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Menace sur la sécurité alimentaire en Algérie

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admin"SNP1975"

admin
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Crise financière et sécurité alimentaire

L’autre outil de défense nationale
Par : Larbi R. Abahri

Quoi que l’on en dise, la réunion du G20, relative à la crise financière, se sera déroulée en quelque sorte à portes fermées ; démontrant, par là, l’inanité de toute promesse d’un dialogue Nord-Sud. Demeurent les pays riches en action et les laissés-pour-compte.

Démontrée par les fluctuations boursières se poursuivant, la crise financière internationale continuera de faire des dégâts, d’autant que rien de palpable ni de vraiment rassurant n’est issu de cette toute récente réunion du G20 supposée pourtant apporter une première solution adéquate au marasme financier international.
En Algérie, bien que faiblement palpables pour l’instant, les effets de cette crise n’en sont pas moins à craindre sous différents aspects de par notre dépendance extérieure très forte à plus d’un titre ; cela bien que notre pays ait admis depuis plusieurs décennies l’interdépendance des États... Cependant, pour aussi interdépendante que peut être toute nation, il lui appartient d’équilibrer si ce n’est de réduire toujours plus sa dépendance de l’extérieur ; démarche allant dans un sens de progrès économique et, par voie de conséquence, social. Et tel objectif passe, notamment pour l’Algérie, par un accroissement et un soutien de ses exportations hors hydrocarbures ; exportation de produits agricoles particulièrement tels que s’opérant en très grandes quantité et qualité jusqu’au début de la décennie 70. Depuis, les temps ont bien changé et les agrumes algériens ont été remplacés sur les marchés extérieurs par les productions marocaines et tunisiennes, pour ne citer que celles-ci, tandis que l’Algérie est devenue destinatrice de ces mêmes produits et bien d’autres en provenance de tous horizons ; arrivées massives de produits alimentaires payables en devises lourdes !
Et c’est à ce niveau de l’approche se référant aux taux annuels moyens de 3,5% d’exportations hors hydrocarbures et de 96 à 97% d’exportations de pétrole et gaz, que l’on s’en vient à comprendre cette autre dépendance des ressources énergétiques nationales. Là, sans fioritures de langage ni de raisonnement, comprenons clairement que nous sommes bien en train de "manger notre pétrole et gaz" , jusqu’à quand ? Donc, occasion propice de soulever cette question de dépendance alimentaire ; la crise financière internationale soulevant moult interrogations quant à la redistribution des cartes économiques à l’échelle mondiale et sachant, en la matière, que les grandes nations, celles du G20, entre autres, penseront à leurs propres intérêts plutôt que faire dans l’humanisme vis-à-vis du reste de la planète. Aussi, parler de sécurité alimentaire en Algérie face à l’actuel contexte financier et économique international est pour le moins d’à propos, s’agissant d’anticiper une retombée durable des prix du baril de pétrole, avec ce que cela entraînerait de réduction des importations de produits alimentaires, si ce n’est de première nécessité ; cela sur fond de limitation d’emprunts financiers dans le cas où l’Algérie viendrait à connaître une importante réduction de ses rentrées en devises lourdes, et tandis que se profile et se prépare l’après-pétrole.
Agriculture et pouvoir d’achat

