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Une altercation entre algeriens et marocains

3 participants

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admin"SNP1975"

admin
Admin

TANGER (AFP) — Une altercation entre le Premier ministre algérien et un ministre marocain sur le Sahara occidental a terni dimanche la célébration du 50e anniversaire de la Conférence des partis maghrébins tenue à Tanger en 1958 en faveur de l'union du Maghreb.

Intervenant au cours d'une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays d'Afrique du nord à Tanger, le ministre d'Etat marocain et dirigeant socialiste Mohamed El Yazghi, a dans son discours "appelé les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l'impasse".Cette intervention a fait vivement réagir le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem. "L'Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage", a-t-il lancé faisant clairement allusion au soutien que son pays apporte au Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui.

"Voulez-vous que l'Algérie renonce à ses principes. Mon pays fait face à des accusations", a-t-il ajouté avant d'être interrompu par l'assistance qui scandait "le Sahara est marocain".

Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a été contraint d'intervenir pour demander à la salle de respecter "l'intervention de M. Belkhadem". Ce dernier a conclu: "l'histore dira qui est le responsable du blocage".

M. El Fassi a affirmé de son côté que "la question du Sahara est sacrée au Maroc". "On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme", a-t-il ajouté.

Dans la matinée, les "deux frères ennemis" avaient défendu leurs positions tout en prônant la relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA). "Le corps maghrébin n'est pas mort", avait déclaré à l'AFP M. Belkhadem, qui est également secrétaire général du FLN au pouvoir en Algérie.

"Des réunions ministérielles se tiennent régulièrement, et la pièce manquante, c'est un sommet des chefs d'Etat", a-t-il ajouté avant d'appuyer la position du secrétaire général de l'UMA, le Tunisien Habib Benyahia, qui avait appelé en fin de matinée à la tenue, "dans les plus brefs délais", du 7e sommet des chefs d'Etat.

L'UMA, créée en 1989 à Marrakech, regroupe la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Elle est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l'Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.

Concernant les relations avec le Maroc, M. Belkhadem a jugé nécessaire un effort bilatéral "pour régler le problème de l'émigration clandestine et du trafic de drogue".

"Même avec une frontière fermée, le volume des échanges commerciaux entre Alger et Rabat est supérieur à celui réalisé par l'Algérie avec les autres pays du Maghreb", a souligné le Premier ministre algérien dont la présence à Tanger a été saluée comme "un honneur" par son homologue marocain Abbas El Fassi.

"L'heure a sonné", a déclaré le Premier ministre marocain. "Il faut rattraper le retard pris et mettre fin au gel de l'UMA", a-t-il dit, appelant à la mise sur pied d'un marché commun maghrébin et d'une monnaie unique "pour faire face à l'euro".

M. El Fassi, également secrétaire général du parti conservateur Istiqlal, a prôné des "frontières ouvertes" pour prendre en considération la complémentarité maghrébine.

"Il faut accélérer le rythme de la construction du Maghreb pour en faire un espace de développement, de paix et de stabilité", a souligné M. El Fassi.

La frontière algéro-marocaine est fermée depuis 1994, date d'un attentat perpétré à Marrakech et imputé par Rabat aux services algériens.



Dernière édition par Admin le Dim 27 Avr - 22:12, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Il faut que le Conseil de sécurité demande officiellement le retrait du dossier du Sahara à la 4éme commission afin de l'inscrire comme un conflit entre 2 pays frontaliers qui sont l'Algérie et le Maroc.

@Al-Maghribi, Marocpluriel

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Un avant gout de cette rencontre


Annulation d'un colloque sur le cinquantenaire de la Conférence de Tanger Abdelhamid Mehri écrit à Bouteflika
par S. C.

Dans une lettre adressée au président de la République, le 15 avril dernier, Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du parti FLN, s'est interrogé sur la source de provenance «d'instructions fermes» portant sur une décision d'annulation de tous les préparatifs relatifs à un Colloque historique à caractère scientifique sur le cinquantenaire de la Conférence de Tanger, qui a regroupé les partis du Maroc et de la Tunisie qui ont conduit leurs pays à l'indépendance en présence de représentants algériens du Front de Libération National (FLN). M. Mehri a, dans sa lettre, indiqué qu'il participait depuis plus de deux mois à la préparation du colloque, en collaboration avec Abdelmadjid Chikhi et Amine Zaoui, respectivement directeur général du Centre national des archives et directeur de la Bibliothèque nationale. Dans sa correspondance, M. Mehri, après avoir précisé qu'il a été informé de cette décision, le 14 du mois en cours, a rappelé au chef de l'Etat que les préparatifs allaient bon train à l'exemple de Abdelmadjid Chikhi qui a achevé la mission dont il était chargé, à savoir la prise de contacts et la coordination avec les structures officielles chargées de l'organisation d'une telle manifestation. En conclusion, Abdelhamid Mehri a estimé que cette décision, qui constitue une surprise, peut engendrer un choc et un embarras comme elle peut susciter diverses interrogations.

