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[Algérie] Les autres ravages du terrorisme

4 participants

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admin"SNP1975"

admin
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Dossier : Terrorisme (Mercredi 24 Septembre 2008)


Victimes délaissées, maisons abandonnées et infrastructures endommagées

Les autres ravages du terrorisme


Par :Nissa Hammadi



Des centaines d’écoles, de centres de formation professionnelle, d’usines, d’entreprises, de mosquées, des infrastructures publiques ou de simples maisons de particuliers ont été, ces quinze dernières années, brûlés, saccagés ou ciblés par un attentat à la bombe. Certaines structures étatiques comme le Palais du gouvernement ou le Conseil constitutionnel ont vite retrouvé leur éclat. Des années après, des établissements scolaires, des usines ont été reconstruits ou superficiellement rénovés. D’autres sont toujours en ruine. Les attaques terroristes ont causé des dommages matériels colossaux, repoussé les capitaux étrangers et provoqué un climat d’incertitude.
Ces préjudices économiques considérables ne sont, néanmoins, qu’une conséquence du terrorisme.

Les souffrances humaines qui en résultent sont pires.
Oued Allel qui s’enorgueillit de contenir 12 000 habitants n’a toujours pas retrouvé sa réputation d’antan. Il est toujours le village fantôme depuis ce jour fatidique où l’armée a dû bombarder ses maisons minées pour délocaliser les terroristes qui s’y sont réfugiés, après avoir chassé leurs habitants. L’école primaire Sidi-Kaddour, cible d’un attentat à l’explosif, n’a ouvert ses portes que cette année accueillant à peine une douzaine d’élèves par classe. Partiellement retapée, elle offre encore un spectacle de désolation, traumatisant pour les enfants. En cette matinée du mois sacré, les instituteurs n’ont pas entamé les cours. Ils s’astreignent à maintenir le calme dans la classe. Au-delà des traces encore visibles du drame, l’école est dépourvue de nombreuses commodités, dont le chauffage. “Le retour a été difficile, avoue le directeur de cet établissement scolaire, mais l’ouvrir à nouveau, quand on sait ce que c’était, Oued Allel il y a quelques années, c’est déjà bien. La vie revient, bien que l’atmosphère soit un peu lourde.” Il nous apprend qu’une enveloppe de 8 millions de dinars (800 millions de centimes) a été dégagée par les autorités locales pour couvrir les frais des travaux entrepris dans l’école. 2,5 millions de dinars (250 millions de centimes) ont été également alloués pour financer la réouverture prochaine de la cantine. “Tout ce qu’il restait dans cette école a été volé au fil des années. Nous avons dû la rééquiper à zéro.” Durant ces années noires, de nombreux réseaux de malfaiteurs se sont constitués avec un seul objectif : dépecer les bâtisses abandonnées. Portes, carrelage, marbre… tout est vendu aux acquéreurs friands de modèles anciens ou de matériaux bon marché. Si l’établissement scolaire Sidi-Kaddour a pu redémarrer timidement, les douze logements de fonction des instituteurs, situés derrière l’école, tout comme le château d’eau éventré qui lui fait face, gardent, eux, les stigmates du terrorisme. Selon des chiffres officiels, pas moins de 1 300 établissements scolaires ont été entièrement ou partiellement détruits par le terrorisme. Des centaines d’entres eux ont fermé durant de nombreuses années, privant les enfants d’une scolarité normale. Ces destructions et violences ont contraint également de multiples familles rurales à chercher refuge dans les villes, créant ainsi une nouvelle sorte d’exode rural, qui les a installées durablement dans la précarité sociale.

