et politiques, et dont des éléments peuvent être exportés à d’autres sociétés voisines, tout comme une civilisation peut assimiler des éléments d’une autre société ?

En ce sens, toute civilisation s’appuie sur une culture, toute culture exige l’existence d’une langue, le véhicule d’expression et de communication de la société. Elle s’appuie aussi sur des institutions officielles politiques et sociales qui véhiculent et consolident la culture. Sans ces institutions, la civilisation se réduit à la culture, voir dans certains cas au folklore, et au véhicule linguistique dans lequel elle s’exprime.

Il est difficile à un peuple sans Etat de transformer sa culture en civilisation, voir même de préserver sa culture et sa langue. Aussi, la recherche d’un Etat est-elle une recherche constante, dans un monde où la forme étatique s’est généralisée et où l’Etat pour gérer plus facilement la société dont il a la charge peut avoir tendance à ignorer la pluralité des cultures, voir même des religions.

Mais la notion de peuple est confuse, car le peuplement d’un territoire est très souvent issu d’un brassage d’éléments d’origines ethniques ou religieuses ou tribales différentes. De plus, les peuples ne sont ni figés, ni immobiles dans l’histoire. Les Grecs modernes ne sont plus ceux du Siècle de Périclès ou de l’Empire byzantin, les Italiens ne sont plus les anciens Romains, les Arabes d’aujourd’hui sont bien différents de ceux de la conquête islamique, les Libanais ne sont plus des Phéniciens, les Irakiens ne sont plus des Babyloniens, les Egyptiens ne sont plus ce qu’ils étaient du temps des Pharaons…

Les juifs ne sont « un peuple » que dans l’acceptation spirituelle et religieuse du terme, car entre un paysan yéménite ou un artisan marocain ou un commerçant iranien ou irakien ou turc de religion juive et un avocat polonais ou un intellectuel russe ou allemand ou un banquier londonien ou américain de confession juive, les terreaux culturels et ethniques sont totalement différents, et c’est pourquoi le sionisme a voulu créer une « nation » juive avec son Etat national par delà toutes les différences culturelles des différentes communautés juives de par le monde[7].

Cette expérience ne semble d’ailleurs pas prête à réussir, tant sur le plan d’une émigration de tous les juifs vers leur Etat « national », que sur celui des rapports avec les sociétés voisines et les habitants de la Palestine historique qui continuent de revendiquer leur Etat et leur droit de retour, consacré par les Nations Unies.

Parler du « peuple de France » est aussi une image quasi-mystique que Michelet a porté à sa perfection dans son histoire de la Révolution française à une époque où la France reste encore très diverse ethniquement et régionalement. Elle est utile pour construire un Etat fort, mais elle ne correspond à aucune réalité précise tant que l’homogénéité culturelle et linguistique n’est pas réalisée.

Contribution au Colloque « Citoyenneté, projet d’Etat pour une nouvelle société », 15-17 mars 2007, Université du Saint-Esprit Kaslik, Liban



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[1] Voir à ce sujet, Ahmed HENNI, « Fin de la modernité ? Une mutation capitaliste : le retour des sociétés de statut et de rente », Les Temps Modernes, septembre-octobre 2006, n° 640.

[2] On peut rappeler ici qu’au XIXème siècle, la vague d’industrialisation et la généralisation de la laïcité qui traverse l’Europe donnent lieu à toute la littérature romantique à la recherche de « l’authenticité » perdue et au concept wébérien très populaire de « désenchantement ». Le célèbre pasteur protestant Herder, dans son œuvre, sera le chantre romantique du génie des « peuples », de nature essentialiste, figé à jamais dans l’histoire . Sa vision sera renouvelée au XXè siècle par celle de Spengler qui décrit le génie des « civilisations » et leur concurrence en termes d’expansion et de déclin.

[3] Charles TAYLOR, Multiculturalisme. Différence et démocratie, Flammarion, 2005 (titre d de l’ouvrage original paru en 1992 aux Etats-Unis : « Multiculturalism and the Politics of Recognition », Princeton University Press).

[4] Sur ce thème, on se reportera utilement à l’ouvrage collectif Les équivoques de la civilisation, sous la direction de Bertrand BINOCHE, Champ Vallon, Paris, 2005.

[5] Voir sur ce thème Georges CORM, Orient-Occident. La fracture imaginaire, La Découverte, Paris, 2002.

[6] Expression due à Bertrand Binoche dans la préface de l’ouvrage cité ci-dessus en note 3.