AIt Ahmed s’exprime sur le sujet

«Civilisez la politique en vue d’une reconstruction démocratique du Maghreb»

Jamais les peuples du Maghreb n’ont été aussi unis que sous l’oppression coloniale ; aussi bien dans leurs résistances politiques et syndicales unitaires que dans leurs luttes armées de libération. La conférence de Tanger inscrivait les espérances de l’humanité maghrébine dans la continuité de cette dynamique historique. Paradoxe des paradoxes, décennies après décennies, la volonté d’unification démocratique du Maghreb – ce rêve fondamental des Maghrébins – a disparu des préoccupations des autorités étatiques. Nos pays n’ont aucune chance de se développer séparément. Plus que jamais des initiatives politiques, culturelles et sociales doivent se multiplier au sein de nos sociétés civiles pour civiliser la politique et imposer l’alternative démocratique d’une reconstruction de la région. D’autant que la conjoncture internationale actuelle, marquée par des aventures guerrières et les courses aux armements, est grosse de retombées aventureuses sur le destin de nos peuples. L’urgence et la priorité sont d’abord de sortir de cette guerre froide qui paralyse les relations entre nos pays. Il est temps que les frontières s’ouvrent, que les libertés soient rendues à nos peuples pour qu’ils puissent construire un espace démocratique, paisible et prospère, indispensable à la stabilité de la Méditerranée. Je demeure convaincu, ici et maintenant, que réduire les tensions régionales demeure un impératif pour l’avenir de nos enfants. Partout, dans le monde, des ensembles continentaux et régionaux se sont constitués: de l’Asie à l’Europe en passant par l’Amérique latine. Du pire peut sortir le meilleur ! comme en témoigne le rapprochement entre les deux grands rivaux géopolitiques d’Amérique du Sud qu’étaient le Brésil et l’Argentine. Ces deux pays ont été les promoteurs du Mercosur après avoir réussi une réconciliation politico-militaire exemplaire. Dès lors, nous ne pouvons être en reste au risque d’être réduits à des bantoustans balayés dans une mondialisation sauvage.

Hocine Aït Ahmed



Dernière édition par Admin le Lun 28 Avr - 21:44, édité 1 fois

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deporté75

deporté75

بعض التعاليق التي وردت في جريدة هسبريس على خلفية هذا الموضوع : ا
MAZIGH:

SI VRAIMENT L ALGERIE A CES PRINCIPE ALLEZI ENVOYEZ VOUS TROUPE A L IRAK AU PALASTINE , ON ATTENDS ENCOR L OPINION DES ALGERIENS ENVERS KOUSOUVO LE TIBITE DE QUIL PRINCIPE TU PARLE L HYPOCRETE DE MERDE .

momo I:

J'avais raison d'avoir dit qu'on n'a pas besoin de ce barbu chez nous , il ne fallait pas lui accorder un visa .il n'y a pas de solution palpable avec BOUTafrIKA et sa bande.Je connais bien ces emmerdeurs.IL parle de principes .mais ou sont ces principes envers le peuple algerien qui vit dans la pauvrete' totale???

http://jamalelatmani@yahoo.fr

deporté75

deporté75

تعليق آخر
الهواري .

الهواري

الجزائروالمناقشة بل المشانقة هي الأحسن : إذا كان بلخادم يساند حركات التحرير حقاً، فكان من واجبه أولا وقبل كل شئ أن يبدأ مساندته للشعب التوارق
والشعب القبايل من أجل أن ينالا إستقلالهما، لذا نقول لبلخادم وبوتفليقة : أنتم حاقدين على المملكة المغربية الشريفة، وليس هناك لا أقل ولا أكثرمن هذا، لهذا
نتمنى من الحكومة المغربية أن تساند الثوار التوارق والقبايل من أجل إستقلالهما
.

http://jamalelatmani@yahoo.fr

admin"SNP1975"

admin
Admin

Belkhadem tombe dans un traquenard à Tanger au Maroc

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Faut-il continuer à croire en l’Union du Maghreb arabe ? Difficile de répondre à la question tant certains pays supposés contribuer à la construction de cet ensemble donnent beaucoup plus l’impression aujourd’hui de vouloir à tout prix saborder le projet.
C’est le cas du Maroc dont le représentant, le ministre d’Etat et dirigeant socialiste, Mohamed El Yazghi, n’a pas hésité, hier à l’occasion de la célébration à Tanger du 50e anniversaire du congrès des partis du Maghreb arabe à piétiner toutes les règles de l’hospitalité, pourtant chères aux sociétés maghrébines, et à s’attaquer frontalement à la position adoptée par l’Algérie à l’égard du conflit du Sahara occidental. Et cela qui plus est en présence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. C’est ainsi qu’intervenant au cours d’une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays de l’UMA à Tanger, Mohamed El Yazghi a appelé « les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l’impasse ». Cela va sans dire que cette intervention inattendue de M. El Yazghi — dont le pays avait fait une demande officielle pour intégrer l’Union européenne en 1992 — a fait vivement réagir Abdelaziz Belkhadem. L’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage. Voulez-vous que l’Algérie renonace à ses principes ?(…) », a-t-il indiqué, signifiant par là que l’Algérie ne renoncera jamais au principe consistant à soutenir l’autodétermination du peuple sahraoui. Le chef du gouvernement, qui était visiblement tombé dans un véritable traquenard, a vu, selon l’AFP qui a rapporté l’information, son intervention chahutée par une assistance nombreuse, mais triée sur le volet, qui scandait : « Le Sahara est marocain ». Pour mettre fin à ce dérapage qui avait tout l’air d’avoir été savamment orchestré et qui cependant n’ira certainement pas sans avoir de lourdes conséquences sur les relations algéro-marocaines et sur l’UMA, le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, s’est senti contraint d’intervenir pour demander à la salle de respecter « l’intervention de M. Belkhadem ». Celui-ci, loin d’avoir été impressionné par le comité d’accueil marocain chargé de le lyncher publiquement, a rendu Rabat responsable du blocage de la construction de l’Union du Maghreb arabe. « L’histoire dira qui est le responsable du blocage », a-t-il souligné. Les événements ne tarderont pas à donner raison au représentant algérien puisque M. El Fassi confirmera lui aussi sur place le rejet par le Maroc de la légalité internationale et de toute solution allant dans le sens de la consécration du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « La question du Sahara est sacrée au Maroc », a fait savoir Abbas El Fassi. Par là, il confirmera également et surtout que la sortie intempestive de Mohamed El Yazghi n’était pas un acte isolé et que Rabat ne se soucie nullement de l’avenir du Maghreb. Et dire qu’avant cette énième provocation du Maroc, Abdelaziz Belkhadem continuait à nourrir les plus grands espoirs pour l’UMA. « Le corps maghrébin n’est pas mort », avait-il déclaré fièrement à l’AFP.

