Deux associations, représentant des dizaines de milliers de Marocains expulsés d’Algérie en 1975, ont décidé de saisir le Tribunal pénal international pour défendre leur cause.
L’Association Insaf des Marocains expulsés d’Algérie basée à Meknès et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie dont le siège est à Rabat ont décidé de déposer un recours près du Tribunal pénal international contre le voisin de l’Est. Et ce, «pour défendre leur cause», explique-t-on auprès de ces deux associations. En ce 32ème anniversaire de l’expulsion abusive d’un grand nombre de familles marocaines, quelque 350.000 personnes représentant 45.000 familles, selon les estimations des milieux associatifs, les deux associations ont déploré, lors d’une conférence de presse, «le silence qui entoure ce dossier». Les deux ONG ont, en outre, exprimé la nécessité de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale et différentes instances à la souffrance de ces victimes et de «réclamer réparation de la part des autorités algériennes». Par ailleurs et pour donner un plus fort impact à leur action, les deux associations ont appelé les autres organisations similaires et constituer une « fédération » qui regroupe toutes les associations des Marocains expulsés d’Algérie en vue de «coordonner les positions et d’élaborer une stratégie commune pour régler cette question». Pour ce faire, l’association Insaf et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie décident d’aller au-delà des frontières et n’excluent pas une ouverture sur les milieux de défense des droits de l’Homme dans le pays voisin. Les deux ONG ont ainsi fait part de leur intention de «collaborer avec des associations algériennes des droits de l'Homme».
Pour rappel, il y a une année, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie avait réclamé une commission internationale d'enquête sur les 45.000 familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975. Le 18 décembre 1975, le jour de l’Aid Al Adha, sur ordre de Houari Boumediene, les forces de l'ordre algériennes ont lancé une chasse aux Marocains résidant sur le territoire algérien. La décision a été prise en réaction à la Marche Verte, organisée le 6 novembre 1975 par le Maroc pour récupérer ses provinces du sud alors sous l’occupation espagnole. Les expulsés n'ont eu comme bagage que les vêtements qu’ils portaient le jour de leur arrestation. Leur intégration se fait tant bien que mal. Les autorités marocaines redoublent d'efforts pour les reloger et leur offrir un travail décent et une vie meilleure. Aujourd’hui les victimes de l’expulsion algérienne ont décidé de rompre le silence sur leur situation. Ainsi, en juillet 2005, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie a vu le jour à Nador. En mars dernier, elle a adressé au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, une lettre où elle réclame la création d'une commission internationale d'enquête sur les agissements de l'Etat algérien. L'Association des Marocains victimes d'expulsion illégale d'Algérie en 1976, née en juillet 2006 à Rabat, lui emboîte le pas et réclame des excuses officielles de l'Etat algérien, l'ouverture d'une enquête sur ce « refoulement injuste » et la restitution des biens des familles et leur dédommagement.
Le 10-12-2007
Par : Tahar Abou El Farah
La suite du débat sur ce lien :
Deux associations, représentant des dizaines de milliers de Marocains expulsés d’Algérie en 1975, ont décidé de saisir le Tribunal pénal international pour défendre leur cause.
L’Association Insaf des Marocains expulsés d’Algérie basée à Meknès et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie dont le siège est à Rabat ont décidé de déposer un recours près du Tribunal pénal international contre le voisin de l’Est. Et ce, «pour défendre leur cause», explique-t-on auprès de ces deux associations. En ce 32ème anniversaire de l’expulsion abusive d’un grand nombre de familles marocaines, quelque 350.000 personnes représentant 45.000 familles, selon les estimations des milieux associatifs, les deux associations ont déploré, lors d’une conférence de presse, «le silence qui entoure ce dossier». Les deux ONG ont, en outre, exprimé la nécessité de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale et différentes instances à la souffrance de ces victimes et de «réclamer réparation de la part des autorités algériennes». Par ailleurs et pour donner un plus fort impact à leur action, les deux associations ont appelé les autres organisations similaires et constituer une « fédération » qui regroupe toutes les associations des Marocains expulsés d’Algérie en vue de «coordonner les positions et d’élaborer une stratégie commune pour régler cette question». Pour ce faire, l’association Insaf et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie décident d’aller au-delà des frontières et n’excluent pas une ouverture sur les milieux de défense des droits de l’Homme dans le pays voisin. Les deux ONG ont ainsi fait part de leur intention de «collaborer avec des associations algériennes des droits de l'Homme».