Un serpent a failli la tuer
En dépit de l’existence d’un programme de repeuplement qui se manifeste déjà par la construction d’une cité de 120 logements, Oued Allel reste une localité presque déserte. Les quelques rescapés du terrorisme — qui pour une raison ou une autre n’ont pas pu ou n’ont pas voulu quitter cette localité —, vivent dans un dénuement total. Les conséquences du terrorisme sur le plan psychosocial sont énormes, compte tenu des traumatismes, de l’exode et des déchirures familiales auxquels s’ajoutent pour les personnes que nous avons rencontrées une absence totale de prise en charge de la part de l’État. Rares sont ceux parmi les blessés, les proches des victimes ou les simples témoins de drames qui sont parvenus à tourner la page. Les images de l’horreur reviennent comme des flashs effrayants lors des cauchemars ou à l’occasion d’une déception, une déprime causées par les difficultés du quotidien… Au bout d’une longue piste, se dresse la mosquée de Oued Allel, squattée il n’y a pas si longtemps par des terroristes. Elle souffre, aujourd’hui, d’un état de dégradation avancé. Abdelkader, jeune appelé en 1994, a été maintenu ligoté pendant 24 heures par les terroristes qui lui reprochaient de ne pas avoir déserté les rangs de l’armée. Ex-garde communal, il occupe depuis quelques années avec sa femme et ses trois enfants la salle des ablutions. L’endroit est insalubre. Un serpent a failli, l’année dernière arracher son épouse à la vie. Ses enfants attrapent souvent un microbe qui les fait enfler comme un ballon. En hiver, il les fait dormir sur le canapé de fortune, pour que l’eau qui s’infiltre à travers la porte en zinc ne les atteigne pas. Les autorités locales lui ont promis, à plusieurs reprises, un logement décent. Il n’a jamais rien obtenu. Il pense que depuis qu’il a raconté son calvaire devant les caméras de quelques chaînes de télévision arabe, on lui en veut et on le boude. Il a entendu parler, comme d’autres habitants de la commune, que la mosquée sera bientôt rénovée. Il ne croit pas tellement à cette rumeur, mais avertit quand même : “Celui qui franchira le seuil de sa porte, se condamnera à la mort. Je préfère aller en prison que de voir mes enfants dans la rue. Je ne quitterai ce lieu sordide que si l’on me donne un logement.” “L’État a dégagé deux milliards de centimes pour la reconstruction de ce lieu de prière, mais l’argent a été détourné”, certifient, en effet, les riverains. Une personne, s’étant présentée comme un directeur au sein de l’APC de Sidi-Moussa et nous confondant avec des fonctionnaires de l’État, s’arrête pour nous saluer. Interrogé sur l’état de cette mosquée, il nous assure qu’il a personnellement établi “une fiche technique qu’il a transmise aux autorités concernées et que l’argent ne vient pas”. Puis apprenant que nous étions de la presse, il prend la fuite en ne cessant de répéter : “Je n’ai rien à déclarer aux journalistes ! Nous n’avons pas eu un meilleur accueil au niveau de l’APC de la commune. Son président nous fait dire qu’il était en réunion et qu’il fallait prendre un rendez-vous. Mais l’agent d’accueil ne consent ni à nous donner le numéro de téléphone, ni à nous laisser parler à la secrétaire pour convenir d’une date de rencontre. Il semblait avoir reçu des instructions dans ce sens. Notre démarche auprès du ministère des Affaires religieuses, pour savoir si effectivement une enveloppe financière a été dégagée pour financer la reconstruction de la mosquée, n’a pas non plus abouti. L’attachée de presse nous rétorque, par le bais de l’appariteur, qu’elle ne pouvait pas nous recevoir car “elle est fatiguée”.

