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Daho wald kablia le planqué du clan Oujda

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admin"SNP1975"

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Lettre ouverte à M. Ould Kablia, président du MALG

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le 24 Juillet, 2008


""Je voudrais être soumis à ces tortures, pour être sûr que cette chair misérable ne me trahisse pas. J'ai la hantise de voir se réaliser mon plus cher désir car, lorsque nous serons libres, il se passera des choses terribles. On oubliera toutes les souffrances de notre peuple pour se disputer des places; ce sera la lutte pour le pouvoir. Nous sommes en pleine guerre et certains y pensent déjà, des clans se forment. A Tunis, tout ne va pas pour le mieux; oui, j'aimerais mourir au combat avant la fin""
Larbi BEN M'HIDI – Février 1957. (Document inédit)[/size]


C'est par cet exergue, provenant d'un document inédit, qui m'a été confié récemment par un grand moudjahid digne de foi – et qui m'a autorisé à en faire état – que j'ai choisi d'introduire ma lettre ouverte à M. Daho Ould Kablia, en sa qualité de président du MALG.

Sans esprit polémique et dans le seul intérêt de la vérité, permettez au simple citoyen et ancien résistant que je suis, d'apporter au débat en cours, mes observations et autres interrogations point par point, sur le contenu de votre lettre ouverte à M. Addi Lahouari, publiée par "Le Soir d'Algérie" dans son édition de ce matin du 22 Juillet 2008, en réponse à la mise au point qu'il vient de publier sur ce même quotidien, le 20 Juillet 2008.
1°) – En répondant à l'article de M. Addi Lahouari, vous n'avez malheureusement pas su résister à la tentation de jouer d'amalgame, une technique classique, teintée qui plus est ici, de malhonnêteté intellectuelle manifeste, en tant qu'elle cherche à jeter systématiquement l'anathème d'antimilitariste, c'est-à-dire d'ennemi de l'Institution militaire? sur tout citoyen à qui viendrait l'idée – saugrenue semble-t-il ici en Algérie -, de critiquer ou de dénoncer tel ou tel clan de hauts gradés de la hiérarchie militaire ou tel ou tel Service de l'Armée, pour certains comportements moralement répréhensibles ou certaines pratiques manifestement illégales, voire anticonstitutionnelles. Et comme pour mieux enfoncer votre "cible" vous ne reculez même pas devant le ridicule, en interprétant abusivement, c'est-à-dire à l'aune de votre propre déformation politique, la pensée de l'auteur. Ainsi, quand M. Addi Lahouari écrit: avec raison: ""L'Etat Algérien a besoin d'une armée forte, disciplinée, professionnelle et dont les officiers seront loyaux à la Constitution et au Président de la République, en tant qu'expression du suffrage populaire, seule source de légitimité"" vous lui répondez en écrivant: ""Disciplinée [l'armée] serait donc d'après lui, synonyme d'aveugle, sourde, aphone et probablement paraplégique"". Du vrai délire M. Ould Kablia ! ….A moins que vous ne seriez en train de nous dire, que vous avez développé une redoutable arme psychologique secrète, permettant au président du MALG que vous êtes, de lire dans la pensée d'autrui ? Fichtre donc ! Ce serait alors plus glaçant qu'à Guantanamo. Brrr !!…..Ou alors, ce qui serait cocasse, vous exprimez là votre propre perception inconsciente à l'endroit de l'Institution militaire. Soyez donc sérieux M. Ould Kablia, à défaut de pouvoir être intellectuellement honnête!
2°) – Tout en respectant votre posture d'adulateur à l'égard du personnage de Boussouf, et au risque de commettre à vos yeux un sacrilège, je ne peux pas m'empêcher, moi, en tant que simple citoyen, de voir aussi en M. Boussouf, au-delà du leader incontestable qu'il fut– parmi d'autres leaders de la Révolution -, le responsable essentiel dans le processus qui a abouti à de liquidation physique de Abbane Ramdane, dans une ferme près de Tétouan au Maroc. Sans parler par ailleurs, ni des véritables raisons, - fussent-elles purement prosaïques - de la conversion de Boussouf au lendemain de l'Indépendance, dans le grand business international, ni des conditions mystérieuses de sa mort à Paris en Décembre 1980…Dommage, M. Ould Kablia, que vous et certains de vos camarades du MALG, ne semblez éprouver ce genre de grands sentiments pour les grands chefs que lorsqu'ils sont bien morts. Car, quand le grand moudjahid et héros de la Révolution, que fut le regretté Abdellah ARBAOUI, - Si Mahmoud –, fut odieusement expulsé en 1989 de sa villa d'Hydra convoitée par un des vôtres, le "boussoufiste milliardaire M. Koudjetti" - aidé en sous-mains par le général Larbi Belkheir -, il ne s'est pas trouvé grand monde parmi vous, pour crier à l'injustice et à l'arbitraire. Et ne me parlez surtout pas de "décision de Justice"….On sait depuis longtemps ce que cela veut dire dans notre pauvre pays.