[7] Sur ce point, voir Alain DIECKHOFF, L’invention d’une nation. Israël et la modernité politique, Gallimard, Paris, 1993.


Georges Corm
Consultant auprès de divers d’organismes internationaux, ancien ministre des finances de la République Libanaise (1998-2000), Georges Corm est également l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Histoire du Moyen-Orient. De l’Antiquité à nos jours » paru aux éditions La Découverte.
Du même auteur, à lire en ligne sur Oumma.com :
Pluralisme et communautarisme dans la citoyenneté moderne (partie 1/2)

http://www.marocainsdalgerie.net

yacoub

yacoub

une bande de Yaz, analphabètes etfanatiques, s'attaque au journaliste islamistophobe Mohamed Sifaoui en plein Paris.:shock:
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Samedi 14 juin 2008


Je suis toujours là!




C'était prévisible : J'ai été ce vendredi 13 juin victime d'une violente agression dans le 11e arrondissement de Paris. La haine, l'intolérance et la bêtise, je le savais, circulent librement dans les rues de l'Hexagone. Ce sont les écrivains, les journalistes, les femmes et les hommes qui vomissent l'intégrisme qui doivent faire profil bas.

Ceux-là doivent raser les murs, s'excuser presque d'oser penser ce qu'ils pensent, ceux-là doivent courber l'échine devant l'infâme, s'interdire des territoires, éviter des quartiers, fermer leurs volets quand ils regagnent leur domicile.

Ceux-là doivent se faire tout petits, ils ne doivent pas exister, ils peuvent même mourir.


Un temps, j'ai refusé de tomber dans ce piège. Pensant qu'on pouvait défier l'islamisme et titiller les assassins et les tueurs abreuvés à l'idéologie islamo-fascistes.

Attablé à la terrasse d'un café entrain de m'entretenir avec un ami avec lequel j'avais rendez-vous, je fus pris à partie d'abord verbalement, ensuite physiquement, et, naturellement, par surprise, par un fanatique, frère de deux membres du GSPC algérien dont l'un purge une peine de prison en France pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».


Je suis certainement fautif. J'avais oublié qu'il ne fallait surtout pas accepter à rendez-vous au 133 rue Oberkampf dans le 11e arrondissement de la capitale.

C'était à deux pas de la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud, celle-là même qui abrite les fanatiques de tous poils depuis déjà une vingtaine d'années. Celle-là même qui avait été fréquenté par Ali Saleh le tueur intégriste des années 1980, celle-là même qui accueillera les émules du GIA dans les années 1990, celle-là qui laissera se propager, dans son sein, l'idéologie de Ben Laden dans les années 2000 et celle-là même, enfin, qui a fait l'objet, entre 2002 et 2003, d'une de mes enquêtes sur des membres du GSPC algérien, rebaptisé depuis Al-Qaida au pays du Maghreb islamique.


Je fus donc agressé.

Les tenants de la haine s'en réjouissent déjà sur le Net et dans les salles de prières. Les esprits munichois se disent « enfin, il l'a bien cherché », d'autres s'en foutent éperdument. Cela ne me touche pas outre mesure puisque je sais depuis fort longtemps que c'est ainsi que commence la banalisation de la mort d'un homme. Mais c'est ainsi surtout que commence l'avancée du fascisme. J'ai d'ailleurs bien vu que la foule qui a assisté à l'agression n'a pas bronché. Un « Arabe » qui se fait agresser par un autre « Arabe », ce ne sont les oignons de personne. Même le barman n'a pas osé appeler la police. Seule la personne qui m'accompagnait a tenté de s'interposer. Drôle d'époque et drôle de société !


En janvier dernier, la protection policière dont je bénéficiais depuis 2003 a été supprimée unilatéralement et par le fait d'un homme, en l'occurrence, le directeur des RG au niveau de la Préfecture de Paris. Atteint par le fait du prince, ce fonctionnaire, carriériste, dénué de conscience, veut que ma vie soit désormais mise en danger. Une telle agression, je le sais, peut se reproduire, à n'importe quel moment. Elle peut prendre d'autres tournures, je ne l'espère pas, mais peut-être plus dramatiques. Je l'ai toujours dis : en ce qui me concerne, j'assumerai jusqu'au bout, jusqu'à mon dernier souffle, toutes mes positions, je n'en renierai aucune d'elles, mais je ne sais pas si l'État français est prêt à assumer ses responsabilités. Mais que l'État sache simplement qu'il est indigne de la France qu'un fonctionnaire zélé, incompétent et inconscient puisse ainsi se permettre de se jouer de la vie d'un père de famille et ternir, par là même, l'image de ce pays.

yaz



yacoub a écrit:une bande de Yaz, analphabètes etfanatiques, s'attaque au journaliste islamistophobe Mohamed Sifaoui en plein Paris.:shock:
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Samedi 14 juin 2008


Je suis toujours là!