el watan

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chabah



L’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage... mais pas chez elle.
Je voudrai vraiment simplifier la tache aux algériens et leur dire... "Si vous voulez vraiment aider les sahraoui, donnez leur le Sahara Algérien et le Maroc suivra votre exemple".
En effet, et ca fait partie d'une écrit que je prépare, pourquoi le Polisario ne demande que la partie du Sahara du Maroc? Pourquoi le Polisario arrête ses revendications à la frontière Algérienne? Ne dit on pas que le Sahara "Occidental" n'a jamais été administré par le Maroc? Le Maroc a une histoire de 12 Siècles pourtant... et on ne parle pas du Sahara Algérien, qui n'avait, en 1975 que...13 ans (Treize) de vie (Indépendance en 1962). On ne rappellera pas sufisament que l'Algérie a été occupé par les Ottomans depuis 1515 et par les Francais depuis le 13 Juin 1830. Alors, messieurs du Polisario et de l'Algérie, d'où viennent ces frontières du Sahara Algériens...?
D'autres part, pourquoi la Nation Touaregue, récement créée, ne prend pas une partie de l'Algérie... est ce que les gens du Sud Algériens ne sont ni des Sahraouis ni des Touaregues? Pour finir en beauté, la mère fondatrice de la nation touaregue a été découverte par des archeologue dans la région de Tamenrasset...
Il faut savoir manipuler l'histoire pour arriver à soutenir le Polisario pour son indépendance... en oubliant les Sahraoui-Touregues de chez soit et en écrasant la demande d'Autonomie des Kabyles... Ainsi va l'Algérie...

chabah



L'altércation entre El Yazghi et Belkhadem n'est pas une altercation entre Ministre et Premier Ministre. Les deux hommes représentaient respectivement l'USFP et le FLN non le gouvernement Marocain et Algerien.
La presse algerienne tient à mettre du poivre, et de la Hrissa, dans les relations entre les deux pays pour des visions electorales de 2009...

admin"SNP1975"

admin
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Incident de Tanger : Le FLN calme le jeu

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Malgré cet incident, le vieux parti tire un bilan positif de la Conférence de Tanger.

Le Front de libération nationale (FLN) minimise l’incident qui s’est produit dimanche dernier à Tanger. Vingt-quatre heures après le fâcheux événement, le parti a convoqué hier un point de presse pour clarifier les faits. «Il n’y a pas eu d’affrontement direct comme ça été repris par les médias», a déclaré le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Présent sur place, M.Bouhadja a relaté, point par point, ce qui s’est passé. Lors d’un rassemblement tenu à Tanger, un membre de l’Union socialiste des forces populaires, Mohamed El Yazghi, a appelé le président Abdelaziz Bouteflika à soutenir le projet d’autonomie prôné par le Maroc.

Cette déclaration n’a pas été du goût du secrétaire général de l’instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem. «Le secrétaire général était dans l’obligation de répondre pour rappeler encore une fois la position de l’Algérie sur ce dossier», précise le porte-parole du FLN. Après avoir pris la parole, le patron du FLN, explique le porte parole du FLN, a riposté d’une manière diplomatique aux propos du militant socialiste. Tout en reconnaissant le rôle du Congrès de Tanger dans le cadre de la lutte de la libération nationale, M.Belkhadem a précisé que «l’Algérie ne peut pas abandonner les causes pour lesquelles elle a milité». Et de renchérir que l’Algérie ne peut ignorer «ce qui se passe dans son entourage géographique».

Cette déclaration indirecte résume d’une manière globale la position politique de l’Algérie sur le dossier sahraoui, qui reste une question de principe qui a fondé la politique de l’Algérie avant et après son Indépendance. Le rebondissement sur le dossier du Sahara occidental a surpris plus d’un et a ouvert le champ à des renchérissements. Des responsables du Royaume chérifien étaient embarrassés. «Le Premier ministre marocain est intervenu pour interrompre le discours du militant socialiste», témoigne.M.Bouhadja.

Malgré cet incident, le vieux parti tire un bilan positif de la conférence de Tanger. Dans la réunion restreinte, il y a eu une véritable entente entre les formations politiques sur la méthode de travail. «Nous nous sommes mis d’accord sur le fait de ne pas évoquer les dossiers qui fâchent et de débattre uniquement les sujets d’intérêt commun qui permettent de rapprocher davantage les populations maghrébines», a-t-il dit. La conférence a été sanctionnée par une résolution, laquelle porte sur la primauté de l’aspect maghrébin sur l’aspect régional.

Sur la participation de l’Algérie à cette conférence, le porte-parole explique que l’objectif était de relancer le dialogue et promouvoir la coopération dans les différents domaines.

