La question des Harkis en génerale

Il est vrai que le FLN avait promis d'assurer la sécurité de ceux qui avaient combattu au côté de la France. Certains de ceux qu'on va appeler les harkis vont rejoindre les rangs de l'ALN (et l'on parle très peu en France de ce phénomène); d'autres vont se retrouver dans la "troisième force" mis en place par l'Executif provisoire au lendemain des accords d'Evian ( et se retrouveront dans l'administration algérienne après 1962); D'autres vont réussir à s'enfuir grâce à la volonté de certains officiers français qui ont voulu sauver leurs troupes en dépit des ordres officiels; et enfin des dizaines de milliers de personnes vont être victimes de représailles et de vengeances cruelles tout au long de l'année 1962, début de l'année 1963, ces quelques mois d'anarchie et de chaos avant que ne se mette en place un etat Algérien porté par l'"armée des frontières".

Question de : Internaute

N'est-il pas malheureux de voir qu'un pays aussi cosmopolite que l'Algérie ( berbères, juifs, arabes, européens,...) soit devenu un pays aussi homogène ?



Réponse : Oui bien sûr. Il y avait d'autres solutions possibles, d'autres bifurcations pour éviter cette homogénéité réductrice. Mais le système colonial et son organisation d'une société hiérarchisée et cloisonnée, le nationalisme algérien à base de communautarisme musulman (l'islam était devenu une patrie de référence identitaire) le durcissement de la guerre et son cortège sanglant d'exactions ont enfin séparé les communautés.Ce qui est bien dommage pour l'Algérie indépendante, et beaucoup d'Algériens de nos jours encore, vivent le départ des "autres" comme une mutilation mémorielle

Ben jamin Stora

d'autres(les harkis) vont se retrouver dans la "troisième force" mis en place par l'Executif provisoire au lendemain des accords d'Evian ( et se retrouveront dans l'administration algérienne après 1962. B. Stora

Il s'agit des 140 .000 harkis qui ont infiltré l'ALN à la veille de l'indépendance selon le fils de Degaule.