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[Harkis] Les néo-harkis : renégats, l’insolence en plus !

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admin"SNP1975"

admin
Admin

Les néo-harkis : renégats, l’insolence en plus !
par Mokhbi Abdelouahab *
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« Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut
surtout pas le taire, mais l’écrire. »
[Jacques Derrida]


Le dossier des harragas est un véritable crève-cœur pour la nation toute entière. Il occulte cependant une réalité bien amère. Celle de ces algériens, binationaux ou pas, dont les sempiternelles palabres consistent à vilipender l’Algérie dont ils profitent pourtant à plein pot. Non contents de piller le pays, ils s’en prennent à lui en le dénigrant avec des critiques acerbes qui, le plus souvent, ne sont fondées sur aucune analyse un tant soit peu cohérente. Ils débitent leurs sentences à coup de machettes. Ils font sciemment l’amalgame entre le pays et ceux qui le gouvernent. Lorsque excédés par leur critiques aussi confuses qu’outrancières, vous leur demandez ce qu’il conviendrait de faire, leur réponses évasives vous les dévoilent sous leur vrai jour. D’indécrottables fatalistes, incultes et incapables de donner du sens à leur propre vie. S’il n’y a pas lieu ici de faire le procès d’itinéraires individuels particuliers, il est légitime de dire l’exaspération que suscite en nous l’acrimonie affichée envers le pays par certains concitoyens qui empestent la forfaiture, la félonie et l’ingratitude. Vous avez beau exercé votre perspicacité, vous ne décèlerez pas le moindre relent de patriotisme chez eux. Ils vous font penser aux harkis durant la guerre de libération. Mais ils vous inspirent beaucoup moins d’indulgences. En comparaison, les harkis vous paraissent de pauvres bougres au destin terrible. Bien sûr, ils ont été les supplétifs de la soldatesque coloniale dans le déploiement de l’une des plus remarquables barbaries avec son cortège d’exactions criminelles contre leurs frères. La lâcheté, somme toute humaine comme celle d’autres collabos sous d’autres cieux, les rendait plus sensibles à des motivations bassement alimentaires, aux antipodes de préoccupations doctrinales. Ce sont histoires pitoyables de cette nature qui furent surprises par une embardée inéluctable de la grande histoire. Ils ne l’ont pas vu venir. Il furent piègés par leurs désolantes stratégies de survie et se sont retrouvés coincés du mauvais coté. Du coté de la puissance sanguinaire et de l’injustice aveugle. Aujourd’hui, bannis de leur pays d’origine et honnis par les leurs qu’ils avaient trahis, ils se sont retrouvés- sans reconnaissance, hormis les rattrapages de façade sous l’ère Chirac-, guettoïsés dans le pays sous la bannière duquel ils avaient combattu les leurs. Si seulement, ils pouvaient demander pardon, si seulement on voudrait le leur solliciter. Rien que pour leurs enfants et petits-enfants ne continuent pas à subir injustement et indéfiniment le traumatisme de l’infamie. Personnellement, je serais enclin à pardonner. En tout cas, cette repentance m’importerait plus que celle d’un Sarkozy. Il vient à Alger, nous braver. « Je ne viens pas m’excuser », nous a-t-il lancé avec impertinence.



Les néo-harkis arrivent



Une autre espèce de harkis, autrement plus virulente que la première, prolifère à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Le vent en poupe, ses représentants s’enhardissent chaque jour davantage. Je ne sais qui de la France, de l’Algérie ou d’eux-mêmes, ils cherchent à leurrer mais ils déploient des trésors de mièvrerie pour être agréable à l’ancienne puissance coloniale en susurrant aux algériens de réintégrer corps et âmes son giron. Prudents, ils ne mettent jamais leurs œufs dans le même pays. Opportunistes, ils font allégeance au courant le plus rétrograde en France et évite minutieusement de se compromettre en n’esquissant pas la moindre velléité pour défendre l’histoire que l’on essaye de travestir, pour estomper la mémoire des crimes et des atrocités commises à l’encontre du peuple algérien durant 132 ans. Vils, ils recyclent tous les vieux poncifs et les clichés les plus éculés des occidentaux sur les arabes et sur l’Islam dans leur fol désir de séduire cette France, miroir aux alouettes sur lequel leurs rêves mesquins sont projetés.