à la place d’un logement, on leur place des compteurs d’électricité
À défaut de leur attribuer un logement décent, les autorités locales consentent à leur placer des compteurs d’électricité. “Ils veulent nous signifier qu’on va rester là encore longtemps”, ironise une jeune femme qui reste persuadée que seule une mort certaine à laquelle ils sont continuellement exposés à cause de la bâtisse qui menace de céder, les arrachera de ce sordide quotidien. Les psychologues s’accordent à dire que pour moins souffrir, le blessé psychique doit éviter tout ce qui lui rappelle l’horreur : l’endroit, les gens ou le simple fait de remémorer ce qui s’est passé. Ces familles vivent non seulement proches du lieu du drame, mais également dans des conditions pénibles. Comment ne pas perdre la tête ? À Boufarik, un lycée, un centre polytechnique et une société de fabrication de pièces détachées de l’informatique ont été brûlés par un groupe terroriste à quelques jours d’intervalle. Les deux premiers édifices ont été bricolés, mais de l’entreprise publique, il ne reste qu’un amas de pierres. Le gardien, en poste la nuit de la tragédie, raconte que les terroristes l’ont empêché de donner l’alerte en coupant le fil du téléphone. Après avoir mis le feu dans les hangars, ils ont tenté de faire démarrer le camion plein de marchandise qui devait prendre la route le lendemain. “Ils n’ont pas réussi parce qu’il y avait une manette qu’il fallait activer avant de tourner la clé.” Retourner sur les lieux est très éprouvant pour le vieil homme, obligé aujourd’hui de faire le trajet Boufarik-Kouba pour subvenir aux besoins de sa famille. “J’habite juste à côté, mais quand la société a été incendiée, j’ai été rappelé par la direction générale qui se trouve à Kouba. Pour ne pas être en retard, je me lève à 5 heures du matin.”
Autre escale : Oued Mendel. Non loin de Tessal Merdja réputées par la découverte de nombreuses casemates. Un garde communal nous montre une villa fraîchement repeinte. “Cette maison est proche d’une casemate. L’“émir” Zitouni se cachait là, pendant des années. Lorsqu’il a été abattu, ses compagnons ne se sont pas entendus et se sont séparés laissant cette bâtisse dans un état désastreux.” Fils d’un moudjahid, il a pris les armes dès les premières heures du terrorisme. “Mon père nous a dit, moi, je reprends mon fusil. Je refuse de mourir égorgé. Si vous voulez partir. C’est votre affaire.” Il poursuit : “La plupart des terroristes qui activaient dans cette zone étaient des enfants du village. Ils habitaient avec leurs familles et commettaient des opérations ailleurs. En empruntant ce maquis, ils aboutissaient à Saoula et Birkhadem. Cela facilitait les déplacements.” Selon lui, la situation sécuritaire s’est énormément améliorée dans la région. “Avant cela aurait été impossible de monter jusqu’ici”, nous confie-t-il. C’est le moment peut-être de tenter de cicatriser les plaies, en prenant plus à cœur la situation sociale des rescapés du terrorisme.

NH

Liberté


http://www.marocainsdalgerie.net

2[Algérie] Les autres ravages du terrorisme Empty Le massacre de Bombay. Mer 3 Déc - 18:37

Sidhoum

Sidhoum

Le massacre de Bombay.

Si j étais chef de TOUS les pays musulmans, je prendrais la même décision qui fut prise lorsqu il fut décidé de remplacer George Tenet avec Porter Goss a la tête de la CIA qui se faisait trop voir. Porter Goss avait alors reçu comme ordre : "fais la CIA disparaître du 6 o’clock news!!!".

Si j’étais chef de TOUS les pays musulmans, j’agirais de la même façon : "fais le monde musulman disparaître du 6 o’clock news, goddam it !!!".

3[Algérie] Les autres ravages du terrorisme Empty aire Jeu 4 Déc - 1:33

becharelkhir

becharelkhir

Sidhoum a écrit:Le massacre de Bombay.

Si j étais chef de TOUS les pays musulmans, je prendrais la même décision qui fut prise lorsqu il fut décidé de remplacer George Tenet avec Porter Goss a la tête de la CIA qui se faisait trop voir. Porter Goss avait alors reçu comme ordre : "fais la CIA disparaître du 6 o’clock news!!!".