C'était prévisible : J'ai été ce vendredi 13 juin victime d'une violente agression dans le 11e arrondissement de Paris. La haine, l'intolérance et la bêtise, je le savais, circulent librement dans les rues de l'Hexagone. Ce sont les écrivains, les journalistes, les femmes et les hommes qui vomissent l'intégrisme qui doivent faire profil bas.

Ceux-là doivent raser les murs, s'excuser presque d'oser penser ce qu'ils pensent, ceux-là doivent courber l'échine devant l'infâme, s'interdire des territoires, éviter des quartiers, fermer leurs volets quand ils regagnent leur domicile.

Ceux-là doivent se faire tout petits, ils ne doivent pas exister, ils peuvent même mourir.


Un temps, j'ai refusé de tomber dans ce piège. Pensant qu'on pouvait défier l'islamisme et titiller les assassins et les tueurs abreuvés à l'idéologie islamo-fascistes.

Attablé à la terrasse d'un café entrain de m'entretenir avec un ami avec lequel j'avais rendez-vous, je fus pris à partie d'abord verbalement, ensuite physiquement, et, naturellement, par surprise, par un fanatique, frère de deux membres du GSPC algérien dont l'un purge une peine de prison en France pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».


Je suis certainement fautif. J'avais oublié qu'il ne fallait surtout pas accepter à rendez-vous au 133 rue Oberkampf dans le 11e arrondissement de la capitale.

C'était à deux pas de la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud, celle-là même qui abrite les fanatiques de tous poils depuis déjà une vingtaine d'années. Celle-là même qui avait été fréquenté par Ali Saleh le tueur intégriste des années 1980, celle-là même qui accueillera les émules du GIA dans les années 1990, celle-là qui laissera se propager, dans son sein, l'idéologie de Ben Laden dans les années 2000 et celle-là même, enfin, qui a fait l'objet, entre 2002 et 2003, d'une de mes enquêtes sur des membres du GSPC algérien, rebaptisé depuis Al-Qaida au pays du Maghreb islamique.


Je fus donc agressé.

Les tenants de la haine s'en réjouissent déjà sur le Net et dans les salles de prières. Les esprits munichois se disent « enfin, il l'a bien cherché », d'autres s'en foutent éperdument. Cela ne me touche pas outre mesure puisque je sais depuis fort longtemps que c'est ainsi que commence la banalisation de la mort d'un homme. Mais c'est ainsi surtout que commence l'avancée du fascisme. J'ai d'ailleurs bien vu que la foule qui a assisté à l'agression n'a pas bronché. Un « Arabe » qui se fait agresser par un autre « Arabe », ce ne sont les oignons de personne. Même le barman n'a pas osé appeler la police. Seule la personne qui m'accompagnait a tenté de s'interposer. Drôle d'époque et drôle de société !


En janvier dernier, la protection policière dont je bénéficiais depuis 2003 a été supprimée unilatéralement et par le fait d'un homme, en l'occurrence, le directeur des RG au niveau de la Préfecture de Paris. Atteint par le fait du prince, ce fonctionnaire, carriériste, dénué de conscience, veut que ma vie soit désormais mise en danger. Une telle agression, je le sais, peut se reproduire, à n'importe quel moment. Elle peut prendre d'autres tournures, je ne l'espère pas, mais peut-être plus dramatiques. Je l'ai toujours dis : en ce qui me concerne, j'assumerai jusqu'au bout, jusqu'à mon dernier souffle, toutes mes positions, je n'en renierai aucune d'elles, mais je ne sais pas si l'État français est prêt à assumer ses responsabilités. Mais que l'État sache simplement qu'il est indigne de la France qu'un fonctionnaire zélé, incompétent et inconscient puisse ainsi se permettre de se jouer de la vie d'un père de famille et ternir, par là même, l'image de ce pays.
ce troue duc et complice des sionnistes le traitre a tous les principes de tout musulmans dignes et fils de musulmans émigrés d origine d Afrique du nord ,; MR (Mohamed Sirfaoui) a eu tous ce qu il meritent..quand on veut vivre pécuniairement facile et en trahissant ces origines part diablerie , voilà ce qu il arrivent à ces doubles faces..

yacoub

yacoub

tout s'explique par ta jalousie. :twisted:

Toi qui est incapable d'ecrire une phrase en français tu envies celui qui en Algerie même a dénoncé les crimes de tes amis nazislamistes qui ont tué des docteurs, des professeurs, des ecrivains et laissé la racaille islamiste faire la loi:twisted:

Mais l'islam sent sa fin venir comme religion:twisted:
car c'est une religion qui rend l' homme inhumain.