Là, sans ambages quant au présent et au devenir de notre agriculture, disons en la matière, comme en tout autre, que si demeurent, néanmoins, des données comparatives incontestables et à partir desquelles on comprend mieux toute l’importance du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), outre toutes les dispositions et mesures nouvelles sans cesse apportées et accordées en faveur du secteur agricole.
En termes d’appréciation et d’analyse, la question de la sécurité alimentaire viendrait à être appréciée au quotidien, au fil de l’évolution des prix, celle-ci étant conditionnée par l’offre et la demande, alors que, parallèlement, ne doit pas échapper aux attentions concernées le réel pouvoir d’achat du citoyen algérien ; ce même pouvoir d’achat et niveau de vie agitant très sensiblement, en cette crise financière, les pays développés.
Au niveau algérien, toujours en termes de sécurité alimentaire, demeure lancinante la question des prix en relation avec le réel pouvoir d’achat des citoyens, franges modeste ou moyenne de la société… Voir le présent et anticiper l’avenir implique certaines comparaisons avec le passé. Ainsi, on viendrait à faire remarquer que depuis les années 70, le prix du kilogramme de viande, dans sa globalité, a été multiplié par 80 ; celui du pain par 30 ; celui du lait par 25 ; évolution que n’ont pas connue les salaires des travailleurs, toutes catégories confondues.
Mais, sur un autre plan, partant de ce même raisonnement de noter qu’à l’indépendance l’Algérie comptait dix millions d’habitants. À cette époque, les statistiques de la production agricole, telles qu’établies depuis 1925, faisaient ressortir notamment que la production annuelle moyenne de blé variait de 16 à 21 millions de quintaux, que le cheptel ovin comptait entre 20 et 25 millions de têtes, suivi par le cheptel caprin avec 14 à 18 millions de têtes, cependant que les bovins demeuraient les parents pauvres de la famille animale domestique au même titre que les catégories asine, cameline, équine. Parallèlement, les productions de fruits et légumes couvraient très largement les besoins nationaux, dégageant de très forts excédents à l’exportation, au point où l’Algérie parvenait à exporter, encore, 500 000 tonnes d’agrumes sur le seul marché français en 1975-1976, époque où l’Algérie comptait 17 millions d’habitants.
Depuis, à l’exception de la production de blé qui aura connu une première pointe de 32 millions de quintaux en 1985 et deux autres pics avoisinant les 40 millions de quintaux au cours de ces dernières années, les autres résultats agricoles auront stagné, voire fortement régressé, au point où l’Algérie n’exporte plus d’agrumes, étant même loin de satisfaire le marché national comptant actuellement plus de 35 millions d’habitants.
Atout de liberté

La demande en matière d’alimentation étant élevée et devant le devenir encore plus par rapport à une production agricole ayant connu une forte régression depuis plus de trente ans, on comprend mieux l’enjeu de la sécurité alimentaire sur fond d’un affaiblissement conjoncturel ou pas, des recettes pétrolières dont, par ailleurs, nous ne sommes pas en mesure de déterminer la durée en tant qu’atout primordial de notre économie.
De cet état de fait mettant en péril tout autant l’approvisionnement alimentaire des populations que leur pouvoir d’achat, nécessité urgente se faisait de donner un super élan au secteur agricole avec ce qu’il permet de prolongement des activités de base de ce secteur primaire, notamment dans le domaine agroalimentaire.
Parallèlement de ne pas ignorer que le renouveau de l’agriculture algérienne s’impose, comme jamais, comme une donnée stratégique principale, au même titre que le secteur de la défense nationale ; la sécurité alimentaire garantissant, dans une très large part, la liberté de notre État-Nation... Ici, de dire, donc, toute l’importance du renouveau agricole tel qu’actuellement entrepris et mené à pas cadencé pour une revalorisation de la vie en milieu rural, avec ce que cela implique de mobilisation d’un capital humain disponible et qu’il s’agit simplement de doter de moyens d’action. À ce propos, il serait intéressant de connaître le nombre d’ingénieurs agronomes, de vétérinaires et de techniciens agricoles formés depuis 1962, continuant de l’être, mais n’ayant pas trouvé de débouchés sur le terrain aux fins de mettre en pratique leurs connaissances techniques ; se retrouvant, dès lors, sans emploi, dans l’obligation d’exercer un travail pour lequel ils n’ont pas été préparés ou de tenter leur chance dans un autre pays. Traiter de la sécurité alimentaire implique que l’on s’engage résolument à combler le déficit organisationnel de nombreux secteurs d’activité pas forcement en relation directe avec l’agriculture, cependant qu’en étant un appui ou un prolongement. Et cette mobilisation, apparaissant nécessaire autour de la question ici débattue, est d’autant plus urgente que cette réunion du G20 a bien fait ressortir la marginalisation d’un grand nombre de pays exclus du débat sur les suites et conséquences de cette crise financière.
LRA
Liberté

http://www.marocainsdalgerie.net

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