Si j’étais chef de TOUS les pays musulmans, j’agirais de la même façon : "fais le monde musulman disparaître du 6 o’clock news, goddam it !!!".
Même s'il l'est et avec lui le cowboy chef de tous les tyrans du monde "belliqueux",ne pourront rien faire pour le monde musulman,puisque ce monde musulman dont on cherche toujours à faire le bouc émissaire n'est pour rien pour ce qui se trame à travers le monde ...!!?.

Et c'est ce même CIA en chair et en os(sic) et ses "ténors" dont on fait gracieusement l'éloge ...!,et qu'on innocente volontairement malgré toutes les preuves flagrantes en leur charges,et le mensonge des armes nucléaires d'Irak n'est pas loin de nous.

Ce sont donc ces "candides" qui sont à l'origine de tous les maux de tous les mondes ,y compris le monde musulman en primauté (...), mais malheureusement en essuie toujours leurs "coutelas" dans le burnous des musulmans ,bon gré malgré ce monde musulman, et qu'on se le dise.

Sidhoum

Sidhoum

Nous n’avons pas besoin d’ingérence ou d’autres personnes pour créer la discorde ou sombrer dans des massacres entre nous. Nous sommes bien capables de le faire tous seuls de l’Algérie jusqu en Irak.

J’insiste et je persiste : Si j’étais chef de TOUS les pays musulmans, mon premier ordre serait: "fais le monde musulman disparaître du 6 o’clock news, goddam it !!!".

Et voici les raisons pourquoi : Il y a longtemps, durant mon jeune age, j’étais intrigué par la décision du président du Liban d’envoyer au diable les hijackers qui avaient détourné un avion de la TWA. L’avion voulait atterrir au Liban, et le président était fou furieux que le nom même du Liban soit mentionné, il avait répondu "dis-leur d’aller ailleurs et de ne plus mentionner le Liban".

Entre-temps, les kzé-kzas arrivistes d’Alger se bousculaient pour offrir leur service et débloquer la situation des otages.

Quelques années, plus tard, j’ai vu un film dog-day-afternoon d’Al Pacino, ou il y avait un hold-up de banques par des voyous qui a mal tourné car ces voyous avaient pris des otages (un film basé sur une histoire vraie). Assiégés, le chef de ces voyous (Al Pacino) répondait à un de ses complices qui lui demandait "ou irons-nous?", Al Pacino répond "how the hell do I know, Algeria !!!!"».

Le point que je veux faire, c’est que dans le psychi du citoyen moyen dans le monde, l’Algérie (a cette époque) était devenue la destination préférée des terroristes (donc un pays infréquentable de houbalas et de terroristes).

L’autre point que je veux faire, c’est que nous les musulmans croyons que « public relation » est une nouvelle marque de dentifrice. Malheureusement la plus part du temps, la perception est plus importante que la réalité. Une bombe qui éclate à Casa se traduit par des pertes énormes en économie. Un massacre en Algérie se traduit par des investissements qui vont ailleurs et c’est précisément par ce mécanisme que notre misère se perpétue.

Si j’étais chef de TOUS les pays musulmans, mon premier ordre serait: " non seulement faites le monde musulman disparaître du 6 o’clock news, goddam it, mais je veux que durant le 6 o’clock news, il y ait plus de nouvelles sur Papoua New Guignée qu’il y ait du monde musulman!!! Arrêtez le t’behdil, arrêtez le cilima, arrêtez le spectacle ya rabkoum et espérons que le monde nous oublie!! Comportez-vous tous ya el houbalas dial l’islam comme des Fassis ou des Tlémcéniens qui sont prospères et on entend jamais parler d’eux".