Les massacres qu'ont accompagné l' islam ont fait au bas mot
500 millions de morts.

Il est temps d'enfermer les Yaz dans un asile :lol:

lurchar21

lurchar21

Systeme a deux faces . Punichement pour les msulmans convertis au christianisme , celebrations et encouragement aux chretiens qui se convertient


El-Abiodh-Sidi-Cheikh : Un Anglais se convertit à l'islam
par Hadj Mostefaoui

Mohamed Mehdi sera désormais le vrai prénom d'un sujet de Sa Majesté britannique de confession chrétienne, qui s'est converti à l'islam ce vendredi à El-Abiodh-Sidi-Cheikh, dans la mosquée «El-Atik», lors de la prière du «Dhor», en présence d'une foule nombreuse composée de fidèles et des autorités locales. Un prénom qu'il a lui même choisi. Agé de 50 ans, ce nouveau converti, qui exerce au sein d'un centre de préservation de l'outarde, a décidé lui-même de sa circoncision qui devrait avoir lieu dans les tout prochains jours. La cérémonie a été marquée par une grande «zerda» à laquelle ont pris part de nombreux fidèles venus des 3 communes de la daïra.

il s'agit d'une première jamais enregistrée depuis l'indépendance du pays.

yaz



yacoub a écrit:tout s'explique par ta jalousie. :twisted:

Toi qui est incapable d'ecrire une phrase en français tu envies celui qui en Algerie même a dénoncé les crimes de tes amis nazislamistes qui ont tué des docteurs, des professeurs, des ecrivains et laissé la racaille islamiste faire la loi:twisted:

Mais l'islam sent sa fin venir comme religion:twisted:
car c'est une religion qui rend l' homme inhumain.

Les massacres qu'ont accompagné l' islam ont fait au bas mot
500 millions de morts.

Il est temps d'enfermer les Yaz dans un asile :lol:
l ISLAM etant la derniere apres les deux autres precedente et respectable religions du dieu unique....et les troix religions le disent (les derniers seront les premiers et le premiers seront les derniers)...:bball: :affraid: ...

yacoub

yacoub

yaz a écrit: l ISLAM etant la derniere apres les deux autres precedente et respectable religions du dieu unique....et les troix religions le disent (les derniers seront les premiers et le premiers seront les derniers)...:bball: :affraid: ...

:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Les premiers seront les derniers est un mot du christ.

En etant le dernier des imbeciles tu esperes être le premier president de l' Algerie.:lol:

yacoub

yacoub

Mohamed Sifaoui
dimanche 22 juin 2008
Voici le message que je viens de poster sur le site du ministère de l’Intérieur :
« Protection policière pour Mohamed Sifaoui
L’islamisme intègre est un fascisme. Mohamed Sifaoui, comme d’autres avant lui, a fait l’objet de nombreuses menaces de mort, simplement pour avoir osé le dire. Dernièrement, il a été agressé en pleine rue, en plein jour, pour ses dénonciations du fanatisme musulman.
Nous demandons que la protection policière qui lui a été retirée il y a quelques mois soit de nouveau mise en place, avant qu’il ne se produise un drame dont la France devrait avoir honte.
Stéphane ARLEN, pour l’association Faire Le Jour

becharelkhir

becharelkhir

Tu n'a qu'à lui affecter quelques mercenaires de ton effectif,qui parait-il regorge de tes subordonnés!!?, mais ... tu oublis ,ou bien vous tous les civilisés,vous oubliez votre sort et votre devenir(...) lorsque vous vous êtes dépourvus de la protection de Votre Créateur.
Ce qui doit arriver arrivera, même si vous mettiez
dans des بــــروج مــــحــــصـــنــــة , ne vous en faites pas...!!?

yacoub

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Des centaines de musulmans attaquent des chrétiens


