TANGER (AFP) — Une altercation entre le Premier ministre algérien et un ministre marocain sur le Sahara occidental a terni dimanche la célébration du 50e anniversaire de la Conférence des partis maghrébins tenue à Tanger en 1958 en faveur de l'union du Maghreb.
Intervenant au cours d'une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays d'Afrique du nord à Tanger, le ministre d'Etat marocain et dirigeant socialiste Mohamed El Yazghi, a dans son discours "appelé les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l'impasse".Cette intervention a fait vivement réagir le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem. "L'Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage", a-t-il lancé faisant clairement allusion au soutien que son pays apporte au Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui.
"Voulez-vous que l'Algérie renonce à ses principes. Mon pays fait face à des accusations", a-t-il ajouté avant d'être interrompu par l'assistance qui scandait "le Sahara est marocain".
Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a été contraint d'intervenir pour demander à la salle de respecter "l'intervention de M. Belkhadem". Ce dernier a conclu: "l'histore dira qui est le responsable du blocage".
M. El Fassi a affirmé de son côté que "la question du Sahara est sacrée au Maroc". "On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme", a-t-il ajouté.
Dans la matinée, les "deux frères ennemis" avaient défendu leurs positions tout en prônant la relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA). "Le corps maghrébin n'est pas mort", avait déclaré à l'AFP M. Belkhadem, qui est également secrétaire général du FLN au pouvoir en Algérie.
"Des réunions ministérielles se tiennent régulièrement, et la pièce manquante, c'est un sommet des chefs d'Etat", a-t-il ajouté avant d'appuyer la position du secrétaire général de l'UMA, le Tunisien Habib Benyahia, qui avait appelé en fin de matinée à la tenue, "dans les plus brefs délais", du 7e sommet des chefs d'Etat.
L'UMA, créée en 1989 à Marrakech, regroupe la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Elle est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l'Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.
Concernant les relations avec le Maroc, M. Belkhadem a jugé nécessaire un effort bilatéral "pour régler le problème de l'émigration clandestine et du trafic de drogue".
"Même avec une frontière fermée, le volume des échanges commerciaux entre Alger et Rabat est supérieur à celui réalisé par l'Algérie avec les autres pays du Maghreb", a souligné le Premier ministre algérien dont la présence à Tanger a été saluée comme "un honneur" par son homologue marocain Abbas El Fassi.
"L'heure a sonné", a déclaré le Premier ministre marocain. "Il faut rattraper le retard pris et mettre fin au gel de l'UMA", a-t-il dit, appelant à la mise sur pied d'un marché commun maghrébin et d'une monnaie unique "pour faire face à l'euro".
M. El Fassi, également secrétaire général du parti conservateur Istiqlal, a prôné des "frontières ouvertes" pour prendre en considération la complémentarité maghrébine.
"Il faut accélérer le rythme de la construction du Maghreb pour en faire un espace de développement, de paix et de stabilité", a souligné M. El Fassi.
La frontière algéro-marocaine est fermée depuis 1994, date d'un attentat perpétré à Marrakech et imputé par Rabat aux services algériens.
Intervenant au cours d'une réunion publique réunissant des responsables des partis politiques au pouvoir dans les cinq pays d'Afrique du nord à Tanger, le ministre d'Etat marocain et dirigeant socialiste Mohamed El Yazghi, a dans son discours "appelé les dirigeants maghrébins, particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à soutenir le projet marocain pour sortir le dossier du Sahara de l'impasse".Cette intervention a fait vivement réagir le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem. "L'Algérie a toujours défendu depuis son indépendance les causes justes et les mouvements de libération nationale, au Mozambique, en Angola et même dans son voisinage", a-t-il lancé faisant clairement allusion au soutien que son pays apporte au Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui.
"Voulez-vous que l'Algérie renonce à ses principes. Mon pays fait face à des accusations", a-t-il ajouté avant d'être interrompu par l'assistance qui scandait "le Sahara est marocain".
Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a été contraint d'intervenir pour demander à la salle de respecter "l'intervention de M. Belkhadem". Ce dernier a conclu: "l'histore dira qui est le responsable du blocage".
M. El Fassi a affirmé de son côté que "la question du Sahara est sacrée au Maroc". "On ne va pas la résoudre dans cette salle, mais avec justice, objectivité et calme", a-t-il ajouté.
Dans la matinée, les "deux frères ennemis" avaient défendu leurs positions tout en prônant la relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA). "Le corps maghrébin n'est pas mort", avait déclaré à l'AFP M. Belkhadem, qui est également secrétaire général du FLN au pouvoir en Algérie.
"Des réunions ministérielles se tiennent régulièrement, et la pièce manquante, c'est un sommet des chefs d'Etat", a-t-il ajouté avant d'appuyer la position du secrétaire général de l'UMA, le Tunisien Habib Benyahia, qui avait appelé en fin de matinée à la tenue, "dans les plus brefs délais", du 7e sommet des chefs d'Etat.
L'UMA, créée en 1989 à Marrakech, regroupe la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Elle est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l'Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.
Concernant les relations avec le Maroc, M. Belkhadem a jugé nécessaire un effort bilatéral "pour régler le problème de l'émigration clandestine et du trafic de drogue".
"Même avec une frontière fermée, le volume des échanges commerciaux entre Alger et Rabat est supérieur à celui réalisé par l'Algérie avec les autres pays du Maghreb", a souligné le Premier ministre algérien dont la présence à Tanger a été saluée comme "un honneur" par son homologue marocain Abbas El Fassi.
"L'heure a sonné", a déclaré le Premier ministre marocain. "Il faut rattraper le retard pris et mettre fin au gel de l'UMA", a-t-il dit, appelant à la mise sur pied d'un marché commun maghrébin et d'une monnaie unique "pour faire face à l'euro".
M. El Fassi, également secrétaire général du parti conservateur Istiqlal, a prôné des "frontières ouvertes" pour prendre en considération la complémentarité maghrébine.
"Il faut accélérer le rythme de la construction du Maghreb pour en faire un espace de développement, de paix et de stabilité", a souligné M. El Fassi.
La frontière algéro-marocaine est fermée depuis 1994, date d'un attentat perpétré à Marrakech et imputé par Rabat aux services algériens.
Dernière édition par Admin le Dim 27 Avr - 22:12, édité 1 fois