admin"SNP1975"

admin
Admin

Conséquences des traumatismes dus aux violences
Des Algériens atteints d’Alzheimer à 50 ans !
Par :Hafida Ameyar
Les IVe journées médico-psychologiques, ayant débuté hier, à l’hôtel El-Aurassi (Alger), ont accueilli un large auditoire, composé surtout de psychologues, psychiatres, historiens, philosophes et militants des droits de l’Homme.
Parmi les raisons qui justifient une telle participation, on retiendra le retour de ces rencontres, sachant que les IIIe journées ont eu lieu, il y a près de 10 ans. De plus, les thèmes choisis sont très adaptés à l’actualité. Plus concrètement, la manifestation d’El-Aurassi, initiée par la société médico-psychologique et qui s’achèvera aujourd’hui, aborde principalement la problématique de la mémoire, dans ses différentes dimensions : médicale, historique, sociologique, etc. Sur le plan de la santé mentale, la mémoire est approchée à travers la maladie d’Alzheimer, les démences en général et d’autres troubles, à l’exemple de la schizophrénie, la dépression et les souffrances des victimes des violences. Dans son intervention, la représentante du ministère de la Santé a évoqué “la politique nationale de santé” et précisé que celle-ci “accorde une attention particulière à la santé mentale”. Dans ce cadre, elle a parlé de “plusieurs actions” menées par son ministère pour “une organisation des soins de santé mentale la plus adaptée” aux besoins des malades. L’intervenante a, en outre, rappelé les projets lancés ou à lancer tels que “la réalisation en cours” de 14 hôpitaux psychiatriques, qui vont s’ajouter aux 15 établissements existants. Selon elle, le gouvernement accorde aussi un intérêt particulier au phénomène de “l’extension de la toxicomanie” en Algérie. La preuve, notera-t-elle, réside dans le programme de réalisation de 53 centres intermédiaires et 15 centres régionaux, en plus des “lits dédiés aux toxicomanes, dans les hôpitaux généraux”.
Lors d’un point de presse, le président de la société médico-psychologique, le Pr Mohamed Tedjiza, a révélé que la tenue de la rencontre d’Alger est une manière pour son organisation de “se manifester” et de réfléchir sur des thèmes qui “suscitent débat dans la société algérienne”. Concernant la maladie d’Alzheimer, M. Tedjiza a indiqué qu’elle mobilise gouvernement et mouvement associatif dans certains pays, comme la France, en constatant que “la conscience citoyenne est à développer chez nous”. Il a, cependant, reconnu que l’Algérie, contrairement à ces pays, se caractérise par la jeunesse de sa population, puisque “70% de la population ont moins de 30 ans”. Il n’empêche que l’intérêt porté aujourd’hui à la maladie d’Alzheimer est réel, car cette maladie qui touche les personnes âgées de plus de 70 ans, dans les pays dits développés, “survient après l’âge de 50 ans en Algérie” et “on ne sait pas encore pourquoi”. Devant l’absence de statistiques sur les personnes atteintes de cette maladie, M. Tedjiza a annoncé “à titre indicatif” qu’elle touche actuellement près de 30% de la population algérienne. “Le vieillard n’a pas sa place encore dans le système de santé algérien”, a-t-il soutenu, en précisant que la maladie d’Alzheimer renvoie à la fois au problème de perte de mémoire et à la démence.
Le regard de l’historien sur la mémoire apporte, quant à lui, de nouveaux éclairages, surtout quand cette problématique est liée aux violences, aux chocs et autres traumatismes. D’aucuns ont relevé, en marge de la rencontre, que la question de l’héritage du trauma (blessure), dû à la violence coloniale et à celle de la décennie 1990, exige avant tout de s’intéresser à la façon dont la société, dans son ensemble, “institue le rapport à sa propre histoire”. Ils ont plaidé pour “le retour à la parole” et “le travail de mémoire” pour rompre, selon eux, avec “les silences”, le “repli”, les “clivages” et/ou le “règne de la terreur”.
H. Ameyar

http://www.marocainsdalgerie.net

yacoub

yacoub

Les musulmans doivent se libérer de leurs vues suprématistes et haineuses" - Maulana Wahiduddin Khan
samedi 13 décembre 2008, par Annie Lessard, Marc Lebuis