Egypte | Source : Journal Chrétien | Lu 126 fois | 6 votes


Des centaines de musulmans d’un village situé à près de 100 kilomètres du Caire ont attaqué à coups de pierres des maisons et des commerces appartenant à des coptes, après la disparition d’une chrétienne convertie à l’islam, a indiqué samedi un responsable des services de sécurité.
« Les habitants musulmans du village d’Al-Nazla, dans le gouvernorat de Fayoum (au sud-ouest du Caire), ont attaqué vendredi soir à coups de pierres des maisons et des commerces coptes », a indiqué ce responsable, sous le couvert de l’anonymat.
La femme que l’on croyait disparue avait en fait regagné la maison qu’elle partage avec son mari musulman et son enfant de dix mois, après une visite de trois jours chez des membres de sa famille au Caire.
Les villageois croyaient que les membres de sa famille chrétienne l’avaient séquestrée avec son enfant« à la suite de sa conversion à l’islam, explique ce responsable. »Les forces de l’ordre sont intervenues et ont dispersé les assaillants à coups de grenades lacrymogènes", a ajouté ce responsable, précisant que cinq personnes ont été légèrement blessées et vingt ont été arrêtées. (AFP

yacoub

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Appel pour que Mohamed Sifaoui bénéficie d'une protection policière
Aurélien Roulland
dimanche 22 juin 2008 - 17:16
l’effritement de la notion de citoyenneté Print l’effritement de la notion de citoyenneté _Email


l’effritement de la notion de citoyenneté Mohamed_sifaoui_120Mohamed Sifaoui est un journaliste et écrivain d’investigation indépendant. Le 11 février 1996 a marqué sa chair au fer rouge à jamais. Ce jour-là, alors qu’il travaillait au siège du « Soir d’Algérie », un attentat à la bombe pulvérise les locaux du journal et une partie de la Maison de la presse qui abritait la presse indépendante algérienne. Ce jour-là, il s’en est fallu de 5 minutes pour que Mohamed Sifaoui trouve la mort. Ce jour là, Mohamed Sifaoui ramasse horrifié ce qui reste des corps sans vie, déchiquetés, de ses collègues, de ses camarades, de ses amis.. pour ainsi dire de ses frères...

(...)

Il y a 6 mois pourtant, sans aucune justification, la protection policière sous laquelle il vivait depuis 2003 lui a été retirée. Depuis 6 mois Mohamed Sifaoui, abandonné, vit « comme une colombe dans les rues d’une grande ville » écrivait Hrant Dink un jour avant son assassinat en Turquie par un jeune militant d’extrême droite. Comme tant d’autres de ces journalistes courageux qui luttent contre tous les intégrismes. Comme Jaurès autrefois, il continue consciencieusement son travail. Parce que, comme l’a dit ce dernier, le « courage, c ?est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Alors que la France tient un discours ambigu sur l’intégrisme et l’ensemble des musulmans, plongeant dans le communautarisme et que l’affaire de l’annulation d’un mariage pour cause de non virginité du tribunal de Lille attire l’attention des médias et des politiques, Mohamed Sifaoui lui, s’est toujours tenu à une ligne droite et ferme face à l’intégrisme qu’il condamne comme peu d’entre nous auraient le courage de le faire. Est-ce pour le remercier que la France, patrie autoproclamée des droits de l’Homme, enlève à Mohamed la protection policière qui lui était de bon droit attribuée. Aujourd’hui, Mohamed Sifaoui serait en droit de se demander si les valeurs universelles pour lesquelles il a épousé la France s’appliquent aussi à lui. La France aurait-elle menti à Mohamed sur ses qualités essentielles ? Il est paradoxale de pointer du doigts les pays « orientaux » pour leur manque de démocratie lorsque nous-même supprimons à nos journalistes qui se battent au quotidien pour notre démocratie l’assurance de leur sécurité physique.

(...)

yacoub

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Peut-on s’être battu pour sauver Ingrid Betancourt, et abandonner Mohammed Sifaoui ?












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l’effritement de la notion de citoyenneté Fleche_mini_droite 04/07/2008



4 juillet 2008


Texte repris du site Riposte Laïque, Numéro 48



L’EDITO DE CYRANO




l’effritement de la notion de citoyenneté Body7914JJSAcAtqrZZUKXJPendant que la France entière se réjouit de la libération d’Ingrid Betancourt, après un calvaire de plus de six longues années, que l’Etat français et les médias déploient toutes leurs pompes pour l’accueillir, faire son panégyrique ou l’entourer, un autre drame, volontairement rejeté dans l’obscurité et le silence est en train de se nouer, au cœur de notre pays. Un de nos meilleurs enfants, le journaliste Mohammed Sifaoui, se voit abandonné par le pouvoir en place, qui lui a supprimé, depuis plusieurs mois, la protection rapprochée dont il bénéficiait depuis plus de quatre ans.