3°) – Qu'ont fait les hauts responsables politiques ou militaires de l'Algérie indépendante, purs produits FLN et ALN – en particulier ceux issus du MALG -, pour empêcher l'intrusion puis la montée insidieuse, au sein des Institutions du pays, celle de l'Armée en particulier, de certains officiers et sous-officiers, particulièrement francophiles, venant de l'armée coloniale ou "D.A.F." (Déserteurs de l'Armée Française) et dont une poignée, devenus entre temps officiers généraux, ont pris le pouvoir réel et quasi direct en l'Algérie, surtout après le véritable coup d'Etat opéré en Janvier 1992 ?
4°) – Qu'ont fait ces mêmes hauts responsables politiques ou militaires dans l'Algérie d'aujourd'hui, pour exiger toute la lumière sur des affaires très graves, touchant à la sécurité ou à la souveraineté de la nation, comme par exemple l'assassinat du défunt Président Boudiaf ou encore, l'existence de camps d'entraînement, voire de bases américaines dans le Sud de notre pays, en particulier dans la région de Tamanrasset, révélées par ABC News en Août 2007, sans provoquer pour autant, le moindre débat public ? Où sont donc passées, M. Ould Kablia, ces "valeurs patriotiques irréversibles", que vous citez dans votre lettre ?
5°) – Vous poursuivez ensuite votre diatribe en direction de l'auteur de l'article en écrivant cyniquement: ""Un conseil toutefois: que M. Addi reste dans le confort douillet de son Université de Lyon, dans sa nouvelle patrie"". Comme si le "confort douillet" de certaines villas cossues de tel baron du régime, bloquant la circulation dans des quartiers entiers, avait quelque chose à envier aux autres ! Et comme si vous ignoriez par ailleurs, que même certains dignitaires du régime auquel vous appartenez ont la double nationalité….Votre réflexion s'est peut-être voulue blessante mais elle révèle surtout un grave déficit de votre argumentaire sur le débat de fond. Mais passons ! Et puisque vous soulevez ce point, laissez-moi vous dire que c'est l'impéritie même du régime politique illégitime et moralement discrédité dont vous faites partie, qui est précisément à l'origine de l'exil, de milliers et de milliers d'universitaires algériens de haut standing, médecins ou physiciens, ingénieurs ou managers ou chercheurs dans les disciplines les plus diverses, fuyant l'arbitraire et la "hogra", le népotisme et la médiocrité. Sans oublier aussi, le cancer généralisé de la corruption et de la félonie qui gangrènent jusques aux plus hautes sphères du système. Sans oublier enfin, le sort tragique de ces centaines d'Algériens"harragas" dans la fleur de l'âge, fuyant le désespoir et la misère d'un Etat riche mais corrompu et incapable de créer le plein emploi. Et vous avez le front avec çà, de dire, - je vous cite - "qu'il [Addi Lahouari] laisse les Algériens d'ici, assumer leur passé et construire avec les dirigeants qu'ils se sont librement donnés, leur avenir". De quel avenir parlez vous donc M. Ould Kablia quand chacun sait que notre pauvre pays est dominé depuis voilà près d'un demi siècle, par des clans de septuagénaires délabrés mais ô combien coriaces au fauteuil. Et de quelle "liberté de choix des dirigeants" parlez-vous, quand chacun sait le peu d'intérêt que suscitent les mascarades électorales au sein d'un peuple qui n'est nullement dupe des marchandages, des quotas et autres tripatouillages auxquelles elles donnent régulièrement lieu. Et je crois que vous êtes suffisamment bien placé pour être au fait du jeu des partis croupions et des institutions de pure façade, comme les deux Assemblées, dans une scène politique frelatée, où les ombres semblent avoir beaucoup plus de consistance que les acteurs matériels. Vous avez donc tout faux hélas ! M. Ould Kablia.

En tout état de cause – et pour conclure -, ce genre de débat ne pourra jamais être clos, sans l'avènement dans ce pays, d'une véritable "intifadha" politique et morale que j'espère de tout cœur pacifique, et qui aboutirait à la mise sur pied d'une Assemblée Constituante, authentiquement représentative de toutes les sensibilités nationales, pour redéfinir une nouvelle République Algérienne qui restituerait enfin au Peuple, - source unique de légitimité et de droit -, sa pleine souveraineté.

(Par Abdelkader DEHBI)



Dernière édition par Admin le Ven 25 Juil - 1:51, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

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Dans un article publié dans Le Matin en ligne daté d'hier, 27 Juillet 2008 et signé "Dr Chegrouche, Chercheur", l'auteur conteste - comme étant "une citation suspecte, pour ne pas dire préfabriquée…"-, l'authenticité d'une citation du martyr Larbi Ben M'Hidi, que j'ai insérée en guise d'exergue, en tête de ma lettre ouverte à M. Ould Kablia, président de l'association des anciens du "MALG", précédemment publiée par Le Matin en ligne, daté du 23 Juillet 2008.
D'entrée de jeu – même si on ne prête qu'aux riches -, je voudrais vous signaler, M. Chegrouche, que mon article n'avait nullement la prétention de dresser en quelques lignes, comme vous m'en prêtez l'intention, "un diagnostic sur la situation en Algérie" ! Car, il s'en faut de beaucoup hélas, et j'en prends à témoin, les plus de 3.000 lecteurs et les plus de 60 citoyens qui m'ont fait l'honneur de me lire ou de me commenter, et qui sont tout de même loin du modèle de "lecteur supposé éphémère et insouciant" que vous avez l'indécence d'en donner, par pure condescendance gratuite. Des commentaires qu'apparemment vous n'avez pas eu la sagacité de lire, en "chercheur" que vous êtes ou, du moins, que vous prétendez être…où vous auriez pu découvrir à vos dépens de thuriféraire du système honni, ce que pense dudit système le citoyen ordinaire, c'est-à-dire l'honnête homme de la rue. De même que vous ne semblez pas avoir pris la peine de vérifier que cette citation que j'ai présentée – à tort, je le reconnais ici – comme "inédite", avait déjà été faite par l'auteur de "Les enfants de la Toussaint" (Yves Courrière, Editions Fayard) ainsi que l'a obligeamment rappelé, l'un des intervenants dans la partie des commentaires.
Mais je vais aller plus loin cette fois-ci, pour signaler que le texte de cette citation est extrait de notes authentiques confiées par l'un des co-détenus du grand martyr, à la famille Ben M'Hidi et plus précisément à son beau-frère, l'ancien Commandant de l'ALN, Si Abdelkrim Hassani dit "Si Ghaouti" qui m'en a fourni une copie. C'est une personnalité nationale bien connue que je vous convie d'aller rencontrer pour avoir une copie du document en question afin étayer s'il échet, vos "recherches" éventuelles.(…)

J'ai posé ce me semble, des questions de fond, claires et précises à vos commettants et voilà que vous vous accrochez, par procuration et par une volonté manifeste de faire digression, à une citation qui voulait seulement rappeler le parallélisme entre des atmosphères délétères; celles d'hier et celle d'aujourd'hui. Une citation dont il faudra laisser aux historiens autorisés, d'établir un jour l'authenticité. Au grand mépris des "suceurs de citron" comme on dit dans notre beau langage populaire imagé, pour parler des sceptiques professionnels….Et même des sceptiques intérimaires, dont l'occasion fait le larron et qui n'éprouvent aucune gène à "mercenariserr" leur statut d'universitaire, au service d'un pouvoir illégitime et corrompu, en en endossant l'accoutrement et même le langage. A tel point qu'ils finissent par s'en déteindre eux-mêmes. Ce qui me fait me remémorer la mésaventure cocasse de telle rombière particulièrement laide, mais tout imbue de sa suffisance condescendante et bourgeoise qui, visitant un jour une galerie d'art, s'arrête brusquement en face d'un cadre aux belles dorures pour apostropher le marchand de tableaux, d'un air entendu: "C'est un Picasso, n'est-ce pas Monsieur ? – Non Madame, c'est une glace "....
Je crois que cela résume parfaitement bien la situation.
Sincèrement sans rancune, sans animosité et même sans mépris, M. Chegrouche.
- Abdelkader DEHBI -



Dernière édition par Admin le Mer 30 Juil - 23:38, édité 1 fois

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admin"SNP1975"

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""Je voudrais être soumis à ces tortures, pour être sûr que cette chair misérable ne me trahisse pas. J'ai la hantise de voir se réaliser mon plus cher désir car, lorsque nous serons libres, il se passera des choses terribles. On oubliera toutes les souffrances de notre peuple pour se disputer des places; ce sera la lutte pour le pouvoir. Nous sommes en pleine guerre et certains y pensent déjà, des clans se forment. A Tunis, tout ne va pas pour le mieux; oui, j'aimerais mourir au combat avant la fin""
Larbi BEN M'HIDI – Février 1957. (Document inédit
Relisez une lettre ouverte de abdelkader Dehbi à son viel ami M. Boutef. Elle est publique et accessible sur internet pour connaitre sa valeur et ses références! Lettre ouverte à M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République Abdelkader Dehbi, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 14 septembre 2007 Aya 99 / 28'' En ce mois sacré du Ramadhan, - le mois par excellence de la miséricorde divine -, il a paru utile et constructif, au vieil ami que je fus pour vous, de vous adresser cette lettre ouverte, dans l'intérêt exclusif de la patrie. Car, si comme je le crois, je vous connais suffisamment bien pour témoigner en toute objectivité, de votre grande ferveur pour cette patrie, vous m'accorderez en retour, que je partage cette même ferveur, tout comme d'ailleurs n'importe quel citoyen algérien digne de ce nom. C'est donc dans cet esprit, c'est-à-dire au nom de ce patriotisme partagé que je m'adresse à vous, en votre qualité de Président de la République. Les plus "jeunes" parmi l'effectif des moudjahidine vivants, de la Guerre de Libération Nationale, ont atteint aujourd'hui – en cette fin 2007 - un âge minimum de 65 / 70 ans, âge vénérable où, dans nos sociétés musulmanes en particulier, l'on se prépare à comparaître devant son Créateur, portant chacun, le poids de ses propres actes. Terrible rendez-vous s'il en est, définitif et sans lendemain, dont l'unique issue est l'Eternité. Dans la béatitude ou dans l'expiation. Il y a un Hadith de notre Prophète, - Le salut soit sur Lui -, qui dit en substance que jusqu'aux derniers moments de sa vie, l'homme a la faculté de se racheter in extremis, ou bien de se perdre. Ce que je veux dire par là, c'est ceci: Bien que vous n'ayez pas réussi – et c'est mon opinion toute personnelle -, au bout de plus de huit années d'un pouvoir sans partage, à mettre l'Algérie sur les rails de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la justice, il est encore temps pour vous, d'accomplir en quelques semaines, en quelques mois - Dieu vous prêtera vie - des Actes politiques et historiques décisifs, qui pourront avoir une portée considérable pour l'avenir d'un Peuple et d'un pays qui ont tant souffert. Actes qui vous vaudront ici-bas, la reconnaissance des hommes et dans l'Au-delà, votre Salut. On dit que la politique est l'art du possible. C'est aussi l'art de réparer. De réparer les erreurs, les fautes ou les oublis. Ceux des autres et surtout ceux de soi-même…..Rien n'est plus blâmable que la persévérance dans l'erreur, ainsi que le rappelle le Saint Coran à la fin de la Sourate de la Caverne. Aya (99 / 18) Je vous rappelle – bien que vous soyez beaucoup mieux placé que moi pour en connaître – que la Constitution vous donne juridiquement toutes les prérogatives pour accomplir tous Actes légitimes de sauvegarde nationale que vous jugeriez utiles - que ces Actes fussent d'ordre institutionnel ou politique, administratif ou judiciaire, économique ou financier -, pour le Salut du pays. Ainsi, au lieu de chercher à confectionner un texte constitutionnel de plus, accordant des pouvoirs quasi pharaoniques à votre personne ou à ceux qui vous succèderont inexorablement un jour ou l'autre à la tête de l'Etat, ne pensez-vous pas qu'il est plus urgent et plus juste – près d'un demi siècle après l'Indépendance – de restituer à ce bon Peuple algérien, sa légitime liberté de décider souverainement de son destin, en mettant loyalement en place des Institutions démocratiques authentiques "…qui survivront aux hommes" ainsi que vous et vos compagnons du 19 Juin 1965 en aviez pris l'engagement solennel ? Saisissez donc l'opportunité qui vous est offerte par la Providence – de par votre position de Chef de l'Etat -, pour entrer dans l'Histoire par le grand portail, au lieu de vous laisser piéger dans les sinistres carcans des luttes subalternes des différents clans d'une classe politique sans enracinement dans la société, tant ol est vrai qu'elle constitue une pure création adultérine du système. Une classe politique au demeurant totalement discréditée dans son ensemble, en tant qu'elle a surabondamment donné la preuve - jusqu'aux plus hauts échelons du pouvoir -, de son incompétence, de sa corruption, de son incivisme. Une classe politique dégénérée donc, que votre devoir envers Dieu et envers la Nation vous commande de renouveler par une politique volontariste et audacieuse de changement de génération. L'Algérie dispose de milliers d'universitaires et de cadres de standard international: médecins, ingénieurs, juristes, économistes ou chercheurs émérites dans les disciplines scientifiques et technologiques, les plus variées. La majorité d'entre eux sont marginalisés et sous payés, quand ils ne sont pas contraints à l'exil et exploités dans de lointains pays, pendant qu'un grand nombre de quasi analphabètes et d'opportunistes de tous horizons battent le haut du pavé dans une société où l'argent et la dépravation, l'ignorance et l'incivisme ont submergé tous les repères traditionnels de la morale, de la culture et du nationalisme. Au point que notre société qui a su résister près d'un siècle et demi durant, aux assauts de l'acculturation, de l'assimilation, voire de l'évangélisation se retrouve aujourd'hui – en l'absence d'une autorité publique forte et moralement crédible -, livrée aux discours dévastateurs de deux intégrismes également adventices dans notre société: d'une part, celui d'un islamisme politique aventuriste ou opportuniste selon le cas, qui a été souvent manipulé et instrumentalisé d'une manière criminelle comme on l'a vu durant la décennie noire; d'autre part, celui du néo collaborationnisme d'une minorité de déracinés pseudo élitistes, au sein de laquelle les uns se sont improvisés publiquement en porte parole des intérêts de l'hégémonisme occidental voire du sionisme, tandis que d'autres ayant revêtu la soutane de prêtres de cette nouvelle religion qui s'intitule tantôt "laïcité", tantôt "modernité", s'autorisent aujourd'hui impunément, à diffamer et à remettre en cause les valeurs fondamentales qui participent de l'identité même de la Nation quand ils ne complotent pas ouvertement, en Algérie ou à l'étranger, contre l'unité-même de cette Nation. Il n'est que grand temps de réagir Monsieur le Président, en donnant à ce Peuple l'opportunité de réaffirmer avec force et par les urnes, son identité profonde et de l'opposer en tant que de besoin à la face du monde et en tout état de cause, à la face de ses ennemis. Des ennemis souvent stipendiés de l'étranger et constitués en groupuscules de déracinés, qui prétendent aujourd'hui dicter leur loi à tout un Peuple. Voici à titre purement indicatif, les Actes les plus urgents qui pourraient être envisagés: ? Dissolution de l'Assemblée Populaire Nationale; ? Gel de tous les partis politiques, y compris le FLN; ? Proclamation et installation sous vos auspices, d'un Comité de Salut National composé de dignitaires intègres, civils et militaires de juristes éminents et de technocrates. Le Comité National comprendra une vingtaine de membres tout au plus et la plus large place sera faite en son sein, à la génération qui prendra le relais. Ce Comité, vous le dirigeriez vous-même, assisté par un vice-président qui sera pleinement saisi de toutes les prérogatives de Chef d'Etat, en tant que de besoin; Le Comité de Salut National sera pleinement dépositaire de la Souveraineté nationale. Souveraineté qui sera immédiatement transférée à l'Assemblée Nationale Constituante, dés sa validation. Le Comité de Salut National légiférera par Ordonnances promulguées par vous-même, jusqu'à l'entrée en vigueur de la Nouvelle Constitution. ? Désignation d'un Gouvernement de Salut National formé de technocrates à l'intégrité et à la compétence reconnues, gouvernement chargé de gérer les affaires du pays, en particulier la préparation et l'organisation des élections. ? Elaboration d'un calendrier précis des actions gouvernementales sur une période maximale de deux ans, couronnée par l'organisation des élections nationales pour la mise en place d'une Assemblée Constituante, véritable émanation du Peuple souverain, chargée de doter le pays d'une Constitution authentiquement "démocratique et sociale, dans le respect des principes islamiques", ainsi qu'il a été indiqué dans la Déclaration du 1er Novembre 1954. Mon souhait immédiat est que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir, pour éviter à ce pays meurtri, de s'empêtrer davantage sous les fourches caudines d'une oligarchie aux aguets de toutes les opportunités. Une oligarchie sans âme et sans état d'âme, qui n'a plus aujourd'hui pour Dieu qu'elle-même, l'argent et le pouvoir pour le pouvoir. Quant à mon vœu ultime, c'est celui d'être entendu, ce qui m'exonérera d'avoir à exciper de cette lettre, lorsque nous comparaîtrons tous deux demain, devant Le Juge Suprême ! --- Votre vieil ami: Abdelkader DEHBI ---

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