Pour rappel, il y a une année, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie avait réclamé une commission internationale d'enquête sur les 45.000 familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975. Le 18 décembre 1975, le jour de l’Aid Al Adha, sur ordre de Houari Boumediene, les forces de l'ordre algériennes ont lancé une chasse aux Marocains résidant sur le territoire algérien. La décision a été prise en réaction à la Marche Verte, organisée le 6 novembre 1975 par le Maroc pour récupérer ses provinces du sud alors sous l’occupation espagnole. Les expulsés n'ont eu comme bagage que les vêtements qu’ils portaient le jour de leur arrestation. Leur intégration se fait tant bien que mal. Les autorités marocaines redoublent d'efforts pour les reloger et leur offrir un travail décent et une vie meilleure. Aujourd’hui les victimes de l’expulsion algérienne ont décidé de rompre le silence sur leur situation. Ainsi, en juillet 2005, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie a vu le jour à Nador. En mars dernier, elle a adressé au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, une lettre où elle réclame la création d'une commission internationale d'enquête sur les agissements de l'Etat algérien. L'Association des Marocains victimes d'expulsion illégale d'Algérie en 1976, née en juillet 2006 à Rabat, lui emboîte le pas et réclame des excuses officielles de l'Etat algérien, l'ouverture d'une enquête sur ce « refoulement injuste » et la restitution des biens des familles et leur dédommagement.
Le 10-12-2007
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L’Association Insaf des Marocains expulsés d’Algérie basée à Meknès et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie dont le siège est à Rabat ont décidé de déposer un recours près du Tribunal pénal international contre le voisin de l’Est. Et ce, «pour défendre leur cause», explique-t-on auprès de ces deux associations. En ce 32ème anniversaire de l’expulsion abusive d’un grand nombre de familles marocaines, quelque 350.000 personnes représentant 45.000 familles, selon les estimations des milieux associatifs, les deux associations ont déploré, lors d’une conférence de presse, «le silence qui entoure ce dossier». Les deux ONG ont, en outre, exprimé la nécessité de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale et différentes instances à la souffrance de ces victimes et de «réclamer réparation de la part des autorités algériennes». Par ailleurs et pour donner un plus fort impact à leur action, les deux associations ont appelé les autres organisations similaires et constituer une « fédération » qui regroupe toutes les associations des Marocains expulsés d’Algérie en vue de «coordonner les positions et d’élaborer une stratégie commune pour régler cette question». Pour ce faire, l’association Insaf et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie décident d’aller au-delà des frontières et n’excluent pas une ouverture sur les milieux de défense des droits de l’Homme dans le pays voisin. Les deux ONG ont ainsi fait part de leur intention de «collaborer avec des associations algériennes des droits de l'Homme».