Mohammed aime la France, la République, la laïcité, et, pour défendre ces valeurs, il combat sans relâche, ce qui lui a valu des menaces de mort suffisamment sérieuses pour que l’Etat français assure sa sécurité pendant 4 ans. Il combat ceux qui, en Algérie, ont assassiné par dizaines de milliers les progressistes et les féministes qui ne voulaient pas que la dictature de la charia s’impose à toute la société algérienne (1). En France, il dénonce, encore et toujours, sans concession, les mêmes, qui, en adaptant leur discours aux réalités françaises, continuent le combat contre nos libertés et contre le droit des femmes (2).

C’est pourtant cet homme admirable de courage que le gouvernement français abandonne à la vindicte des assassins islamistes, en lui retirant, depuis plusieurs mois, toute protection policière. Le message a été immédiatement compris, puisqu’il a été victime, il y a quelques semaines, d’une agression physique très violente, en plein Paris, de la part d’un islamiste accompagné de plusieurs proches (3).

Il reçoit aujourd’hui des menaces de mort quotidiennes, sa vie et celle de sa famille sont devenues un enfer, comme en témoigne le message qu’il vient d’envoyer à notre collaborateur Pierre Cassen.

« Je te remercie, cher Pierre, de ton soutien et de ton amitié. A vrai dire, je suis tellement déboussolé, que je ne sais pas quoi te dire, je ne sais pas ce qu’il faut faire. La seule chose qui me reste à faire, j’y songe de plus en plus sérieusement, c’est de quitter la France. Je ne sais pas où je vais aller, certainement pas dans un pays arabe, mais cette situation n’est plus tenable.

J’observe, avec beaucoup de douleur, que plusieurs personnes, y compris celles que j’ai toujours soutenues, se moquent royalement de ce qui peut m’arriver. Je ne comprends pas comment l’on ne s’indigne pas, plus, lorsqu’un homme vivant sur le territoire de la République n’est plus libre de ses mouvements. Je ne sors pratiquement plus de chez moi. Je ne sors plus avec mes enfants dans la rue. Au mois de mars dernier, j’ai été insulté en public, en présence de mon fils qui, depuis, ne cesse de me poser des questions sur cet incident. Il va avoir six ans et il ne comprend pas la violence verbale et l’attitude agressive auxquelles il a assisté. Hier, j’ai fait évacuer mes enfants à l’étranger, ils reviendront à la rentrée.

J’ai remarqué la présence d’islamistes dans mon quartier. Je sais qu’ils ont repéré mon domicile. La police me dit qu’elle ne peut rien faire tant qu’il n’y a pas d’infraction. On me conseille de déménager. Bref, je vois et j’observe des choses bizarres. Crois-le, je ne suis ni lâche ni peureux, mais mon intuition ne m’a jamais trompé lorsqu’il s’agit de terrorisme. Je sens que des choses graves risquent de m’arriver. J’ai pris mes dispositions pour me défendre. J’ai juré de ne plus me laisser agresser. Je pense que cette affaire se terminera, de toute façon, très mal pour moi. Ou on arrivera à me tuer, ou à me nuire gravement, ou alors, en me défendant, je risque de tuer quelqu’un. En gros, je risque l’hôpital, le cimetière, ou la prison. Dans les deux premiers cas, on dira, ce qu’on me dit déjà, que "je l’ai bien cherché" ; dans le dernier cas, on me fera la leçon pour me dire que "je n’avais pas à me défendre". Voilà ma situation, cher Pierre, voilà la France d’aujourd’hui.

Amitié

Mohammed

PS : A ta place, je garderais précieusement ce message, il risque de se transformer en scoop (à titre posthume). »


Pierre, bouleversé, nous a parlé de ce texte. Nous n’avons pas envie de garder ce message sous le coude, pour le ressortir quand il sera trop tard, c’est maintenant qu’il faut éviter l’irréparable !


Il faut, certes, se réjouir qu’une pétition commence à circuler pour mettre fin à ce scandale, et demander à ce qu’on protège à nouveau [Mohammed] (4). Notre camarade a le droit de pouvoir vivre sur notre territoire avec toutes les garanties de sécurité dues à un citoyen.

