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Afrique du Sud sur fond de racisme

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Quand l'ancien victime se transforme en bourreau.
Afrique du Sud: des milliers d'étrangers fuient les attaques racistes


Des policiers sud-africains viennent au secours d'un homme immolé par des agresseurs, le 18 mai 2008 à Johannesbourg - AFP
Des milliers d'immigrés, en particulier des Zimbabwéens, fuient leurs maisons dans la panique à Johannesburg après des attaques xénophobes qui ont gagné les quartiers pauvres de la ville, faisant au moins 22 morts depuis une semaine.

Des bandes de Sud-Africains écument les townships et les quartiers défavorisés de la capitale économique du pays. Munis de machettes et d'armes à feu, ils ont tué et blessé des étrangers, les forçant à fuir leurs masures en flammes et en immolant même certains par le feu.

Ces actes de violence xénophobe ont débuté le 11 mai dans le bidonville d'Alexandra, où deux personnes ont été tuées, et se sont étendues à tout Johannesburg ce week-end.

"La nuit dernière (de dimanche à lundi) a été relativement calme comparée aux précédentes. Nous avons eu quelques incidents et un meurtre a été signalé à Alexandra. La victime a été touchée par balles", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Govindsamy Mariemuthoo.

"Une actualisation du bilan montre que 22 personnes ont été tuées depuis le début des violences la semaine dernière, et 217 ont été arrêtées", a-t-il indiqué.

Parmi les personnes interpellées figurent des auteurs présumés de pillages qu'il a qualifiés "d'activités purement criminelles".

Les forces de sécurité de Johannesburg devaient se réunir dans la journée pour examiner les moyens d'enrayer ces attaques survenues dans les townships et le centre-ville, selon Mariemuthoo.

Les violences ont déplacé des milliers d'étrangers, accusés par beaucoup de Sud-Africains de prendre des emplois dans un pays où le chômage avoisine les 40%, et d'être responsables de la criminalité, l'une des plus élevées du monde avec une cinquantaine de meurtres par jour.


Un réfugié zimbabwéen, le 13 mai 2008 au nord de Johannesburg - AFP/Archives
Les médias locaux ont fait état de centaines de personnes réfugiées dans des centres sociaux et des postes de police.

Dimanche, un immigré est mort brûlé: ses assaillants l'ont ficelé dans sa propre couverture avant d'y mettre le feu. L'image de cette torche humaine faisait la "Une" de plusieurs journaux sud-africains lundi.

A Reiger Park, dans l'East Rand, où l'homme a été brûlé, la violence a repris lundi matin, avec des habitants forcés de quitter leur maisons incendiées, selon un journaliste de l'AFP. Près d'une cabane, un homme gisait, ensanglanté et marqué de brûlures. Ses assaillants ont essayé de l'immoler.

La police patrouillait lundi cette banlieue minière de Johannesburg, prise pour cible par des groupes qui lui jetaient des pierres et bloquaient les rues. Des étrangers serrant leurs maigres biens étaient assis au bord de la route ou cherchaient refuge au poste de police.

"Tout ça, c'est la faute des Zimbabwéens. Ils devraient partir", a lancé une Sud-Africaine déclarant s'appeler Noxolo, dont la masure a été détruite dans les saccages.

La majorité des immigrants arrivés en Afrique du Sud ces dernières années sont des Zimbabwéens qui fuient la crise économique et politique de leur pays. Leur nombre est estimé à trois millions.

Le président sud-africain Thabo Mbeki et Jacob Zuma, chef du parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), ont vivement condamné ces attaques.

Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a pour sa part accusé implicitement lundi le gouvernement de ne pas avoir pris la question de la xénophobie au sérieux.

"Les problèmes ont commencé aux environs de 1999, quand deux étrangers ont été jetés d'un train à Pretoria", a déclaré le représentant local du HCR, Tseliso Thipanyane. "L'ampleur du problème est un vrai choc pour nous, même si nous avons prévenu que nous pouvions en arriver où nous en sommes aujourd'hui".

"Il y a sans aucun doute une compétition pour des ressources rares, maisons, emplois et autres services. Si vous regardez où les attaques sont majoritairement intervenues, c'est principalement dans les quartiers pauvres, où sont relégués les Noirs", a-t-il souligné.

Courrier International



Dernière édition par Admin le Mar 27 Mai - 22:32, édité 1 fois

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

AFRIQUE DU SUD • Retour à des pratiques dignes de l'apartheid

Les auteurs des violences xénophobes qui enflamment les townships depuis le 11 mai utilisent des tests linguistiques pour repérer les étrangers.



Réfugiés zimbabwéens, à proximité d'un poste de police de Primrose, dans la banlieue de Johannesburg, 22 mai 2008
AFP


Alors que la chasse aux étrangers ne cessait de s'étendre dans la région de Johannesburg, de nombreux assaillants ont commencé à faire sortir des gens des files devant les magasins pour leur faire passer des "tests de nationalité". Une technique qui rappelle les "tests" humiliants utilisés du temps de l'apartheid pour classer les métis dans la catégorie "noir" ou "blanc".

Un premier test linguistique consiste à demander aux personnes de nommer certaines parties du corps en zoulou, langue dont certains mots ne sont plus que rarement utilisés. Ainsi, la plupart des gens emploient le mot iminwe au lieu de ucikicane – plus formel – pour désigner le petit doigt. Les Sud-Africains connaissent encore ces mots tombés en désuétude, mais la plupart des étrangers les ignorent.

Alors qu'il s'entretenait avec des réfugiés fuyant les violences d'Alexandra [bidonville de Johannesburg], l'un de nos journalistes a été averti par une femme qui lui a dit de veiller à savoir dire le mot "coude" en zoulou afin de ne pas être pris pour cible s'il était arrêté par une bande. Angeline Motowanyika n'a pas eu cette chance. "Ils m'ont pris mon passeport et mon argent, puis ils m'ont demandé de dire 'coude' en zoulou. Je ne savais pas, alors ils ont commencé à me frapper", raconte cette Zimbabwéenne habitant à Jeppestown. Le mot zoulou pour désigner le coude, indololwane, n'est plus guère usité, la plupart des gens se servant uniquement des mots "bras" et "main". Les assaillants peuvent également demander le mot zoulou pour "orteil", inzonzwane.

Il y a aussi des tests de prononciation. On demande aux gens de dire "Coke" [nom familier du Coca-Cola]. Les étrangers ont tendance à prononcer "Cok". Si cela ne suffit pas, les agresseurs peuvent vous ordonner de dire short left, qui signifie que l'on veut sortir d'un taxi. Les étrangers disent plutôt shorty left.

Pendant près de trente ans, sous le régime de l'apartheid, les administrations utilisaient le "test du crayon" pour savoir dans quelle catégorie classer les métis. Leur sort était scellé selon que le crayon glissait (ils étaient alors blancs) ou restait coincé dans la chevelure (ils devenaient officiellement noirs).

Tous ces tests ont provoqué des milliers de drames au sein de familles où certains membres, plus pâles ou aux cheveux moins crépus, étaient considérés comme relevant d'une autre catégorie et donc forcés de vivre à l'écart de leurs proches. Quatorze ans après l'instauration de la démocratie en Afrique du Sud, certains citoyens semblent utiliser les mêmes techniques que leurs anciens oppresseurs pour persécuter d'autres Africains.


Nosimilo Ndlovu
Mail & Guardian

http://www.marocainsdalgerie.net

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