L’éminent érudit islamique indien Maulana Wahiduddin Khan a prononcé un discours dans la foulée des attentats de Mumbai. Pour lui, « beaucoup de musulmans vivent dans l’illusion qu’ils sont une race spéciale, et quand ils ne sont pas traités comme tels, ils sont frustrés et blâment les autres. La pensée des musulmans doit être modifiée. Un long et difficile processus de déconditionnement idéologique s’impose pour les aider à se libérer de leur haine ».

[Algérie] Les autres ravages du terrorisme Maulana_khan-517ae

Chaque dimanche matin, Maulana Wahiduddin Khan s’adresse à ses disciples à New Delhi. Un défenseur de la paix et de la coexistence, Khan est l’auteur de 200 livres sur l’islam et les musulmans, et publie également un magazine mensuel, Al-Risala, en ourdou et en anglais.

Le discours du 30 novembre 2008 de Khan portait sur les attentats de Mumbai. Il a exhorté les musulmans à déconditionner leur esprit et à épouser la vision d’un islam pacifique. Une traduction de son discours a été publiée sur le populaire site Internet indien www.rediff.com.

Voici des extraits du discours, qui a été initialement publié le 5 décembre en anglais sur le site indien rediff. La traduction anglaise est de Yoginder Sikand, qui a fait des ajustements mineurs pour fins de clarté.


« Les musulmans se sont auto-proclamés les Califes de Dieu sur Terre »





J’ai étudié dans des séminaires musulmans, des madrassas, et j’ai participé à de nombreuses rencontres avec des musulmans, et dans bon nombre de ces lieux, la haine et la fierté sont inculqués dans l’esprit des musulmans. On leur enseigne que « Nous sommes les califes et les vice-régents de Dieu sur terre ».

Une fois, j’ai rencontré un arabe qui m’a posé la question suivante : « Qui sommes-nous ? » Il a ensuite dit : « Nous sommes les califes de Dieu sur terre ». Je lui ai dit que ce n’était écrit nulle part dans nos livres. Le Sahih Al-Bukhari a écrit que les musulmans sont les témoins de Dieu, ce qui signifie qu’ils doivent propager le message de Dieu sur terre. La même chose est évoquée dans la Coran : le devoir des musulmans est de répandre le message de Dieu et de vivre selon Ses instructions.

Les musulmans se sont toutefois autoproclamés califes et ils ont lancé toutes sortes de mouvements qui propagent l’idéologie visant à s’emparer du pouvoir politique ....

Le pouvoir politique est comme une copie d’examen. Un test ne peut jamais être le monopole d’un seul individu ... par conséquent, si le pouvoir politique vous a échappé, vous devez faire preuve de patience.

Aucun leader musulman ne pouvait dire cela aux musulmans et apaiser le choc politique qu’ils ont subi après l’éclatement des empires musulmans sous l’effet du colonialisme occidental. Personne ne leur a dit que leur test du pouvoir politique était terminé et qu’ils devaient maintenant concentrer leurs efforts sur d’autres activités constructives, comme l’éducation, les réformes, le prosélytisme, etc.

En Palestine, par exemple, c’était la décision de Dieu de donner le pouvoir politique à quelqu’un d’autre. Par conséquent, les musulmans devraient l’avoir accepté, mais ils ont commencé à se battre, et 60 ans de lutte ne leur ont rien donné ....