· Certains qui, hier, disaient à mi-mots que Robert Redeker avait bien cherché ce qui lui arrivait, oseront-ils dire que Mohammed Sifaoui n’a que ce qu’il mérite ?

· Mesurent-ils ce que signifie, pour un homme marié, père de quatre enfants, le fait de ne plus pouvoir sortir dans la rue sans se dire qu’il ne rentrera peut-être pas chez lui ?

· Savent-ils ce que signifie le fait qu’un Mohammed ait peur de se faire assassiner par un autre Mohammed ?

· Sont-ils capables de mesurer le traumatisme que cela peut susciter chez ses enfants, témoins des insultes que peut subir leur père dans les rues ?

· Peut-on accepter le calvaire quotidien que doit endurer un homme qui sait qu’il peut tomber, à n’importe quel moment, sous les coups de ceux qui ont juré sa perte et sa mort ?

La France n’a pas abandonné Ingrid Betancourt à son triste sort d’otage.

· Va-t-elle se déshonorer en livrant Mohammed Sifaoui à ceux qui rêvent de l’assassiner ?

· Le gouvernement veut-il vraiment qu’il subisse le sort de Theo Van Gogh en Hollande ?

· N’est-il pas temps, quand Ayaan Hirsi Ali, Taslima Nasreen, Robert Redeker, Mina Ahadi, Mohammed Sifaoui, risquent leur peau pour dire la vérité sur l’islam pour quelques-uns, sur les fascistes islamistes pour d’autres, que la France, mais aussi toute l’Europe, ouvre enfin les yeux ?

Qu’on arrête de se voiler la face sur la réalité de ce nouveau fascisme religieux du XXI° siècle qui menace sans contestation possible nos conquêtes laïques, progressistes et féministes ! Ce sont les meilleurs enfants des Lumières, issus de pays où le totalitarisme religieux enferme des populations entières dans les ténèbres de l’obscurantisme et de la dictature, qui risquent leur vie pour défendre la liberté de tous. Va-t-on enfin avoir le courage de se défendre contre le péril qui grandit chaque jour, en France et dans toute l’Europe, et cesser de tenir des discours édulcorants qui font le jeu des fascistes ? Souhaitons-nous que Mohammed Sifaoui ait comme seule alternative de quitter la France, ou d’y être assassiné ?

Dans les deux cas, ce serait la honte de la République de n’avoir su ni le garder sur notre territoire, ni le protéger. S’il devait lui arriver malheur, nous serions inconsolables, mais nous demanderions des comptes à Nicolas Sarkozy et à tout son gouvernement.


© Riposte Laïque




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Notes

(1) Voir sur [url=https://www.youtube.com/watch%20?v=6udPiSM69ls&feature=related%22https://www.youtube.com/watch ?v=6udPiSM69ls&feature=related]YouTube[/url].

(2) Voir YouTube.

(3) http://www.Mohammed-sifaoui.com/article-20459573.html [lien inactif].

(4) "Appel pour que Mohamed Sifaoui bénéficie d'une protection policière".

yacoub

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Petition pour Sifaoui

http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1830

yacoub

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France - Le journaliste Mohamed Sifaoui : "Les islamistes me menacent, les idiots utiles me poussent au suicide"


mardi 8 juillet 2008


Mohamed Sifaoui est un journaliste français qui se décrit sur son blog comme « un musulman laïque et démocrate qui refuse la compromission avec l’islamisme ». Rappelons qu’en juin dernier, il a été violemment agressé par cinq islamistes sur la terrasse d’un café à Paris. Il a été insulté, menacé de mort et frappé au visage par l’un des islamistes, avant de devoir se réfugier à l’intérieur de l’établissement devant la passivité de la foule.


l’effritement de la notion de citoyenneté SifaouiDans la polémique qui nous oppose aux islamistes, nous oublions souvent de citer ceux qui ne cessent de leur dérouler le tapis rouge et de légitimer, de fait, leurs discours haineux et rétrogrades ainsi que leurs menaces de mort et leurs intimidations.

Lorsque je reçois une menace de mort, je peux sourire, rire ou pleurer, mais je finis toujours par me dire que les islamistes occupent parfaitement leur rôle et c’est d’ailleurs pour cela que je fais partie de ceux qui les combattent. C’est une question de bon sens : je ne m’attends pas à rencontrer un fanatique, sympathique, plein d’humanité, de compréhension et d’amour pour son prochain. Par essence, un fanatique, et à fortiori un islamiste, est un être vil, mauvais, extrémiste, tueur, débile, archaïque, rétrograde, réactionnaire, assassin, méchant et j’en passe. S’il avait été le contraire, ce serait d’ailleurs inquiétant pour nous. Parce que cela voudrait dire que nous serions en guerre contre des gens civilisés. C’est dire que lorsque je reçois une menace de mort, je suis conforté dans mes convictions et dans mes positions et je finis par me dire, en toute humilité, que j’ai eu raison de consacrer ma vie à me battre contre cette pieuvre, contre ce fascisme, qu’est l’islamisme.

Ce qui me choque, me déçoit, me chagrine et de me dégoute en réalité ce ne sont pas tant ces « fous de Dieu » ou ces fous de Satan. Ceux qui me dégoutent sont, avant tout, les idiots utiles. Et j’en croise de plus en plus souvent. Ils sont même fiers de ce qu’ils font et de ce qu’ils disent.

Il est difficile pour moi de reconnaître que la plupart d’entre eux sont des gens de gauche. C’est d’autant plus difficile que je me suis toujours reconnu dans les grandes idées progressistes et démocratiques. En clair, j’ai toujours été un homme de gauche et je ne me vois pas être autre chose qu’un homme de gauche. Et c’est de ce point de vue qu’il m’est insupportable de constater le décalage que j’ai depuis quelques années avec ceux qui sont censés appartenir à mon bord politique.

(...)

Les religions et les civilisations n’ont-elles pas évolué parce qu’elles ont été discutées, débattues et parfois violemment attaquées ? En fait, ce que les « idiots utiles » veulent nous dire, c’est que ce qui a été possible pour le judaïsme ou le christianisme n’est pas possible pour l’islam. Les musulmans doivent demeurer dans leur obscurantisme crasse et leur ignorance totale. En somme, si je considère que Dieu m’a expliqué dans le Coran que les « juifs sont des porcs et des singes », je me dois de ne rien dire, de ne pas discuter, de ne pas réfléchir, de ne pas critiquer, sous peine de mort, décidé par un idiot de l’UOIF ou par un illuminé d’Al-Qaïda, ou encore par un débile illettré de Paris, Damas ou Alger, et de prendre à la lettre un tel verset et l’appliquer dans ma vie quotidienne en considérant chaque juif que je rencontrerais demain matin comme un « singe ou un porc ».

Lorsque je lis dans le Coran, « préparez-leur [aux mécréants] ce qu’il faut comme force et cavalerie afin de terroriser vos ennemis et les ennemis de Dieu », je dois donc acheter une jument, une épée et un bouclier et attendre que l’ordre me soit donné afin de me lancer sur les Champs Élysées pour décapiter les « mécréants » de ce pays. Je ne peux ni critiquer, ni discuter, ni me poser des questions sur ce verset, ni le contextualiser, ni le remettre dans son champ théologique, je n’ai le droit que de baisser les yeux, de stopper mon cerveau, et d’appliquer, à la lettre, ce que Dieu, Mahomet, l’imam, le débile de l’UOIF, le déglingué d’Arabie saoudite, l’illettré de Paris, Damas ou Alger me demandent de faire. Oui ! Parce que si je me mets à réfléchir, à me poser des questions, à débattre, à lire Voltaire ou Spinoza, à discuter avec Redeker, je deviens, un « apostat » qu’il faut éliminer pour les uns et un « islamophobe » qu’il faut diaboliser pour les autres.

(...)

En gros, les « idiots utiles » nous expliquent que lorsqu’on est caricaturiste danois on peut dessiner Jésus parce que les chrétiens sont intelligents, qu’on peut se moquer de Moise parce que les Juifs sont tolérants, mais qu’on doit faire preuve de « responsabilité » et surtout de ne pas caricaturer Mahomet parce que les musulmans sont tellement cons qu’ils ne comprendront ni l’humour ni la subtilité contenues dans un dessin de presse. Cela, chers amis, ce n’est pas autre chose que l’expression d’un racisme mondain qui sévit en Occident et qui sévit notamment à gauche.

(...)

En somme, arrêtons toute critique des dogmes, des religions, cessons toute attaque contre les fanatiques et les intégristes, sinon nous sommes morts. Mais en ayant ce genre de débats ne sommes-nous pas déjà morts ou, à tous le moins, résignés à nous laisser submerger par l’intolérance et l’intégrisme ?

Voir aussi :

France - Le journaliste Mohamed Sifaoui agressé par des islamistes en plein Paris

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