Nadia BENAKLI (L'Expression)

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admin"SNP1975"

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Actualité (Mardi 29 Avril 2008)


Le chef du gouvernement pris à partie par une salle hostile
La provocation marocaine contre Belkhadem à Tanger
Par :Abdelkamel K.
Lu : (11580 fois)

Imperturbable et apparemment bien préparé à cette éventualité, le Premier ministre algérien n’a pas cédé à la pression des responsables et du public marocains dans une salle surchauffée, en affirmant que “l’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale”.

Ne reculant devant rien, les officiels marocains, menés par leur chef du gouvernement, Abbas El Fassi, ont vainement tenté de forcer la main à Abdelaziz Belkhadem à l’occasion d’un meeting populaire de commémoration du cinquantenaire de la conférence de Tanger. Comme il fallait s’y attendre, le ministre d’État marocain et dirigeant socialiste Mohamed El Yazghi a voulu provoquer le Premier ministre algérien en appelant “les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l’impasse”. Voilà un appel vide de sens, car l’intervenant connaît parfaitement la position inamovible d’Alger sur la question depuis le début du conflit du Sahara occidental. Prompt, Abdelaziz Belkhadem rétorquera : “L’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage.”
Malgré la pression de l’assistance, préparée pour l’occasion, qui scandait “Le Sahara est marocain” pour l’interrompre, le patron du FLN fera comprendre à son auditoire qu’il ne s’agit que d’une question de principe en lançant : “Voulez-vous que l’Algérie renonce à ses principes ?” Pour clore ce sujet de discorde entre Alger et Rabat, il dira : “L’histoire dira qui est le responsable du blocage.” Revenant sur l’affaire des frontières terrestres fermées entre les deux pays, Abdelaziz Belkhadem fera remarquer : “Même avec une frontière fermée, le volume des échanges commerciaux entre Alger et Rabat est supérieur à celui réalisé par l’Algérie avec les autres pays du Maghreb.” Contraint d’intervenir pour demander à la salle de respecter “l’intervention de M. Belkhadem”, sans pour autant lâcher prise, son homologue marocain, Abbas El Fassi affirmera que “la question du Sahara est sacrée au Maroc”, avant d’ajouter : “On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme.” Quant à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe, il estimera que “l’heure a sonné”. “Il faut rattraper le retard pris et mettre fin au gel de l’UMA”, clamera le chef du parti Istiqlal. À signaler que cette rencontre des partis politiques maghrébins a été sanctionnée par un communiqué commun dans lequel il est indiqué que les participants ont décidé de se réunir à Tripoli en 2009 et “d’intensifier leur coordination sur toutes les affaires intéressant le Maghreb arabe”.
Ce document met en exergue “l’importance de la réalisation d’un Magheb uni dans un espace ouvert permettant la liberté de circulation des personnes et des biens”. Auparavant, Belkhadem avait déclaré que “le corps maghrébin n’est pas mort”, en rappelant que “des réunions ministérielles se tiennent régulièrement, et la pièce manquante, c’est un sommet des chefs d’État”, pour appuyer la position du secrétaire général de l’UMA, le Tunisien Habib Benyahia, qui avait appelé à la tenue, “dans les plus brefs délais”, du 7e sommet des chefs d’État du Maghreb.

K. ABDELKAMEL

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50e anniversaire de la Conférence des partis maghrébins à Tanger
Blocages et ratages de l’Union du Maghreb Arabe
Les bonnes volontés ne suffisent plus pour l’édification du Maghreb uni, démocratique et prospère.

D’autant que des parties maintiennent leur opposition à la légalité internationale comme c’est le cas de la position marocaine sur le dossier du Sahara occidental. Avant-hier, une altercation entre Abdelaziz Belkhadem et le ministre d’Etat marocain – également dirigeant socialiste – Mohamed El Yazghi, autour du Sahara occidental a remis dans le cadre la célébration du 50e anniversaire de la Conférence des partis maghrébins tenue à Tanger en 1958 en faveur de l’Union du Maghreb. L’altercation entre les deux responsables algérien et marocain symbolise un des fossés qui sépare deux pays, deux visions et qui minent le projet de l’union maghrébine. Belkhadem, secrétaire général du FLN et chef du gouvernement, peut avancer un peu d’optimisme en défendant que « des réunions ministérielles se tiennent régulièrement », mais il reconnaît en même temps que « la pièce manquante, c’est un sommet des chefs d’Etat ». Il a par ailleurs appuyé la position du secrétaire général de l’UMA, le Tunisien Habib Benyahia, qui avait appelé à la tenue, « dans les plus brefs délais », du 7e sommet des chefs d’Etat. Un 7e sommet qui était prévu en 2002 et reporté deux fois pour cause de boycottage de la part du roi marocain, suivi par la bouderie de Kadhafi. Les différends aussi sont reportés. Le communiqué final de la rencontre de Tanger – dont une bonne partie des travaux s’est tenue à huis clos – a parfaitement éludé les questions qui fâchent, reconduisant la litanie des bonnes volontés, sans plus. Les partis ayant organisé la réunion de Tanger, à savoir les partis marocains de l’Istiqlal, l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Front de libération nationale, le Rassemblement constitutionnel démocratique tunisien, le Pacte national pour la démocratie et le développement et le Rassemblement des forces démocratiques mauritanien et le Congrès général du peuple libyen, se sont accordés pour se réunir à Tripoli en 2009. Sans plus, là aussi. Les partis concernés ont aussi convenu d’organiser des séminaires maghrébins de formation syndicale, de jeunes, de femmes et d’hommes de culture, d’encourager la coopération entre les collectivités locales et de conclure des conventions de partenariat entre ces dernières et les institutions éducatives et scientifiques. Autant dire que l’on ne sort pas de la politique fiction pour éluder les véritables frictions. D’ailleurs, dans le communiqué final, les partis participant à la rencontre de Tanger appellent en outre à « relancer les institutions de l’UMA et à tout mettre en œuvre pour relancer la coopération économique, sociale et culturelle, pour favoriser l’intégration des pays du Maghreb, en consolidant les acquis démocratiques dans chaque pays et faire face aux nouveaux défis qui imposent la nécessité d’assurer la paix et la sécurité des peuples de la région ». Dans la même déclaration, les partis maghrébins participant à la rencontre « considèrent que l’Union du Maghreb arabe est le seul cadre durable dans lequel les pays membres peuvent défendre leurs intérêts communs, leurs valeurs et leur identité ». Le monde d’aujourd’hui, marqué par la mondialisation et les groupements, « a fait prendre davantage conscience aux politiciens, intellectuels et opinion publique de la région de l’UMA du retard accusé dans l’édification de cette structure », a déclaré le secrétaire général de l’UMA, Habib Benyahia, tirant ainsi une énième sonnette d’alarme. Car il s’agit également d’un devoir historique : la poursuite du combat commun des militants de la libération des pays du Maghreb, depuis l’Etoile nord africaine, la création du bureau arabe au Caire, en 1948, les sacrifices des peuples du Maghreb, notamment le 20 août 1955, pour le retour du roi Mohammed V, et l’agression du colonialisme français à Sakiet Sidi Youssef.

