[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé lundi les menaces du retour aux armes proférées par le Polisario, en soulignant que le règlement de la question du Sahara requiert patience et bonne foi.
Le Polisario rappelé à l’ordre à quelques heures du lancement du troisième round de négociations, lundi soir dans la résidence de Greentree à Manhasset, en banlieue de New York. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a précisé que les déclarations «à la fois définitives et catégoriques» du Polisario n’avaient pas lieu d’être, estimant «inutile» aujourd’hui de s’en tenir de tels propos qui sont en contradiction avec le processus de dialogue engagé par les Nations unies.
La réaction de M. Ban s’est fait l’écho des protestations énergiques exprimées par la délégation marocaine à Manhasset, en réaction aux déclarations va-t-en-guerre faites ces derniers jours par la direction du Polisario. «A quelques heures du 3ème round de négociations, le Royaume du Maroc ne peut qu’exprimer son étonnement et sa vive réaction à ce qui a été publiquement annoncé ou relayé par les autres parties», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri.
«En effet, a-t-il poursuivi, celles-ci ne peuvent prétendre adhérer de bonne foi à un processus de négociations, et paradoxalement le combattre de l’extérieur et l’entourer de menaces réitérées de reprise des armes, d’encouragements directs à la violence ou encore d’intentions de changer la donne sur le terrain, en violation de l’esprit et de la lettre des accords et arrangements conclus, notamment pour la cessation des hostilités».
En effet, le Polisario s’est permis, dangereusement, de bafouer l’accord de cessez-le-feu qu’il a signé le 6 octobre 1991, sous l’égide des Nations unies, en organisant, dans la deuxième moitié du mois de décembre dernier, un simulacre de congrès dans la zone démilitarisée de Tifariti, d’où il a lancé, ou plutôt relancé, ses menaces de reprise des hostilités contre le Maroc. Ces menaces, on le sait, avaient été proférées dans la tentative de masquer les déchirements internes que connaît le Polisario, que les dissidences survenues parallèlement à la tenue du soi-disant congrès venaient dévoiler au grand jour.
Ce pseudo-congrès, faut-il le rappeler encore une fois, s’est soldé par un score à la soviétique réalisé par l’indéboulonnable Mohamed Abdelaziz, reconduit pour la énième fois à la tête du front. La responsabilité de l’Algérie dans l’orchestration de ce nouvel épisode de provocation n’a pas manqué d’être relevée par la délégation marocaine à Manhasset.
Le voisin de l’Est ne peut plus se dérober à cette responsabilité, puisque les faits récents comme tant d’autres survenus par le passé confirment l’implication directe de ce pays dans le conflit. «L’Algérie, après avoir prétendu, pendant de longues années, que la question du Sahara n’avait rien à voir avec ses relations bilatérales avec le Maroc ou la construction maghrébine, déclare aujourd’hui l’inverse, en conditionnant fortement l’ouverture des frontières et la normalisation avec le Royaume au préalable d’un règlement, au niveau international, du différend régional sur le Sahara marocain», a relevé M. Fassi Fihri.
Maintenant que la responsabilité de l’Algérie est établie, tout le monde doit savoir que la solution du problème n’est pas du ressort du Polisario. «L’Algérie doit coopérer en vue de garantir le succès de ces négociations en exerçant des pressions sur le Polisario pour qu’il renonce à réclamer des solutions impossibles», a indiqué Khalli Henna Ould Errachid, président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes.
Le Royaume du Maroc a mis sur la table des négociations une proposition nouvelle et audacieuse, soit une offre d’autonomie qui garantit à la population sahraouie de larges prérogatives. Cette proposition, qui est conforme aux standards internationaux en matière d’autonomie, offre l’avantage d’être «réaliste» et «réalisable».
