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Les frontières de la haine

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1Les frontières de la haine Empty Les frontières de la haine Sam 5 Avr - 20:46

admin"SNP1975"

admin
Admin

L’impossible normalisation entre Alger et RabatLes frontières de la haine

Malgré les multiples initiatives du Maroc, l’Algérie
ne veut pas entendre parler d’ouverture des frontières. Pourquoi un tel entêtement?


Mustapha Sehimi


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Dernièrement, j’ai demandé à un haut responsable marocain ceci : « N’y a-t-il pas moyen de dealer avec l’Algérie, sur la base d’une diplomatie secrète ? » J’avais à l’esprit évidemment des domaines où de telles procédures avaient été mises en œuvre, même avec un bonheur inégal. Pour ce qui est de l’Algérie, on se souvient que, dans le temps, les “contacts” n’avaient pas vraiment cessé, même en des circonstances de tension. Ainsi, faut-il rappeler qu’en juillet 1978 -voici pratiquement trente ans…- un sommet Hassan II-Boumediene avait été prévu près de Bruxelles ; en pointillés, se dessinait un “deal” prenant en charge « le timbre et le drapeau » du Royaume. Un accord qui n’a pu aboutir, la rencontre entre les deux chefs d’État ayant été annulée du fait des ennuis de santé du président algérien, qui allait d’ailleurs décéder cinq mois plus tard.

Edification
Mon interlocuteur - revenons à lui- m’a alors interpellé : « Mais dealer sur quoi ? Sait-on ce que veut l’Algérie ? C’est le trou noir… ». Un ambassadeur occidental, à qui je formulais le même problème n’a pas été d’un avis différent : « Pour dealer, il faut donner et recevoir ; il faut surtout avoir besoin de le faire et être dans cet état d’esprit. L’Algérie ne paraît pas en être là ». Et d’ajouter cependant : « Elle a de l’argent avec quelque cent milliards de dollars de réserves de changes. L’Algérie n’a besoin que de sécurité intérieure face au terrorisme islamiste. C’est le seul créneau pouvant ouvrir des opportunités ». Perplexité. Une équation virtuelle. Pour l’instant en tout cas.
Alors, la fatalité doit-elle s’imposer à l’évidence ?
Contraints et forcés, n’avons-nous pas d’autre choix que de continuer à “gérer”, vaille que vaille, un voisin aussi hostile qui ne veut pas de la paix, qui refuse la main tendue du Maroc, qui bloque depuis des décennies l’édification du Maghreb et qui s’échine, dans toutes les enceintes internationales, à mobiliser de manière activiste son appareil diplomatique et ses sous- traitants et clients à propos de l’affaire du Sahara. Tel serait donc notre destin ? Il faut croire que oui.
La dernière initiative de Rabat, jeudi 20 mars 2008, était pourtant un geste supplémentaire dans la voie de la normalisation. Ce jour-là, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération était bien un signe fort dans ce sens. Il mettait ainsi à plat l’état de cette question, répliquant à certaines déclarations officielles d’Alger à propos de la frontière commune. Celles-ci avaient indiqué que la frontière ne pourrait pas être rouverte pour l’instant du fait d’obstacles liés aux conditions de sa fermeture. Elles avaient aussi fait référence à un préalable existant ayant trait au règlement définitif du problème du Sahara. De telles assertions ne pouvaient être évacuées, elles ne pouvaient qu’amener à un démenti : n’est-ce pas l’Algérie qui a fermé unilatéralement la frontière au lendemain des attentats islamistes contre l’hôtel Atlas Asni, de Marrakech, en 1994?

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Hassan II, Ahmed Ben Bella
et Houari Boumediene.


Aspirations
Près de quatorze ans après, n’y a-t-il pas lieu de réévaluer les conditions qui avaient alors prévalu pour la prise de cette décision ? À noter encore que le Maroc avait pris en 2004 et 2005 de nombreuses initiatives de nature à favoriser la normalisation des relations bilatérales, telle la suppression des visas requis des ressortissants algériens, mesure reprise par le pays voisin au titre de la réciprocité. Sauf à révéler que la frontière terrestre restait, quant à elle, fermée.
Bref, cette situation, contraire aux aspirations des deux peuples et aux intérêts bien compris des deux pays, constitue à n’en pas douter « un fait singulier et exceptionnel dans le monde » et elle est loin de participer des attentes des partenaires régionaux et internationaux pas plus qu’elle ne répond aux exigences de paix et de développement du Maghreb.
Samedi 22 mars 2008, l’Algérie réagit par une voix on ne peut plus autorisée : celle de Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Il précise que le problème de la circulation des biens et des personnes aux frontières algéro-marocaines « n’est pas une question isolée et doit être pris dans un cadre général ».
Poussant plus loin, il pose des conditions fondées sur le lien existant à ses yeux entre la réouverture des frontières et l’avenir du Maghreb. Il ne se borne pas en effet à estimer que le contexte n’a pas changé depuis 1994. Il va en effet plus loin en déclarant qu’il ne s’agit pas de «construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent » ; et que « le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie » ; « qu’il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cette région aient leur place ». Enfin, il souligne que «les citoyens maghrébins sont pour une démarche unitaire, cohérente et complémentaire en faveur d’un Maghreb équitable » et qu’il faut «voir quels sont les mécanismes les plus appropriés». Il s’est ensuite ravisé quelques jours plus tard pour préciser qu'il n'avait donné là qu’une « opinion personnelle » et que son gouvernement communiquera sa position dans les jours qui suivent…

http://www.marocainsdalgerie.net

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