Blocages

Une étude menée par la commission des études euro-méditerranéennes en 2006 indiquait clairement que « le blocage de la région est dû principalement à un déficit démocratique : une immense majorité plaide pour la création d’un parlement maghrébin où des députés élus de façon démocratique chercheraient à répondre aux problèmes des citoyens de la région. En dépit de l’absence de résultats de l’UMA, le souhait d’une intégration régionale demeure profond ». Alors que dans ce même espace de rêve qu’est le Maghreb, le déni total de la légalité internationale avec un Maroc qui veut transgresser le cadre de l’ONU et de sa charte et qui continue jusqu’à aujourd’hui de violer les droits de l’homme les plus élémentaires. Rien qu’avant-hier, l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits humains commises par l’Etat marocain (ASVDH) a dénoncé le transfert par la force de l’activiste sahraoui des droits humains, Saïd Elbaillal, depuis sa cellule dans la prison de Sale (Maroc) vers la prison de Berchid. Saïd Elbaillal, pour rappel, est détenu depuis son arrestation le 26 décembre 2007 et il a mené une grève de la faim de quarante jours pour protester contre les mauvais traitements et réclamant l’amélioration de ses conditions de détention. Dans les autres pays du Maghreb, ni la démocratie ni les droits de l’homme, et encore moins la prospérité ne sont au rendez-vous. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, le volume du commerce intermaghrébin ne dépasse pas encore le seuil de 6% du volume total du commerce extérieur des cinq pays de la région (sur un PNB d’environ 250 milliards de dollars).

Adlène Meddi

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Reportage (Mardi 29 Avril 2008)


Première étude globale du Maghreb contemporain
Les politiques et les limites dans le changement
Par :Hafida Ameyar
Lu : (532 fois)

L’ouvrage, publié cette année, a reçu le soutien de l’ancien ambassadeur des États-Unis à Alger, Richard B. Parker, du directeur du Centre des études arabes contemporaines (université de Georgetown), Michael C. Hudson, et d’éminents professeurs, à l’exemple du Dr Mark Tessler de l’université de Michigan, et du Dr Robert Mortimer
de l’université de Haverford.