De Matoub Lounès qui stigmatisa, sur Canal Plus, « [nos] cinq réunions quotidiennes et [notre] congrès hebdomadaire. » à Rachid Mimouni qui expliquait à PPDA sur TF1 « que chaque mosquée avait sa liste noire de personnes à éliminer » ont commis des dérapages incontrôlés révélateurs quant au sens qu’ils donnaient à leur combat. Aujourd’hui, on assiste avec Boualem Sansal dont l’atavisme le mène à faire l’amalgame entre nazisme et Islam, à une escalade. J’ai été heureux - de lire l’excellentissime article de Ali Bellakehal (Quiotidien d’Oran du 26 mai 2008) qui dénonce ex professo ces écrivaillons et ces intellectuels de pacotilles qui font de la trahison et de la vassalité la plus débile un véritable fond de commerce. Ils entendent gagner sur les deux tableaux ou sur les deux passeports. Ce sont les néo-harkis, je voudrais bien leur gâcher les vacances estivales !



Leur petitesse Atavique



Tout un chacun a croisé, un jour, ce genre de personnes. Elles sont si arrogantes que l’on devine très vite qu’elles ont un problème à régler avec elles-mêmes. Travaillés par d’inavouables remords notamment celui de s’être sucré sans vergogne sur le dos de leur pays, elles s’érigent en patriotes zélés donc forcément redoutables. Infatués de leurs toutes petites personnes mais n’ayant pas d’arguments à faire prévaloir, ils vous soûlent de paroles en pérorant des mérites indus qu’ils s’attribuent allègrement. Démunis de la moindre qualité qui accrocherait l’esprit le plus magnanime, ils ressassent inlassablement l’histoire mytho maniaque d’une vague saga familiale qu’il cherche à embellir désespérément. S’hab’ Kheïma K’bira ! Tôz ! Leur persévérance à tenter d’effacer les traces de l’ignominie qui entache souvent leur nom est sidérante. Cependant, à affabuler de façon aussi immodérée, ils réussissent la double prouesse de vous endurcir, à force de mettre votre patience à rude épreuve, et de repousser l’impudeur la plus outrancière aux confins de l’intolérable. Il est vrai qu’une fois les bornes dépassées, ils n’ont plus de limites à respecter. M. de Lapalisse n’aurait pas mieux dit ! Soit ! Un individu de cet acabit commencera par vous expliquer qu’il ne descend pas de m’importe qui. Evidemment, pas de la cuisse de Jupiter, seriez-vous tentés de penser, mais comme tous les mortels, d’un homme et d’une femme, pardi ! Lisant dans vos pensées, votre impudique interlocuteur vous décoche un sourire condescendant. Il s’attellera aussitôt à vous rappeler pour la énième fois que son père, déjà du temps de la France, c’était quelqu’un. Même si votre sagacité est en veilleuse, vous déduisez que là, il ne raconte pas n’importe quoi mais qu’il est en train de vous résumer sobrement le passé indigne de son géniteur. Le père fut donc un Algérien pas ordinaire que les bienveillantes sollicitudes de la puissance coloniale lui ont permis de prospérer. La compromission, hier comme aujourd’hui, est un bon fumier pour que s’érige d’insolentes fortunes. Les lignées lamentables finissent toujours par vouloir se muer en fabuleux destins. Mais biens mal acquis ne consolent jamais de la médiocrité d’une vie ! En les écoutants, l’idée, qu’un sort besogneux est plus enviable que celui que veut se donner un verbeux, s’impose à vous.



C’est Engels qui l’a dit !



