Se lancer avec prudence
Les croyances de l’être humain peuvent à un moment ou à un autre subir des transformations. Pierre Blackburn nous dit que cette remise en question se produit lors de nouvelles observations, expériences, théories ou réflexions. Il y a donc différents moments où les croyances sont remises en question, le tout est de savoir s’il s’agit d’un élément positif. Ce questionnement, s’il est fait selon certains points de repères, est-il louable?
Notre sphère de croyance en entier doit pouvoir être remise en question face à l’apparition de nouveaux éléments dans un esprit d’ouverture critique. Il est souhaitable de faire cette remise en question de nos principes, de les confronter d’autre manières de penser et d’interpréter la vie. Il est toutefois nécessaire de garder en tête l’esprit critique du philosophe lors de cette réflexion. C’est un peu comme essayer de faire du vélo pour la première fois, c’est bien d’essayer, mais avec un casque sur la tête et un adulte pour nous superviser.
Tout d’abord, il faut dire que l’ouverture d’esprit est très importante, il ne faut pas se borner à notre sphère de croyance initiale. Agir ainsi serait utiliser la méthode dite de ténacité tel qu’expliquée par Peirce. Cette manière d’entrevoir le monde et les idées des autres limite énormément la personne qui la pratique. Sa richesse de pensée s’en trouve affectée puisqu’elle stagne au même niveau refusant tout facteur qui serait susceptible de la faire progresser. Nos croyances initiales, qui nous viennent le plus souvent de notre enfance, peuvent parfaitement être erronées. Le fait qu’elles fassent partie de notre sphère initiale ne leur garantit pas une valeur rationnelle acceptable.
On peut mentionner ensuite qu’un être humain ne peut pas se fermer aux éléments qui l’entourent. Il est interpellé par une multitude d’événements et il se doit de réagir à ceux-ci, de les analyser. S’il ne le fait pas, il risque de passer à côté d’éléments qui auraient pu orienter pour le mieux sa vie, qui auraient pu l’aider à progresser en tant qu’être humain. Nous ne vivons pas dans une tour d’ivoire, l’indifférence n’est pas un moyen de réaction acceptable face à la vie. Il faut réagir à l’évolution de l’environnement extérieur, celui-ci évolue. Ce qui était rationnellement acceptable à une certaine époque ne l’est pas nécessairement à un autre moment, et comme les changements se font de plus en plus vite, l’humain a une plus grande probabilité d’avoir à faire face à un de ces moments charnières où les valeurs demandent une adaptation, où ce qui est rationnellement acceptable change. De plus, l’humain est un être social, un individu qui se borne dans ses croyances initial
es en dépit de tous ceux qui l’entourent finira vite en ermite.
On se doit d’accepter les croyances rationnelles et de rejeter les autres selon Blackburn et c’est pourquoi l’esprit critique doit être utilisé dans un processus de remise en question des croyances parce que les croyances proposées ne sont pas nécessairement rationnelles. En effet, beaucoup de croyances en circulation sont basées sur des préjugés sociaux, le racisme par exemple, et ne sont en aucun cas justifiables pour la raison. Peirce nous explique aussi que les autorités nous imposent parfois des croyances, c’est la méthode de fixation des croyances dit d’autorité. Cette autorité est souvent un petit groupe qui impose ses croyances à la masse dans le seul but de servir leurs propres intérêts, il suffit de penser au Parti Communiste qui sévissait dans l’U.R.S.S. avant son démantèlement. Il ne s’agit donc pas nécessairement de croyances correctes, philosophiquement parlant, et elles doivent elles aussi être passées au crible de la raison.
L’attitude de remise en question critique permet d’établir des croyances beaucoup plus solides sur lesquelles s’appuyer. On peut en effet constater que lorsqu’on adopte une croyance sans l’avoir préalablement soumise à un examen rigoureux de la raison, celle-ci est moins solide dans notre esprit. Elle est plus facilement attaquable qu’une croyance adoptée après une sérieuse réflexion. Chaque élément de notre sphère de croyance est connexe avec d’autres éléments de celle-ci, on constate dès lors qu’une croyance faible fragilise la sphère en entier. Ces croyances seront attaquables n’importe comment tandis que des croyances rationnelles ne le seront que rationnellement.
En conclusion, on peut dégager une bonne manière de modifier ses croyances si l’occasion s’en présente. La remise en question critique de ses croyances face à de nouveaux éléments de vie est cette manière. Elle permet d ‘élargir son horizon intellectuel, de faire partie intégrante du monde qui nous entoure et d’adopter de solides, mais non absolues, croyances rationnelles. Cette méthode permet d’éviter la crédulité, mais la vraie question est de savoir si elle rapproche l’humain du bonheur ou l’en éloigne.