Les mutations politiques, économiques et sociales, opérées dans les pays du Maghreb ont fait l’objet d’une étude récente à laquelle ont participé près d’une vingtaine d’universitaires, de chercheurs et de spécialistes, et dont l’avant-propos a été rédigé par William B. Quandt, professeur des relations internationales à l’université de Virginie, chercheur et auteur du livre Société/Pouvoir en Algérie. La décennie des ruptures (Casbah Editions, Alger 1999).
Pour approcher les différents développements qui ont touché dernièrement la région, l’ouvrage* intitulé North Africa : Politics, Region and the Limits of Transformation (Afrique du Nord : politiques, région et les limites de la transformation), dirigé par Yahia Zoubir et Haiman Amirah-Fernandez, est structuré en trois grandes parties, qui donnent une idée à la fois de l’état des lieux et des enjeux, y compris celui de la guerre au Sahara occidental : les dynamiques politiques, les enjeux régionaux dans le Maghreb contemporain et l’insertion des États maghrébins dans les relations internationales et stratégiques.
Dans la première partie, les différents auteurs tentent de traduire le mystère “non démocratique” des régimes politiques au Maghreb. La réponse semble évidente pour la Libye, “État rentier allocataire”. La réintégration de ce pays sur la scène internationale et l’augmentation des revenus pétroliers ont ainsi permis au régime libyen d’“acheter” l’allégeance de différentes franges de la population. Ronald Bruce Saint John, l’auteur du Dictionnaire historique de la Libye, écrit que la majorité des Libyens acceptent d’échanger les libertés politiques contre un niveau de vie relativement élevé. Dans cette perspective, les réformes menées par le colonel Kadhafi ont pour seul objectif de “mettre fin à certains dysfonctionnements de l’État et de l’économie”. Pourtant, les conséquences de ces réformes ne passent pas inaperçues, particulièrement dans les hydrocarbures, ce qui pousse la Libye à vouloir coûte que coûte moderniser ce secteur en faisant appel aux capitaux étrangers. Dans sa contribution, John P. Entelis, professeur en sciences politiques, explique comment les différents États de la région ont accepté au cours des années 1990 de “moderniser leur autoritarisme”. Concernant le cas du Maroc, le Makhzen et ses composants restent essentiels dans la vie politique nationale. La libéralisation politique, engagée pendant les premières années du règne du roi Mohammed VI a vite laissé place à “une stratégie de resserrement de l’emprise de la monarchie” sur les institutions et la société. Gregory W. White affirme, à ce propos, que “bien que Mohammed VI ne semble pas poursuivre avec la même constance la stratégie politique dualiste de son père – i. e. une habile combinaison de pluralisme politique et d’arbitrage royal –, il ne s’oriente guère vers la poursuite d’une perestroïka de grande ampleur”. Larbi Sadiki évoque, pour sa part, le cas tunisien et note l’existence d’une “démocratie électorale”. Mais le spécialiste des questions de démocratie et de transition démocratique signale cependant l’éloignement de celle-ci des “critères de définition minimale de la démocratie”. La Tunisie, soutient-il, a modernisé son autoritarisme en introduisant une forme de pluralisme politique, mais sans remettre en cause l’hégémonie des élites gouvernantes. Cette dynamique de redéploiement de l’autoritarisme est attribuée, selon lui, à “la peur originelle” des dirigeants du néo-Destour de voir la nation tunisienne éclater. Et, c’est cette même peur qui va devenir, au cours des années, un prétexte pour “museler toute opposition sérieuse”. Cette dernière explication apparaît un peu courte, pour certains, pour justifier la pérennité de l’autoritarisme tunisien. Il est regrettable que M. Sadiki ne se soit pas appuyé sur l’abondante littérature de sciences politiques parue en français sur le régime politique tunisien. Les travaux de Michel Camau, de Vincent Geisser et de Béatrice Hibou donnent pourtant des clés pour la compréhension des “mécanismes de reproduction de l’autoritarisme” dans la Tunisie de Bourguiba, comme dans celle de Ben Ali. Finalement, le seul pays qui semble échapper quelque peu à la “force” de l’autoritarisme est la Mauritanie, tout au moins depuis deux ans. Le coup d’État de l’été 2005 a débouché sur la mise en place d’un “processus transitionnel” qui s’est achevé par des élections municipales, législatives et présidentielles pluralistes. Mohameden Ould-Mey signale qu’une attention doit être accordée aux défis qui attendent ce pays. Le professeur associé de géographie, géologie et anthropologie à Indiana States University estime en outre que la Mauritanie doit à la fois “renforcer sa cohésion sociétale”, “stabiliser son régime politique” et “lutter contre la pauvreté”, en sachant gérer, dans le même temps, sa relation avec les États-Unis et Israël, pour ne pas susciter l’hostilité des Mauritaniens à l’égard d’une politique étrangère perçue comme “trop alignée sur l’Occident”.
L’approche de l’Algérie a été faite par Ahmed Aghrout. Paradoxalement, elle apparaît comme la plus faible analyse dans cette partie et se présente seulement comme une chronique politique et économique événementielle de l’Algérie des années 1990 et 2000. Il est reproché au spécialiste des politiques nord-africaines et des relations euro-maghrébines de n’avoir pas abordé “le rôle joué par l’armée et la sécurité militaire dans la reproduction du régime autoritaire algérien”. Dans la seconde partie, une étude des principales réformes économiques accomplies dans les pays maghrébins est présentée, sous la plume de Gonzalo Escribano et d’Alejandro V. Lorca.
De son côté, Michaël Collyer, connaisseur des questions de réfugiés et de politique géographique, décrit le Maghreb comme un espace de transit des migrations subsahariennes. Dans son article sur les dynamiques migratoires en Méditerranée, l’auteur égratigne l’Union européenne, en montrant que l’externalisation de ses politiques de contrôle des migrations dans le périmètre méditerranéen a favorisé la pérennisation de la migration de transit. Ce constat est appuyé par celui de Miguel Hernando de Larramendi, spécialiste des politiques maghrébines, qui avertit sur la faiblesse d’intégration économique et politique du Maghreb, une région qui se trouve dans “une situation de relative faiblesse à l’égard de l’Union européenne”. Notons que la deuxième partie aborde aussi les questions sociétales communes à la région. L’universitaire Louisa Dris-Aït Hammadouche se penche en effet sur “la place de la femme dans les sociétés du sud de la Méditerranée occidentale”, alors que Michael J. Wilis s’invite, lui, dans la question de la construction politique de “l’identité berbère”, en Algérie et au Maroc. La dernière partie semble toute désignée pour aider à comprendre l’échec de la création d’un ensemble régional maghrébin. La marche vers la construction de l’État national a provoqué un fort attachement des gouvernants au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, au point de constituer “un obstacle” à la mise en œuvre d’un système multilatéral de sécurité. C’est du moins ce que déclare Chérif Driss. S’agissant des relations internationales, le bilatéralisme, lit-on, est la règle au Maghreb. Pour preuve, le Maghreb est toujours dans l’incapacité de parler d’une seule voix, même si les différents États essaient de tirer profit de la rivalité entre les États-Unis, la France et l’Union européenne, notamment depuis le début du XXIe siècle. Pour Yahia Zoubir – expert dans les relations internationales qui prépare actuellement un livre sur la politique américaine en Afrique du Nord –, “si les relations bilatérales entre les États-Unis et les dirigeants des pays du Maghreb sont excellentes, les populations n’hésitent pas à afficher leur antiaméricanisme”. Par ailleurs, la soi-disant promotion de la démocratie dans le monde arabe, initiée par la première puissance mondiale, est carrément assimilée à “un soutien aux régimes autoritaires discrédités” par les ressortissants des différents pays. Dans cette optique, la politique américaine risque de déboucher sur des résultats inverses à ceux souhaités “en alimentant en nouvelles recrues les mouvements islamistes radicaux”. Mais, à court terme, prévient Clément
M. Henry, les États autoritaires se présentent comme les grands bénéficiaires de la “guerre mondiale contre le terrorisme”. Pour ce spécialiste des politiques comparatives en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les États-Unis, en apportant leur assistance financière, technique et militaire aux différents régimes, renforcent la capacité coercitive des Etats du Maghreb, qui ont retiré une “rente stratégique” de la restructuration des relations internationales après le 11 septembre 2001.
Dans le registre de l’Union européenne, Georges Joffé précise que celle-ci, à travers le partenariat euro-méditerranéen et la politique de voisinage, n’a pas changé fondamentalement la nouvelle donne. Le rôle de la France n’est pas pour le moins ignoré ; bien au contraire, ce pays, surtout depuis 2002, tente d’empêcher les instances européennes de critiquer trop sévèrement le non-respect des droits de l’homme et le manque de démocratie au Maghreb, particulièrement au Maroc. Pour le chercheur Jean-François Daguzan, l’Élysée conduit une politique qui tend à préserver les liens particuliers tissés avec le Maghreb depuis les indépendances. Dans le même temps, la France veut cependant être la cheville ouvrière de politiques multilatérales, que cela soit dans le cadre du groupe 5 + 5 ou du partenariat euro-méditerranéen. L’autre approche concerne la politique étrangère espagnole à l’égard du Maghreb, qui se distingue de celle de la France. Le chercheur Haizam Amirah-Fernandez relève que, pour des raisons historiques, le Maroc y tient une place très particulière, en attestant que la contestation, par le Maroc, de la souveraineté de l’Espagne sur les enclaves de Ceuta et Melilla, et la question des migrations sont au cœur des “rapports entre les deux pays”. En revanche, les relations algéro-espagnoles ne sont pas très denses : elles se limitent surtout à la sphère commerciale, puisque l’Algérie reste le principal fournisseur de gaz de l’Espagne.
Saluons l’ouvrage dirigé par Yahia Zoubir et Haiman Amirah Fernandez, un livre écrit en anglais et dont la lecture permet de mieux comprendre la façon dont se combine les différents niveaux d’analyse, tant national, régional, qu’international. Et, au cœur de cet emboîtement s’abrite le caractère autoritaire des régimes politiques de la région, dont résultent et la faiblesse de l’intégration régionale et le type d’insertion du Maghreb sur la scène mondiale.

