Djabi Nasser (Chercheur, Docteur d’état en sociologie)
Quand le dialogue fait défaut…
« Servir le prince est s’aveugler, car l’ordre établi cadre toujours le mouvement et les drames des rapports sociaux. Il faut donc être un intellectuel critique. » Alain Touraine
Nous acceptons d’être des criminels pour que la terre se couvre enfin d’innocents. Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.
Chercheur et professeur à l’institut de sociologie de l’université d’Alger, auteur de nombreux ouvrages, Abdenasser Djabi est cet enseignant toujours en éveil dont le métier est de scruter la société pour nous en donner des analyses qui font parfois froid dans le dos. Témoin privilégié du milieu dans lequel il évolue, il dresse l’état des lieux d’une manière scientifique, tentant d’approcher au mieux l’objectivité souhaitée. Sollicité par les médias, lorsque la société connaît des couacs et des crises, il livre en observateur averti son diagnostic sans fard ni fioritures. Ni orgueilleux ni modeste, il a toujours affirmé une foi absolue en lui-même, en ne remerciant jamais assez ses parents pour l’éducation qu’ils lui ont prodiguée pour la passion du dépassement qu’ils lui ont transmise. Natif de M’doukal, paisible ville dans la wilaya de Batna, qui a produit une élite appréciable dont une bonne frange installée depuis longtemps à Alger.
Sa famille a quitté M’doukal pour la capitale alors qu’il n’avait que 3 ans. Le décès en janvier 1962 de son père à Belcourt a contraint la famille Djabi à retourner au bled pour une courte période avant de s’installer définitivement dans la capitale à Belcourt précisément où le jeune Nasser a achevé ses études primaires à l’école de la rue de l’Olivier à forte concentration de M’doukalis. Etudes secondaires au lycée El Mokrani puis à El Idrissi, il décroche son bac en 1975. « J’étais tenté directement par la sociologie sous l’influence de mes amis. Je ne me voyais pas magistrat ou avocat. » Il décroche son diplôme universitaire à la fin des années 1970, mais être sociologue aide-t-il vraiment à régler les problèmes de la société ? lui avons nous demandé. La question paraît superflue, voire suspecte, dans la mesure où la sociologie, bête noire des politiques, a toujours été honnie par ces derniers. « Plus sérieusement, cette science humaine est nécessaire dès lors qu’elle vise à interpréter tout fait social au sein du groupe dans lequel il se manifeste. C’est un peu la sentinelle ou l’ange gardien de la société. »
Un observateur averti
La société algérienne a perdu ses repères et ses valeurs se sont diluées dans un « formatage » bizarre. Cette transformation n’est pas le fait du hasard, selon notre sociologue. « Le système politique et la nature de l’Etat ont énormément influé sur les valeurs au détriment de la citoyenneté, du souci de la chose publique. L’Algérien admis est l’Algérien qui réussit sans le souci de savoir comment il en est arrivé là. » Pour M. Djabi, « la débrouillardise est érigée en règle, en valeur suprême. Les valeurs de la famille algérienne restent basées sur la réussite individuelle et familiale avant tout. Ces valeurs ne respectent pas la femme, mais elles respectent la mère. L’ego a tué le nous. » Le chercheur, qui a patiemment travaillé sur les phénomènes de société, estime que le déficit en démocratie et le verrouillage des espaces d’expression sont à l’origine de la léthargie qui caractérise une société figée. Pour lui, par exemple, la société civile en Algérie, à l’instar des autres pays arabes « est un produit importé clefs en main. » La génération ayant vécu cette expérience dans des conditions difficiles, tant politiques que sécuritaires, n’était pas prête à mener à bien ses missions, en raison de l’absence de démocratie, de dialogue, de travail en collectivité. Et pour cause. Cette génération a vécu dans l’exclusion, le système politique ne tolérant pas une société civile, indépendante et agissante. Pourtant, l’embrigadement ne mène nulle part. Il faut absolument ouvrir les espaces.
Quelle société civile ?
« Le système doit s’appuyer sur une légitimité politique et non pas courir derrière une hypothétique société civile à chaque fois qu’il est en difficulté. » Pour Djabi, les élites sont en déphasage par rapport à la société. « Ces élites sont plurielles, politiques, culturelles, économiques… On ne peut cerner leur rôle sans en référer aux spécificités du système politique, à l’histoire sociale et culturelle de l’Algérie, l’un des rares pays à avoir connu une colonie de peuplement. Les élites en Algérie se distinguent par leur segmentarité qui a donné lieu à ce que j’appelle ‘’la sectorialité’’ de l’Etat qui veut dire que le citoyen et l’Etat agissent en solo en tant que secteur divers, sans harmonie, sans synergie. Cette fragmentation ne peut être comprise que si l’on se réfère à l’histoire des entités culturelles et éducatives en Algérie. Notre pays a produit des élites dans les deux langues aux valeurs différentes qui n’ont pas le même regard sur le monde. L’arabisant, symbolisé par le dirigeant FLN, généralement enseignant et le francisant, cadre de l’administration. Le premier utilise l’oralité et la langue en monopolisant l’histoire, l’idéologie et la politique et le second exerce en tant qu’expert, s’occupant du développement et de la gestion, ne possédant pas la légitimité populaire. » L’idéal, selon M. Djabi, aurait été de créer une élite bilingue. Au demeurant, la segmentation de l’élite ne date pas d’aujourd’hui. Elle est apparue lors du mouvement national, renforcée par la période liée à la lutte armée et s’est reproduite après l’indépendance. « Boumediène l’a exploitée à son profit et celui de son système, alors que Chadli a échoué dans sa gestion, ce qui a engendré les crises vécues dans les années 1980. Boutelfika, lui, essaie de la dépasser. »
L’absence de dialogue et la petitesse des espaces d’expression ont amené les gens à utiliser d’autres modes de protestation pour revendiquer leurs droits. Des moyens parfois violents. « Contrairement à ce qui se dit, l’Algérien n’est pas violent. Il n’y a qu’à voir la posture et la réaction pacifique des syndicats, malgré les sacrifices endurés par les travailleurs et leur patience durant des périodes difficiles et tourmentées, traversées par le pays. » Certes, il y a une partie du courant islamiste qui utilise la violence comme moyen, se réfugiant derrière une couverture religieuse. La violence apparaît lorsque des générations ou des mouvements sociaux n’arrivent pas à faire aboutir leurs revendications. Il y a des étapes de l’histoire de l’Algérie qu’il faut revisiter pour bien comprendre. « Certains pensent qu’occulter les étapes est de nature à effacer ce phénomène de nos mémoires. » L’absence de dialogue autour des causes de la violence fait le lit de la reproduction de la violence, avertit l’expert qui a décortiqué ce « fléau » dans une analyse faite avec autant d’attention que d’acuité.
L’émergence de la violence
D’une manière générale, la violence trouve un terreau fertile dans l’absence de mécanismes du dialogue social et politique. « Le parti est absent, l’association gelée et le syndicat en hibernation, sans compter l’absence de culture démocratique chez les générations d’Algériens élevés à l’ombre du parti unique. » Le système politique algérien génère ses propres crises depuis longtemps. Ce système a besoin de se reformer, car le parti en Algérie vit une crise profonde dans ses relations avec la société et au sein-même de ses structures et ses élites. « Tout doit être balisé dans un contrat social nouveau qui prenne en compte les changements intérieurs dans la société, de rurale homogène analphabète et fermée, en une société ouverte éduquée et multiple. Le phénomène des ‘’harraga’’, le fléau de la drogue, la malvie attestent de l’échec d’un système qui a fait son temps. »
« Nous vivons une situation dangereuse. Des pans entiers de la société des classes moyennes produisent des émigrants de qualité. Le célibat, particulièrement féminin, constitue un épineux problème. Le célibat féminin traduit l’angoisse de la société. Le décideur politique n’a pas assimilé toutes ces données à travers une politique de l’habitat des loisirs, du sport, de la gestion des villes et même de la communication. Le système semble ne pouvoir gérer que les tranches âgées de la population analphabète et rurale. Les mêmes tranches constituant pour le parti politique le creuset démographique pour les échéances électorales, superbement ignorées par les jeunes et les grandes villes… Djabi se risque à imaginer des solutions quand bien même il regrette la frilosité du politicien qui s’imagine que le sociologue constitue pour lui un danger et qu’il empiète sur son champ d’intervention. Le sociologue peut mettre à profit son savoir pour mieux comprendre la société. Son métier consiste à montrer du doigt ce qui ne marche pas et les moyens d’y remédier. Ce qui constitue une offense pour le politique pour qui tout est censé fonctionner à merveille, comme s’il vivait dans une bulle ou dans un monde virtuel…
Parcours
Djabi Abdenasser est né le 18 octobre 1955 à M’doukal (Batna). Il a fait ses études à Belcourt aux lycées El Mokrani et El Idrissi. Il est licencié en sociologie de l’université d’Alger en 1979. Il décroche un DEA en sociologie à l’université Paris 7 Jussieu en 1981. Il est docteur en sociologie en 1987 et habilitation en sociologie en 2006. Maître de conférence. De 1986 à ce jour, chercheur associé au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Il a écrit L’Algérie en marche (éditions Dar El Hikmia 1995), Elections Etat et société (éditions Casbah 1999), L’Algérie, du mouvement ouvrier aux mouvements sociaux (INT 2001), Lakhdar Kaïdi, histoire du syndicalisme algérien (Chihab 2005), Une citoyenneté acquise (Chihab 2006), et un bouquet d’ouvrages collectifs, des études et des articles dans des revues spécialisées.
Par Hamid Tahri
El Watan
Quand le dialogue fait défaut…
« Servir le prince est s’aveugler, car l’ordre établi cadre toujours le mouvement et les drames des rapports sociaux. Il faut donc être un intellectuel critique. » Alain Touraine
Nous acceptons d’être des criminels pour que la terre se couvre enfin d’innocents. Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.
Chercheur et professeur à l’institut de sociologie de l’université d’Alger, auteur de nombreux ouvrages, Abdenasser Djabi est cet enseignant toujours en éveil dont le métier est de scruter la société pour nous en donner des analyses qui font parfois froid dans le dos. Témoin privilégié du milieu dans lequel il évolue, il dresse l’état des lieux d’une manière scientifique, tentant d’approcher au mieux l’objectivité souhaitée. Sollicité par les médias, lorsque la société connaît des couacs et des crises, il livre en observateur averti son diagnostic sans fard ni fioritures. Ni orgueilleux ni modeste, il a toujours affirmé une foi absolue en lui-même, en ne remerciant jamais assez ses parents pour l’éducation qu’ils lui ont prodiguée pour la passion du dépassement qu’ils lui ont transmise. Natif de M’doukal, paisible ville dans la wilaya de Batna, qui a produit une élite appréciable dont une bonne frange installée depuis longtemps à Alger.