Je ne veux pas jeter l’opprobre sur toute richesse patiemment constituée. Je conçois que d’honnêtes récipiendaires de bienfaits célestes en ce bas monde peuvent légitimement arboré la satisfaction pour leur sort. Mais, généralement, ils sont si occupés à profiter de la vie et à rendre grâce au ciel qu’ils n’usent pas leur existence à justifier leur bonne fortune aux yeux de leurs semblables où à s’inventer une bonne étoile. Toujours est-il qu’à en croire Friedrich Engels, il n’est point d’enrichissement fulgurant qui ne soit suspect, surtout s’il est adossé à un pouvoir quel qu’il soit. Ainsi, le théoricien allemand et ami de Marx ne va pas par quatre chemins pour expliquer l’émergence du capitalisme primitif: le vol et le détournement. La chose serait tellement évidente que sa compréhension est à la portée d’un enfant. A l’appui de son affirmation, Engels verse cette adorable anecdote. Dans une classe du cycle primaire, l’instituteur demande aux élèves de remplir la traditionnelle fiche de renseignements. Il étonna qu’un des écoliers, l’esprit sans doute encore en vacances, écrive dans la case réservée à la profession du père le mot «riche». Amusé, il fit reprendre le môme en lui expliquant qu’une activité lucrative serait forcément à la base de l’enrichissement de son père. Imperturbable l’enfant répond :

- Non monsieur ! Il a hérité de mon grand-père !

- Soit, mais alors ce grand-père avait une profession ! Rétorqua le maître avec une certaine assurance.

- Non monsieur ! C’est l’arrière grand-père qui lui a légué sa fortune.

Un tantinet excédé mais s’efforçant de rester pédagogique, l’enseignant insista en faisant remarquer au charmant garçon qu’il doit bien existé dans son ascendance un arrière grand aïeul qui fit fortune en exerçant une profession. Acculé dans les cordes, l’enfant ne se départit pas de sa superbe. Sa parade fusa comme un uppercut décisif :

-

http://www.marocainsdalgerie.net

admin"SNP1975"

admin
Admin

Mon arrière grand aïeul a volé, monsieur ! Cette logique juvénile imparable fit jeter l’éponge au maître.

Notre capitalisme serait-il encore sorti de son ère primitive ? C’est concevable. Les journaux nous abreuvent quasi-quotidiennement d’inquiétantes informations sur la rapine dont est victime l’économie du pays. Des détournements colossaux aux abus sociaux démesurés en passant par les accaparements de la rente nationale sous forme d’énormes crédits octroyés au mépris des règles prudentielles les plus élémentaires et sans oublier les gigantesques faillites organisées, les masses d’hier devenues ghâchis aujourd’hui en voient de toutes les couleurs. L’économie du pays s’est définitivement forgé une devise : le travail- quand il y en a - aux travailleurs, le profit aux profiteurs. Une fois, qu’il ont fait leur beurre soutiré de la vache à lait qu’est pour eux, l’Algérie, le ventre plein donc, ils se mettent à chanter des refrains qui leur ouvrent les plateaux de télévision, les maisons d’éditions et autres places fortes médiatiques parisiennes pour qu’ils se mirent dans les dorures factices et déversent sur leur pays et leur peuple leurs flots de fiel. Repu, ils se disent « nous sommes arrivés ! ». En fait, ils ne deviennent que de pathétiques marionnettes entre les mains des facilitateurs d’une solution à l’étouffée de la question palestinienne. Le révisionnisme suscité autour du combat phare du peuple algérien pour sa liberté et les attaques sournoises en direction de l’Islam ne sont que des préalables nécessaires.



La bénédiction de Jean Daniel



C’est surtout donc au niveau du discours véhiculé par cette engeance que le bât blesse davantage ! Une idéologie, que l’on croyait révolue, emprunte d’une tendre nostalgie pour la nuit coloniale est insidieusement distillée dans la société. Dans cette fange sociale, on rencontre aussi bien des personnages relevant de la bourgeoisie compradore, d’obscurs apparatchiks que des pseudo intellectuels en mal de reconnaissance. Leur dénominateur commun est qu’ils ont vampirisé le pays, avant de traverser la méditerranée avec les richesses accumulées. C’est, sans doute, partageant ce constant - au moins partiellement- qu’Ahmed Benbitour, développant sa vision pour une sortie de crise en 2004 devant l’association Civic** d’Oran, soulignait la nécessité sine qua non de l’émergence d’entreprises patriotiques.

