Algérie-Maroc


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Algérie-Maroc
Algérie-Maroc
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Algérie-Maroc

Forum de discussion entre Maghrébins, expulsés marocains d'algerie,algerie-maroc


Le Deal du moment : -30%
LEGO Icons 10318 – Le Concorde à ...
Voir le deal
139.99 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Le rôle de la confrérie el taybia dans la crise de Tlemcen

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

admin"SNP1975"

admin
Admin

wazzen dar edmana


En effet, Ouazzane est une ville dans laquelle ont cohabité (pendant trois siècles) en toute harmonie trois communautés :
• Les juifs que Moulay Ettayeb ELOUAZZANI avait invité à s’installer dans sa ville pour y construire un mellah afin de donner naissance à un artisanat propre à Dar Dmana. Aujourd’hui Ouezzane est une ville artisanale par excellence grâce à la communauté juive Ouazzanie et à l’intelligence politique d’un homme hors paire.
• Les Jbalas (anciens Ghumara) furent chassés de Souss par des conditions climatiques exceptionnellement sévères, dont la nature exacte peu varier d’une version à l’autre : la plus répandue évoque un vent torride, sârqi d’une duré inhabituelle. ces Swasa s’en furent imploré l’intercession de Mulay Abd Salam Ben Mchich. Celui-ci leur répondit que, le fléau relevant de l’ordre divin, il n’avait sur lui aucun pouvoir. Aujourd’hui cette communauté représente la quasi-totalité de la population Ouazzanie et ce dû à l’exode rural et au délogement des juifs et des chorfas Ouazzanis de la ville.
• La grande famille des chorfas Ouazzanis : descendants de Moulay Abdellah Charif ELOUZZANI ELHASSANI fondateur de la ville d’Ouazzane et de sa confrérie.
Alliée du pouvoir sultanien. La confrérie Ouazzanie a assumé ce statut, d’abord, à l’intérieure du sultanat chérifien, en jouant le rôle de médiatrice et de propagatrice du pouvoir en place. Elle l’a assumé, ensuite, dans les jeux politiiques supra-sultaniens, en défendant la bourgoisie marocaine (étant elle-même une famille bourgeoise) dans le conflit de « classes » de la ville de Tlemcen, contre les militaires, les Couloughlis turcs, et en soutenant le pouvoir sultanien dans sa lutte d’influence contre le pouvoir turc, et pendant la résistance étatique de l’émir Abd el-Kader contre la France. Aujourd’hui la grande famille des chorfas Ouazzanis est présente à travers tout le royaume (Safi, Fès, Rabat, Tanger, Casablanca…) sous les nom de : ElOUAZZANI, ETTAYEBI, TOUHAMI, CHAHDI, ALOUZZANE, HAYDARA … ainsi que dans d’autres pays du Maghreb à l’exemple de la famille CHARIF ELOUZZANI en Algérie.

Hassan[center]

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

Etudiante : Guemssi-Bouazzaoui Fatiha.
Directeur de recherche : René Gallissot
Date de soutenance : le 29 octobre 2004.


Résumé :
Les confréries religieuses occupent une grande place dans l’histoire générale des pays musulmans. En Orient, comme en Afrique du Nord; ces confréries ont joué un rôle fondamental dans l’évolution sociale, politique et historique de ces pays.
Basées sur une doctrine d’origine orientale ; la confrérie d’Ouazzane est apparue au Maroc au XVII ème siècle, puis elle a étendu ses filiales dans tous le Maghreb et même dans d’autres pays musulmans. Cette puissance religiieuse a joué un rôle crucial dans l’histoire monderne et contemporaine du Maroc. On peut résumer les raisons de son importance dans les points suivants :
- C’est une zaouia qui a été fondée et a évolué parallèlement à la dynastie alaouite régnante.
- C’est une zaouia qui a une situation géopolitique stratégique. Situation qui a attiré dans un premier temps le fondateur, le Makhzen, et plus tard les puissances étrangères.
- C’est une zaouia qui a une reconnaissance sociale et religieuse solide, basée sur une généalogie chérifienne (des Chorfa idrissides, le premier groupe des chorfa au Maroc) et sur une appartenance mystique considérable.
- C’est une zaouia qui avait des chefs religieux d’une grande habilité, qui ont su garder le prestige de leur zaouia ainsi que celui de leur ville sainte : Ouezzane et ils ont su s’adapter à toutes les péripéties qu’ils avaient rencontrées durant leur histoire.
- Enfin, cette importance a été surtout acquise grâce aux données historiques marocaines, maghrébines, et occidentales, modernes, pré-coloniales et coloniales qui ont préparé le terrain, facilité le chemin devant les ambitions politiques et des chorfas d’Ouezzane.
L’objectif principal de notre étude de la confrérie Ouezzane est double : premièrement, étudier les transformations sociales et politiques de la zaouia el-Ouezzania et leur rôle dans l’évolution du Maroc - précolonial. Deuxièmement, traiter le rôle de la confrérie d’Ouezzane, parmi les autres confréries religieuses, dans la lutte d’influence turco-chérifienne et pendant le mouvement de résistance étatique de l’Emir Abd el-kader contre la France.
Afin d’élucider les mécanismes de ces changements et leurs impacts sur les structures sociales et politiques du pays, et demontrer l’implication de Ouezzane dans les jeux politiques supra-nationaux, nous nous sommes intéressées, d’une part, à l’évolution historique de la zaouia El Ouezzania de sa création au XVII ème siècle jusuqu’à la fin de la résistance étatique de l’émir Abd el-kader en 1847. D’autres part, à étudier la place d’une institution religieuse, d’une puissante confrérie dans le système politique chérifien.
Notre approche sur la zaouia El Ouezzania, est mutidisciplinaire, c’est une étude historique, socio-religieuse et politique. Notre méthode d’analyse est basée sur la confrontation des différentes théories sur la problématique générale de la zaouia/ Makhzen au Maroc.
Notre étude de la confrérie d’Ouezzane révèle, premièrement, les différentes étapes que peut traverser une zaouia locale pour devenir une grande confrérie religieuse musulmane. Elle met l’accent sur le rôle des composantes culturelles, des données géographiques et des circonstances historique et politiques dans la défintion du fait religieux ( la sainteté).
Deuxièment, notre étude montre comment la confrérie d’Ouezzane était, pendant la période étudiée, la confrérie alliée du pouvoir sultanien. Ce statut, elle l’a assumé, d’abord, à l’intérieure du sultanat chérifien, en jouant le rôle de médiatrice et de propagatrice du pouvoir en place. Elle l’a assumé, ensuite, dans les jeux politiiques supra-sultaniens, en défendant la bourgoisie marocaine dans le conflit de « classes » de la ville de Tlemcen, contre les militaires, les Couloughlis turcs, et en soutenant le pouvoir sultanien dans sa lutte d’influence contre le pouvoir turc, et pendant la résistance étatique de l’émir Abd el-Kader contre la France

http://www.marocainsdalgerie.net

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum