Malgré les démentis du gouvernement, l'ONU soupçonne toujours l'Algérie de dissimuler des prisons secrètes
Par AFP le 16/05/2008 à 17:05
Le Comité des Nations unies contre la torture a demandé vendredi à l'Algérie d'enquêter sur les informations selon lesquelles ses services de renseignement contrôlent des lieux de détention secrets. Dans ses conclusions remises à la presse au terme de l'examen de l'Algérie, le Comité, qui regroupe des juristes indépendants, s'est dit "préoccupé par des informations reçues faisant état de l'existence de centres secrets de détention".
Ces centres seraient régis par le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) dans des casernes militaires à Antar et dans le district d'Hydra, a poursuivi le Comité, regrettant que la justice algérienne n'ait apparemment pas enquêté sur ces informations. Le Comité a demandé qu'Alger s'assure que "tous les lieux de détention, y compris ceux régis par le DRS, soient placés sans délai sous le contrôle de l'administration pénitentiaire civile et du parquet". En novembre dernier, le gouvernement algérien avait démenti des accusations similaires émanant du Comité des droits de l'homme de l'ONU.
Le Comité contre la torture, qui enquête sur le respect de la convention internationale contre la torture par les Etats membres, s'est par ailleurs inquiété de la définition peu spécifique du terrorisme dans le Code pénal algérien, estimant "qu'aucune circonstance exceptionnelle ne peut être invoquée pour justifier la torture". Il s'est également dit inquiet du maintien depuis 1992 de l'état d'urgence dans le pays.
Les membres du Comité ont pris acte de la reconnaissance par l'Algérie de la disparition forcée de 4.000 à 7.000 personne depuis les années 1990, mais a regretté l'absence d'enquête sur le sort de ces victimes. Le Comité a appelé Alger à respecter dans la pratique la limite de 12 jours de la garde à vue et de garantir la présence d'un avocat dès l'interpellation de suspects.
Par AFP le 16/05/2008 à 17:05
Le Comité des Nations unies contre la torture a demandé vendredi à l'Algérie d'enquêter sur les informations selon lesquelles ses services de renseignement contrôlent des lieux de détention secrets. Dans ses conclusions remises à la presse au terme de l'examen de l'Algérie, le Comité, qui regroupe des juristes indépendants, s'est dit "préoccupé par des informations reçues faisant état de l'existence de centres secrets de détention".
Ces centres seraient régis par le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) dans des casernes militaires à Antar et dans le district d'Hydra, a poursuivi le Comité, regrettant que la justice algérienne n'ait apparemment pas enquêté sur ces informations. Le Comité a demandé qu'Alger s'assure que "tous les lieux de détention, y compris ceux régis par le DRS, soient placés sans délai sous le contrôle de l'administration pénitentiaire civile et du parquet". En novembre dernier, le gouvernement algérien avait démenti des accusations similaires émanant du Comité des droits de l'homme de l'ONU.
Le Comité contre la torture, qui enquête sur le respect de la convention internationale contre la torture par les Etats membres, s'est par ailleurs inquiété de la définition peu spécifique du terrorisme dans le Code pénal algérien, estimant "qu'aucune circonstance exceptionnelle ne peut être invoquée pour justifier la torture". Il s'est également dit inquiet du maintien depuis 1992 de l'état d'urgence dans le pays.
Les membres du Comité ont pris acte de la reconnaissance par l'Algérie de la disparition forcée de 4.000 à 7.000 personne depuis les années 1990, mais a regretté l'absence d'enquête sur le sort de ces victimes. Le Comité a appelé Alger à respecter dans la pratique la limite de 12 jours de la garde à vue et de garantir la présence d'un avocat dès l'interpellation de suspects.