Est-il moral de continuer à ne pas dénoncer l’indignité portée par cette caste néfaste composée de suppôts aussi serviles que cupides des manipulateurs « du choc des civilisations ». Leur propension à pleurnicher sur l’Algérie d’antan, c’est-à-dire celle de Massu et d’Aussaresses, tend à faire accroire qu’hier était meilleur qu’aujourd’hui. Le phénomène est si répandu qu’il n’a pas échappé à Jean Daniel du nouvelobs. Avec un sens raffiné de la perfidie, il en profite pour enfoncer le clou. Il aurait constaté, lors de son dernier séjour en Algérie, qu’ « au-dessus de 50 ans, on aime à se souvenir des Français, et au-dessous de 30 ans, on ne rêve que de venir en France». «…nombre de jeunes gens, qui constituent 75 % des 35 millions d’habitants, tentent de se débrouiller pour traverser la mer ». Si malheureusement le phénomène des harraga est d’une triste réalité, il faut tout de même savoir raison gardée. Laisser entendre que tout un peuple n’a d’autre aspiration que de se jeter à la mer pour tenter de s’agripper aux basques de Marianne, reniant la liberté qu’il a arraché par un combat exemplaire, est une exagération suspecte car tendancieuse. Ce n’est pas la haine pour leur pays qui fait tourner le dos aux jeunes algériens au beau ciel de leur pays, choisissant, au péril de leur vie, d’aller égrener leurs jours dans la précarité, dans la froidure et sous le mépris. C’est plus le désespoir de ne pouvoir l’aimer qui les fait partir vers la mort. Ils fuient plutôt ceux qui, en confisquant toute démocratie authentique, les condamnent à crever la dalle sur un matelas de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le manque de perspective interdit à beaucoup de jeunes la possibilité de conjuguer rêve et amour de la patrie. Un hadith de Omar, le juste-Que Dieu l’agrée- ne laisse t-il pas entendre explicitement que la pauvreté est la voie royale vers la mécréance. Ce que Boumediene avait traduit , au deuxième sommet des pays islamiques de Lahore (1974) qui s’est particulièrement penché sur l’aide au développement des pays islamiques les plus pauvres, que l’on n’accède pas au paradis le ventre creux. Le pavé jeté dans la mare – de pétrole- éclaboussa les riches monarchies. Certains ignorants s’en offusquèrent et crièrent au scandale, accusant Boum de koufr! Pas moins !

Le plus consternant est que le discours ânonné par les néo-harkis sur la rive nord de la méditerranée, corollaire de celui entonné par les théoriciens de la mission civilisatrice de la colonisation recrute des émules en Algérie même. Cette falsification grotesque de l’histoire consiste à cacher le soleil avec un tamis. Ce révisionnisme éhonté qui a culminé avec le vote du parlement français de la loi du 23 février 2005 sur le rôle positif de la colonisation n’est pas nouveau. Les quinquas se rappelle probablement du porte-drapeau de cette doctrine qu’était Raymond Cartier de l’hebdomadaire Paris-Match des années 70. Evidemment, en Algérie le discours n’a pas la structuration d’une pensée assumée. Les propos, en apparence décousus et anodins, convergent néanmoins pour occulter les crimes de la colonisation. Parfois attribués à ceux qui gouvernent, ils reflètent alors toute leur irresponsabilité. car ils participent à installer une sorte de pensée politiquement correcte désastreuse voire suicidaire pour la nation si elle perdure.

Les faits sont pourtant têtus.

La France a occupé l’Algérie, pillé ses richesses, massacré ses populations et a fini par être vaincue ! Nul besoin de se tortiller pour chier droit ! Nonobstant cela, Avoir cette réalité historique présente à l’esprit n’est pas antinomique avec le sentiment d’amitié envers le peuple français. Si on refuse la logique de la confrontation l’estime et de la considération pour sa belle culture et sa grande civilisation ne déprécient aucunement les nôtres. Ma conviction est que nous avons à leur donner et à prendre d’eux plus que ne le laissent supposer les préjugées que nous avons les uns sur les autres.