Sa famille a quitté M’doukal pour la capitale alors qu’il n’avait que 3 ans. Le décès en janvier 1962 de son père à Belcourt a contraint la famille Djabi à retourner au bled pour une courte période avant de s’installer définitivement dans la capitale à Belcourt précisément où le jeune Nasser a achevé ses études primaires à l’école de la rue de l’Olivier à forte concentration de M’doukalis. Etudes secondaires au lycée El Mokrani puis à El Idrissi, il décroche son bac en 1975. « J’étais tenté directement par la sociologie sous l’influence de mes amis. Je ne me voyais pas magistrat ou avocat. » Il décroche son diplôme universitaire à la fin des années 1970, mais être sociologue aide-t-il vraiment à régler les problèmes de la société ? lui avons nous demandé. La question paraît superflue, voire suspecte, dans la mesure où la sociologie, bête noire des politiques, a toujours été honnie par ces derniers. « Plus sérieusement, cette science humaine est nécessaire dès lors qu’elle vise à interpréter tout fait social au sein du groupe dans lequel il se manifeste. C’est un peu la sentinelle ou l’ange gardien de la société. »
Un observateur averti
La société algérienne a perdu ses repères et ses valeurs se sont diluées dans un « formatage » bizarre. Cette transformation n’est pas le fait du hasard, selon notre sociologue. « Le système politique et la nature de l’Etat ont énormément influé sur les valeurs au détriment de la citoyenneté, du souci de la chose publique. L’Algérien admis est l’Algérien qui réussit sans le souci de savoir comment il en est arrivé là. » Pour M. Djabi, « la débrouillardise est érigée en règle, en valeur suprême. Les valeurs de la famille algérienne restent basées sur la réussite individuelle et familiale avant tout. Ces valeurs ne respectent pas la femme, mais elles respectent la mère. L’ego a tué le nous. » Le chercheur, qui a patiemment travaillé sur les phénomènes de société, estime que le déficit en démocratie et le verrouillage des espaces d’expression sont à l’origine de la léthargie qui caractérise une société figée. Pour lui, par exemple, la société civile en Algérie, à l’instar des autres pays arabes « est un produit importé clefs en main. » La génération ayant vécu cette expérience dans des conditions difficiles, tant politiques que sécuritaires, n’était pas prête à mener à bien ses missions, en raison de l’absence de démocratie, de dialogue, de travail en collectivité. Et pour cause. Cette génération a vécu dans l’exclusion, le système politique ne tolérant pas une société civile, indépendante et agissante. Pourtant, l’embrigadement ne mène nulle part. Il faut absolument ouvrir les espaces.
Quelle société civile ?
« Le système doit s’appuyer sur une légitimité politique et non pas courir derrière une hypothétique société civile à chaque fois qu’il est en difficulté. » Pour Djabi, les élites sont en déphasage par rapport à la société. « Ces élites sont plurielles, politiques, culturelles, économiques… On ne peut cerner leur rôle sans en référer aux spécificités du système politique, à l’histoire sociale et culturelle de l’Algérie, l’un des rares pays à avoir connu une colonie de peuplement. Les élites en Algérie se distinguent par leur segmentarité qui a donné lieu à ce que j’appelle ‘’la sectorialité’’ de l’Etat qui veut dire que le citoyen et l’Etat agissent en solo en tant que secteur divers, sans harmonie, sans synergie. Cette fragmentation ne peut être comprise que si l’on se réfère à l’histoire des entités culturelles et éducatives en Algérie. Notre pays a produit des élites dans les deux langues aux valeurs différentes qui n’ont pas le même regard sur le monde. L’arabisant, symbolisé par le dirigeant FLN, généralement enseignant et le francisant, cadre de l’administration. Le premier utilise l’oralité et la langue en monopolisant l’histoire, l’idéologie et la politique et le second exerce en tant qu’expert, s’occupant du développement et de la gestion, ne possédant pas la légitimité populaire. » L’idéal, selon M. Djabi, aurait été de créer une élite bilingue. Au demeurant, la segmentation de l’élite ne date pas d’aujourd’hui. Elle est apparue lors du mouvement national, renforcée par la période liée à la lutte armée et s’est reproduite après l’indépendance. « Boumediène l’a exploitée à son profit et celui de son système, alors que Chadli a échoué dans sa gestion, ce qui a engendré les crises vécues dans les années 1980. Boutelfika, lui, essaie de la dépasser. »
L’absence de dialogue et la petitesse des espaces d’expression ont amené les gens à utiliser d’autres modes de protestation pour revendiquer leurs droits. Des moyens parfois violents. « Contrairement à ce qui se dit, l’Algérien n’est pas violent. Il n’y a qu’à voir la posture et la réaction pacifique des syndicats, malgré les sacrifices endurés par les travailleurs et leur patience durant des périodes difficiles et tourmentées, traversées par le pays. » Certes, il y a une partie du courant islamiste qui utilise la violence comme moyen, se réfugiant derrière une couverture religieuse. La violence apparaît lorsque des générations ou des mouvements sociaux n’arrivent pas à faire aboutir leurs revendications. Il y a des étapes de l’histoire de l’Algérie qu’il faut revisiter pour bien comprendre. « Certains pensent qu’occulter les étapes est de nature à effacer ce phénomène de nos mémoires. » L’absence de dialogue autour des causes de la violence fait le lit de la reproduction de la violence, avertit l’expert qui a décortiqué ce « fléau » dans une analyse faite avec autant d’attention que d’acuité.