FORUM-RELIGION.ORG
Les croyances de l’être humain peuvent à un moment ou à un autre subir des transformations. Pierre Blackburn nous dit que cette remise en question se produit lors de nouvelles observations, expériences, théories ou réflexions. Il y a donc différents moments où les croyances sont remises en question, le tout est de savoir s’il s’agit d’un élément positif. Ce questionnement, s’il est fait selon certains points de repères, est-il louable?
Notre sphère de croyance en entier doit pouvoir être remise en question face à l’apparition de nouveaux éléments dans un esprit d’ouverture critique. Il est souhaitable de faire cette remise en question de nos principes, de les confronter d’autre manières de penser et d’interpréter la vie. Il est toutefois nécessaire de garder en tête l’esprit critique du philosophe lors de cette réflexion. C’est un peu comme essayer de faire du vélo pour la première fois, c’est bien d’essayer, mais avec un casque sur la tête et un adulte pour nous superviser.
Tout d’abord, il faut dire que l’ouverture d’esprit est très importante, il ne faut pas se borner à notre sphère de croyance initiale. Agir ainsi serait utiliser la méthode dite de ténacité tel qu’expliquée par Peirce. Cette manière d’entrevoir le monde et les idées des autres limite énormément la personne qui la pratique. Sa richesse de pensée s’en trouve affectée puisqu’elle stagne au même niveau refusant tout facteur qui serait susceptible de la faire progresser. Nos croyances initiales, qui nous viennent le plus souvent de notre enfance, peuvent parfaitement être erronées. Le fait qu’elles fassent partie de notre sphère initiale ne leur garantit pas une valeur rationnelle acceptable.
On peut mentionner ensuite qu’un être humain ne peut pas se fermer aux éléments qui l’entourent. Il est interpellé par une multitude d’événements et il se doit de réagir à ceux-ci, de les analyser. S’il ne le fait pas, il risque de passer à côté d’éléments qui auraient pu orienter pour le mieux sa vie, qui auraient pu l’aider à progresser en tant qu’être humain. Nous ne vivons pas dans une tour d’ivoire, l’indifférence n’est pas un moyen de réaction acceptable face à la vie. Il faut réagir à l’évolution de l’environnement extérieur, celui-ci évolue. Ce qui était rationnellement acceptable à une certaine époque ne l’est pas nécessairement à un autre moment, et comme les changements se font de plus en plus vite, l’humain a une plus grande probabilité d’avoir à faire face à un de ces moments charnières où les valeurs demandent une adaptation, où ce qui est rationnellement acceptable change. De plus, l’humain est un être social, un individu qui se borne dans ses croyances initial
es en dépit de tous ceux qui l’entourent finira vite en ermite.
On se doit d’accepter les croyances rationnelles et de rejeter les autres selon Blackburn et c’est pourquoi l’esprit critique doit être utilisé dans un processus de remise en question des croyances parce que les croyances proposées ne sont pas nécessairement rationnelles. En effet, beaucoup de croyances en circulation sont basées sur des préjugés sociaux, le racisme par exemple, et ne sont en aucun cas justifiables pour la raison. Peirce nous explique aussi que les autorités nous imposent parfois des croyances, c’est la méthode de fixation des croyances dit d’autorité. Cette autorité est souvent un petit groupe qui impose ses croyances à la masse dans le seul but de servir leurs propres intérêts, il suffit de penser au Parti Communiste qui sévissait dans l’U.R.S.S. avant son démantèlement. Il ne s’agit donc pas nécessairement de croyances correctes, philosophiquement parlant, et elles doivent elles aussi être passées au crible de la raison.
L’attitude de remise en question critique permet d’établir des croyances beaucoup plus solides sur lesquelles s’appuyer. On peut en effet constater que lorsqu’on adopte une croyance sans l’avoir préalablement soumise à un examen rigoureux de la raison, celle-ci est moins solide dans notre esprit. Elle est plus facilement attaquable qu’une croyance adoptée après une sérieuse réflexion. Chaque élément de notre sphère de croyance est connexe avec d’autres éléments de celle-ci, on constate dès lors qu’une croyance faible fragilise la sphère en entier. Ces croyances seront attaquables n’importe comment tandis que des croyances rationnelles ne le seront que rationnellement.
En conclusion, on peut dégager une bonne manière de modifier ses croyances si l’occasion s’en présente. La remise en question critique de ses croyances face à de nouveaux éléments de vie est cette manière. Elle permet d ‘élargir son horizon intellectuel, de faire partie intégrante du monde qui nous entoure et d’adopter de solides, mais non absolues, croyances rationnelles. Cette méthode permet d’éviter la crédulité, mais la vraie question est de savoir si elle rapproche l’humain du bonheur ou l’en éloigne.
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