Hafida Ameyar

*Yahia H. Zoubir et Haizam Amirah-Fernandez, North Africa : Politics, Region and the limits of Transformation, Londres et New York, Routledge 2008, 394 pages.

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Altercation algéro-marocaine sur le Sahara occidental au Maroc: Tanger répare… Tanger sépare
(La Tribune d'Algerie 29/04/2008)

Décidément le problème sahraoui finira toujours par gâcher toutes les rencontres maghrébines. Laissant de côté tous les différends qui pouvaient l’empêcher de prendre part au 50e anniversaire de la conférence des partis maghrébins à Tanger, le chef du gouvernement et secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a vite compris que l’ombre du conflit planait sur la rencontre.

Il ne fallait pas attendre longtemps avant que le ministre d’Etat marocain et dirigeant socialiste, Mohamed El Yazghi, passe à l’offensive pour appeler le président algérien à s’aligner sur la position marocaine pour sortir le dossier sahraoui de l’impasse. Intervenant au cours d’une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays maghrébins, le ministre marocain a, dans son discours, «appelé les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l’impasse».

Une attaque frontale qui ne pouvait laisser de marbre le chef du gouvernement algérien. Sans aucune tergiversation, M. Belkhadem soutiendra que la position de l’Algérie n’a jamais bougé d’un iota. Le pays qui a payé très cher son indépendance ne peut que soutenir le droit des peuples à l’autodétermination. «L’Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage», a-t-il lancé pour réaffirmer la position algérienne quant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Une position de principe dont l’Algérie ne saurait se départir. «Voulez-vous que l’Algérie renonce à ses principes ? Mon pays fait face à des accusations», a-t-il ajouté. Des assertions qui lui valent le chahut d’une salle totalement acquise aux positions du palais royal. Ce qui n’empêchera pas le chef du gouvernement de poursuivre sa plaidoirie pour trouver des solutions durables aptes à lever les obstacles qui se dressent devant la redynamisation de l’UMA.

M. Belkhadem, qui a pris part dimanche à la rencontre des partis des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA), invités par les partis Istiqlal et USFP marocains à participer aux festivités célébrant le cinquantenaire de la conférence de Tanger, a appelé les partis frères des pays du Maghreb à «développer la culture de la concertation afin que l’espace maghrébin ne reste plus seulement une réalité géographique». «La conférence de Tanger, en tant qu’événement important dans notre histoire commune, doit nous inspirer pour réaliser les aspirations séculaires de nos peuples à l’unité, et pour réaliser un avenir de paix et de prospérité dans la région», a-t-il ajouté. Il ne manquera pas de conclure son intervention par : «L’histoire dira qui est le responsable du blocage.»