L’émergence de la violence
D’une manière générale, la violence trouve un terreau fertile dans l’absence de mécanismes du dialogue social et politique. « Le parti est absent, l’association gelée et le syndicat en hibernation, sans compter l’absence de culture démocratique chez les générations d’Algériens élevés à l’ombre du parti unique. » Le système politique algérien génère ses propres crises depuis longtemps. Ce système a besoin de se reformer, car le parti en Algérie vit une crise profonde dans ses relations avec la société et au sein-même de ses structures et ses élites. « Tout doit être balisé dans un contrat social nouveau qui prenne en compte les changements intérieurs dans la société, de rurale homogène analphabète et fermée, en une société ouverte éduquée et multiple. Le phénomène des ‘’harraga’’, le fléau de la drogue, la malvie attestent de l’échec d’un système qui a fait son temps. »
« Nous vivons une situation dangereuse. Des pans entiers de la société des classes moyennes produisent des émigrants de qualité. Le célibat, particulièrement féminin, constitue un épineux problème. Le célibat féminin traduit l’angoisse de la société. Le décideur politique n’a pas assimilé toutes ces données à travers une politique de l’habitat des loisirs, du sport, de la gestion des villes et même de la communication. Le système semble ne pouvoir gérer que les tranches âgées de la population analphabète et rurale. Les mêmes tranches constituant pour le parti politique le creuset démographique pour les échéances électorales, superbement ignorées par les jeunes et les grandes villes… Djabi se risque à imaginer des solutions quand bien même il regrette la frilosité du politicien qui s’imagine que le sociologue constitue pour lui un danger et qu’il empiète sur son champ d’intervention. Le sociologue peut mettre à profit son savoir pour mieux comprendre la société. Son métier consiste à montrer du doigt ce qui ne marche pas et les moyens d’y remédier. Ce qui constitue une offense pour le politique pour qui tout est censé fonctionner à merveille, comme s’il vivait dans une bulle ou dans un monde virtuel…
Parcours
Djabi Abdenasser est né le 18 octobre 1955 à M’doukal (Batna). Il a fait ses études à Belcourt aux lycées El Mokrani et El Idrissi. Il est licencié en sociologie de l’université d’Alger en 1979. Il décroche un DEA en sociologie à l’université Paris 7 Jussieu en 1981. Il est docteur en sociologie en 1987 et habilitation en sociologie en 2006. Maître de conférence. De 1986 à ce jour, chercheur associé au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Il a écrit L’Algérie en marche (éditions Dar El Hikmia 1995), Elections Etat et société (éditions Casbah 1999), L’Algérie, du mouvement ouvrier aux mouvements sociaux (INT 2001), Lakhdar Kaïdi, histoire du syndicalisme algérien (Chihab 2005), Une citoyenneté acquise (Chihab 2006), et un bouquet d’ouvrages collectifs, des études et des articles dans des revues spécialisées.
Par Hamid Tahri
El Watan