JFK ne fait pas d’émules



Ces algériens qui alimentent à coup de petites phrases douteuses la mal vie des jeunes générations se complaisent plutôt à se vautrer dans les trahisons, les vilenies et autres rapacités commises à son détriment. ils sont à des années-lumière de faire la leur l’exhortation d’un John Fitzgerald Kennedy à la jeunesse américaine. En effet en demandant aux étudiants de penser chaque jour à ce qu’ils peuvent offrir à leur pays, et non l’inverse, JFK les a inciter à se transcender pour concrétiser leurs rêves d’une Amérique meilleure. Font-ils seulement semblant de ne pas s’apercevoir de l’inanité de leur efforts à vouloir passer pour ce qu’ils ne sont pas. Quand ils se mettent à remuer beaucoup de vents en s’agitant tels des cabris, c’est signe qu’ils sont pris d’un irrépressible besoin de lâcher des choses bien nauséabondes. Encouragé par votre mansuétude, ils croient qu’avec quelque verve et un brin d’audace ils réussissent à faire illusion en imposant aux autres un prestige qu’ils échafaudent avec des discours. Ils pensent «[Échapper] au ridicule par une affectation de gravité»(Georges Bernanos). Le seul mérite qu’on serait enclin à leur concéder sans chipoter c’est celui de l’aplomb avec lequel ils assument leurs niaiseries. Versatiles, ils ont déserté le camp éradicateurs pour rejoindre sans états d’âme celui des réconciliateurs dès que il s’est avéré que le revirement leur valait les bonnes grâces du pouvoir. Ils ne s’embarrassent pas de scrupules pour fustiger le «système» le matin et manifester le soir tout leur enthousiasme pour qui se pérennise. Se sont de véritables chimères. Le ventre en Algérie, la tête en France. Le cœur ? C’est vrai, le cœur ! Dieu n’ayant plaçait dans aucune poitrine deux cœurs, on se demande pour qui de Nedjma ou Marianne, le leur bat-il. Sans vouloir « [me] faire prêcheur de vertu » selon l’expression de Camus, je leur recommanderais de méditer sur la pertinence du Comte de Rivarol qui dit «c’est sans doute un terrible avantage d’avoir rien fait mais il ne faut pas en abuser.». Je sais que votre crainte de commettre le péché de vanité et votre humilité naturelle induisent en vous une attitude circonspecte. Ce qui stimule l’effronterie de cette minorité à grande capacité de nuisance. Leur opposer vos origines et vos références, c’est déjà salir vos aïeux. Ils profiteront de votre expectative pour escalader le tas d’ossement qu’ils auront constitué avec les dépouilles de leurs ancêtres et vous toiser en affichant une indécente gloriole. Toutefois, s’il vous arrive de vous inquiéter en vous examinant, ne suivez surtout pas le conseil de De Gaulle, en essayant de vous comparer avec ces renégats. Certes, cela vous rassurera aussitôt sur votre patriotisme. Mais outre que vous risqueriez inutilement un lumbago en vous abaissant à leur niveau, vous vous effrayeriez certainement en découvrant combien des hommes ont l’âme si ignominieuse qu’ils hypothéqueraient l’avenir de leur nation pour se gaver, dans leur folle entreprise de vouloir satisfaire un appétit, de toute façon, insatiable. Consolez-vous plutôt avec une sagesse de l’Emir Abdelkader, le notre, le plus grand. « Ce n’est pas par les hommes que l’on connaît la vérité mais par la vérité que l’on apprend à connaître les hommes ». Pour le ressourcement, je relis la lettre de Ahmed Zabana. Mon Dieu, quelle émotion ! Quelle leçon d’amour pour cette belle idée d’une Algérie libre et démocratique! Quel homme ! Il a cru à un destin pour son pays digne de la tendresse qu’il avait pour sa mère, il s’est attelé à le rendre possible. Simplement. Il est parti sous la lumière de la vérité de sa foi, fier de mourir pour une cause juste. De sa prison, il eut une pensée presque compatissante pour ceux dont l’ignorance, en les poussant à s’écarter des chemins qui montent et à savourer l’humiliation des bas-fonds, les conduits à «une longue mort».





* Université de Mostaganem
**Comité d’Initiatives et de Vigilance Citoyennes d’Oran.

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