« Avant la Seconde Guerre mondiale, la pensée des Japonais était comme celle des musulmans ... Leur Roi devait gouverner le monde »

Avant la Seconde Guerre mondiale, la pensée des Japonais était identique à celle des musulmans. Hirohito était l’empereur du Japon à cette époque. Les Japonais avaient cette notion de Divinité Impériale, c’est-à-dire que leur roi – un soi-disant « monarque divin » - devait dominer le monde. Par conséquent, ils ont fait la guerre à de nombreux pays. Ce sont les Japonais qui ont inventé le concept d’attentat-suicide connu sous le nom de hara-kiri. (ndlr : il semble parler de kamikaze)

Mais en 1945, l’Amérique a largué deux bombes atomiques sur le Japon, et l’armée japonaise a été complètement détruite. Le Japon a subi une humiliante défaite. Les Japonais ont alors eu des doutes. Si le roi était divin, il les aurait sauvés, mais comme ces bombes les avaient dévastés, ils ont réalisé que le roi n’était pas dieu.

Hirohito a alors renoncé au concept de Divinité Impériale, et les Japonais n’ont jamais regardé en arrière depuis lors.

Cela m’a fait réfléchir aux raisons pour lesquelles cette haine perdure chez les musulmans. La raison en est que la haine musulmane est le reflet d’un certain état d’esprit. Le soi-disant « monarque divin » des Japonais s’est révélé faux, entraînant la mort du concept de « monarque divin ».

Toutefois, un état d’esprit ne peut disparaître de son propre chef. L’état d’esprit qui inspire la haine de l’autre chez de nombreux musulmans ne peut pas être tué comme on tue un individu. Il ne peut non plus se tuer lui-même. Cet état d’esprit peut seulement être remplacé par des méthodes de déconditionnement.

Hirohito a dit : « Je ne suis pas dieu », ce qui a incité les Japonais à rejeter leurs notions dénuées de fondement et a ouvert la voie au progrès. Mais le cas des musulmans est très différent. L’esprit des musulmans doit être transformé pour modifier leur façon de penser. La pensée des musulmans doit être modifiée. Un long processus de déconditionnement s’impose.


« Beaucoup de musulmans vivent dans l’illusion qu’ils sont une race spéciale, et quand ils ne sont pas traités comme tels, ils sont frustrés »





Il y a deux sortes de déconditionnement : le premier est le déconditionnement prophétique, soit le déconditionnement qu’a fait le prophète à ses compagnons. Ensuite, les compagnons ont déconditionné certains de leurs compagnons.

Mais maintenant, il n’y a pas de prophète, de sorte qu’il faut procéder à un auto-déconditionnement. C’est une tâche très difficile. Un déconditionnement idéologique des musulmans est nécessaire pour les aider à se libérer de leur haine.

Il est essentiel de comprendre la distinction entre l’ingénierie négative de l’esprit et l’ingénierie positive de l’esprit. Aujourd’hui, les esprits subissent un endoctrinement négatif par la haine et la fierté. Beaucoup de musulmans vivent dans l’illusion qu’ils sont une race spéciale, et quand ils ne sont pas traités comme tels, ils sont frustrés et ils blâment les autres pour ne pas leur accorder le traitement spécial auquel ils s’attendent.

La mission de conditionner l’esprit d’une manière positive est très difficile. Vous devez procéder à une impitoyable introspection. La transformation de l’esprit des gens du négatif au positif est notre épreuve.


« La mentalité des terroristes de Mumbai est devenue endémique »





Les terroristes qui ont attaqué Mumbai ont soigneusement planifié leurs actes. Cela m’a amené à réfléchir à savoir pourquoi ces gens ont été capables de planification négative, se montrant complètement dépourvus de tout penchant pour une planification positive.

Malheureusement, ce genre de mentalité est devenu endémique chez de nombreux musulmans. Personne ne planifie la tâche positive qui consiste à diffuser le message divin ainsi que l’amour et la paix. C’est parce qu’avec le passage des années, cette tâche est morte chez les musulmans. Mais seul ce travail peut promouvoir la planification positive car il exige la bienveillance envers l’humanité entière.

Nous devons donc concentrer nos énergies à diffuser le message de l’amour divin, et nous abstenir de toute activité négative et destructrice.

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