Pour rappel, il y a une année, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie avait réclamé une commission internationale d'enquête sur les 45.000 familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975. Le 18 décembre 1975, le jour de l’Aid Al Adha, sur ordre de Houari Boumediene, les forces de l'ordre algériennes ont lancé une chasse aux Marocains résidant sur le territoire algérien. La décision a été prise en réaction à la Marche Verte, organisée le 6 novembre 1975 par le Maroc pour récupérer ses provinces du sud alors sous l’occupation espagnole. Les expulsés n'ont eu comme bagage que les vêtements qu’ils portaient le jour de leur arrestation. Leur intégration se fait tant bien que mal. Les autorités marocaines redoublent d'efforts pour les reloger et leur offrir un travail décent et une vie meilleure. Aujourd’hui les victimes de l’expulsion algérienne ont décidé de rompre le silence sur leur situation. Ainsi, en juillet 2005, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie a vu le jour à Nador. En mars dernier, elle a adressé au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, une lettre où elle réclame la création d'une commission internationale d'enquête sur les agissements de l'Etat algérien. L'Association des Marocains victimes d'expulsion illégale d'Algérie en 1976, née en juillet 2006 à Rabat, lui emboîte le pas et réclame des excuses officielles de l'Etat algérien, l'ouverture d'une enquête sur ce « refoulement injuste » et la restitution des biens des familles et leur dédommagement.
Le 10-12-2007
Par : Tahar Abou El Farah
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Deux associations, représentant des dizaines de milliers de Marocains expulsés d’Algérie en 1975, ont décidé de saisir le Tribunal pénal international pour défendre leur cause.
L’Association Insaf des Marocains expulsés d’Algérie basée à Meknès et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie dont le siège est à Rabat ont décidé de déposer un recours près du Tribunal pénal international contre le voisin de l’Est. Et ce, «pour défendre leur cause», explique-t-on auprès de ces deux associations. En ce 32ème anniversaire de l’expulsion abusive d’un grand nombre de familles marocaines, quelque 350.000 personnes représentant 45.000 familles, selon les estimations des milieux associatifs, les deux associations ont déploré, lors d’une conférence de presse, «le silence qui entoure ce dossier». Les deux ONG ont, en outre, exprimé la nécessité de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale et différentes instances à la souffrance de ces victimes et de «réclamer réparation de la part des autorités algériennes». Par ailleurs et pour donner un plus fort impact à leur action, les deux associations ont appelé les autres organisations similaires et constituer une « fédération » qui regroupe toutes les associations des Marocains expulsés d’Algérie en vue de «coordonner les positions et d’élaborer une stratégie commune pour régler cette question». Pour ce faire, l’association Insaf et l'Association des Marocains victimes d'expulsion abusive d'Algérie décident d’aller au-delà des frontières et n’excluent pas une ouverture sur les milieux de défense des droits de l’Homme dans le pays voisin. Les deux ONG ont ainsi fait part de leur intention de «collaborer avec des associations algériennes des droits de l'Homme».
Pour rappel, il y a une année, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie avait réclamé une commission internationale d'enquête sur les 45.000 familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975. Le 18 décembre 1975, le jour de l’Aid Al Adha, sur ordre de Houari Boumediene, les forces de l'ordre algériennes ont lancé une chasse aux Marocains résidant sur le territoire algérien. La décision a été prise en réaction à la Marche Verte, organisée le 6 novembre 1975 par le Maroc pour récupérer ses provinces du sud alors sous l’occupation espagnole. Les expulsés n'ont eu comme bagage que les vêtements qu’ils portaient le jour de leur arrestation. Leur intégration se fait tant bien que mal. Les autorités marocaines redoublent d'efforts pour les reloger et leur offrir un travail décent et une vie meilleure. Aujourd’hui les victimes de l’expulsion algérienne ont décidé de rompre le silence sur leur situation. Ainsi, en juillet 2005, l'Association de défense des Marocains victimes des expulsions d'Algérie a vu le jour à Nador. En mars dernier, elle a adressé au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, une lettre où elle réclame la création d'une commission internationale d'enquête sur les agissements de l'Etat algérien. L'Association des Marocains victimes d'expulsion illégale d'Algérie en 1976, née en juillet 2006 à Rabat, lui emboîte le pas et réclame des excuses officielles de l'Etat algérien, l'ouverture d'une enquête sur ce « refoulement injuste » et la restitution des biens des familles et leur dédommagement.
Le 10-12-2007
Par : Tahar Abou El Farah
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