Plébiscitée par la communauté internationale, elle doit constituer une «bonne base de discussion» lors de ce troisième round de négociations. Une opportunité historique à saisir par le Polisario et son mentor algérien pour débloquer un conflit hérité de la guerre froide. A.L.M
Le Polisario rappelé à l’ordre à quelques heures du lancement du troisième round de négociations, lundi soir dans la résidence de Greentree à Manhasset, en banlieue de New York. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a précisé que les déclarations «à la fois définitives et catégoriques» du Polisario n’avaient pas lieu d’être, estimant «inutile» aujourd’hui de s’en tenir de tels propos qui sont en contradiction avec le processus de dialogue engagé par les Nations unies.
La réaction de M. Ban s’est fait l’écho des protestations énergiques exprimées par la délégation marocaine à Manhasset, en réaction aux déclarations va-t-en-guerre faites ces derniers jours par la direction du Polisario. «A quelques heures du 3ème round de négociations, le Royaume du Maroc ne peut qu’exprimer son étonnement et sa vive réaction à ce qui a été publiquement annoncé ou relayé par les autres parties», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri.
«En effet, a-t-il poursuivi, celles-ci ne peuvent prétendre adhérer de bonne foi à un processus de négociations, et paradoxalement le combattre de l’extérieur et l’entourer de menaces réitérées de reprise des armes, d’encouragements directs à la violence ou encore d’intentions de changer la donne sur le terrain, en violation de l’esprit et de la lettre des accords et arrangements conclus, notamment pour la cessation des hostilités».
En effet, le Polisario s’est permis, dangereusement, de bafouer l’accord de cessez-le-feu qu’il a signé le 6 octobre 1991, sous l’égide des Nations unies, en organisant, dans la deuxième moitié du mois de décembre dernier, un simulacre de congrès dans la zone démilitarisée de Tifariti, d’où il a lancé, ou plutôt relancé, ses menaces de reprise des hostilités contre le Maroc. Ces menaces, on le sait, avaient été proférées dans la tentative de masquer les déchirements internes que connaît le Polisario, que les dissidences survenues parallèlement à la tenue du soi-disant congrès venaient dévoiler au grand jour.
Ce pseudo-congrès, faut-il le rappeler encore une fois, s’est soldé par un score à la soviétique réalisé par l’indéboulonnable Mohamed Abdelaziz, reconduit pour la énième fois à la tête du front. La responsabilité de l’Algérie dans l’orchestration de ce nouvel épisode de provocation n’a pas manqué d’être relevée par la délégation marocaine à Manhasset.
Le voisin de l’Est ne peut plus se dérober à cette responsabilité, puisque les faits récents comme tant d’autres survenus par le passé confirment l’implication directe de ce pays dans le conflit. «L’Algérie, après avoir prétendu, pendant de longues années, que la question du Sahara n’avait rien à voir avec ses relations bilatérales avec le Maroc ou la construction maghrébine, déclare aujourd’hui l’inverse, en conditionnant fortement l’ouverture des frontières et la normalisation avec le Royaume au préalable d’un règlement, au niveau international, du différend régional sur le Sahara marocain», a relevé M. Fassi Fihri.
Maintenant que la responsabilité de l’Algérie est établie, tout le monde doit savoir que la solution du problème n’est pas du ressort du Polisario. «L’Algérie doit coopérer en vue de garantir le succès de ces négociations en exerçant des pressions sur le Polisario pour qu’il renonce à réclamer des solutions impossibles», a indiqué Khalli Henna Ould Errachid, président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes.
Le Royaume du Maroc a mis sur la table des négociations une proposition nouvelle et audacieuse, soit une offre d’autonomie qui garantit à la population sahraouie de larges prérogatives. Cette proposition, qui est conforme aux standards internationaux en matière d’autonomie, offre l’avantage d’être «réaliste» et «réalisable».
Plébiscitée par la communauté internationale, elle doit constituer une «bonne base de discussion» lors de ce troisième round de négociations. Une opportunité historique à saisir par le Polisario et son mentor algérien pour débloquer un conflit hérité de la guerre froide. A.L.M