la concierge
Auteur :Sidhoum
Je n’ai jamais parlé de mon expérience durant la tragédie de 75. Aujourd’hui je voudrais vous décrire un épisode qui m’a marqué à vie :
J’étais très jeune et je vivais aux USA. Je suis rentré pour 2 semaines en Algérie. Des que j’ai débarqué à Oran, il était clair qu’un drame a la sauce tsutsi-hutu se préparait. Mon Oncle m’avait dit de l’accompagner tout de suite parce qu’il a reçu un mot du commissariat de château-neuf, pour vérifier si une ville femme marocaine est employée comme concierge dans son immeuble. Je suis allé la voir avec lui et lui emmener la mauvaise nouvelle. C’était une mère qui vivait seule dans une misère incroyable et je vous jure que son repas était encore en train de cuire. J’étais furieux, hors de moi et je me suis violemment accroché avec mon oncle en lui disant « bande de lâches !!! Expliques-moi comment une mère de cet âge peut-elle être une menace a cette nation de lâches ?!? Expliques ya dîne Allah…yîne ââl dîne l’Islam dyâlkoum!!! ». La vielle dame m’a calmé en me disant « a oueldi, Dieu finira par faire payer à ceux qui sont responsables de ce malheur ». J’ai insisté auprès de mon oncle de ne pas laisser la police la prendre, de lui épargner cette humiliation et de l’emmener nous-même dans notre voiture au commissariat et de plaidoyer son cas auprès du commissaire que mon oncle « connaissait » (ils sont tous des bicots corrompus). Le commissaire a dit qu’il a reçu « ses ordres d’en haut ». J’ai une fois de plus insisté auprès de lui « expliquez-moi comment une mère de cet âge peut-elle être une menace pour l’Algérie, sommes-nous si faibles que ça ? ». C’était en vain. Le commissaire était très gêné de me répondre. Il a dit à mon oncle de « contrôler son gamin insolent! »
Je n’ai jamais pu oublier cette scène traumatisante : Une vielle mère en train de rassembler sa petite « razma », a éteint sa petite cuisinière et a accepté son sort de nous suivre dans la voiture vers l’abattoir. Je lui ai secrètement glissé tout l’argent que j’avais dans ma poche d’étudiant misérabulus a l’époque en lui demandant pardon. Elle m’a donné beaucoup de « d’ââwî el'khîr ».
Je vous raconte cette histoire et j’ai déjà les nerfs en boule et c’est pour ça que je ne crois plus en l’Islam des bouhioufs!
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Auteur :Sidhoum
Je n’ai jamais parlé de mon expérience durant la tragédie de 75. Aujourd’hui je voudrais vous décrire un épisode qui m’a marqué à vie :
J’étais très jeune et je vivais aux USA. Je suis rentré pour 2 semaines en Algérie. Des que j’ai débarqué à Oran, il était clair qu’un drame a la sauce tsutsi-hutu se préparait. Mon Oncle m’avait dit de l’accompagner tout de suite parce qu’il a reçu un mot du commissariat de château-neuf, pour vérifier si une ville femme marocaine est employée comme concierge dans son immeuble. Je suis allé la voir avec lui et lui emmener la mauvaise nouvelle. C’était une mère qui vivait seule dans une misère incroyable et je vous jure que son repas était encore en train de cuire. J’étais furieux, hors de moi et je me suis violemment accroché avec mon oncle en lui disant « bande de lâches !!! Expliques-moi comment une mère de cet âge peut-elle être une menace a cette nation de lâches ?!? Expliques ya dîne Allah…yîne ââl dîne l’Islam dyâlkoum!!! ». La vielle dame m’a calmé en me disant « a oueldi, Dieu finira par faire payer à ceux qui sont responsables de ce malheur ». J’ai insisté auprès de mon oncle de ne pas laisser la police la prendre, de lui épargner cette humiliation et de l’emmener nous-même dans notre voiture au commissariat et de plaidoyer son cas auprès du commissaire que mon oncle « connaissait » (ils sont tous des bicots corrompus). Le commissaire a dit qu’il a reçu « ses ordres d’en haut ». J’ai une fois de plus insisté auprès de lui « expliquez-moi comment une mère de cet âge peut-elle être une menace pour l’Algérie, sommes-nous si faibles que ça ? ». C’était en vain. Le commissaire était très gêné de me répondre. Il a dit à mon oncle de « contrôler son gamin insolent! »
Je n’ai jamais pu oublier cette scène traumatisante : Une vielle mère en train de rassembler sa petite « razma », a éteint sa petite cuisinière et a accepté son sort de nous suivre dans la voiture vers l’abattoir. Je lui ai secrètement glissé tout l’argent que j’avais dans ma poche d’étudiant misérabulus a l’époque en lui demandant pardon. Elle m’a donné beaucoup de « d’ââwî el'khîr ».
Je vous raconte cette histoire et j’ai déjà les nerfs en boule et c’est pour ça que je ne crois plus en l’Islam des bouhioufs!
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Dernière édition par le Sam 19 Jan - 2:40, édité 1 fois