Jouant au modérateur, le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, a été contraint d’intervenir pour calmer les esprits et demander à la salle de respecter «l’intervention de M. Belkhadem». Il affirmera de son côté que «la question du Sahara est sacrée au Maroc». «On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme», a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’organisation maghrébine, créée en 1989 à Marrakech, regroupe la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Elle est frappée de léthargie depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques entre l’Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.

Les participants à la rencontre ont néanmoins rédigé un communiqué commun où ils s’engagent à se réunir à Tripoli en 2009 et «d’intensifier leur coordination sur toutes les affaires intéressant le Maghreb arabe». Le texte souligne «l’importance de la réalisation d’un Maghreb uni dans un espace ouvert permettant la liberté de circulation des personnes et des biens».

Les peuples du Maghreb peuvent-ils continuer à croire en cette union moribonde depuis sa création ? La rencontre de Tanger qui a, un demi-siècle avant celle de 2008, rempli de fierté les peuples de la région et suscité un grand espoir des peuples maghrébins, a désenchanté plus d’un dimanche. Tanger, symbole de l’union autrefois, est aujourd’hui symbole de la dislocation. Tanger a réparé. Tanger sépare.

Par Ghada Hamrouche

http://www.marocainsdalgerie.net

chabah



C'est vrai, Ghada Hamrouche. Votre :farao: NATION en majescule ne peut flechir de son idéologie initiale et historique. En effet, vous ne pouvez, comme d'habitude, vous souvenir de ce que vos voisins ont fait pour vous, et ce que vous avez fait pour eux, et vous ne pouvez pas également vous apercevoir que votre esprit de révolutionnaires... est démodé, anarchique, celui des dictatures de l'Est... du seulialisme (diriger seul) et non socialisme. Oui madame ou Mademoiselle, le système qui veut défendre la liberté des Sahraoui et qui refuse l'Autonomie Des Kabyle. Le système qui veut aider les Touarègues à s'entendre avec le Gouvernement Malien, pour couvrir l'indépendance de la République Touaregue qui réclame le 1/4 (le QUART, 25%) du territoire Algérien. Oui, le système qui a à sa comptabilité les disparitions de plus de 8000 personnes, et la mort de 200.000 algériens pendant les années 90...
Et c'est ce système qui veut l'indépendance des Sahraoui...
Je crois que les israéliens seraient plus humains envers les palestiniens...
Pour vous rappeler ce que vaut ce système, sachez madame ce qui suit.
Ce sont les marocains, et surtout les Rois du Maroc, qui n'oublient jamais ce qu'ils sont: des hommes qui aident leurs prochains sans s'attendre un jour à voir en lui un ennemi.
La preuve?
Cherchez Madame dans Google d'où j'ai sorti ces renseignements...
Le président Bouteflika, celui à cause de qui le :suspect: Polisario a pu voir le jour, a vecu au Maroc et a été membre de la Kachfia... HASSANIA (de Hassan II, alors Prince Hritier).

Texte:
Abd El-Aziz Bouteflika (en arabe عبد العزيز بوتفليقة, Prononciation) est un homme d'État algérien qui exerce les fonctions de président de la république d'Algérie depuis le 15 avril 1999.

Le père de Abdelaziz Bouteflika, Ahmed, est né à Tlemcen [1]. Il émigre très jeune au Maroc. Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, qui est la mère d'Abdelaziz. Elle était gérante d'un hammam. Ahmed Bouteflika est mort en 1958.

Abdelaziz Bouteflika naît le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc). Il est le premier enfant de sa mère et le deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha, Abderahim et Saïd), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha).

Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda (Maroc) puis quitta l'école en 1950 pour rejoindre l'école Hassania de Scout, créée par le prince héritier Moulay El Hassan (devenu plus tard le roi Hassan II) avant de devenir moniteur. En 1956, il rejoint l'ALN à Oujda, mais Abdelaziz Bouteflika n'a alors jamais porté d'arme ni combattu en Algérie.[réf. nécessaire] Il ne rentre en Algérie qu'après le cessez-le-feu de 1962. Il se marie en août 1990 avec Amal Triki, fille d'un ancien diplomate, Yahia Triki. Le couple n'a pas d'enfant et Mme Bouteflika vit à Paris.

En 1956, l'ALN ordonne à tous les étudiants algériens de rejoindre ses rangs, sous peine d’être poursuivis pour désertion. Abdelaziz Bouteflika rejoint l'Armée des frontières au Maroc à l'âge de 19 ans.

Il fit son instruction militaire à l’École des cadres de l’ALN de Dar El Kebdani (Maroc, Ville de Nador), puis il devint "contrôleur" pour la direction de la Wilaya V (au Maroc), sa tâche consistait "à plaider la cause de l’ALN" auprès des populations rurales algériennes pour en obtenir le ralliement. Il se consacrera à cette fonction de contrôleur durant dix mois, entre 1957 et 1958.

En 1958 il fut promu par Houari Boumédiène et devint secrétaire administratif au sein du poste de commandement de la Wilaya V (au Maroc).

Fin du Texte.

Alors Madame, que ce soit Belkhadem qui a provoqué ou dit qoui que ce soit, ca revient a Bouteflika qui devrait rappeler son histoire avec Mohamed. Au fait, vous ne trouvez pas agacant de trouver toujours un ABDELAZIZ (Mohamed, Belkhadem, Bouteflika) pour le mettre devant les Marocains?
Trouvez autre chose, vous lassez les Marsiens avec vos histoires à ronfler debout...
Excusez moi les P.C. vous ne meritez pas ca...

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